28/01/2021
Paréidolie
Alain, le Garde-mots me manque. Quand je trouve un mot comme paréidolie je me dis : "Tiens est-ce qu'Alain en a parlé ?" Je vérifie sur son blog qui lui a survécu. Mais non. Alors je fais le job. En plus ce mot me rappelle un autre blog de la grande époque du Serendip (comprenne qui pourra) celui de Dandylan.
Dan aime bien photographier des paréidolies très simples.
Voici des exemples piqués sur le net, car une image vaut mieux qu'un grand discours :
Une paréidolie (du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d'eidos, « apparence, forme ») est un phénomène psychologique, impliquant un stimulus (visuel ou auditif) vague et indéterminé, plus ou moins perçu comme reconnaissable. Les paréidolies visuelles font partie des illusions d'optique.
09:43 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
18/11/2012
éloge
Les notes du garde-mots me manquent.
Ses petits textes pour illustrer un mot, et plus souvent un ensemble de mots plus ou moins synonymes, étaient à la fois indispensables, instructifs et ludiques. Bref, je me fais volontiers ici son thuriféraire. L’encens n’est pas si cher pour l’encenseur. L’éloge est à la fois nécessaire et flatteur comme on dit au Figaro.
Bien sûr, je n’irai pas jusqu’à l’hagiographie, encore que... Louangeur, laudateur, complimenteur, loueur, adulateur à la rigueur mais pas flagorneur, ni complaisant, encore moins courtisan, obséquieux, génuflecteur, frotte-manche, lèche-cul, fayot, lèche-bottes ou caudataire.
Non, je ne fais pas dans la reptation, la basse complaisance ni, bien sûr dans l’hypocrisie. Si mon panégyrique tombe dans le dithyrambe, sachez qu’il est néanmoins sincère. Mon adulation est réelle, mes glorifications méritées. Je suis totalement encomiastique et simplement élogieux pour le blog du Gardien des mots, sans être trop emphatique… Quoique !
Bref, le garde-mots me manque.
Caudataire Officier ou serviteur qui porte la queue (cauda) du manteau du Pape, d’un cardinal ou d’un prélat.
Thuriféraire Clerc qui, dans les cérémonies de l’église, a la fonction de porter l’encensoir.
Hypocrite Du latin hypocrita, issu du grec ὑποκριτής (hypokritếs) « mimique ». Se disait des souffleurs ou des acteurs qui officiaient dans les théâtres à l’époque antique.
Hagiographie Du grec άγιος, agios (« saint ») et γράφειν, graphein, écrire. La biographie d'un saint.
Panégyrique Du latin panegyricus, emprunté au grec ancien πανηγυρικός, panêgurikos (« éloge public »)
Encomiastique Du latin encomium (« éloge »), du grec ἐγκωμιάζω (« louer »).
Dithyrambe Du grec ancien διθύραμβος, dithúrambos. Le mot s’appliquait à Dionysos/Bacchus, qui, sorti du sein de Sémélé puis de la cuisse de Jupiter, était entré dans la vie par deux portes.
Eloge Eu – bon – Logos – discours, raisonnement – Aussi du latin eulogia (« bénédiction, eucharistie »).
A noter tous les mots en lien avec la religion, hagiographie, génuflecteur, encenseur, caudataire, thuriféraire et eulogie. Onfray a raison.
Si j’obtiens des nouvelles d’Alain, je les posterai ici en commentaire. Voir commentaire.
10:31 Publié dans Blog, Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (3) |
24/08/2012
Loup irréfutable
J'aime bien faire un tour sur le blog d'Yves Paccalet. Un écologiste savoyard mais surtout un philosophe dont j'ai déja parlé ici.
Il vient de republier sur son blog un article qui date de mars 1994 et qui plaide en faveur des loups et par la même occasion de tous les grands animaux qui gênent quelqu’un quelque part, et dont les Bové nous enseignent qu’il faut les éliminer jusqu’au dernier. Remarquons que c’est ce qui arrive : nous autres, hommes, nous tuons les loups un peu partout, les requins à la Réunion (et ailleurs), les lions, les tigres, les ours, les hippopotames, les éléphants, les dauphins (qui mangent le poisson des pêcheurs), etc.
Nous serons bientôt parfaitement heureux en compagnie de nos commensaux ou de nos parasites : les rats, les pigeons, les cafards, les mouches et les moustiques…
L'article en question commence par le meilleur titre :-) Version complète ici.
LE LOUP EST IRREFUTABLE
Alexandre Vialatte, chroniqueur auvergnat, allait répétant que l’éléphant est irréfutable. J’en dirais autant du loup. C’est un animal prouvé, au contraire de la Licorne, de l’Hydre et du Catoblépas. De l’Ouroboros, du Barometz et du Léviathan.
Il existe. Il remonte à la plus haute Antiquité. Il est vif, rusé et coruscant. Parfois hirsute. Il vous considère de ses yeux jaunes, pas forcément pour vous manger mon enfant, avec ses grandes dents et son bonnet de mère-grand. Il exhale une évidence logique et biologique. Zoologique. Morale. Quasi métaphysique. Il ne saurait être révoqué du monde, ni par le ministère du Gibier et des Accidents de Chasse, ni par l’Office national du Ski et des Fractures ; pas davantage par le syndicat de la Chevrotine ou le groupement des Immeubles de Béton dans la Montagne. A moins que l’homme ne décide de se supprimer lui-même de la surface de la Terre.
(...) Le loup et l’homme sont des bêtes sauvages, mais civilisées, composées de la même substance physique et passionnelle. Pétries de lait, de chair, de sang et de longs hurlements sous la Lune. Il suffit que ces deux mammifères s’aperçoivent, au coin du bois, pour se remémorer leur lointain cousinage. Ils occupent des niches écologiques analogues : grands prédateurs quand l’occasion se présente, amateurs de biftèque, ils font leur ordinaire de petits animaux et de plantes : mulots ou lapins ; escargots ou grenouilles ; myrtilles ou framboises…
(...)Non seulement le loup est irréfutable, mais il est nécessaire. Si nous ne réussissons pas à lui faire un peu de place sur cette planète, cela voudra dire que nous n’en aurons plus pour nous-mêmes et pour nos enfants. Pour nos oeuvres, nos aventures, nos mythes, nos poèmes, nos symphonies, nos peintures, nos rêves – bref, pour ce qui nous a fait hommes avant que nous n’inventions l’Administration des Immeubles et Fusils Réunis.
Demain, je marcherai dans la montagne. Je grimperai la pente sur la trace des loups revenus en France. Je chercherai dans la forêt, je pisterai dans les alpages. Je veux croire que l’un d’eux daignera me regarder de ses yeux jaunes. Je lirai dans ses prunelles la sauvage nécessité des hurlements sous la Lune.
15:32 Publié dans Au fil de la toile, Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (8) |
07/05/2010
Soleil à St Julien
Cela fait quelque temps que je n’ai pas publié de note dans cette catégorie portrait de blog. D’ailleurs les catégories sur ce blog, c’est un peu le foutoir. Il faudrait y passer un peu de temps mais comme j’ai déjà mon mail à classer… ça attendra.
Un nouveau blog dans mes liens à droite « Soleil sur Saint-Julien ». Le blog de Pierre, un amoureux de Saint-Julien et de notre région. Nous nous sommes rencontrés sur le marché de St Julien, distribuant des tracts pour les municipales, depuis on ne se quitte plus puisqu’on a été élus tous les deux. Il milite pour les jeux à Annecy, il présente les associations de la ville, un agenda des évènements locaux, c’est très complet et c’est sans doute un gros boulot. Il parle de ses objectifs dans la note : le portail pour découvrir le Genevois et la Haute-Savoie
Quelques notes récentes :
Le bonheur, c'est simple comme une conférence de la Salèvienne. Une note sur une conférence de la Salèvienne donné à Feigeres. La Salévienne est notre société savante d’histoire locale dont j’avais parlé ici. Saléve, Vuache et sud du canton de Genève.
