08/03/2014
Pénis et pénil
Intéressante incidente de Dan sur la note genre suite à la remarque d’Aredius à propos de pénis. Qu’en dit Alain Rey l’évangéliste de la langue françoise ?
Oui Dan, le penny, du vieil anglais peniz, ne vaut pas un kopek, c'est de la roupie de sansonnet... En France on disait un Penys d'Angleterre. Pour corser, on l'abrège avec d. pour denarum. Mais, le penny n'a pas grand chose à voir avec la chose qui nous occupe (eh oui !)
Toujours d'après Alain, le pénis désignait la queue des animaux, remplacé plus tard par cauda.
Parfois, pour soigner un pénis qui s'est aventuré en terrain glissant on a besoin de pénicilline. Mine de rien, l’anglais penicillin est dérivé du français pénicille nom d’un champignon microscopique [photo], mot lui-même dérivé du latin pinceau , mot lui-même dérivé de petite queue terminée par une touffe qui se disait… pénis – queue donc.
La pénicilline de sir Alexander Fleming est tirée du champignon pénicillium notatum (notoire, notaire…). Le bleu du Roquefort du pénicillium roqueforti.
Il y en qui ont des pieds comme des péniches. S'ils disent qu'il ont le pénis long comme le pied, ils se vantent peut-être... En fait le mot péniche comme penny n’a rien a voir avec une quelconque queue.
Toujours chez Alain, je découvre que le pénil est le mont de vénus des dames. De l’ancien provencal penchinill et même penchenul diminutif de pecten, peigne. Donc, peignée ou pas, l’éminence de ses dames devant le pubis.
Ça tombe bien, c’est la journée de la femme.
Brassens, trompettes de la renommée :
A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'une modestie quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femmes et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chronique des scandales,
Battre le tambour avec mes parties génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement?
Avec qui, ventrebleu! faut-il donc que je couche
Pour faire parler un peu la déesse aux cent bouches?
Faut-il qu'une femme célèbre, une étoile, une star,
Vienne prendre entre mes bras la place de ma guitare?
Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qu'est-ce qui veut me prêter sa croupe populaire,
Qu'est-ce qui veut me laisser faire, in naturalibus,
Un petit peu d'alpinisme sur son mont de Vénus?
Quand un pénis rencontre un pénil... c'est la naissance d'une histoire.
19:34 Publié dans Au fil de la toile, Mots | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/03/2014
Mâle dominant
Après la mouche amoureuse qui perd la mémoire, examinons scientifiquement le cas du mâle dominant.
Le mâle dominant a non seulement l'exclusivité des femelles mais aussi il doit son statut à des méthodes indirectes telles que sa capacité à convaincre qu'il est le plus malin et à son habileté à constituer des alliances politiques. Il a la préférence pour manger ou s'accoupler en premier. Et il sait rebondir quand un autre mâle prend sa place.
C'est ce que confirme un sondage commandé par le Parisien Magazine à BVA, sondage passé à la trappe car ces résultats étaient jugés... disons... embarrassants. Une bonne manière de lui donner du relief.
Les sondés devaient se prononcer sur la personnalité politique la plus capable de faire mieux qu'Hollande. Parmi les quatorze noms cités, Dominique Strauss-Kahn arrive en tête. 56% des sondés ont estimé qu'il ferait plutôt mieux que François Hollande. Alain Juppé arrive en deuxième position avec 53%. Suivent Nicolas Sarkozy et Manuel Valls à 49 et 48%.
On voit par là qu'il ne suffit pas de séduire de jeunes starlettes ni d'épouser des chanteuses pour dominer. Ça, c'est trop facile. Alors que, donner des ordres à Dodo la Saumure et aux pontes d'Eiffage pour organiser des soirées sympas et transatlantiques au Carlton, c'est plus difficile !
De toute façon, « Faisons confiance à Dominique », c'est notre devise à Trystan et à moi. Sœur sourire était déjà de cet avis.
06:53 Publié dans Au fil de la toile, Humour | Lien permanent | Commentaires (2) |
05/03/2014
Mémoire
Le PRION est une protéine pas très sympa qui cause des maladies cérébrales terribles comme Creutzfeldt-Jakob, l’insomnie fatale familiale (IFF), le Kuru chez l'homme et chez l’animal, la tremblante du mouton et de la chèvre, la maladie de la vache folle, le dépérissement chronique du cervidé... Certains quasi prions auraient quelque chose à voir avec les démences séniles, style Alzheimer.
