Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/11/2022

Sureau

affiche_678_26.jpg?fv=KPWqTWMs&itok=Qo2gwmeELa mode est aux arbres. Avez-vous vu l’émission de Léa Salamé et Hugo Clément ? Hugo est devenu notre Greta Tunberg, il écologise tout le temps sur toutes les chaines. Quant à Léa elle est partout. Je soupçonne que c’est une compète contre Ruquier et Nagui (qui fera le plus d’heures d’antenne cette semaine, ce mois… ?)

Revenons aux arbres. Je ne crois pas qu’ils ont parlé du sureau. Pourtant ma mère faisait avec les baies noires une excellente confiture. Ils n’en ont pas parlé et pourtant le sirop de sureau est tout indiqué en cas de rhume, grippe, toux, bronchites, et autres inflammations des voies respiratoires. Il possède des propriétés antivirales, antioxydantes, ou encore anti-inflammatoires…

Les branches sont remplis d'une moelle tendre qui est utilisée depuis des siècles comme chewing-gum naturel sans goût. Une fois évidés, elle servent à fabriquer des sarbacanes et même des instruments de musique verte (siffletflûtemirliton…) En Slovaquie on en fait des flûtes la fujara et la koncovka  utilisées par les bergers

290px-Sambucus_ebulus_20090827_172901_Akamailu0004_43p3544N_2p9990W_r.jpgAttention ne pas confondre avec le sureau héble qui n’est pas un arbre mais une plante herbacée qui ne passe pas l’hiver.

Ces baies sont par contre très toxiques.

Pourtant ce sureau était utilisé pour faire des collyres pour les yeux.    

 

 

 

A part ça l’arbuste est embêté par pas mal d’insectes :

- La pyrale du sureau et le puceron noir du sureau

- Les tordeuses du sorbier, du prunier, de l’olivier

- Les phalènes du sureau, du prunier

- Les Eupithécies couronnée et triponctuée

Et aussi le petit paon de nuit, le cul brun (pour Aredius et ses culs noirs), le drap d’or, la noctuelle de la persicaire, la capsyde des pousses… tous insectes plus ou moins polyphages. 

Un cul brun à ne pas confondre avec le cul doré :

photo_045a.jpg

15:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) |

21/01/2016

Asclépias

AsclepiasTuberosa.jpgEt si on parlait de l’asclépias. Une plante nommée d’après le dieu grec de la médecine, asclépios. Une plante donc avec des propriétés curatives. Les indiens d’Amérique le savaient, ils s’en servaient aussi comme édulcorant. On s’en est servi pour faire du caoutchouc.

Depuis, on considère la plante comme une mauvaise herbe et on l’arrose abondamment de produit fabriqué par Monsanto. Il se trouve que les papillons monarques qui migrent du Canada au Mexique ne mangent que des asclépias, plantes qui sont toxiques pour les oiseaux et les herbivores. Les monarques deviennent aussi toxiques pour leurs prédateurs. La disparition des asclépias entraîne celle des monarques.

Asclepias_curassavica_Flowers3_%281%29.jpgDes jardiniers écolos et bien intentionnés ont planté des asclépias pour les monarques. Ils ont choisi une variété tropicale qui font de très jolie fleurs, variété qui ne meurt pas en hiver. Mauvaise pioche : Les monarques trop contents de trouver de la bouffe toute l’année ne migraient plus et pondaient dans ces plantes qui propageaient un virus et qui donc augmentait la mortalité des monarques. Comme quoi, il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions.

Depuis peu, l’asclépias est cultivée au Québec sous le nom de soyer du Québec pour ses fibres qui ont des propriétés hydrofuges. C'est un bon isolant acoustique et thermique. Le roi Louis XV utilisait déjà la soie d'Amérique pour ses vêtements chauds. La conquête britannique a mis un terme à ce début d'exploitation. Perfide Albion !  

Le film ici.

explosion-de-graine-de-milkweed-famille-d-asclepias-13228167.jpg

Ci-dessus, le contenu des graines du soyer du Québec, l'asclépias syriaca (de Syrie, une erreur géographique) qui est aussi appelée arbre à perruches à cause de la forme de ses graines.

asclepias-syriaca-herbe-aux-perruches-graines.jpg

06/04/2012

Des épines

Vendredi saint, le temps des couronnes d’épines.

