08/06/2014
Roscoff
Deux ou trois choses sur Roscoff.
Une île magique juste en face de la ville, l’île de Batz. Quatre heures pour en faire le tour sans rater la moindre pointe. Calme et volupté garantis.
Des parcs et jardins dont un dans l’île de Batz et un à Roscoff pleins de plantes exotiques. Mais aussi un parc public gratuit rempli d’animaux, le jardin du Laber non loin du château du Laber et de l’aire de camping-car du même nom.
Il porte le nom de Louis Kerdiles, un pur produit local.
On a raté Jean, le savoyard de l’étape parti en Haute-Savoie mais je n'ai pas raté la bière locale la Rosco presque aussi bonne que la bière du Salève. Je recommande l'ambrée.
On a pas raté non plus la spécialiste des ascidies qui bosse au CNRS, un gros employeur local. L’ascidie est une drôle de bête qui vit seule ou en colonie dans la mer. Les ascidies ont peuplé tous les océans du monde, elles sont représentées en plus de 2 300 espèces identifiées. Elles ont une coque en cellulose comme certaines plantes, et peuvent prendre des formes incroyablement variées.
Elle ont un côté plutôt shadok, avec deux organes : Un pour avaler ou inhaler, l'autre pour ch... ou exhaler:
21:59 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
03/06/2014
Qui a tué Ludovic ?
Qui a tué Ludovic Woerth ? Ludovic et ses deux collègues ?
- C’n’est pas moi dit Jools Benker, la directrice d’EPIC TV. Nous, on ne faisait que leur fournir l’hélicoptère pour filmer ensuite, ils font ce qu’ils veulent. D’ailleurs, on ne les paie même pas...
- C’n’est pas moi dit le propriétaire de l’hélico. D'ailleurs, nous, on ne sait pas vraiment ce qu’il font avec nos machines chez EPICTV.
- C’n’est pas moi dit Youtube, nous on permet seulement la mise en ligne des vidéos.
- C’n’est pas moi dit Google, nous, on ne fait que comptabiliser les clics.
- C’n’est pas moi dit l’internaute, je ne fais que cliquer sur les vidéos de Base Jump qui foutent le frisson. D'ailleurs j’adore les frissons et j'adore cliquer. Ne dites pas qu´j´l´ai tué, et après tout c´est le destin, Dieu l´a voulu…
Ludovic Woerth accompagnés du Néo-zélandais Dan Vicary et de l’Américain Brian Drake sont morts connement en pratiquant le Base Jump à raz des pâquerettes pour faire des petits films qui peuvent déclencher, paraît-il, des millions de « clics » sur Internet et même donner la célébrité. Un jeu très bête qui a déjà causé la mort de nombreux jeunes hommes et femmes que je qualifierais d’intréstupides. Essayez "accident de base jump" sur Google.
Le Dauphiné Libéré nous dit : Ludovic Woerth était un as du pilotage doublé d’un excellent caméraman. En alliant ses deux passions, l’Alsacien de 34 ans, résidant à Magland (Haute-Savoie), a trouvé la mort. Le 29 mars Ludovic, alias “Vidéoman” a rejoint ses amis wingsuiters le Néo-zélandais Dan Vicary et l’Américain Brian Drake. Ils ont un hélicoptère à disposition, il y a de la place. Ils tournent la série “straight shot” pour la chaîne internet Epic TV, friande de “contenu exclusif” qui paie les heures de vol.
Sur les hauteurs du Hintisberg, sommet de l’Oberland (Suisse), le trio sort de la machine. Trop tôt, pas dans la bonne trajectoire, selon leurs amis qui ont vu les images des caméras de leurs casques. Entre émotion et rage, ils parlent d’improvisation. Le vent a contrarié leurs projets. Deux des trois ne connaissent pas la ligne. La “locomotive” perd l’itinéraire, le trio continue à voler près du sol, espérant trouver le vide derrière la crête, une porte de sortie. Piégés, ils s’écrasent dans un pâturage sans avoir ouvert leur parachute.
