Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/12/2008

Inoubliable HM

Ca-vient.jpg

 

Article publié

sur agoravox

et repris par Yahoo Actualités

 

 

Connu par ses initiales, Henry Molaison est mort à l’âge de 82 ans le 2 décembre. Né en 1926, il avait été victime en 1953 d’une intervention chirurgicale au Hartford Hospital dans le cadre d’une épilepsie pharmaco-résistante. Après cette intervention, alors qu’il avait 27 ans, il ne put jamais plus former de nouveaux souvenirs. Son amnésie n’avait pourtant pas entamé ses capacités intellectuelles.

Il connaissait son nom. Il savait que sa famille paternelle venait de Thibodaux en Louisiane et celle de sa mère d’Irlande. Il se rappelait de la crise de 29, de la seconde guerre mondiale mais il ne se souvenait de rien après 1953. Il a vécu avec ses parents, puis avec de la parenté et enfin en institution à l’âge de 54 ans.

Chaque fois qu’il rencontrait un ami, chaque fois qu’il mangeait un plat, qu’il regardait la télé, qu’il entendait une histoire drôle, chaque fois c’était pour lui une première fois. Il avait la surprise de la découverte, le retour perpétuel en enfance. Il vivait ce que cherchent certains mystiques : l’instant présent.

La suite ici... et voici la fin pour ceux qui ne veulent pas cliquer :

Avait-il conscience de son apport à la science ? Oui et non. Il aimait bien participer à toutes les expériences. Il aimait les bonnes blagues et il était sensible aux gens dans la pièce. Un jour qu’une chercheuse faisait remarquer à quel point il était intéressant, HM rougit et quitta la pièce en disant qu’il ne pensait pas être si intéressant que ça.

Il a donné son cerveau à la science. Cerveau qui sera conservé et qui a été scanné la nuit de sa mort en long et en large pour tâcher de connaître au plus près quelles zones étaient exactement touchées. Il n’a laissé aucun survivant mais il a laissé à la science un héritage qui ne sera pas oublié.

15:46 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |

10/12/2008

Le Môle

Il neige par ici... Aux premiers rayons de soleil on découvrira des paysages magnifiques comme ceux de dimanche au Môle, images fixées par Raymonde. Le Môle est ce superbe cône de 1863 mètres d’altitude qui sépare la vallée de l’Arve de celle du Giffre et borde le Genevois. Panorama à 360 dégrés sur le Léman, le Chablais, les Alpes Valaisannes, la chaîne du Mont-blanc, les Aravis, Le Bargy, Le Salève, le Jura et j’en passe.

Cliquez sur la dernière photo pour connaître quelques noms de montagne.

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Ca-vient.jpg

Cliquez

Ca-vient.jpg

14:51 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (2) |

09/12/2008

Catastrophe

Ca-vient.jpg

 

 

 

Hier soir à Saint Julien,

soirée philo,

sur le thème de

l’universalisme.

 

 

 

 

Notre conception de l’univer-salisme et des droits de l’homme, issue de la philosophie des lumières, n’est elle pas basée sur une vision purement européenne ? Cette idéologie du progrès, qui voit notre civilisation occidentale comme un aboutissement et qui, par concéquent, relègue les autres au rang de barbares et de sauvages, ne contient-elle pas en germe sa propre destruction.

Cette conception de l'homme, basée sur l'idée d'un progrès linéaire, véritable rouleau-compresseur idéologique, scientifique et technologique, l'idée d'un homme qui domine la nature, ne serait-ce pas ce qui finallement va mettre la planète à feu et à sang. [Désolé de simplifier à outrance.]

Alain Gentil s'est intérrogé hier sur ce théme.

Somme nous à la veille d’une catastrophe ou est-ce que l’impasse devenue si visible de notre système va nous permettre de mettre en place de nouvelles avenues plus respectueuses des valeurs humanistes ? Plus de vingt personnes pour un débat riche et fructueux.