Saint-Julien embellit avec le nouveau parc de centre ville
Cap sur Shanghai pour l'inauguration de l'Expo Universelle 2010 La Chine, un des dada de Pierre qui nous pondra sans doute, un des ces jours, une note sur l’idée de créer une école « chinoise » dans la région.
L'aménagement des bords de l'Aire. Notre « rivière » locale qui part vers Genève.
Allez-y!
10:32 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
25/06/2008
Grand corbeau
On ne possède bien que ce qu’on peut attendre,
je suis morte déjà puisque je dois mourir
Le grand corbeau croasse la brièveté de nos existences dans la fuite du temps. Je me demande comment il a passé toutes ces décennies. Il est moins fringant qu’autrefois. Enroué. Tassé. Noueux. Avec des pertes de mémoire et des rhumatismes… Je compare nos carrières. J’ai ôté mes doigts de mon nez, lu la Critique de la raison pure et écrit quelques livres. J’ai embrassé la mer Caraïbe, la forêt d’Amazonie, la Chine et les Quarantièmes Rugissants. J’ai une femme et quatre enfants, une maison à Tincave et une chatte noire qui ronronne. Bon père de famille par parole et par action. Pervers polymorphe par pensée et par ennui. Ma barbe est blanche. J’aurai bientôt des rhumatismes et des pertes de mémoire.
Le grand corbeau n’a pas changé d’adresse. A-t-il (ou elle : j’ignore jusqu’à son sexe) compté ses nichées ? Connu la disette ? Eu les plumes gelées en hiver ? Voué le chasseur aux gémonies ? J’enfile mon habit de plumes. Je deviens grand corbeau. Je jouis de la vie par becquées. Je bois mon vin comme Li Po sous la Lune, ou Omar Khayyam dans son jardin de roses. Je copule sans référence au docteur Freud et je me lisse la poitrine quand j’ai vidé mes génitoires.
Je me persuade que j’ai acquis de la substance ou de l’épaisseur, mais c’est une illusion.
Je ne suis rien. Je ne sais rien. Je ne vois pas plus loin que la morve de mon nez. Je ne joue aucun rôle. Je n’ai ni âme, ni destin, ni place au paradis, ni supplice à craindre en enfer. Rien à espérer du Bon Dieu barbu, rien à redouter du diable cornu.
Né d’une fantaisie de l’acide désoxyribonucléique et des protéines, je suis apparu sur une planète naine, en orbite autour d’une étoile moyenne, dans une galaxie qui en compte cent milliards, sachant qu’il existe cent milliards de galaxies dans l’univers et peut-être plusieurs univers emboîtés ou chiffonnés depuis l’inflation du Grand Bang.
S’il y a eu un Grand Bang.
Je croasse ces soupirs sur mon carnet dérisoire que le vent effeuille ainsi qu’un arbre sec, sous les glaciers du temps perdu.
16:00 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/01/2007
La Zof Zone
Antenne Nocturne est de retour
Pour la 500ième, une petite note de copinage. Allez donc faire un tour sur le site de Zof, cette fille a un talent fou. Après Antenne Nocturne version 1.0, elle a exposé des trucs sympas sur hamburger blog dont j’ai parlé ici.
Au printemps prochain elle va publier Les Girafes n'ont pas de rayures chez Warum. Elle est aussi la troisième personne que je connaisse à avoir envoyé des dessins au concours d’Angoulême… la lutte sera rude !
Ses abysses sur Antenne Nocturne 2.0 :
21:30 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (3) |
06/11/2006
Luc Fayard
Cela fait un moment que je n'ai plus fait de portrait de blog.
Le prochain sur ma liste était celui de Luc Fayard . Site dans la liste à gauche.
