28/09/2021
Apho2
L’Histoire nous apprend que l’Histoire ne nous apprend rien.
La simplicité est capitale
Il faudrait répondre aux questions que l’on peut résoudre, attaquer les boulots que l’on peut accomplir. En revanche il faudrait dédaigner les questions que l’on ne pourra pas résoudre (Dieu par exemple), laisser de côté les jobs qu’on ne peut pas faire. Et surtout savoir faire la différence entre les premiers des seconds.
Woke, éveillé, était employé au départ par la gauche américaine pour désigner le fait d’être conscient des problèmes de justice sociale. La droite en a fait un exonyme utilisé pour désigner de manière péjorative une gauche extrême. On notera que l’on pourrait aussi dire bouddha, qui en sanscrit signifie aussi éveillé.
"Ayez surtout le souci de séparer les choses du bruit qu'elles font"
Sénèque, devise d’Aredius
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27/09/2021
Apho1
Quelques réflexions piquées à droite ou à gauche et plus ou moins reformulées sous forme d'aphorismes simplistes qui devraient vous laissez aphones.
L’Histoire nous apprend que l’Histoire ne nous apprend rien.
Si le XXième siècle a commencé avec 14 ans de retard, le XXIième a commencé en 2001 par la chute des tours du WTC et par l’entrée de la Chine dans l’OMC. L’islam et la Chine mettent à mal l’idée que la démocratie va triompher. On peut même penser que la destruction de la planète va encore renforcer la force et même la nécessité des dictatures.
Face aux problèmes de la planète, il nous faudrait des penseurs extrêmes, des penseurs solides, nietzschéens or aux extrêmes nous n’avons que des penseurs riquiqui, l’un, gonflé d’orgueil, nous balance des poncifs sur les riches et les pauvres et la créolisation, l’autre, Céline au petit pied, est obsédé par les étrangers qui viennent manger notre soupe et baiser nos femmes. Que faire ?
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14/10/2019
Tony et Adele
Californien, Tony Aiello avait 90 ans. Il avait de fausses dents, une hanche et des genoux artificiels. Quelques difficultés à s'extraire du lit le matin. Mal au dos, il avait de la peine à enfiler ses chaussettes et son pantalon. Il avait un sonotone, un pacemaker, un défibrillateur au garage cas où son triple pontage viendrait à flancher. Pour faire la cuisine sa mémoire lui jouait des tours et ses doigts arthritiques ne lui obéissaient pas. Parmi les douze pilules journalières il y avait un anticoagulant du coup il se faisait souvent des blessures en bricolant. Heureusement sa femme Adèle 92 ans le soignait avec amour. Lui se considérait comme en pleine forme.
Tony avait rencontré Adèle quand il avait 80 ans et elle 82. Il lui avait offert deux douzaine de roses, la belle fut conquise. Ils étaient tous les deux veufs. Elle déménagea chez Tony qui par chance habitait à deux blocs de Karen la fille d’Adèle, 67 ans. Karen vivait là avec ses chats, une vie paisible.
En Septembre 2018 un policier vient chez Tony et Adèle pour annoncer que Karen avait été retrouvé morte dans son appartement. Elle gisait sur le sol, sa tête avait été frappée avec violence. Sa gorge était tranchée. Sa main droite tenait un long couteau suggérant un suicide mais la scène indiquait clairement une bagarre. Pas de vols de bijoux. Des document comptables sur la table de la cuisine. Les policiers remarquèrent une montre Fitbit au poignet de Karen,
La montre indiquait un arrêt du cœur à 3 heures 28 qui suivait un très fort emballement du pouls pendant plusieurs minutes. La police s’intéressa à la vidéo du voisinage. Elle montrait une voiture grise qui s’était parquée dans la rue garée avant 3:28 et partie un peu après. C’était la Toyota de Tony Aiello.
L’avocat de Tony eut beau plaider l’imprécision de ces foutus objets connectés. Le directeur de la marque vint témoigner en personne de la fiabilité de l'engin trop content de la pub.
Tony fut donc condamné. Il mourut en prison à l’issue du procès. Adèle qui avait perdu sa fille témoignait toujours à Tony un amour sans faille. Elle lui avait tout pardonné car dit-elle « Tony était un tel amour et on allait si bien ensemble. »
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19/04/2012
A Samarkand
Arso est le reporter photographique favori de ce blog.
Il s’intéresse à l’art, à la politique et à tous les phénomènes de société en général. L’an dernier, il est parti aux confins de l’Islam, à Samarkand, d'où il a ramené cette photo. Une photo qui comme d’habitude pose une question fondamentale, pour lire le petit panneau vous pouvez zoomer sur picasa.
