01/04/2014
Zex et poisson
L'horoscope de Rob Brezsny dans Courrier International :
Pour toi Bélier, cette semaine, j’ai inventé un nouveau mot : “zex”, contraction de “sexe zen”. Le zex est une façon de faire l’amour avec l’esprit au repos, vide de toute pensée. Tu respires, bouges, soupires et gémis doucement et calmement. Tu es entièrement détaché du plaisir sensuel que tu éprouves. Tu ne recherches rien d’autre que l’intention de ne rien rechercher. Pour l’heure, Bélier, adonne-toi exclusivement au zex.
Taureau : En Somalie, une loi interdit de se balader en public avec un chewing-gum mâché sur le nez. Mais, en France, rien ne t’en empêche et je t’encourage à tenter l’expérience pour être en phase avec ta configuration astrale.
Poisson : A San Francisco, le salon de beauté Tata Massage propose un traitement esthétique original : Tata, la masseuse thaïlandaise, assure rendre un teint de rose à ses clientes en leur assénant de grandes claques sur les joues et le front. De ses fines mains, elle exécute également un “massage boxe”, chorégraphie de coups de poing vivifiants. Si tu repères un salon de ce type près de chez toi, Poisson, je te recommande vivement l’expérience.
Vierge : Jésus, nous dit-on, changea l’eau en vin. Sainte Brigitte, une nonne irlandaise du VIe siècle, fit mieux encore : lorsqu’elle recevait des visiteurs impromptus dans son monastère de Kildare, elle changeait l’eau du bain en bière pour étancher leur soif. Je pense que tu pourrais bientôt rééditer ce miracle.
Scorpion : Quand un embryon humain commence à se développer dans le ventre de sa mère, c’est l’anus qui apparaît en premier. “A l’origine, chaque être humain est un trouduc”, en ont conclu de petits malins sur le site QI.com. Ce bon mot vient nous rappeler que nous avons tous un ou deux petits travers qui nous rendent peu sympathiques. Une occasion unique s’offre à toi, Scorpion, pour transformer les côtés “trouduc” de ta personnalité.
Capricorne: Le site Lifehacker propose une méthode pour transformer ton domicile en centre de commandement pour dominer le monde. Va vite ici (en anglais) puiser des conseils pour installer un système de surveillance, encrypter tes fichiers informatiques, survivre à un black-out et à des catastrophes climatiques. Poisson d’avril ! Tu n’as aucun besoin d’abri high-tech. Fais plutôt de ton intérieur un sanctuaire confortable et inspirant, un cocon où tu te sentiras assez en sécurité, fort et intelligent pour contrôler ta vie sans avoir à suivre d’autres normes de réussite que les tiennes propres.
En fait tous ces conseils se terminent par POISSON D'AVRIL.
Pour le bélier, il ajoute : "Le zex te réussira n’importe quand, sauf en ce moment. Tu as au contraire besoin d’ébats exubérants, bruyants, débridés, voire délirants." C'est bien ce que je pensais !
09:40 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
31/03/2014
Asile
Au vu des résultats à Saint-Julien, je pensais demander l’asile politique à Genève.
On ne lira plus dans Wikipdia sous tendance : Dans la situation politique actuelle Saint-Julien-en-Genevois est une commune sociologiquement à droite dont le maire, Jean-Michel Thénard, est pourtant un homme de gauche.
La parenthèse de gauche est fermée. Une parenthèse indéterminée vient de s’ouvrir. Même si on sait que, par atavisme, le centre finit toujours par tomber à droite, il est difficile de dire dans quoi est tombé Saint Julien tant la politique préconisée par le nouveau maire est difficile à cerner. Comme disait Edgar Faure, un as du marketing politique : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est la vent ». Il faudra donc surveiller le vent et en particulier celui des quartiers d’HLM labourés par la liste gagnante. Les résultats seront-ils au niveau des promesses ?
L’homme est un pur politicien qui applique à merveille les méthodes du marketing commercial à la politique. Que voulait le marché à St Ju ? Des logements sociaux, une moins grande densité d’immeubles, une circulation plus fluide, des espaces verts… Le marché aura ce qu’il demande, c’est prévu.
On verra bien.