Ce que chantait jadis Graeme Allwright à propos de la mort d'un boxeur:
19:56 Publié dans Au fil de la toile, Modernité moderne | Lien permanent | Commentaires (1) |
30/05/2014
Gordien
Âmes sensibles s'abstenir...
Un commentaire pas très futé.
Ce qui sort du corps de cette mante religieuse* est un ver gordien ou nematomorpha (en forme de fil). Le ver est gordien pour sa capacité à faire des nœuds.
On se rappelle qu'Alexandre le Grand trancha le nœud gordien avec son épée. Une bonne manière de ne pas s'enquiquiner avec les problèmes inextricables posés par les prêtres de Dionysos. Prêtres installés à Gordion, une ville du royaume de Midas** le phrygien, devenue à l'époque d'Alexandre une simple satrapie perse. Ensuite, Alexandre, en fin communicant, fit courir le bruit que celui qui dénouerait le nœud allait conquérir l'Asie.
* Ne pas confondre avec l'amante religieuse qui est une bonne sœur (ou une sœur bonne) nymphomane qui dévore rarement ses amants.
** Midas avait fait le vœu que tout ce qu'il toucherait se transformerait en or. Son vœu se réalisa, mais lorsqu'il se mit à table, sa nourriture se changeait en or et il ne pouvait rien manger. S'il touchait la tête de ses enfants, ils se changeaient en statue d'or. Plus tard Apollon lui mit des oreilles d'âne.
09:16 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |
28/05/2014
Coquelicot
Le myosotis, et puis la rose, ce sont des fleurs qui dis'nt quèqu' chose
Mais pour aimer les coqu'licots et n'aimer qu'ça... faut être idiot !
Pas si sûr ! Les observateurs ont noté que cette année les coquelicots avaient fleuri en avance, fin avril – début mai. Or, ce fleurissement précoce est dû à la chaleur. Suite au réchauffement, les coquelicots commencent à éclore avec un mois d'avance par rapport aux années 70. Ce n’est pas bon signe quand on se soucie de l’avenir de la planète
Du coup, cette fleur banale des trottoirs, prairies, parcs, jardins… a un intérêt pour la communauté scientifique qui travaille à comprendre quels seront les impacts du changement climatique sur la survie des espèces et le fonctionnement des écosystèmes.
L’Observatoire des saisons est consacré à la phénologie. Il étudie le rythme de vie de plantes ou d’animaux en fonction des variations saisonnières du climat, dont celle de notre fameux coquelicot !
La phénologie est l'étude de l'apparition d'événements périodiques dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat. On étudie surtout la phénologie des végétaux, des champignons, mais aussi des animaux et même, dans le monde non vivant, des glaciers.
Un bel exemple de phénologie le marronnier officiel à Genève, promenade de la Treille. Un haut fonctionnaire, le sautier de la république, annonce et enregistre chaque année l’éclosion de sa première feuille.
A ce jour, il y a eu trois marronniers officiels : le premier de 1818 à 1905, le second de 1906 à 1928, le troisième depuis 1929…
et pour finir Mouloudji...
09:38 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
27/05/2014
Bernard Gaud
Je me rendais hier soir à la CCG, la Communauté de Communes du Genevois, convoqué pour la dernière fois par le président... enfin le nouveau président pour rendre hommage à l'ancien, Bernard Gaud [photo].
Sur mon scooter, dans la dernière ligne droite, je découvre le bus M qui fait la liaison entre St Julien et le Bourg d'en Haut, le haut lieu de tant de mes souvenirs. Un bus au Bourg d'en Haut, qui l'eut cru ? Merci la CCG. Bref, un monsieur descend du bus qui ressemblait à... Robert Cramer.
Et bien, c'était Robert Cramer venu rendre hommage à Bernard !