Mais le PRION, malgré son nom de PRoteinaceous Infectious ONly, pourrait avoir son utilité et donc des effets bénéfiques... par exemple pour la mouche amoureuse.
Prenez une (un) drosophile mâle exposé(e) à des femelles non réceptives. Après plusieurs approches infructueuses, il comprend la vanité de sa parade nuptiale. Au prochain rendez-vous galant, on ne l'y reprend plus ! Et c'est grâce, nous dit la science, à un PRION qui connecte au niveau du neurone pour permettre la mémorisation. Privé de ce PRION le mâle ne mémorise pas son échec : il y retourne avec conviction, et se prend un nouveau râteau.
J'ai consulté tous les devins,
Ils m'ont tous dit : « C'est la plus belle ! »
Et depuis j'ai bu tous les vins
Contre la mémoire rebelle.
Charles Cros
07:44 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
04/03/2014
Crimée
Je me balade sur Internet et relis l'article concernant la guerre de Crimée. Celle du XIXième siècle.
Je découvre que le 7 septembre 1855, Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clé de la défense russe et que le lendemain, les Russes abandonnent la position après y avoir mis le feu. C’est à ce moment que Mac Mahon prononça son fameux « J’y suis ! J’y reste ». Une formule que pourrait bien reprendre à son compte un certain Poutine. Une victoire des occidentaux contre les russes qui a quand même coûté la bagatelle de 240'000 morts.
Surprise, je découvre que l'origine du conflit est à rechercher dans l'affaire des Lieux Saints, la fameuse bataille pour l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Le Vendredi saint 10 avril 1846, une querelle entre religieux catholiques et orthodoxes fait plus de 40 morts dans l'église . Jérusalem est en ces temps l'objet d'une intense concurrence religieuse et diplomatique : les autorités britanniques fondent un évêché anglican, le pape rétablit un patriarche permanent , les Grecs y réinstallent le patriarche de Constantinople, les Français ouvrent un consulat, etc. À cette époque, les Russes forment la majorité des pèlerins, environ 15 000 chaque année.
Déjà les russes et les orthodoxes...
Ce serait de cette bagarre entre Franciscains et moines orthodoxe que serait née cette guerre Crimée là, perdue par les russes.
Sur la bondieuserie en Ukraine, je vous invite à relire cette note.
07:33 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
03/03/2014
Anneaux
Doit-on se faire du souci à cause du futur anneau du CERN ?
On se souvient des risques mortels de trous noirs dont je vous ai parlé au moment de la mise en route du LHC. A peine des piqures de moustique disaient certains, la fin de la planète disaient d'autres. Et bien figurez-vous qu’ils (les dangereux physiciens) ont en projet un anneau de 100 kilomètres et que ma maison serait pile au centre de cet anneau. Ça fout la trouille.
Grimper au Salève en sachant que sous nos pieds passent des bosons de Higgs furieux d’être accélérés à la vitesse de la lumière et contraints à collisionner avec Dieu-sait quelles particules hostiles, ça inquiète. Ils visent le 100 tera ElectronVolts
A dire vrai, il y a bien peu de chance que je grimpe encore le Salève quand cet engin sera en service. Cela fait bien plus de 20 ans qu’ils bossent sur le LHC et ils n’ont pas encore atteint l’énergie prévue de 14 Tera ElectronVolts. A noter que cette énergie est minuscule. C’est des millions de fois moins que ce que consomme votre ordinateur en une heure mais elle est concentrée sur un minuscule proton. Un pauvre tout petit proton. On ne sait pas vraiment ce qu'il pense lui, le proton, qu’on le collisionne à cette furieuse énergie avec une particule qu’il ne connaît même pas, qu'il n'avait jamais vu.
Peut-être est-il temps de créer une ligue de protection des particules martyrisées par les physiciens du CERN avant que Brigitte Bardot ne s'en charge ?
08:35 Publié dans Humour, Science | Lien permanent | Commentaires (4) |
01/03/2014
Blocher
Superbe documentaire l'autre soir à St Julien en présence du réalisateur Jean-Stéphane Bron. Jean-Stéphane est suisse roman et il a obtenu de Christoph Blocher (on prononce Blorrer comme Jean Sébastien Barr) l'accord pour faire ce film. Le résultat est étonnant, une grande qualité de cinéma. Le débat fut riche à la fois sur comment a été fait le film et sur qui est Blocher.