Vous êtes inquiets pour votre propriété ? Faites comme la SNCF, gare Montparnasse, mettez des barbelés végétaux. Plus esthétiques que les barbelés en métal, aussi dissuasives, bien mieux qu’un mur. Essayez d’appuyer une échelle contre un citronnier rustique, vous verrez. Vous avez le choix des plantes :

 Un bon vieux  pyracantha rustique et bon marché  

1873245712_48e47dcb6c.jpg

Un poivrier chinois :

525529441.jpg

1779927866.jpg

De l’épinette à juliana (berberis)

berberis_01.JPG

Des rosier rubigineux (églantiers)

Rosa_rubiginosa-Rosier_rouille-Eglantier_odorant_32124-Min.jpg Rosa_rubiginosa-Rosier_rouille-Eglantier_odorant_32126-Min.jpg...ou, le fin du fin, des citronniers rustiques qui supportent des températures largement négatives (-15 et plus bas) :

101106012227896983.jpg

Vous pouvez aussi agrémenter ces sympatiques plantes d'une liane piquante, la salsepareille qui s'accroche partout. Jolie fleurs, jolies baies mais peste végétale bourré d'épines sur les lianes et sur les feuilles suivant les variétés (liserons épineux)

Salsepareille-1.jpg

 

Salsepareille-2.jpg

23/10/2010

Spiruline

Après la note sur l'Amarante publiée sur Naturavox, voilà que Josie me relance sur la spiruline. La spiruline est une algue dont le nom scientifique est arthrospira. Elle fait partie de la famille des cyanobactéries et on l'appelle aussi algue bleue. Elle se présente sous forme de filament enroulé en spirale sur lui-même et mesure un dixième de millimètre. Elle se développe dans des milieux aquatiques chauds. On la trouve aujourd'hui dans son état naturel en zone intertropicale dans les lacs d'eau douce peu profonds riches en oligo-éléments.

La spiruline fait preuve d'une certaine valeur nutritionnelle, de là à ce qu'elle rejoigne la gelée royale, le nopal (Opuntia ficus-indica ou Figuier de Barbarie) plante minceur par excellence, les extraits de baies de palmette, le pygeum, la racine d'ortie pourpre, les pépins courge (Cucurbita cucurbita), l'acérola (Malpighia punicifolia), le chitosan absorbeur de graisses, le guarana (Paullinia cupana), la racine de ginseng rouge, la maca des incas (Lepidium meyennii), les baies de goji (Lycium Barbarum) dans la panoplie des granolas*, il n'y avait qu'un pas.

Conférence prévue à St Ju sur la spiruline dans le cadre du marché Bio de St Julien

* Granola est un terme nord-américain pour désigner quelqu'un d'excessivement préoccupé de sa santé et surtout de ce qu'il avale. Le granola mange peu, il mange des graines, du bio, du naturel, du végétarien de préférence...Il soigne son teint pâle à la spiruline bleue et aux baies de goji.

01/10/2009

Caoutchouc

Ca-vient.jpg

Du quechua Cao qui signifie bois et tchu qui pleure.

Savez-vous que 40% du caoutchouc produit dans le monde vient encore de la récolte de la résine d’hévéa, le reste est synthétique. L’hévéa est un arbre de la famille des euphorbiacés (manioc, le ricin ou cactus candélabre…). Les euphorbes ont une sève blanche et toxique qui peut donner du caoutchouc. On peut même fabriquer du caoutchouc à base de… caoutchouc (photo wiki), ces plantes d’appartement très résistantes même aux mégots de cigarette placés dans la terre du pot. N’essayez pas d'en extraitre du caoutchouc ! Cela ne marche pas terrible. Préférez l'hévéa !

Mais, hors hévéa, on sait surtout fabriquer du caoutchouc à partir de guayule ou encore de Pissenlit russe (en anglais russian dandelion). Le guayule est un arbuste à croissance rapide qui pousse dans les déserts mexicains et peut servir à fabriquer un éventail incroyable de produits. Le pissenlit russe nous vient du Turkestan , il se mange en salade et sa sève contient du latex.

Les hévéas ont chopés une nécrose de l’écorce due au stress (Eh oui, même les hévéas) et leur caoutchouc crée des allergies aux gens stressés. Attention on peut mourir en enfilant un gant ou un préservatif pour faire la vaisselle ou... Voir ici. Du coup, les chercheurs s’activent, ils voudraient bien nous fabriquer une super pissenlit russe OGM qui pisserait du caoutchouc hypoallergènique à volonté. Ils seraient sans doute indigestes en salade surtout avec des graines de maïs OGM... mais finies les allergies.