L’initiateur du Grand Genève qui présida le conseil du Léman. Le premier écolo a siéger à Berne au Conseil des États, la chambre haute (le sénat) suisse. Un homme politique genevois de grande envergure… Voir ici. Et bien, en conformité avec ses idées, il prend le bus et vient témoigner son estime à quelqu'un qu'il apprécie.
Après avoir lu une lettre de notre ex-député, Claude Birraux, toute d'éloges pour Bernard, le nouveau président de la CCG Pierre-Jean Crastes expliqua à quel point Bernard était un de ces hommes politiques rares. Fidèle à ses idées, travailleur, précis, refusant la démagogie, luttant contre le toujours plus et le trop qui ravage notre époque, un souci de l'intérêt général et du service public... Un travail de fourmi si nécessaire sans souci du paraître. Enfin, la décision de partir en pleine forme pour laisser la place aux jeunes. Bref un éloge mérité.
Ensuite Cramer en ajouta une couche sur le registre des relations franco-suisse et du travail énorme fourni par Bernard dans le cadre du projet d'agglo franco-valdo-genevoise. Travail qui a amené à Genève la subvention maximum de la part de la confédération pour le projet de circulation... "Bernard est un homme qui lit à fond les dossiers... puis qui les relit en ajoutant, corrigeant, questionnant... puis qui les relit une troisième fois pour trouver les dernières faiblesses".
Ensuite ce fut le tour du Sous-Préfet puis de JM Thénard, l'ex-maire de Saint Julien qui fut le vice-président de Bernard, à ajouter leurs témoignages. Finalement, Bernard fit une réponse à sa manière, pleine d'humour, toute empreinte de ses convictions humanistes et son souci de l'avenir de la planète. Il a parlé entre autre des couloirs biologiques, de la nécessaire collaboration entre les habitants du Genevois de part et d'autre de la frontière, condamnés depuis des siècles à la cohabitation.
Après la votation xénophobe du peuple suisse, le refus par Genève de subventionner les P+R, la vague FN en France... Cet hommage à un grand humaniste à l'esprit ouvert comme Bernard m'a fait chaud au cœur.
15:26 Publié dans St Julien | Lien permanent | Commentaires (0) |
26/05/2014
Donbass
Crédité de près de 56% des suffrages par les sondages à la sortie des bureaux de vote, Petro Porochenko [photo], homme d'affaires de 48 ans, n'a pas attendu les résultats officiels pour détailler les premières mesures qu'il prendra en tant que chef de l'État ukrainien :
- se rendre dans les régions du Donbass en proie à une insurrection armée pro-russe,
- «ramener la paix en Ukraine»
- et convoquer dès cette année des élections législatives anticipées.
Le Donbass, c’est la région d’Ukraine entre le Don et la mer d’Azov, un bassin minier constitué des deux oblasts (régions) de Donetsk et de Louhansk. La région est arrosée par le Donetz, un affluent du Don*. Le péninsule en bas, c'est la Crimée. Au nord-est de la Crimée, c'est la mer d'Azov, au sud la mer Noire.
On a beaucoup parlé ces derniers temps de Donetsk et de ses milices pro-russes.
Aucun bureau de vote n’a ouvert à Donetsk ce week-end ensoleillé.
Les habitants étaient rassemblés pour célébrer la signature, samedi, d'un accord entre les deux Oblast du Donbass pour créer le nouvel état de Novorossia **.
Petro va avoir du boulot ! On lui souhaite un max de réussite car il se pourrait que notre avenir en dépende.
* Le Don prend sa source au sud-est de Moscou, à une altitude de 180 mètres. Il parcourt une distance d'environ 1 950 km avant de se jeter dans la mer d'Azov en donnant naissance à un delta d'une superficie de 540 km2. Sa pente moyenne est de 0,1 ‰ (moins d'un mètre tous les 10 kilomètres).
