04/10/2014
Camilleri
Andrea Camilleri aura 90 ans en septembre prochain. Il est né à Porto Empedocle (la Vigàta de ses romans), dans la province d'Agrigente, en Sicile. Il connaît un énorme succès en Italie et ailleurs, grâce à ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano. Ses livres sont entrés dans la collection des « I Meridiani », la « Pléiade » italienne. Avec cette qualité d'écriture on peut dire comme pour Henning Mankell ou Simenon que le roman policier touche à la grande littérature.
Le personnage de Camilleri est aussi truculent que son héros, c'est une homme vraiment simple, plein d'humour et immensément sympathique. Il continue de fumer comme un pompier.Il a fait rire l'Italie avec ses Consigli ai fumatori. Si vous comprenez un peu d'italien, c'est ici.
Cette consécration est étonnante si l’on considère que La langue de Camilleri est vraiment très particulière. C’est de l’italien truffé d’expressions et de syntaxe sicilienne et même d’un patois particulier de Porto Empédocle, une ville de 17'000 habitants qui s’appellera bientôt Porto Empédocle Vigàta en hommage à Camilleri.
A ma connaissance, il y a peu d’exemples d’un tel détournement de la langue. On peut penser à San Antonio et sa langue argotique ou à Michel Tremblay et son joual, l’argot de Montréal, ou encore à Tolkien inventeur de langue. Si vous avez d’autres références, n’hésitez pas à commenter.
Pour comprendre toute l’originalité de la langue de Camilleri il faut lire ce texte de Serge Quadruppani qui est le traducteur de « La paura di Montalbano » et de deux autres romans disponibles en poche poket et en format Kindle.
Il se trouve qu’il y avait un Camilleri en Anglais dans la pension de Sardaigne, c’était une simple traduction en bon anglais et c’était dommage même si, parfois, certains aspects de la version française irrite on peut dire merci à Quadruppani qui rejoint le club des tous grands traducteurs à qui il faudra bien un jour élever une statue.
Demain je vous parlerai des livres du maître que j’ai lu et de ceux qu’il me reste à lire en italien (cinq euros (cinque é-ou-ro), faut pas se priver.
Pour ceux que ça intéresse, il existe plusieurs questions à Camilleri sur Dailymotion. Il parle de son père de manière trop savoureuse. La verdura fresca, non coltivata... un gusto irrepetible ! Première question, sauter l'intro...
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03/10/2014
Héros
Pendant mes vacances sardes, je me suis sérieusement penché sur les livres d’Andrea Camilleri en français et en italien.
J’avais commencé par lire le dernier livre de l’islandais Arnaldur Indriðason et le retour de son commissaire Erlendur Sveinsson dans Étranges rivages. Je déconseille, c’est vraiment trop mou du genou, on sent les fonds de tiroir.
Le héros récurrent de Camilleri se nomme Salvo Montalbano. Il est dans pas mal de ses polars mais aussi dans des séries télévisées (image).
Il fait désormais parti des grands noms de la littérature policière au même titre qu’Erlendur ou que Kurt Wallander, San Antonio, Simon Templar, Joe Leaphorn et Jim Chee, Jules Maigret, Sherlock Holmes, Fabio Montale… La liste complète est ici.
Montalbano est un personnage truculent qui est commissaire de police de la bourgade imaginaire de Vigàta en Sicile. Il s'exprime dans un mélange d'italien et de sicilien, inimitable. Par exemple, il se présente en disant en italien Montalbano sono, litt. Montalbano, je suis, en mettant le verbe être à la fin de la phrase comme en syntaxe sicilienne. Ses colères, sa boulimie (pour les plats typiques, en particulier les arancini), son amour contrarié avec la Génoise Livia, ses enquêtes sur la mafia et sur les faits sociaux siciliens (drogue, réfugiés, faits divers) ont conquis le public italien.
Montalbano tire son nom de celui de l'auteur espagnol Manuel Vázquez Montalbán, dont Camilleri apprécie le personnage de Pepe Carvalho.
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01/10/2014
Croissance
La croissance, tout le monde y croit, enfin presque... Même, semble-t-il, quand elle ne fait pas de sens. On doit croire à la croissance comme on croit aux croissants du dimanche matin avant d'aller prier à la messe. C'est un acte de foi. On croit à la croissance même si la crise de foi nous guette, même si la crise économique s’accroît, et pour sûr elle va s'accroître.
La croissance a ses limites, parti d’une petite graine l’arbre croît mais il ne monte jamais au ciel sauf, peut-être, dans les chansons de Brassens :
- Le curé de chez nous, petit saint besogneux
- Doute que sa fumée, s'élève jusqu'à Dieu
- Qu'est-ce qu'il en sait le bougre, et qui donc lui a dit
- Qu'y a pas de chêne en paradis ?