Le mot du jour Catastrophe. Du grec Kata : vers le bas, de haut en bas, en concordance avec, contre et Strophê : action de tourner, volte, évolution (révolution ?) Donc une descente en spirale vers le bas. Le sens latin devient : fin, dénouement, conclusion au théâtre. C’est de ce sens appliqué à la tragédie que vient par métonymie hyperbolique le sens de désastre brusque et effroyable.

D’autres mots en Cata… Cataclysme (Kata et Klusmos – Inondation)

Catalyse – (Kata et Luein – délier, détruire, dissoudre) à l’origine, dissolution, décomposition d’un gouvernement.

Catalespsie (Kata et Lamanein, s’emparer de) Paralysie par hypnose.

Catalogue (Kata et Logein – Rassembler)

Cataplasme (Kata et Plasma : Ce qui est façonné)

Catapulte (Kata et Pallein – Secouer, brandir)

Cataracte (Kata et Rhêgunai – Briser faire éclater) Chute d'eau

Catatonie (Kata et Tonos – Tension, tonus) Manque de tonus

Les évènements grecs annoncent-ils la catastrophe ?

A lire: Race et Histoire de notre centenaire national Claude Levi-Strauss

Quand la misère chasse la pauvreté de Majid Rahnema

 

09:25 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : greece, progrès |

06/12/2008

Transnistrie

Ca-vient.jpg

[Moldavie en bleu, Transnistrie en jaune]

Cela fait longtemps que l’on n’a plus parlé ici des débris d’URSS. Après la Gagaouzie, Je voudrais revenir sur la Transnistrie dont mon ami Jeannot me dit que c’est une nouvelle poudrière à l’image de l’Ossétie du sud. L’ours russe pourrait encore sortir ses griffes. Il se base sur la position pro occidentale de l’Ukraine qui pourrait bien gêner les intérêts russes ainsi qu’un mouvement moldave (très minoritaire pour le moment) pour un rattachement à la Roumanie donc à l’UE . Qu’en est-t-il ?

La République moldave de Transnistrie, capitale Tirasol, déclarée indépendante de la Moldavie (capitale Chisnau) en 1991 n’est reconnue par personne, pas même par son ange tutélaire russe qui loge ici quelques têtes de missile. A la tête (à claques) de la Transnistrie se trouve depuis 18 ans un gouvernement mafieux dirigé par Igor Smirnov qui a établit une sorte de modus vivendi avec la Moldavie de Vladimi Voronine. Les dirigeants de deux entités tirent des gros profits de la situation. Officiellement on se dispute, mais pas tant que ça.

Des négociations pentalatérales (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE*) ont eu lieu en 2002 pour aboutir à l’échec du mémorandum KOZAK en 2003. Depuis les négociations sont devenues heptalatérales (pas fastoche à placer) avec l’ajout de l’UE et des américains en tant qu’observateurs mais c’est toujours le bourbier.

Si j’en crois cet excellent article les Russes ne devraient pas trop se risquer en Transnistrie qui n’a pas de frontière commune avec la Russie. Mais affaire à surveiller de près.

Le site Moldave en français.

Le site Transnistrien ( Pridnestrovie en transnistrien) en anglais.

*OSCE L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a pour but de favoriser le dialogue et la négociation entre l’Est et l’Ouest. Le chef de la délégation française est Michel Voisin député UMP de l’Ain.

L’OSCE accueille la totalité des États du continent européen, ainsi que ceux qui n'en sont pas, mais qui sont nés de la dissolution de l’Union soviétique. Elle offre ainsi à l’Europe et à des pays contigus, dans le Caucase ou en Asie centrale, la possibilité de maintenir un dialogue politique permanent.

13:24 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |

03/12/2008

Les pauvres

Ca-vient.jpg

 

Les Pauvres datent de la plus haute antiquité. La stratégie utilisée par les riches pour éviter d’avoir mauvaise conscience date par ailleurs de la même époque. Un des pires problèmes des riches est de vivre à côté des pauvres. C'est pourquoi les riches ont toujours consacré beaucoup d’énergie à justifier leur position de riches. C’est toujours le cas aujourd’hui mais les économistes libéraux ont apporté leur aide pour faciliter la bonne conscience des riches.