C'est par accident que Charles Goodyear renversa un récipient de caoutchouc mélangé à du soufre sur une plaque chauffante. Il s'aperçut que le matériau était devenu dur et élastique. La vulcanisation était née. Les molécules de soufre, sous l'effet de la chaleur, vont créer des liens entre les molécules extensibles du caoutchouc. Ainsi, les molécules peuvent s'étirer et pourtant Goodyear mourut, quelques bonnes années plus tard, dans la misère.

Mais jusqu’où peut s’étirer le caoutchouc ? Plus qu’un chewing-gum ? Mais au fait, le chewing-gum est-il du caoutchouc ? En fait, il est issu du chicle, une sorte de latex issu du sapotillier un arbre fruitier originaire des Caraïbes.

Pour finir, quelques noms et quelques dates

1770 Joseph Priestley découvre la gomme à effacer en constatant que les marques d'encre disparaissent en les frottant avec du caoutchouc.

1790 Samuel Peal brevette une méthode permettant, en mélangeant de la térébentine et du caoutchouc, d'imperméabiliser des tissus.

1820 : Thomas Hancock découvre que la plasticité du caoutchouc est augmentée suite à la mastication de celui-ci et que cela permet la mise en forme du produit.

1823 : Charles Macintosh confectionne les premiers imperméables. En anglais Macintosh est synonyme d’imperméable.

1842 : Charles Goodyear découvre la vulcanisation, qui permet de stabiliser le caoutchouc afin qu'il résiste mieux aux écarts de température.

1853 : L'Hiram Hutchinson achète les brevets de Charles Goodyear et adapte le caoutchouc aux bottes. Il ouvre la première usine utilisant le caoutchouc en France, dans l'usine de Langlée, à Châlette-sur-Loing.

1870 : Apparition des premiers préservatifs à base de caoutchouc de latex.

1887 : A Belfast, le vétérinaire John Boyd Dunlop imagine un tube souple gonflé pour remplacer les pneus pleins. Il dépose un brevet qui permettra d'utiliser le caoutchouc pour la fabrication de pneumatiques

1892 : Les frères Michelin présentent les premiers pneus démontables pour vélos et autos.

08/08/2009

Agave

GBPIX_photo_142692.jpg

L'agave

Sur le roc se dresse un agave :
Là, dans les airs, depuis longtemps,
Il croît, plante impassible et grave,
Que n’émeut jamais le printemps.
Ni fleurs ni fruits dans sa verdure ;
Roide sur le granit brûlé,
Jamais sa feuille énorme et dure
A nul vent tiède n’a tremblé.
Tout d’un coup, après des années,
La plante sent une douceur.
Ses feuilles s’ouvrent étonnées :
Une tige part de son cœur,
Tige puissante qui s’élance,
Telle qu’un arbre, droit dans l’air,
Et qui, joyeuse, se balance
A la folle brise de mer !
Au soleil, comme par prodige,
D’heure en heure on la voit grandir :
Déjà, du bout de la tige,
Des boutons cherchent à sortir.
Ils s’ouvrent : la fleur triomphante,
Portée au ciel comme en un vol,
S’épanouit ; alors la plante,
L’œuvre achevé, meurt sur le sol.
Elle ne vivait, immobile,
Rassemblant toute sa vigueur,
Que pour voir, - sublime et fragile, -
Cette fleur monter de son cœur.”

Jean-Marie GUYAU, Vers d’un philosophe, “L’agave-Aloès”

29/10/2008

Assorossie

Ca-vient.jpg

Saviez-vous que ce concombre est très haut sur l’échelle de l’amertume, presque aussi haut qu’un roman de Christine Angot et qu’à cause de ça, il est absolument infâme à manger même additionné de trois fois son poids de sucre ? Saviez-vous que, malgré ça, il y a pas mal de gens sur la planète, en Afrique ou en Asie, qui adorent l’assorossie bien préparée ?

Saviez-vous que la médecine vaudou en a fait un de ses remèdes contre le psoriasis, le diabète, les rhumatismes et même la colique... et que la pharmacopée allopathique l’a récupéré pour soigner le diabète et le sida.

Saviez-vous que les prêtres vaudou l’associent à l’extrait de datura pour vous transformer en zombis et que a Nasa s’y intéresse pour zombifier les astronautes en partance pour Mars ?

08:01 Publié dans hallucinant, Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cuisine, plantes |