Pour revenir à la croissance économique, dogme religieux que nous croasse tous ses croyants de Hollande à Sarkozy, il faut considérer deux ou trois choses : chez nous, la plupart des gens ont plus que le nécessaire pour vivre. Les laissés pour compte, ceux qui n’ont pas assez pour vivre, n’ont pas d’argent et la plupart ne trouveront plus de travail vu que le travail est presque entièrement effectué par des machines.
D’autre part, on a largement dépassé les ressources utilisables de la planète et il faudra bien arrêter de fabriquer des objets superflus.
Il faut savoir que la croissance exprimée en taux croît de façon exponentielle. Avec un taux chinois de 10%, il faut un peu plus de 7 ans pour doubler la production. Si le taux est de 4% le doublement se fait tous les 17 ans et demi, à 3% il faut 24 ans, à 2% 35 ans, à 1% taux considéré comme calamiteux il faut 70 ans.
Aujourd’hui, on consomme les ressources annuelles de la planète en six mois, en 2084 avec cette croissance calamiteuse de 1% on ne mettra plus que 3 mois. Qui l’eut cru ?
A la vue de ces chiffres on comprend qu’il faut faire une croix sur la croissance pour éviter la crue. C’est fini, la croisière ne s’amuse plus. Soyons des incroyants et arrêtons cette manière de penser au plus tôt. Parlons de simplicité volontaire et même de décroissance, et encore, il va falloir croiser les doigts.
Le verbe croître vient du verbe latin crescere qui s'applique à la croissance dans la nature. En grec, la nature se dit phusis qui a donné physique. Phusis est issu du verbe phuein qui veut dire faire pousser, faire naître, croître. Le mot latin natura est associé au participe passé natus qui veut dire né. On peut en conclure que la croissante est naturelle de par sa naissance. Pourtant on ne peut pas en conclure qu’elle soit inexorable vu que, dans la nature, en cas de surpopulation ou de disette la croissance se transforme naturellement en décroissance.
11:00 Publié dans Simplicité, Textes | Lien permanent | Commentaires (4) |
30/09/2014
Chats en Suisse
On se souvient qu’en février, les Suisses ont voté pour limiter le nombre de travailleurs étrangers.
En novembre, ils retourneront aux urnes pour se prononcer sur la limitation de de la population pour protéger l'environnement.
Évidemment cette dernière mesure vise avant tout l’immigration. Il n'est pas prévu de politique de l'enfant unique... pour le moment !
Mais le malthusianisme helvète ne s’arrête pas là. Les suisses veulent aussi limiter les chats. Imitant les chinois, ils ont décidé de lancer la politique du chat unique par foyer. Contrairement aux chiens qui sont tous recensés chez nos voisins, les chats n'y ont pas de carte d'identité... et ce n’est pas bon pour ce pays très « propre en ordre ».
La SPA de Saint-Gall a même proposé d'instaurer un couvre-feu pour les chats domestiques. Erika Bolt, membre influente, estime que dans les zones habitables les chats rôdeurs font un grand nombre de victimes au petit matin. Elle suggère que les propriétaires privent leur animal de sortie entre 20 heures et 8 heures.
Pour l’éthologue, professeur à l'université de Zurich, Denis Turner, "Ce sentiment de surpopulation est infondé, Rome compte 2 000 chats au kilomètre carré, et il y en a environ 2 350 dans un village de pêcheurs japonais. Ne venez pas me dire que la Suisse souffre d'une surpopulation de chats !".Qu'en pense le matou ?
Il pense que la Suisse devrait plutôt se pencher sur la surpopulation de géranium et sur le nombre croissant de grosses voitures de sport ...
10:53 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
27/09/2014
Rosella
La roselle ou rosella (Hibiscus sabdariffa) est une plante qui pousse en zone tropicale. La Roselle est plutôt voyageuse, on en trouve en Asie et en Afrique.
A partir des fleurs de cet hibiscus à fleurs rouges on prépare le karkadé.
11:13 | Lien permanent | Commentaires (4) |
25/09/2014
Sardaigne 2
Deuxième semaine du voyage en Sardaigne...
pour fêter
les 60 ans de
Roselle.
Vendredi 19 :
Visite de la nécropole d’Angelu Ruju puis du site nuraghe de Palmavera et bain à la plage de Mugoni.
Samedi 20 :
Départ pour Bosa. Baignade. Visite du duomo.
Route pour Pozzo Maggiore en passant par les villages de Flussio, Tinnura pour admirer quelques peintures murales.
A Pozzo Maggiore accueil de la famille de Roselle et dégustation de la « pecora bollita » préparée par la cousine Petrina.