La réponse la plus antique, la plus pèrenne, et aussi la plus simple, disons la plus biblique, consiste à dire « Les premiers ici-bas seront les derniers là-haut  et réciproquement. » Magnifique. Rien à ajouter.

Et pourtant, des siècles plus tard, à l’aube de la révolution industrielle, on a modernisé la chose en disant que ce qui était bon pour les riches était bon pour l’ensemble de la société donc pour les pauvres. Vers 1830, certains économistes tel Malthus dirent que si les pauvres sont pauvres, c’est de leur faute : ils font trop d’enfants.

Ensuite on expliqua la chose, avec des gens comme Rockefeller (plus riche que Crésus), par cette merveilleuse règle de Darwin un peu bricolée : Seul les plus aptes survivent. L’élimination des pauvres se fait pour le bien de la race. Une loi de la nature, donc de Dieu. (L’ironie est que ce sont les mêmes qui luttent aujourd’hui contre le darwinisme avec l’Intelligent design.) Cette théorie du darwinisme social implique qu’aider les pauvres se fait au détriment de l’intérêt général bien compris.

Certains disent que c’est l’état qui doit aider les pauvres. Oui, mais les économistes libéraux pensent que l’état est incompétent donc on ne peut pas lui demander d’aider les pauvres, ce serait la pagaille et la solution serait pire que le mal. L’état doit s’occuper des choses sérieuses comme l’armée. En matière de protection sociale les fonctionnaires sont incompétents contrairement aux militaires qui dépensent l’argent public à bon escient. Ceci est particulièrement vrai pour les Etats-Unis.

Et puis aider les pauvres est mauvais pour leur moral, il faut qu’ils restent battants, qu’ils continuent de travailler plus pour gagner plus. D'ailleurs, ce sont souvent les femmes qui réclament des indemnités, et ce n’est pas bon pour la paix des ménages. Non, les aides nuisent aux défavorisés. De plus, elles nuisent aussi à ceux qui bossent qui doivent alors payer pour les oisifs. Les riches risquent de ne plus se rendre dans leurs  bureaux climatisés du dernier étage si leurs impôts sont trop élevés. Quelle perte pour la richesse commune.  Et même s'il continuent de bosser, comme Johnny, ils risquent de partir. à Monaco ou en Suisse. Pas bon pour l’économie tout ça. Mettons un bouclier pour les protéger. Regardez autour de vous, les riches bossent beaucoup moins qu’avant, c’est la faute aux aides sociales.

Et puis, aider les pauvres, c’est empiéter sur la liberté générale, donc sur la leur. C’est limiter le droit de faire ce qu’on veut de notre bel argent durement gagné. Et priver les gens de liberté n’est bon pour personne, pas plus pour les riches que pour les pauvres, c’est bien connu.

Dernier point, la crise est déjà tellement omniprésente, les informations économiques et boursières tellement déprimantes, le terrorisme est partout, alors il n’est pas conseillé, si on tient à son bonheur personnel, si on veut garder une pensée positive, de trop se préoccuper des pauvres. Non mais sans blague ! C'est minant pour le moral, ça n'est pas bon  pour le swing au golf et ça ne fait pas avancer le yacht.

* Texte librement inspiré d’un papier de John Kenneth Galbraith publié dans le numéro de novembre 1985 de Harper’s Magazine. A lire ici.

et écoutez Plume Latraverse. Ici les paroles.

Les pauvres ont pas d’argent
Les pauvres sont malades tout l’temps
Les pauvres savent pas s’organiser
Sont toujours cassés

Les pauvres vont pas voir de shows
Les pauvres sont ben qu’ trop nonos
En plus, les pauvres, y ont pas d’argent
À mettre là-d’dans

Les pauvres sont su’l’Bien-Être
Les pauvres r’gardent par la f’nêtre
Les pauvres, y ont pas d’eau chaude
Checkent les pompiers qui rôdent
Les pauvres savent pas quoi faire
Pour s’ sortir d’ la misère
Y voudraient ben qu’un jour
Qu’un jour, enfin, ce soit leur tour

Les pauvres gens ont du vieux linge sale
Les pauvres, ça s’habille ben mal
Les pauvres se font toujours avoir
Sont donc pas d’affaires !

Les pauvres s’achètent jamais rien
Les pauvres ont toujours un chien
Les pauvres se font prendre à voler
Y s’ font arrêter

Les pauvres, c’est d’ la vermine
Du trouble pis d’ la famine
Les pauvres, ça couche dehors
Les pauvres, ça l’a pas d’ char
Ça boé de la robine pis ça r’garde les vitrines
Pis quand ça va trop mal
Ça s’tape sa photo dans l’journal...

Les pauvres, ça mendie tout l’temps
Les pauvres, c’est ben achalant
Si leur vie est si malaisée
Qui fassent pas d’ bébé ! ! !

Les pauvres ont des grosses familles
Les pauvres s’ promènent en béquilles
Y sont tous pauvres de père en fils
C’t une manière de vice...

Les pauvres sortent dans la rue
C’est pour tomber su’ l’ cul
Y r’çoivent des briques s’a tête
Pour eux, le temps s’arrête
Les pauvres ça mange le pain
Qu’les autres jettent dans l’chemin
Les pauvres, c’comme les oiseaux
C’est fait pour vivre dans les pays chauds

Icitte, l’hiver, les pauvres gèlent
Sont maigres comme des manches de pelles
Leur maison est pas isolée
Pis l’ gaz est coupé

Les pauvres prennent jamais d’vacances
Les pauvres, y ont pas ben d’la chance
Les pauvres, y restent toujours chez eux
C’est pas des sorteux

Les pauvres aiment la chicane
Y vivent dans des cabanes
Les pauvres vont pas à l’école
Les pauvres, c’ pas des grosses bolles
Ça mange des s’melles de bottes
Avec du beurre de pinottes
Y sentent la pauvreté
C’en est une vraie calamité
Les pauvres...

... mais y ont tous la t.v. couleur

12:09 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (9) |

02/12/2008

Concours

Dans le cadre du concours organisé par le Garde-mots, j’ai écrit un petit texte qui raconte l’histoire d’un cryptographe (qui décrypte des textes) et de son ami sémioticien (qui s’occupe de décrypter le sens, les signes...). Le cryptographe travaille sur le Voynich ce fameux document mystérieux apparu en 1666. Le texte est enluminé de bleu, de jaune, de rouge, de brun et de vert. Les dessins représentent des femmes nues de petite taille, des diagrammes astronomiques et environ quatre cents plantes imaginaires. Aloïs, le sémioticien, est un adepte de Greimas à qui j'ai piqué cette phrase imbitable sur le sens. Le texte (qui n'a pas gagné) est sous l’illustration suivi d’une petite définition des mots sinon allez sur le site du Garde faire des découvertes heureuses.

Voynisch1jpg

Croyez-moi, la vie du cryptographe est épuisante, plus dure encore que celle du sémioticien. J’ai encore passé la nuit à essayer de décoder le Voynich, ce manuscrit sans doute apocryphe et probablement basée sur l’uchronie. Vers les cinq heures du matin, j’étais presque certain que je le tenais. Les petites femmes nues en bleu flirtaient avec les voyelles, celles en jaune et rouge pointait lascivement les consonnes… les mille plantes imaginaires se lisaient comme des idéogrammes et les dessins astronomiques ponctuaient le tout. Avec un peu de sérendipité et sans pierre de rosette, j’avais percé tous pièges et autres cryptolemmes du Voynich. Et puis non. Vers les six heures, sous mes yeux ébahis, la jungle a repris le dessus, emplies d’affreux pornithorynques.