Blocher est le leader politique le plus haï et aussi le plus admiré de Suisse. C’est un homme de pouvoir, le grand leader de l'extrême droite. Automne 2011. En campagne pour les élections fédérales, Christoph Blocher sillonne la Suisse pour faire triompher son camp. Sa voiture est le lieu d’observation privilégié du réalisateur, qui raconte l’histoire de l’intérieur, à la première personne. Au fil du voyage, le film déroule sa vie, ses triomphes, ses méthodes, ses secrets. Fils d’un pasteur pauvre il devient un industriel très riche et fait de l'UDC, un parti paysan, le premier parti de Suisse en durcissant le conservatisme original du parti en un parti xénophobe défenseur d'une Suisse fermée sur elle-même. Blocher est un des initiateurs de la dernière votation pour la fermeture des frontières passée à 50,3%.
L’expérience Blocher dresse le portrait d'un homme qui a profondément métamorphosé le paysage politique de ce pays. Comme à l'époque Ma Mondialisation rendait sympathique ce patron délocalisateur et conquérant, Jean-Stéphane Bron ne caricature pas Blocher, le personnage est donc par moment sympathique. Le film compte sur le spectateur pour faire sa propre analyse. Pas sûr que tout le monde en soit capable. La nécessité d'une éducation politique et citoyenne pour la jeunesse se fait sentir.
Autre remarque de JS Bron, Blocher comme Marine Le Pen et d'autre leaders en Europe ont réussi à rendre ces partis acceptables et aussi de l'amélioration du niveau des cadres. Comptez les énarques du rassemblement bleu-marine.
Il est encore fécond le ventre d'où a surgit la bête immonde.
Un détail étonnant, Blocher a habité dans la même maison que Carl Gustav Jung, le grand psychiatre et psychologue suisse et ils étaient/sont tous deux fils de pasteur et tous deux inquiets du bruit que font les chûtes du Rhin, prés de la maison. Jung est, entre autre, le créateur des concepts d'archétype, d'inconscient collectif et de synchronicité. A noter que Jung a été soupçonné de complaisance avec la nazisme. Lisez l'article de Wikipedia, passionnant ! Il me semblait que Onfray devait faire un livre sur Jung... pas encore fait ?
08:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |
28/02/2014
Genre
Alors que le lutte contre la sexisme dès l’enfance s’étend, que le théorie d’un éducation «unisexe» pour la garçon et le fille séduit, la parent est amenée à remettre en cause son éducation trop stéréotypé… Jusqu’où ?
Mais qu’est ce que la genre ?
La genre est une concept utilisée en sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre le femme et la homme.
Alors que la sexe fait référence aux différences biologiques entre femmes et hommes, la genre réfère aux différences sociales, psychologiques, mentales, économiques, démographiques, politiques, etc.
La genre est l'objet d'une champ d'études en sciences sociales, les études de genre. Cette concept est apparue dans les années 1950 dans les milieux psychiatriques et médicaux, aux États-Unis. À partir des années 1970, la genre est fréquemment utilisé par les féministes pour démontrer que les inégalités entre femmes et hommes sont issus de facteurs sociaux, culturels et économiques plutôt que biologiques.
L'expression « théorie du genre » est employé essentiellement par ceux qui contestent le scientificité de cet étude ou son mise en oeuvre. Voici ce qu’en pense la éminente professeur de philosophie Alain de Benoist, lien que m'a envoyé Pascal et qui mérite un réflexion attentif... On ne nous dit pas tout... Il y aurait des menteurs aux gouvernement.
Entretien avec Alain de Benoist sur la théorie... par kontrekulture
Genre est de la même famille que gène (voir note ADN)
Il veut racheter le genre humain.
Le genre épistolaire, oratoire, dramatique, grave, comique...
Ce genre de vie n‘ est pas fait pour lui.
Pierre a mauvais genre. Paul est plutôt bon chic, bon genre.
C'est un peintre de genre.
Dans son genre il a du charme, il est unique en son genre.
C‘est ce que l‘ on fait de mieux dans le genre.
Il se donne un genre qui n'est pas le genre de la maison.
C'est un genre nouveau, un genre qu'il affectionne.
Nul n'est à l‘abri de ce genre d'erreur... de grammaire.
Il faut accorder en genre et en nombre.
Ils sont du même genre... Genre vraiment pas sympa... vous voyez ce que je veux dire...
11:24 Publié dans Au fil de la toile, Mots | Lien permanent | Commentaires (8) |