Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/10/2019

Tony et Adele

Californien, Tony Aiello avait 90 ans. Il avait de fausses dents, une hanche et des genoux artificiels. Quelques difficultés à s'extraire du lit le matin. Mal au dos, il avait de la peine à enfiler ses chaussettes et son pantalon. Il avait un sonotone, un pacemaker, un défibrillateur au garage cas où son triple pontage viendrait à flancher. Pour faire la cuisine sa mémoire lui jouait des tours et ses doigts arthritiques ne lui obéissaient pas. Parmi les douze pilules journalières il y avait un anticoagulant du coup il se faisait souvent des blessures en bricolant. Heureusement sa femme Adèle 92 ans le soignait avec amour. Lui se considérait comme en pleine forme.

WI100119_FF_FitBitMurder_04.jpg

Tony avait rencontré Adèle quand il avait 80 ans et elle 82. Il lui avait offert deux douzaine de roses, la belle fut conquise. Ils étaient tous les deux veufs. Elle déménagea chez Tony qui par chance habitait à deux blocs de Karen la fille d’Adèle, 67 ans. Karen vivait là avec ses chats, une vie paisible.

En Septembre 2018 un policier vient chez Tony et Adèle pour annoncer que Karen avait été retrouvé morte dans son appartement. Elle gisait sur le sol, sa tête avait été frappée avec violence. Sa gorge était tranchée. Sa main droite tenait un long couteau suggérant un suicide mais la scène indiquait clairement une bagarre. Pas de vols de bijoux. Des document comptables sur la table de la cuisine. Les policiers remarquèrent une montre Fitbit au poignet de Karen,

de66a61c3fe252d3587a3c380a20c188.jpgLa montre indiquait un arrêt du cœur à 3 heures 28 qui suivait un très fort emballement du pouls pendant plusieurs minutes. La police s’intéressa à la vidéo du voisinage. Elle montrait une voiture grise qui s’était parquée dans la rue garée avant 3:28 et partie un peu après. C’était la Toyota de Tony Aiello.

L’avocat de Tony eut beau plaider l’imprécision de ces foutus objets connectés. Le directeur de la marque vint témoigner en personne de la fiabilité de l'engin trop content de la pub.

Tony fut donc condamné. Il mourut en prison à l’issue du procès. Adèle qui avait perdu sa fille témoignait toujours à Tony un amour sans faille. Elle lui avait tout pardonné car dit-elle « Tony était un tel amour et on allait si bien ensemble. »

19:26 Publié dans Arso, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0) |

Les commentaires sont fermés.