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14/10/2008

Récession 2

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Suite à mon article sur la récession, Dario avait expliqué qu’il ne fallait pas confondre récession et ralentissement. Sur ce j’avais tenté une comparaison vélocipédique en disant que le ralentissement c'est quand tu pédales plus vite et que tu avances moins fort et la récession c'est quand tu pédales plus vite et que... tu recules. Daniel dit que ni le modèle cycliste ni le modèle astronomique ne lui semble corrects. Allons bon !

Daniel relève que la récession astronomique est une expansion alors que la récession économique est une contraction tout en reconnaissant qu’une contraction puisse être en fait une expansion négative. Espérons seulement que cette récession économique qui se profile ne soit ni astronomique ni totalement négative par ses conséquences et donc qu’elle ne reste qu’un ralentissement.

Ceci dit, on ressent bien le besoin de ralentir. Ce qui me rappelle une anecdote que me racontais le même Daniel qui enseignait jadis la conduite automobile à des jeunes marocains. Ceux-ci, qui n’était jamais monter en voiture, freinaient au dernier moment, c'est-à-dire quand la voiture était à un mètre du mur donc elle finissait en mauvais état. D’où l’idée qu’un petit ralentissement par anticipation pourrait être bénéfique.

Daniel me signale aussi qu’en anglais le mot recession peut signifier aussi un retrait. Vérification faite je trouve “Recession*: Le retrait du cœur (de l’église) du clergé et du choeur (des chanteurs) en procession à la fin d’un office » Une sorte de coïtus interromptus du clergé et des chanteurs. Faudra-t-il interrompre le coït ultra-libéral pour quitter en procession les ruines fumantes de notre système économique en chantant "ite missa est" ? On verra bien.

* the withdrawal of the clergy and choir in procession from the chancel at the conclusion of a church service”

11/10/2008

Voyages

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Les voyages selon Michel de Montaigne (en français moderne) :

Moi qui voyage le plus souvent pour mon plaisir, je ne me dirige pas si mal : s'il fait laid à droite, je prends à gauche ; si je ne suis pas en état de monter à cheval, je m'arrête. Et en faisant ainsi, je ne vois en vérité rien qui ne soit aussi plaisant que ma maison. Il est vrai que je trouve toujours la superfluité superflue, et des inconvénients même dans le raffinement et dans l'abondance. Ai-je laissé quelque chose à voir derrière moi ? J'y retourne : c'est toujours mon chemin.

(…)

Ma constitution physique et mon goût se plient à tout, autant que chez n'importe qui. La diversité des façons d'une nation à autre, ne me touche que par le plaisir de la variété. Chaque usage a sa raison. Que ce soit dans des assiettes d'étain, de bois ou de terre ; que ce soit du bouilli ou du rôti ; du beurre, ou de l’huile, de noix ou d'olive, chaud ou froid, tout me plait. Au point que, en vieillissant, je me plains de cette généreuse faculté car il faudrait que la délicatesse et le choix viennent tempérer mon appétit et soulager mon estomac. Quand j'étais hors de France et que, pour me faire courtoisie, on m'a demandé si je voulais être servi "à la Françoise", je m'en suis moqué, et me suis toujours assis aux tables les plus remplies d'étrangers.

J'ai honte de voir comment les gens de chez nous sont dominés par cette sotte manie de critiquer les usages différents des leurs. Où qu'ils aillent, ils s'en tiennent à leurs habitudes, et détestent celles des étrangers. Retrouvent-ils un compatriote en Hongrie ? Ils fêtent l'événement, et les voilà qui s'allient et se liguent pour condamner toutes les mœurs « barbares » qu'ils voient. Pourquoi ne seraient-elles pas « barbares » puisqu'elles ne sont pas françaises ? La plupart ne partent que pour revenir. (…) Je voyage parce que je suis las de nos façons de vivre, et non pour chercher des Gascons en Sicile. J'en ai suffisamment comme ça chez moi. Je cherche plutôt des Grecs, et des Persans : je les aborde, je les examine. Et il me semble que je n'ai guère rencontré de manières qui ne vaillent les nôtres. Mais je m'avance un peu : car pour l'instant, c'est à peine si dans mes voyages j'ai perdu mes girouettes de vue.

10:30 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lao tseu |

08/10/2008

Salève

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J’ai déjà parlé du Salève à propos de Frankeinsten. Le Salève est une montagne genevoise qui se situe entièrement en France dans mon arrière-cour. Comme je vous le disais, le Salève à sa maison et même son syndicat. Syndicat très dynamique et qui, selon moi, organise beaucoup trop de réunions pour les élus J

La maison est un espace d’exposition et de découverte… Allez voir vous-même. Pas mal d’activité organisée pour les enfants. *

Le syndicat regroupe 20 communes. Il effectue des actions de protection et de valorisation ainsi que des actions pédagogiques. Il organise des manifestations telles que Mont Salève en marche et même un ultra marathon de 95 kms (voir biodiversité).

Pour illustrer les plaquettes pour les scolaires ils utilisent un petit personnage qui représente Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste et géologue genevois [image]. Dès sa jeunesse, Horace-Bénédict de Saussure parcourt le Salève et il écrit: "je me rappelle encore le saisissement que j'éprouvai la première fois que mes mains touchèrent le rocher du Salève et que mes yeux jouirent de ses points de vue". C'est de Genève et de "sa montagne-laboratoire que va naître la conquête du Mont-Blanc. Plus d’info ici.

Allez aussi voir les photos de Dario.