Dimanche 21 :
Balade à la Punta Giglio. Plage de Mugoni et glace quotidienne à Fertilia.
Lundi 22 :
Minibus pour Nuoro et Orgosolo. Grqnd Concours photographique pour capturer le plus possible de peintures murales (les murales). Il y en a plus de 400, la plupart sont bien ancrées à gauche. Gramsci, Marx, Engels… Bella Ciao...
Mardi 23 :
En voiture pour Perfugas.
Accueil par Valérie pour la visite du
musée archéologique et paléobotanique (arbres pétrifiés).
Ensuite on part pour leur maison perdue dans la campagne. Délicieux repas préparé par Malcom qui a même fait un pain délicieux. L’après-midi, visite du retable de Saint Georges et du puits sacré nuragique.
Mercredi 24 :
Marché à Alghero.
Plage de Mugoni et les moules géantes.
Repas de poissons aux Vigneti.
Concert par la chorale d’Alghero à l’église du Carmel.
Jeudi 25 : Retour à Genève par Olbia avec Easyjet.
Participants : Roselle (organisatrice et cicerone), Vincente, Patrick, Odile; Stefano, Nicole, Jo, Yannick, Les Michels, Jean, Sabine, Hélène, Jean-Marie, Sylvie, Roland, Marie-Hélène, Christine, Bernard, Josie, Ramonde, René, Catherine, Joël, Catherine, Eric et la famille sarde de Roselle pour la soirée de fête.
Photos Jean-Marie...
09:53 | Lien permanent | Commentaires (3) |
18/09/2014
Sardaigne 1
Voyage en Sardaigne pour fêter les 60 ans de Roselle.
Elle nous a choisi un agriturismo de première qualité avec des prix super compétitifs pour accueillir un groupe de plus de 18 personnes et même jusqu'à 35 le soir de la fête.
I Vigneti où l’on a passé deux semaines :
Un endroit calme, à 10 km d'Alghero et des plages avec piscine. Alghero est une ville balnéaire superbe. Excellent accueil par Gian-Franca qui parle français et son équipe. Figues à volonté dans les vignes de la propriété, on peut prendre quelques tomates pour le pique-nique.
Notre maison un peu à l'écart au milieu des vignes :
Petit dèj sympa en terrasse. Les gâteaux et le miel avec noisette, un délice ! Le soir, on a eu des repas typiques sardes copieux avec vin blanc et rouge de la maison.
La soirée de LA FÊTE fut inoubliable, comme il se doit.
Vendredi 12 :
Alghero / Plage de Lazaretto / Soirée pizza à volonté.
Samedi 13 :
Plages de Porto Ferro dans les vagues / Gelati à Fertilia / Barbecue
Dimanche 14 :
Balade (interdite) sur la colline près de la maison du parc de Porto Conte. 350 mètres de dénivelé au milieux des pins et de la végétation du maquis (macchia) et de la garigue sarde. Superbe !
Baignade à la petite plage proche avant LA FÊTE de Rosella.
Lundi 15 :
Stintino – Cap en face de l’ile Asinara et ses ânes blancs.
On renonce à la plage Pelosa surpeuplée pour une petite plage calme proche d’Argentera.
Coucher de soleil sur les remparts d’Alghero avec le groupe tout en prenant l’apéro suivi d'un repas au restaurant Machiavel.
Mardi 16 :
Journée bateau sur le Punta Giglio. Tour du cap Caccia, baignades. Repas sur le bateau.
Mercredi 17 :
Visite de Sassari. Eglise. Musée archéologique riche mais mal mis en valeur (le routard raconte n’importe quoi). La bande se retrouve dans un bar proche de la place d’Italie pour de délicieux raviolis et lasagnes.
Jeudi 18 :
Départ pour Castelsardo en passant par l’église de la Santissima Trinita di Saccargia (photo). Château, musée de la vannerie.
Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
On va fêter, la-a Rosela-a-a
Ils sont venus
Ils sont tous là
Il y a ceux de Nice et de Paris
Y a même Vincente, la sœur chérie
Avec des présents plein les bras
Ils chantent faux et sans cadence
Ils font trembler tous les carreaux
ça n’a pas vraiment d’importance
Ils chantent pour la roro
La rosela.a.a.
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi Rosela
Y a tant de fêtes et de sourires
A travers toi, toi Rosela
Si toute la bande eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
C’est pour fêter la.a.a rosela.a.a
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entassent pêle-mêle
Les vieux copains et les nouveaux
Et la famille et les voisins
Qui sont venus pour la voisine
Pour partager tout ce bon vin
Toutes ces bouteilles et ces chopines
La Rosela.a.a
La Rosela.a.a
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi Rosela
Y a tant de fêtes et de sourires
A travers toi, toi Rosela
Que toujours, toujours, toujours
On reviendra.
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