03/05/2014
Débats Europe
Premier débat entre candidats à la présidence de la commission européenne.
Débat Martin Schulz - Thomas Piketty : changer l'Europe ou changer d'Europe ?
L'un, candidat socialiste à la présidence de la Commission, veut réorienter à gauche la politique européenne. L'autre, économiste, doute que l'on puisse changer de politique sans changer les institutions. Débat dirigé par Claude Weill, directeur délégué au "Nouvel Observateur"
Débat Martin Schulz - Thomas Piketty : changer... par LeNouvelObservateur
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02/05/2014
Co-génération
Il y avait une présentation intéressante sur la co-génération l’autre soir au meeting de Nouvelle-Donne. Intéressante mais mal foutue. Pas de définition du sujet et pas d'explication sur la possible mise en œuvre. C'est quoi la co-génération ? C'est une autre manière, plus économique, d'utiliser les sources d'énergie.
La co-génération consiste à produire de l’électricité en même temps que l’on produit de la chaleur. Dans une centrale thermique ou nucléaire, plus de 60% de l’énergie est perdu en chaleur sauf si la centrale est proche d’une ville et que de bons esprits ont imaginé de récupérer une partie de cette chaleur pour chauffer des bâtiments.
L’idée de la co-génération consiste à prendre le problème dans l’autre sens. On commence à se préoccuper du chauffage et ensuite on produit de l’électricité avec la centrale. La perte peut ainsi se limiter à plus ou moins 15%. Pour que ce système soit efficace, il faut imaginer des chauffages collectifs.
Et donc il faudrait remplacer les grosses centrales nucléaires ou thermiques, productrices d’électricité ainsi que les chaudières individuelles, productrices de chaleur, par des centrales de moyennes puissance qui fournirait les deux énergies avec bien moins de perte. Simple sur la papier. Pas facile quand il s'agit de changer les infrastructures existantes.
Pourtant, les hongrois le font.
A Pécs, 120'000 personnes sont chauffées avec une centrale à paille et bois. La centrale utilise 400.000 tonnes de copeaux de bois et quelques 200.000 tonnes de paille par an. La vapeur issue de la combustion de la paille permet de produire de l’électricité et la chaleur dégagée est ensuite utilisée pour chauffer la ville de Pécs. Cette centrale remplace une centrale de l’ère communiste qui était déjà pionnière.
En fait ceci nécessite une économie planifiée au niveau de l'énergie et c'est le contraire que l'on est en train de faire en lâchant le domaine à la concurrence et au court terme. Par exemple, la construction d'incinérateurs d'ordures ménagères qui produisent déjà de l’électricité devraient être couplées avec la construction de logements pas trop éloignés des fours. Pas facile à faire dans une économie libérale. A Bellegarde, par exemple, les fours du Sidefage ne sont pas loin de la ville mais la chaleur est perdue pour tout le monde.
http://www.sidefage.fr/valorisation-energetique
13:17 Publié dans Ressources, Science | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/05/2014
Piketty
Ce matin, j’ai cru que j'avais rêvé la chronique de Dominique Seux sur France-Inter. Il nous arrive souvent de nous rendormir avec la radio en route. A croire que celle-ci est soporifique. Du coup, on ne sait plus si on a entendu ou pas telle ou telle chronique ou si on l'a rêvée.
Mais non, je n’ai pas rêvé, l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) ce repère du néo-libéralisme mondial, publie un livre intitulé : « Toujours plus d’inégalités, pourquoi les écarts de revenus se creusent ? » Ce document analyse les causes de ces inégalités et sur leurs liens avec les politiques sociales et de l’emploi mise en oeuvre au cours de ces dernières décennies.
On dirait que certains sont en train de comprendre les dégâts sociaux causés par cette économie libérale débridée. Ils se rendent enfin compte que l'adage "Ce qui est bon pour les riches est aussi bon pour les pauvres" est une belle ânerie.
…et Dominique Seux du journal Les échos, qu'on ne peut soupçonner de gauchisme, en parle plutôt en bien et cite Thomas Piketty.
Vous connaissez Piketty. C’est un économiste français de gauche, dédaigné par François Hollande, mais dont le dernier livre « Le capitalisme au XXI ième siècle fait un tabac dans les pays anglo-saxons. Thomas Piketty vient de faire une tournée triomphale aux US. Reçu à la Maison Blanche, applaudit pas les Nobel d’économie américains. Son livre, un pavé de plus de 600 pages, se vend comme des petits pains par là-bas. Ici le journal Le Point le traite de marxiste de sous-préfecture. Les imbéciles ! Nul n’est prophète en son pays.
A noter que Nouvelle Donne préconise Une vraie révolution fiscale pour rendre l’impôt plus simple et plus progressif. Cette réforme que défend Thomas Piketty et qui est à nouveau mise en débat par le gouvernement est totalement nécessaire. Voir le livre précédent de Piketty pour une révolution fiscale.
L'édito éco de Seux à écouter ici commence par la phrase "L’OCDE qui se lance sur les inégalités, c’est un peu la conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas, un Saint Paul qui aurait marché avec Piketty..."
Étonnant non ! aurait dit l'ami Desproges
10:12 Publié dans Mondialisation | Lien permanent | Commentaires (2) |
30/04/2014
ND74
Intéressant meeting de Nouvelle Donne 74 hier soir à Annecy salle Pierre Lamy. Les idées de la Grande Relève de Duboin remises au goût du jour par ce parti créé il y a six mois et si dynamique.