 

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17:20 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (5) |

07/10/2008

Rots et Pets

Vache-Museau.jpg  Une vache adulte rejette 400 à 600 litres par jour de méthane et 600 à 900 litres par jour de gaz carbonique en moyenne pour une vache. Ces gaz sont rejetés dans l’atmosphère principalement par éructation (rots) et flatulence (pets).

C’est surtout le méthane qui est cause de réchauffement climatique. Une portion de viande par semaine, équivaudrait à un 1100 km parcourus en voiture.

Mais les chercheurs de l’INRA ont découvert qu’il est possible de réduire la production de méthane chez les ruminants en ajoutant des huiles végétales riches en acides gras poly insaturés dans leur gamelle. Source

Ne vaudrait-il pas mieux éduquer les vaches à ne plus péter et roter ? A moins que l'on encourage le végétarisme ? Oui, je sais c'est un sujet rebattu mais je n'avais pas mieux aujourd'hui.

06/10/2008

Bourse

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Billet d’humeur posté par Massimo Gramellini dans La Stampa du 24 septembre sous le titre Wall Street expliquée au enfants. Traduction plus ou moins libre (et plus ou moins précise).

 

Il était une fois une mère qui disait à son fils : si tu m'aides à laver la vaisselle je t’achèterai une glace. Le fils détestait laver la vaisselle, mais l’idée de la glace lui donnait du courage. Mais un jour le vendeur de glaces, qui se décarcassait pour vendre plus (NdT : et gagner plus), suggéra un changement de stratégie à la mère. La femme vint vers son fils un cornet à la main, « tu ne devras plus te fatiguer, promet moi juste que ce soir tu feras la vaisselle. » L’enfant promis. Le jour suivant, il obtint deux glaces en échange d’une promesse de laver les assiettes deux soirs de ligne. Le premier soir il les a lavées, le second il a dit qu'il était fatigué et qu’ils les laverait demain.

Un vieil oncle expliqua à sa mère que cette nouvelle stratégie rendait la glace moins désirable et les vaisselles successives plus lourdes à supporter. « On travaille plus volontiers pour atteindre un objectif qu’en payant la dette d’un objectif déjà réalisé » Tous dirent qu’il avait raison mais personne ne l’écouta. Le vendeur de glace, pour qui la volonté de s’enrichir était devenu maladive, commença à mettre de la poudre dans les cônes pour les rendre plus gonflés.

L’enfant fit une indigestion qui le mit hors d’état de laver la vaisselle. Sa mère, effrayé, hurla au vendeur de glaces: Je ne viendrai plus chez toi. Ainsi, le vendeur ferma boutique et la mère pensa que c’en était fini des glaces. Mais quelques temps plus tard un nouveau vendeur est arrivé qui faisait des cônes excellentissimes… La mère a attendu que son enfant ait fini de laver la vaisselle et lui dit : allez, je vais t’acheter une glace. Je ne vois pas l’heure, maman.

“La mamma aspettò che il bambino avesse finito di lavare i piatti e gli disse: andiamo, ti comprerò un gelato. Non vedo l'ora, mamma.”

La fable est amusante mais je n’a n’ai pas compris la fin, si quelqu’un peu me l’expliquer. Quoiqu’il en soit, je la crois trop optimiste. En fait, comme dit un commentateur c’est : “La gelateria è chiusa e il gelataio sta scappando.” La boutique est fermée et le glacier s’en est enfuit.

04/10/2008

Reservez!

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Pour lutter

contre la mucoviscidose,

Trois jours de rencontres

et de spectacles !

 

Dessine-moi la vie, du 10 au 12 octobre à l’Esplanade du Lac à Divonne-les bains : ce seront trois jours de spectacles et de conférences, donnés en faveur de la mucoviscidose, où théâtre, jazz manouche et ballets rivaliseront de passion et d’émotion dans un but identique : aider la recherche scientifique et porter l’espoir à tous les patients et familles en souffrance.

  • Vendredi 10 octobre 2008
    20h30 : Théâtre, Lettres Croisées d’après Jean-Paul Alègre
  • Samedi 11 octobre 2008
    14h00 à 17h00 : Conférences sur la mucoviscidose
    20h30 : Concert de Poum Tchack, jazz/rock manouche

14:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mucoviscidose, spectacle |

03/10/2008

Carélie

Ca-vient.jpg Pour faire suite aux articles sur les débris d’URSS et parce qu’il n’y a pas que la Palestine qui a des problèmes, parlons de la Carélie. En fait, la Carélie est encore russe aujourd’hui mais la Finlande aimerait bien la récupérer.

La Carélie est donc une ancienne province de l'est de la Finlande. Karjala est le nom finnois et Karelen le nom suédois. La province marquait la frontière orientale du royaume de Suède lors de sa période de plus grande extension (XVIe et XVIIe siècles).

Elle était bordée à l'est par la Savonie (ne pas confondre avec la Slavonie croate ni avec le savon de Marseille) et l'Uusimaa, au nord par une section peu peuplée de l'Ostrobotnie (et pas ostrogothnie), correspondant aujourd'hui au Kainuu (il faudra que je vous parle un jour du pauvre Kainuu.

Staline qui trouvait que Saint-Pétersbourg était trop près de la Finlande avait décidé d’annexer la Carélie pour faire un peu de place supplémentaire aux 22 millions de kilomètres carrée de l’URSS.

Vocabulaire : La Finlande pas trop contente a dû faire le gros dos pendant pas mal d’années. Ce gros dos est appelé en politique internationale la finlandisation. Faire le gros dos signifie prendre une attitude résignée (comme les chats) pour laisser passer un moment désagréable.

13:13 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |