31/12/2011
Souvenirs 2011
Pour terminer l'année, un petit texte à la manière de Perec.
Quelqu’un, je ne me souviens plus qui, m’a demandé de faire un bilan de 2011. Alors, j’ai cherché dans ma mémoire. Eh bien, figurez-vous que je ne me souvenais même pas d’avoir croisé le commandant Arso de retour de Libye et pourtant, j’ai reconnu la photo, c’était bien lui avec son casque de cuir et sa bouche en cul de poule. Mais, au fait, aux fêtes, au faîte, que reste-t-il de 2011 ?
Je me souviens que 2010 s’était terminé par la retraite de Bernard…
Je me souviens à quel point il était heureux le Nanard de rejoindre notre groupe de fainéants qui s’agitent en tous sens pour faire croire qu’ils ne battent pas en retraite.
Je me souviens que 2011 avait commencé par les 60 ans du même Bernard dûment festoyés chez l'amie Roro.
Je me souviens que Josie s’était déguisée en truite et qu’elle frétillait de la queue en chantant du schubert. Ça ne s’oublie pas !
A ce propos de retraite, je me souviens que Pierre avait envisagé d’arrêter. Et même qu’il avait dit qu’il avait arrêté. Arrêté quoi ? On ne s’en souvient plus très bien.
Je ne me souviens pas à quelle date exactement on est allé visiter Marseille… Oui, je sais, ce n’était pas en 2011. Par contre, je me souviens qu’on avait mangé le soir à Sormiou, qu’on avait marché dans les Calanques et but des bières à Callelongue. C’est fou comme on se souvient bien des bonnes bouffes et des bieres.
Je me souviens combien ardue et corsée fut la mise au point des vacances Corse du mois de juin avec ceux qui partaient, ceux qui ne partaient pas, ceux qui faisaient le GR20, ceux qui ne marchaient pas, celui qui avait des plans d’Alaska, celles qui ne savaient pas, ceux qui manquaient d’entraînement, ceux qui se sentait mou du genou, celui qui se trompait de port pour prendre les billets, celle qui avait la vue qui baissait, …
Je me souviens que les Michel n’avaient pas pu venir et étaient partis vers Schönbrunn, Budapest et le beau Danube pas très bleu.
Je me souviens du repas sur le bateau, on étaient six, on avait squatté une grande table en faux bois du Corsica Ferry pour un authentique concours de bons vins et de victuailles.
Je me souviens que sur le GR20, il faisait des orages tous les jours et même, un jour, qu’on a du mettre une corde pour une dalle à peine inclinée… mais ruisselante de pluie.
Je me souviens de Sabine qui, le matin, ne croyait pas aux orages mais qui, l’après-midi, battait des records de vitesse sur un sentier inondé alors que la foudre pétait à nos oreille, une seconde 300 mètres, une demie seconde 150 mètres.
Accélère Sabine !
Je me souviens de Pierre traversant en toute souplesse et légèreté un ruisselet rendu furieux par le même orage. Il avait le pied très sûr délicatement posé sur une échelle couchée sur le torrent par des allemands secourables.
Je me souviens de Bernard inquiet et qui écoutait le récit de vieux corses démoralisants et peu crédibles qui lui expliquaient la bière à la main les affres de la Solitude.
Je me souviens de la tête de René quand on lui a dit que sa réservation au dernier refuge avait été revendue. Je me souviens aussi de sa surprise quand il a retrouvé ses grolles dans le tas en cherchent celle de Sabine, grolles qu’il croyait avoir au pied.
Je me souviens qu’on avait traversé des cascades, et que Patrick riait… Patrick rit toujours, ce jour là, il riait sous cape… sous cape de pluie…bien sûr.
Arrivé sur la route, je me souviens que Chantal, Catherine et Raymonde étaient venues nous récupérer, cela devenait une habitude.
Je me souviens qu’à Corte, les filles dormaient sous un abri précaire en tôle et que, le matin, Chantal était toute piquée par d’invisibles punaises de lit.
Je me souviens que, pendant qu’on montait au lac Melo, Pierre et Bernard avaient rencontré Doumé Colonna, le mythique gardien de Reims, le compagnon de Kopa et Fontaine en Suède.
Je me souviens de Jean et Jean-Marie grimpants sur les dalles qui montaient au lac de Nino. Je me souviens que Jean-Marie et Chantal photographiaient, la bonne excuse, au lieu de grimper comme tout le monde. Je me souviens que certains avaient trouvé longuet le retour vers le col de Vergio, pardon de Vergiù.
Je me souviens de l’église de Casamaccioli, de son dortoir à droite et de son réfectoire à gauche mais je ne veux pas me souvenir pas du restaurant Paglia d’Orba à Albertace.
Je me souviens très bien du gîte à Ota, de la montée vers San Cipriano, du bain dans le ruisseau, de la plage de Girolata et de la terrasse surplombant la rade où Jean-Marie faisait des farces à Jeannot.
Je me souviens que Chantal, en ruclonant*, avait ramassé des sortes de cimbales et un vieux nid d’oiseau qui doit encore se trouver dans ma voiture.
Je me souviens que Bernard avait quitté la Corse directement pour l’Alaska et la préparation du séjour balnéaire de Josie, Charly et Roselle dans le 49ième état des US. Interrogée à son retour, je me souviens que Josie a dit : les vacances en Alaska c’était bien, sauf que l’eau est un peu froide et le trajet long et fatiguant.
Je me souviens de la découverte du festival d’Avignon, de l’accueil somptueux à Valiguières, des plantes d’Aleth et aussi de l’actrice à peine démaquillé qu’on avait retrouvée en terrasse pour manger. Elle venait de jouer pour nous « Les règles de savoir-vivre dans le monde moderne. » On en a bien besoin.
Je me souviens que grâce à vous, la Quinquaille, Catherine et moi, sommes partis en juillet/août à Saint Petersbourg pour commencer un semestre riche d’expériences russes pour toute la famille Perino.
Je me souviens qu’on ne pouvait pas décemment enchaîner ce voyage en Russie avec la route de la soie en septembre. Je dis la route de la soie parce que je ne suis pas sûr de me souvenir du nom des Stans, ouzbek et tadjik, je crois… kirgiz, kazak, turkmène… rayez les mentions inutiles.
Je me souviens que dans les Stans, il y avait, comme toujours, des marcheurs d’un côté, et des intellos contemplatifs de l’autre… Je crois me souvenir qu’il y avait parmi le intellos le commandant Arso, en repérage sans doute.
Je ne me souviens pas des dates pour la visite du nord en 2012 mais je suis sûr que ce sera encore très bien.
* Le ruclon est une déchetterie du côté de Genève. Rucloner c'est ramasser des objets dignes du rebut.
14:59 Publié dans Arso, Blog, Rudologie, Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
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