On se souvient de son reportage en Italie juste après la victoire de Sarkozy en mai 2007. Il avait préssenti la chute avec son nez habituel.
Au salon du coucher de soleil
En quête de solution pour la fin du pétrole:
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31/12/2011
Souvenirs 2011
Pour terminer l'année, un petit texte à la manière de Perec.
Quelqu’un, je ne me souviens plus qui, m’a demandé de faire un bilan de 2011. Alors, j’ai cherché dans ma mémoire. Eh bien, figurez-vous que je ne me souvenais même pas d’avoir croisé le commandant Arso de retour de Libye et pourtant, j’ai reconnu la photo, c’était bien lui avec son casque de cuir et sa bouche en cul de poule. Mais, au fait, aux fêtes, au faîte, que reste-t-il de 2011 ?
Je me souviens que 2010 s’était terminé par la retraite de Bernard…
Je me souviens à quel point il était heureux le Nanard de rejoindre notre groupe de fainéants qui s’agitent en tous sens pour faire croire qu’ils ne battent pas en retraite.
Je me souviens que 2011 avait commencé par les 60 ans du même Bernard dûment festoyés chez l'amie Roro.
Je me souviens que Josie s’était déguisée en truite et qu’elle frétillait de la queue en chantant du schubert. Ça ne s’oublie pas !
A ce propos de retraite, je me souviens que Pierre avait envisagé d’arrêter. Et même qu’il avait dit qu’il avait arrêté. Arrêté quoi ? On ne s’en souvient plus très bien.
Je ne me souviens pas à quelle date exactement on est allé visiter Marseille… Oui, je sais, ce n’était pas en 2011. Par contre, je me souviens qu’on avait mangé le soir à Sormiou, qu’on avait marché dans les Calanques et but des bières à Callelongue. C’est fou comme on se souvient bien des bonnes bouffes et des bieres.
Je me souviens combien ardue et corsée fut la mise au point des vacances Corse du mois de juin avec ceux qui partaient, ceux qui ne partaient pas, ceux qui faisaient le GR20, ceux qui ne marchaient pas, celui qui avait des plans d’Alaska, celles qui ne savaient pas, ceux qui manquaient d’entraînement, ceux qui se sentait mou du genou, celui qui se trompait de port pour prendre les billets, celle qui avait la vue qui baissait, …
Je me souviens que les Michel n’avaient pas pu venir et étaient partis vers Schönbrunn, Budapest et le beau Danube pas très bleu.
Je me souviens du repas sur le bateau, on étaient six, on avait squatté une grande table en faux bois du Corsica Ferry pour un authentique concours de bons vins et de victuailles.
Je me souviens que sur le GR20, il faisait des orages tous les jours et même, un jour, qu’on a du mettre une corde pour une dalle à peine inclinée… mais ruisselante de pluie.
Je me souviens de Sabine qui, le matin, ne croyait pas aux orages mais qui, l’après-midi, battait des records de vitesse sur un sentier inondé alors que la foudre pétait à nos oreille, une seconde 300 mètres, une demie seconde 150 mètres.
Accélère Sabine !
Je me souviens de Pierre traversant en toute souplesse et légèreté un ruisselet rendu furieux par le même orage. Il avait le pied très sûr délicatement posé sur une échelle couchée sur le torrent par des allemands secourables.
Je me souviens de Bernard inquiet et qui écoutait le récit de vieux corses démoralisants et peu crédibles qui lui expliquaient la bière à la main les affres de la Solitude.
Je me souviens de la tête de René quand on lui a dit que sa réservation au dernier refuge avait été revendue. Je me souviens aussi de sa surprise quand il a retrouvé ses grolles dans le tas en cherchent celle de Sabine, grolles qu’il croyait avoir au pied.
Je me souviens qu’on avait traversé des cascades, et que Patrick riait… Patrick rit toujours, ce jour là, il riait sous cape… sous cape de pluie…bien sûr.
Arrivé sur la route, je me souviens que Chantal, Catherine et Raymonde étaient venues nous récupérer, cela devenait une habitude.
Je me souviens qu’à Corte, les filles dormaient sous un abri précaire en tôle et que, le matin, Chantal était toute piquée par d’invisibles punaises de lit.
Je me souviens que, pendant qu’on montait au lac Melo, Pierre et Bernard avaient rencontré Doumé Colonna, le mythique gardien de Reims, le compagnon de Kopa et Fontaine en Suède.