Je ne voudrais pas ennuyer le lecteur avec mes problèmes d’insomnie et de petites femmes nues en étalant ici mon acribie. Je voulais simplement vous parler des ennuis d’Aloïs, mon meilleur ami, tabellion minutieux et grand sémioticien. Aloïs, un cryptonyme, prétend, à l’instar du grand Greimas, qu’il est difficile de parler du sens et d'en dire quelque chose de sensé et que, pour le faire convenablement, l'unique moyen serait de construire un langage à base de cryptomnésie et qui ne signifierait rien... Foin des métalepses glissantes, je me suis dit : voilà une bonne question qui pourrait faire l’objet d’une écritude pour le Garde-mots.

Sans contrepèterie, la littérature regorge de gens qui utilisent un langage de peu de sens pour dire des choses insensées. Les sémioticiens se penchent sur la question, Aloïs a décidé d’y consacrer sa vie. Le malheur, c’est que depuis qu’il se pose ce genre de question, non seulement, il ne dort plus mais il est victime d’une panne des sens. Sa femme, la belle Hélène, connue pour sa beauté et l'incandescence de sa libido, en est toute tourneboulée. Que faire ?

J’ai suggéré à Aloïs de s’intéresser aux petites femmes nues du Voynich, mais je ne me fais guère d’illusions, le pouvoir érotique de la cryptographie est bien mince pour un vrai sémioticien. Alors, en attendant qu’il retrouve une partie de ses sens, j’ai décidé de me sacrifier. Je vais abandonner le Voynich et passer toutes mes nuits avec Hélène, en toute indécence. Je ne dormirais peut-être guère plus mais je pense que je décrypterai bien mieux le vrai sens de la vie.

Uchronie – Réécriture de l’histoire

Serendépité – Art de faire des découvertes heureuses

Cryptolemme – Rébus

Pornythorinque – Animal chimérique, un peu salopard et même vicelard.

Acribie - précision, exactitude, rigueur, minutie

Tabellion – Notaire - Qui tient des comptes précis.

Cryptonyme – Faux nom

Cryptomnésie – Ecriture automatique

Métalespse – Changement (glissement) de sens

10:21 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

01/12/2008

Henri Roorda

Ca-vient.jpg

l'Association des Amis de Henri Roorda (Aahr) recherche des documents et témoignages sur...

Henri Roorda.

J’avais parlé de Roorda dans une note en 2006. En disant qu’il était Genevois... Il aurait été lausannois dit-on... au temps pour moi.

Anarchiste, internationaliste et pacifiste, le Lausannois Henri Roorda (1870-1925) fut surtout l’un des plus brillants humoristes des années folles. L’égal d’un Alexandre Vialatte par la verve subtile de chroniques publiées notamment dans la /Tribune/ et la /Gazette de Lausanne/ et la /Tribune de Genève/. Auteur de pamphlets comme /Le pédagogue n’aime pas les enfants/, il fut aussi un enseignant adulé de ses élèves.

Le Musée Historique de Lausanne prépare pour mars 2009 la première grande exposition consacrée à ce Martien des lettres romandes. Un catalogue comprenant des billets inédits sera édité pour l’occasion.

Les commissaires de l’exposition recherchent pour enrichir celle-ci des documents d’époque : des éditions originales des /Almanachs Balthasar/ (1923 à 1926) et de ses autres livres, notamment les manuels scolaires publiés chez Payot (arithmétique, algèbre, géométrie) ; des photographies de Henri Roorda ainsi que des classes où il enseignait ; des manuscrits, des lettres ; des témoignages de personnes qui auraient entendu de leurs grands-parents des évocations de Roorda comme professeur ou personnage hors du commun.

On peut aussi adhérer à l’Association des Amis de Henri Roorda, constituée à Lausanne en 2003, qui a pour buts la mise en valeur de son œuvre et de sa pensée, l’organisation de manifestations et de publications, l’exploration des connexions et alentours de Henri Roorda, la valorisation de son patrimoine littéraire, théâtral, pédagogique au plan international, l’encouragement à des démarches prolongeant son esprit.

Pour contact : Association des Amis de Henri Roorda,

Rue des Terreaux 18bis, 1003 Lausanne. Tél. 021 323 21 70
hum.fil@befree.ch

18:43 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (8) |