** La Russie (en russe Россия - Rossiïa ) a ses origines en Ukraine. Au XIe siècle, la Rus’ de Kiev (Kevian Rus') était le plus grand État d’Europe en superficie. La Rus' s'étendit jusqu'à la mer Noire, à la Volga, et au Royaume de Pologne et à ce qui deviendra le Grand-duché de Lituanie.
16:10 Publié dans Au fil de la toile, Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
25/05/2014
Godard butor ?
Jean-Luc Godard : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule !
Tarentino : Ah ?… Et moi, Quentin Tarentino, cinéaste, auteur de Pulp Fiction, Inglorious Basterds, Django Unchained
Godard : Bouffon
Tarentino: Enchanté !
Si le ridicule tuait, nul doute que Godard serait mort depuis longtemps et avec lui toute une bande de snobinards qui font semblant de comprendre tous ses films même les plus abscons, surtout les plus abscons. Dommage pour Xavier Dolan que le jury de Cannes ait cru devoir lui donner le prix ex-æquo avec Godard, soi-disant pour faire taire le chien qui aboie.
Tarentino admire Godard. Il le crie partout. Et Godard, du haut de sa morgue et son mépris, le traite de Faquin, de pauvre garçon. C'était sur France-Inter l'autre matin. Sa majesté Godard ne se déplace pas, il fait venir la presse à lui. Il habite Rolle sur la côte lémanique. C'est Patrick Cohen qui s'y est collé pour son émission 7-9.
Faquin. Le mot signifie "homme méprisable".
Pour ce mépris, il a mérité 400 coups de fouet le Jean-Luc. L’auteur de Pulp Fiction, de passage à Cannes, a de la peine à le croire. Lui qui a appelé sa maison de production Bande à Part en hommage au maitre est en train de ce demander si, celui qu'on a surnommé le "plus con des suisses pro-chinois", ne serait pas "Le plus con des cinéastes" tout simplement.
Décidément Jean-Luc ressemble bien au portrait qu’en à dressé Truffault dans sa lettre de mai-juin 1973
Jean-Luc. Pour ne pas t’obliger à lire cette lettre désagréable jusqu’au bout, je commence par l’essentiel : je n’entrerai pas en coproduction dans ton film.
Deuxièmement, je te retourne ta lettre à Jean-Pierre Léaud : je l’ai lue et je la trouve dégueulasse. C’est à cause d’elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.
…
Je n’ai jamais formulé la moindre réserve sur toi devant Jean-Pierre (Léaud) qui t’admirait tant, mais je sais que tu lui as souvent balancé des saloperies sur mon compte, à la manière d’un type qui dirait à un gosse : “alors, ton père, il se saoule toujours la gueule ?”
…
Tu as changé ta vie, ton cerveau, et, quand même, tu continues à perdre des heures au cinéma à t’esquinter les yeux. Pourquoi ? Pour trouver de quoi alimenter ton mépris pour nous tous, pour te renforcer dans tes nouvelles certitudes ?
…
A mon tour de te traiter de menteur. (…) Autre mensonge, à propos de ton nouveau film : tu ne parles pas de la confortable avance sur recettes que tu as sollicitée, obtenue, et qui doit suffire même si Ferreri, comme tu l’en accuses drôlement, a dépensé l’argent qui t’était “réservé”. Alors, il se croit tout permis ce macaroni qui vient manger notre pain, ce travailleur immigré, il faut le reconduire à la frontière, via Cannes !
Tu l’as toujours eu, cet art de te faire passer pour une victime, comme Cayatte, comme Boisset, comme Michel Drach, victime de Pompidou, de Marcellin, de la censure, des distributeurs à ciseaux, alors que tu te débrouilles toujours très bien pour faire ce que tu veux, quand tu veux, comme tu veux et surtout préserver l’image pure et dure que tu veux entretenir, fût-ce au détriment des gens sans défense…
17:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) |