Luc est journaliste depuis 25 ans dans les technologies et l'économie. Il enseigne à L'Université Paris-Dauphine sur le thème "Maîtriser son information". Il est l'auteur du "Dictionnaire impertinent des branchés", First, 2002 et l'animateur de l"émission de radio "01 Business, l'entreprise face aux nouvelles technologies", sur BFM
J'avoue que résumer un blog aussi profus que celui-ci ou que celui de JLK laisse mon clavier sans touche. Dans le petit carré en haut à gauche du blog de Luc on trouve : BD, Blog et journalisme, Débat, Animation, Communication, dessin, flash, illusion, humour, information, langage, littérature, management, mots, phot, poésie, écriture... Et moi qui pensais être éclectique *... Ce blog est donc un mélange de techno branchée, de hype, d'esbroufe, d'art et littérature y compris d'art de vivre, de vraie poésie et d'humanité. A preuve cette note (que je signe à deux mains) intitulée "La complainte du zygopétale" Le zygopétale est une espèce d'orchidée en photo plus bas, ne pas confondre avec l'endive en photo plus haut.
...je dis : halte-là !
Je voudrais un peu de poésie dans ce monde de la vitesse reine. Je voudrais du temps pour une âme calme et sereine.
Je voudrais que les gens se regardent dans les yeux quand ils se parlent, que chacun puisse se contempler dans sa glace tous les matins sans faire des grimaces.
Qu’on se souvienne plus souvent qu’on va mourir (...)
Je voudrais que l’entreprise redevienne un lieu social habité par des âmes fortes et droites, soucieuses de développer un grand projet utile. Je voudrais combattre la lâcheté grandissante d’une planète affolée qui ne parvient même plus à intéresser les nouvelles générations.
Les salariés de Larousse, inquiets d’être repris par un groupe qui monopoliserait toute l’édition française (en clair : achetés par Hachette, le roi de la machette), manifestaient en disant : « Voici comment nous serons gérés : les lettres W et Z, n’étant pas assez utilisées, seront supprimées de l’alphabet
Ils avaient compris, eux, que le summum de l’Ebitda (en gros les bénéfices) est de faire tout avec rien.
D’ailleurs, quand nous aurons installé toutes nos usines ailleurs (c’est-à-dire là où c’est moins cher), puis tous nos services (parce que, c’est incroyable, même les pauvres deviennent intelligents), alors, que nous restera-t-il d’autre à faire que se demander à quoi on sert ? Et quand les pauvres seront riches, où ira-t-on, ratons erratiques ?
Bref, le choix est simple : d’un côté, compter ; de l’autre, aimer. Avoir ou être, telle est la question binaire du monde digitalisé.
Je sais, certains militent pour que le commerce soit durable, l’économie solidaire, les échanges équilibrés, les politiques intelligents et les patrons intègres. Mais en général, ce sont les pauvres qui font semblant d’y croire, les riches, eux se marrent en allumant leur cigare.
Voilà donc, triste bilan, où nous a amené la techno : à accélérer le temps et à supprimer l’espace. Le monde digital est un monde virtuel, au sens propre, c’est-à-dire unidimensionnel.
Essayez de le dessiner, ce monde à un seul axe (l’argent), vous verrez, ce n’est pas facile ! Même le point le plus minuscule écrit sur une feuille blanche possède au moins trois dimensions. L’argent n’avait déjà pas d’odeur, désormais, il n’a pas non plus d’existence mathématique.
Pourtant, la techno aurait pu nous faire du bien, nous apprendre à lire et à écrire, à parler toutes les langues, bref à écouter et comprendre l’autre. Au lieu de cela, elle s’est contentée d’accélérer la communication, cette forme trafiquée de l’information. Grâce à elle, on bidouille les comptes, on diffuse des virus.
Le monde a perdu son âme.
*Eklektik - Ecouter l'emission de Rebeca Manzoni du samedi 4 avec Jean Rochefort.
00:30 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (2) |