A remarquer l'intervention d'Alain Godard, ex-président d’Aventis CropScience, ainsi que l'excellent tandem en tête de la liste du sud-est : Jean-Baptiste Coutelis et Véronique Lacoste. Je crois qu'avec ces deux là les militants ont eu la main heureuse dans le processus de désignation le plus démocratique qui soit. Quelques video du site...
La croissance : 40 ans qu'on l'attend ! par nouvelledonne
1 minute pour comprendre un nouveau partage du... par nouvelledonne
17:43 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
29/04/2014
Siffler sur la colline
A la recherche de la langue sifflée de la Gomera (carte) une ile des Canaries
,
je découvre qu’il existe d’autres langues sifflées de par le monde.
J'explore aussi le vocabulaire de la linguistique. Avec la pointe de la langue qui s'appuie sur le palais on peut obtenir un son cacuminal ou post-alvéolaire ou rétroflexe. Quelques adjectifs en vrac : Labial – Coronal - Dental - Alvéolaire – Palatal - Dorsal - Vélaire - Uvuliare - Glottal - Radical - Apical - Laminal - Labio-dental - Labio-vélaire Post-alvéolo-vélaire - Occlusive –Voisée - Fricative - Battue - Spirante - Nasale - Latérale - Affriquée - Sourde - Ejective - Pulmonique – Sonore – Aspirée – Murmurée – Craquée - Vibrante – Spirante roulée - Injectif – éjectif - Pharyngal - Épiglottal et même Géminé quand on double le son !
J’ai le plaisir de vous apprendre que le français ne comporte pas de son rétroflexe, cacuminal ni de pharyngale. On l'a échappé belle !
Retour aux langue sifflées. Exemples :
Le "Silbo", espagnol sifflé des îles Canaries
Le béarnais sifflé du village d'Aas dans les Pyrénées
Le turc sifflé de Kuskoy en Turquie
La langue du village d'Ass est malheureusement morte. Pour en savoir plus. Un reportage qui date... Avec le Silbo, on peut tout dire, paraît-il. J'ai trouvé tout ça sur le site des langues sifflées.
Il y a peu, le chanteur ch'ti Féloche à fait une chanson en silbo, langue qu'il a appris avec un ami de sa mère, Bonifacio né à la Gomera.
Et hommage à Micheline Dax qui vient de nous quitter et qui savait siffler (après la pub) :
07:05 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
28/04/2014
Blanches-Mains
La famille Blanches-Mains (biancamano en italien) à donné les comtes puis les ducs de Savoie avant de donner pas mal de rois.
Le premier de la lignée à pouvoir se targuer du titre de roi fut Victor-Amédée II. Louis XIV lui avait piqué son duché mais au traité d’Utrech il devient roi de Sicile en 1713 avant de devenir roi de Sardaigne en 1720 lors d’un échange bien peu démocratique.
(blason sardo-savoyard)
Plus tard, Victor Emmanuel II devint roi d’Italie en 1861.
Après la conquête de l’Ethiopie en 1935, Victor Emmanuel III devient même empereur. En 1939, il devient aussi roi d’Albanie.
Aujourd’hui, les derniers Blanches Mains se disputent une couronne d’Italie qui n’est pas à vendre depuis que Victor Emmanuel III, qui avait fricoté avec le fascisme, a laissé sa place pour le moi de mai 1946 seulement à Humbert II. On a d’un côté Victor-Emmanuel de Savoie, fils du dernier roi régnant Humbert II (le roi de mai), et son cousin Amédée de Savoie-Aoste. A noter que Victor Emmanuel porte le titre de roi titulaire de Chypre et son cousin celui de roi de Serbie.
Ils n’ont conservé de Blanches Mains que le nom de leur ancêtre Humbert I, premier Comte de Savoie qui naquit en 980.
15:20 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
27/04/2014
Banques
Comment se faire du pognon en brûlant les banques ?
Dans son discours du Bourget, le candidat François Hollande avait désigné le monde de la finance comme l’ennemi public numéro 1. Les banques ont eu très peur. En fait, c'était pour rire. La loi a été édulcoré et elles pourront toujours mélanger dépôts et investissements.
Pour s’attaquer aux banques, il ne reste donc que les artistes.
Alex Schaefer, est un peintre américain dont les œuvres n’atteignaient pas les 1 000 dollars. Il s’est mis à peindre la succursale de la Chase Manhattan Bank près de chez lui en train de brûler. Soupçonné de terrorisme par la police de L.A., les journaux se sont emparés de l’histoire et depuis ses toiles dépassent les 25000 dollars.
De son côté Manuel Rufo, un artiste espagnol a décidé de “brûler et détruire symboliquement le siège des 20 plus grandes banques mondiales” à l’aide d’un... logiciel de montage photo. Manuel Rufo travaille pour le magasine Yorokobu. Sa série Justicia Digital est née en 2009. Série commencée quand il s’est vu imposer “des conditions démentes” pour l’obtention d’un prêt nécessaire à son travail. “J’en suis sorti avec une colère immense", raconte Manuel Rufo. Ce qui lui a donné une matière incroyable pour travailler.
Article inspiré par l’excellent Courrier International.
10:29 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |