13/02/2015
Globalement
Ma femme me demande si l’adjectif global vient de globe. Voilà où ça mène de débiter des étymologies sur ce blog. Donc je consulte mon Alain Rey historique. Oui, d’après l’évangile selon Alain, global vient bien de globe mais à l’époque globe n’était pas vraiment un globe mais… un rouleau de drap ( ?).
En plus l'adverbe globalement serait antérieur à global. Ça se corse surtout quand on consulte le wiktionaire qui dit que globalement dans le sens de « à la surface du globe » est un anglicisme et qu’il vaut mieux utiliser mondialement. D'accord, mais est-ce que mondial vient de monde ou est-ce plutôt monde qui vient de mondial ? Et de quel monde parlons-nous ? En quel monde vivons-nous ? Et puis, le mondial au Qatar en 2022 se déroulera-t-il en été ?
Revenons au départ et à l’étymologie. Globe vient du latin globus qui signifie boule, balle. Mais il y a un petit problème car, avant Copernic, personne ne savait que la terre était ronde puisque, selon le pape et la Bible, la terre était plate et donc la terre n’était pas encore un globus. Vous suivez ? Tant pis ! En fait vers 1350 un globe était un rouleau (de drap) (ça je l’ai déjà dit) qui appartenait sans doute au pape, puis vers 1560 (naissance de Galilée) c’est redevenu une sphère (globus).
Galilée faisait ses observations avec une lunette astronomique, fini le temps de la contemplation des planètes avec le seul globe oculaire.
Au XIXième siècle l'adjectif global s'appliquait à une « masse totale » et donc à ce qui est pris en bloc (acheté à prix de gros). C'est la côté mercantile du siècle.
Au XXième siècle, on a inventé la méthode globale pour éviter d'ânonner B-A-BA. Personnellement, j’ai appris à lire avec cette méthode c’est pourquoi globalement on doit me pardonner mes grossières fautes d’orthographe.
Que dire de plus sans trop globaliser tout en englobant la totalité de la question posée. On pourrait parler des globules qui sont de petits globes, des yeux globuleux qui sortent des orbites, de l’hémoglobine faite de globules rouge, des globe-trotter(pluriel à préciser) qui parcourent le globe et on arriverait enfin à la globalizzatione.
* La globalizzatione, j’en ai parlé ici.
05:58 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (2) |
12/02/2015
Blasphème
On a beaucoup parlé de blasphème à propos de Charlie. A l’origine, le mot blasphème avait le sens de « faire injure à la réputation de quelqu'un » donc le diffamer*. Progressivement le mot ne s’appliqua plus qu’à des paroles ou discours qui outragent la divinité.
En général les blasphémateurs sont des mécréants. C’est quand même étonnant que ceux qui ne croient pas ressentent le besoin d’attaquer la divinité qu’ils nient, il est encore plus surprenant que ceux qui croient s’en offensent. En réalité, c’est parce que ces derniers s’en offensent qu’il est bon de blasphémer pour montrer que l’on pense librement. Et bien sûr, si la menace des croyants devient très forte voire meurtrière il est d’autant plus important d’affirmer le droit au blasphème… C’est la confrontation de la violence et de la raison arbitrée par la liberté.
Zut, j'ai encore raté le côté humoristique de ma note. Tant pis ! Je ferai mieux le prochaine fois. Promis.
Dans Blasphème, il y a phème (dirait RV) et PHÈME c’est le mot grec pour dire mot, parole… Euphémisme vient donc de eu bon/bien et phéme mot/parole). Mais qu’est ce que le BLAS ? Ce pourrait être blaptō, injure ou blax stupide ou encore blabos qui veut dire dommage ou tort Mais blas ne vient pas de blabla qui est une onomatopée.
Quant à diffamer, il vient du latin fama, rumeur, bruit qui court, réputation. Fama a aussi donné infame, fameux, famé dans mal famé.
18:52 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (1) |
10/02/2015
Combat
Il y a 32 ans dans une interview au journal Le Monde daté de mars 1983, Françoise Giroud, première sous-ministre à la condition féminine, disait : "La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente."