Ce qui m’inquiète le plus, ce sont les positions d’Antoine Veillard face à Genève. Saura-t-il garder le tram de St Ju sur les bons rails ? Saura-t-il conserver la bonne entente avec les politiciens suisses mise en place par Bernard Gaud et Jean-Michel Thénard ? Tram indispensable et acté côté suisse. Entente politique nécessaire pour faire du Grand Genève une métropole agréable à vivre. Mais entente fragile quand on connaît les positions du MCG et de l'UDC. Je n’en suis pas si sûr. Les prises de positions passées d'AV ne vont pas vraiment dans ce sens, mais là aussi, il faudra voir ce que veut le marché et dans quelle direction souffle le vent.
Pour l’exil à Genève, il faut encore que je réfléchisse.
09:54 Publié dans St Julien | Lien permanent | Commentaires (4) |
27/03/2014
Isabelle Massieu
On connait le nom de quelques grandes voyageuses comme Alexandra David Neel ou Ella Maillart. Le musée du quai Branly en recense quelques autres mais pas de référence à Isabelle Massieu. Et pourtant…
A plus de 50 ans, elle quitte son salon littéraire parisien pour se rendre à Ceylan. Elle s’enfonce dans l’Inde anglaise mais la guerre du Tchitral l’oblige à se rabattre sur le Cachemire. Elle atteint le lac Pangong à la frontière chinoise. En 1896 et 1897, elle visite la Cochinchine, le Cambodge, parcourt le Siam, la Birmanie et se rend au Laos.
Après de nombreuses villes et des milliers de kilomètres parcourus à travers la Chine, elle visite les ports de Corée. Elle se rend à Pékin, traverse en charrette chinoise le désert de Gobi puis poursuit sa route par le Baïkal, Irkoustk, Tomsk et Omsk. Elle évite la voie ferrée du Transsibérien et franchit 3.000 verstes pour gagner Samarcande et rentrer par le Caucase à Moscou.
Douée de grandes qualités et de volonté, elle accomplit ce long voyage escortée d’un seul domestique, choisissant de préférence les chemins non frayés. En 1908, à 64 ans, elle repart pour l’Inde, l’Himalaya, le Népal, le Tibet… Elle a laissé quelques livres sur le Laos, la Thaïlande… entre autres.
08:41 Publié dans Au fil de la toile, Patrick Deville | Lien permanent | Commentaires (1) |
26/03/2014
Bismuth
Au téléphone, notre ex-président se faisait appelé Paul Bismuth. Un nom qui appartient à quelqu’un et a quelque chose. Mais qu’est ce que le bismuth ?
Le bismuth est un métal, un corps simple et radioactif. Simple parce qu’il fait parti du fameux tableau périodique des éléments qui commence par l’hydrogène, l’hélium… C'est un sous-produit de l'extraction du plomb, du cuivre, de l'étain, de l'argent et de l'or. Le bismuth a pour numéro 83, juste après le plomb 82, non loin du mercure 80 et de l’or 79. Comme l’eau, il est plus dense liquide que solide. Il a une résistance électrique élevée.
Problème d’alchimiste : comment transformer Bismuth en or.
C’est le premier élément radioactif avec une demie vie d’un milliard de fois l’âge de l’univers. Ce qui veut dire qu’il perd des protons et des neutrons à très très petite vitesse pour donner du thallium. Le plomb est donc le corps radioactif le plus lourd.
Questions : Est-ce que le faux Paul Bismuth roule sur l’or ? Va-t-il durer plus longtemps que l’univers ou va-t-il se faire plomber par les affaires ?
Cristaux de Bismuth. L'aspect brillant est dû à la rouille.
10:04 Publié dans Au fil de la toile, Science | Lien permanent | Commentaires (4) |
25/03/2014
Pouvoir et poids
Le pouvoir ne fatigue que ceux qui n’en ont pas. Disait Guilio Andreotti, l'homme de pouvoir italien mort l'an passé. On sait par ailleurs qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade.
Ce sont ces choses relatés par Courrier International que vient de prouver scientifiquement une expérience menée par deux chercheurs de l’université de Cambridge (Pour Marine: les sous dépensés ne sont donc pas les nôtres). Étude intitulée « L’influence du pouvoir social sur la perception du poids.»
Conclusion, moins on est puissant, plus on trouve les choses lourdes à porter. Accessoirement, l’étude montre que les puissants reçoivent plus de fric et de médailles, ont plus de confort alors que les faibles vivent dans l’incertitude et la peur du lendemain et donc trouvent les tâches de la vie plus dures, les montagnes à gravir plus hautes, les cartons plus lourds…
A noter que les personnes, puissantes ou faibles, si elles sont accompagnées perçoivent la colline moins haute et le carton moins lourd à porter, pensant sans doute que l’autre va faire le gros du portage. En revanche, les personnes qui écoutent de la musique triste trouvent la colline plus haute, celles qui racontent une expérience personnelle négative trouvent les cris des bébés plus déplaisants et les tarentules plus proches qu’elles ne sont en réalité.
Petite consolation ou corollaire les faibles estiment mieux la durée d’une tâche et sa difficulté réelle que les puissants. Mais ça, les syndicalistes le savaient depuis longtemps.
15:53 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
17/03/2014
Candy maths
Difficile d’ignorer Candy Crush, difficile de ne pas y jouer et encore plus difficile de ne pas tomber dans l’addiction. C’est un jeu de bonbons virtuels. Il semble bien que ce jeu séduise plus les femmes que les hommes. Téléchargeable gratuitement sur smartphones, tablettes et Facebook, Candy Crush était joué 700 millions de fois chaque jour dans le monde en décembre dernier.
Le problème semble simple, il suffit d’aligner le plus de bonbons par 3, 4 ou 5. Chaque mouvement change la configuration du jeu, il faut donc anticiper les alignements futurs et c’est ici que l’on tombe sur un sacré problème de math. Un chercheur australien a démontré que ce problème est de la classe des problèmes NP-complets donc très complexes.
Toby Walsh, le chercheur australien a étudié le jeu et découvert qu'il faisait partie d'une classe de problèmes mathématiques dits NP-difficiles et que si on ne limitait pas la taille du tableau de bonbons ce problème devient NP-complet.
Je n’entrerai pas ici dans l’explication sur les problèmes P et NP, disons que les NP-Complets sont des problèmes aux solutions difficiles à trouver mais faciles à prouver. On peut citer, le problème du voyageur de commerce, Les problèmes de coloration de graphe, le problème du sac à dos…
Walsh se demande s'il serait possible de tirer profit du temps que les gens passent à résoudre les problèmes de Candy Crush. Les adeptes cumulent plusieurs millions d'heures de jeu. Peut-être pourrait-on en profiter pour glisser quelques problèmes NP-difficiles concrets au milieu du jeu et ainsi faire avancer les mathématiques sur un des problèmes à 1 million de dollars.
11:41 Publié dans Mathématique | Lien permanent | Commentaires (6) |
12/03/2014
Voyages
En ce moment pour me changer les idées et ne plus penser à ce politicien de métier qui utilise tous les arguments possibles pour être élu à tous prix, et qui le sera peut-être car souvent la démagogie paie, je voyage dans les livres avec Cendrars, Conrad, Pierre Loti, Grahame Green, Malraux…
En Afrique la semaine derrière aux basques de Savorgnan de Brazza, de Livingstone, de Stanley, d'Albert Schweitzer... sur le lac Tanganika, le Congo, l’Ogoué et tous les affluents de ces fleuves à l’échelle d’un continent au cœur d'une Afrique encore vierge sur les cartes de la seconde moitié du XIX ième siècle.
Je suis au Cambodge cette semaine pendant le procès de Douch, ce petit fonctionnaire de la mort du régime de Pol Pot, l’Angkar. Et aussi au Vietnam dans la cité du Caodaïsme. En Thaïllande avec ce grand voyageur qu'est Patrick Deville.
Coïncidence, lundi matin, Patrick Deville était à Saint-Nazaire invité de la matinale de France-Inter. Je le lis depuis le prix du Livre Inter. J’avais soutenu sa tentation des armes à feu sans convaincre les autres jurés, malheureusement. Et puis bien sûr, il y a eu Peste et Choléra. Par chance, j'en ai encore quelques uns à lire. Pur plaisir en vue.
19:11 Publié dans Lecture, Livre Inter | Lien permanent | Commentaires (0) |