Je me souviens de Jean et Jean-Marie grimpants sur les dalles qui montaient au lac de Nino. Je me souviens que Jean-Marie et Chantal photographiaient, la bonne excuse, au lieu de grimper comme tout le monde. Je me souviens que certains avaient trouvé longuet le retour vers le col de Vergio, pardon de Vergiù.
Je me souviens de l’église de Casamaccioli, de son dortoir à droite et de son réfectoire à gauche mais je ne veux pas me souvenir pas du restaurant Paglia d’Orba à Albertace.
Je me souviens très bien du gîte à Ota, de la montée vers San Cipriano, du bain dans le ruisseau, de la plage de Girolata et de la terrasse surplombant la rade où Jean-Marie faisait des farces à Jeannot.
Je me souviens que Chantal, en ruclonant*, avait ramassé des sortes de cimbales et un vieux nid d’oiseau qui doit encore se trouver dans ma voiture.
Je me souviens que Bernard avait quitté la Corse directement pour l’Alaska et la préparation du séjour balnéaire de Josie, Charly et Roselle dans le 49ième état des US. Interrogée à son retour, je me souviens que Josie a dit : les vacances en Alaska c’était bien, sauf que l’eau est un peu froide et le trajet long et fatiguant.
Je me souviens de la découverte du festival d’Avignon, de l’accueil somptueux à Valiguières, des plantes d’Aleth et aussi de l’actrice à peine démaquillé qu’on avait retrouvée en terrasse pour manger. Elle venait de jouer pour nous « Les règles de savoir-vivre dans le monde moderne. » On en a bien besoin.
Je me souviens que grâce à vous, la Quinquaille, Catherine et moi, sommes partis en juillet/août à Saint Petersbourg pour commencer un semestre riche d’expériences russes pour toute la famille Perino.
Je me souviens qu’on ne pouvait pas décemment enchaîner ce voyage en Russie avec la route de la soie en septembre. Je dis la route de la soie parce que je ne suis pas sûr de me souvenir du nom des Stans, ouzbek et tadjik, je crois… kirgiz, kazak, turkmène… rayez les mentions inutiles.
Je me souviens que dans les Stans, il y avait, comme toujours, des marcheurs d’un côté, et des intellos contemplatifs de l’autre… Je crois me souvenir qu’il y avait parmi le intellos le commandant Arso, en repérage sans doute.
Je ne me souviens pas des dates pour la visite du nord en 2012 mais je suis sûr que ce sera encore très bien.
* Le ruclon est une déchetterie du côté de Genève. Rucloner c'est ramasser des objets dignes du rebut.
14:59 Publié dans Arso, Blog, Rudologie, Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
31/12/2010
Bonne année 2011
Je viens de faire le bilan de 2010, mon bilan personnel je veux dire, et à part que j’ai pris un an de plus, c’était plutôt pas mal. Je viens de réécouter un MP3 d’André Comte-Sponville qui parle du bonheur désespérément, c’est fou comme on se sent intelligent en l’écoutant. Du coup j’ai décidé qu’en 2011, je ne prendrai pas de résolutions. D’ailleurs, je n’écouterai pas non plus les promesses. Je veux vivre sans espoir.
Quant à mon ami Arso, toujours précurseur, en 2011, il va préparer les Jeux Olympiques. On lui souhaite de réussir.
18:55 Publié dans Arso, Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : annecy 2018, annecy olymmpique |
02/10/2010
Mirages
Excellent spectacle hier soir à l’Arande de St Julien pour démarrer la saison : « Le cirque des mirages ». Deux artistes, Parker au piano et Yanowski, chanteur, ont inventé pour nous le Cirque des Mirages, une sorte de cabaret-théâtre expressionniste et fantasmagorique à l’univers trouble et troublant, qui défie nos sens, bouscule nos habitudes, explose nos carcans. Il y a du Brel, du Ferré, du Nougaro parfois… et ça décape. « C’est une descente orphique » dit Yanowski le philosophe. « Une boule de billard à balancer contre les placards publicitaires ajoute Parker le révolté. Un ballon d’oxygène créatif au coeur d’une époque étouffante à force d’être aseptisée. »
J’ai particulièrement aimé la chanson dans laquelle Belzébuth joue aux cartes l’âme du poète dans une ambiance à la Boulgakov... ainsi que les petites touches franchement mécréantes.
A part ça, RV pense que les mondes parallèles se rejoignent. A l'infini ou au bout des mirages, c’est possible, mais il y a de la résistance. Mon ami Arso se mobilise pour défendre ces lignes fières de leur indépendance et que certains voudraient croiser avant l’infini.
09:49 Publié dans Arso, St Julien | Lien permanent | Commentaires (0) |