Il me semble que cela soit déjà arrivé. J’ajouterai que la femme sera l’égale de l’homme le jour où des femmes s’adonneront à un sport de combat très con et suffisamment meurtrier. Eh bien figurez-vous que c’est aussi le cas avec le combat final, the ultimate fighting.
Ronda Rousey a remporté une médaille de bronze en judo aux Jeux olympiques de Pékin. Cette fan de Pokémon est aujourd’hui championne en titre des poids coqs de l’Ultimate Fighting Championship ou UFC. Elle a conclu son dernier combat en seize secondes – durée pendant laquelle elle a réussi à étourdir son opposante avec un crochet du droit, à lui arracher la tête, tout en lui donnant des coups de genou, la mettant à terre avec un parfait harai-goshi et lui infligeant une douzaine de coups sans qu’elle puisse réagir, avant que l’arbitre ne finisse par s’interposer. Une campagne publicitaire pour la 20e saison de l’émission de télé-réalité The Ultimate Fighter, qui devait couronner la première championne des poids mouches, a été critiquée pour avoir affublé ses stars de talons hauts et de rouge à lèvres, et les avoir qualifiées de“gueules d’anges aux poings d’acier”.
Ronda Rousey est le rêve de toute équipe marketing. Non seulement elle s’entraîne avec plus d’intensité que la plupart de ses homologues masculins, mais elle fait aussi volontiers l’andouille avec sa petite sœur entre deux séances de punching-ball. Depuis la création de la division féminine de l'UFC en 2012, on a pu voir pendant les combats autant de terrifiants plaquages, de K.O., de prises de soumission théâtrales et de coups à répétition que lors des affrontements masculins, et ils sont tout autant appréciés par le public. Voilà.
Moi, je dis : "Vive l'égalité dans la connerie !!!" Elles vont nous foutre la pâtée, c'est sûr !
22:20 Publié dans Courrier International | Lien permanent | Commentaires (2) |
06/02/2015
Annonay Suite
Toujours un plaisir d'être à Annonay pour le festival. Cette année le mois de février tient ses promesses... il fait froid. On retrouve Gaël pour une programmation réussie. On retrouve Pascale qui a pris le risque de revenir sur les pas marchés au côté Hervé, sur les films vus avec Hervé et donc des souvenirs à la fois joyeux et difficiles. Ces retrouvailles nous valent des petits dèj fort sympathiques à parler cinéma et à filer la métaphore félines.
A girl at my door
Premier film coréen
Young-Nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d’office dans un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille, Dohee dont le comportement singulier et solitaire l’intrigue. Une nuit, celle-ci se réfugie chez elle…
Le premier film que l'on voit et qui restera le meilleur à nos yeux. Très belle histoire magnifiquement racontée. ****
Bébé tigre Premier film France
Bébé Tigre, c’est Many, 17 ans. Il vit en France depuis deux ans et mène la vie d’un adolescent comme les autres, partageant son temps entre les cours, ses copains et sa petite amie. Mais les responsabilités que ses parents restés en Inde lui ont confiées vont l’obliger à se mettre en danger…
Encore de l'avis de Pascale. Trops de devinettes, trop de choses dans ce film.
Wiplash
Thème mensonge et manipulation
Andrew, dix-neuf ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres, celui que dirige Terence Fletcher, un professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, à la recherche de l’excellence et de la perfection, quel qu’en puisse être le prix.
Je regrette d'avoir vu la bande annonce quatre fois ce qui m'a mis de mauvaise humeur à cause de l'agressivité, de la compétition effrénée qu'elle dégage. Plus moyen d'être objectif sur la qualité du film qui traite justement de cet excès de compétition.
Les Combattants Premier film France
Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d’Arnaud s’annonce tranquille… Tranquille jusqu’à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques. Il ne s’attend à rien ; elle se prépare au pire. Jusqu’où la suivre alors qu’elle ne lui a rien demandé ? C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
Un bon premier film, original et très frais. Voir les commentaires de Pascale qui me vont bien.
Quand je ne dors pas Premier film France
Paris, un soir d’hiver. Antoine, fauché, se met en tête d’aller voir la mer par le premier train du matin, gare Saint- Lazare. Il a bien un plan pour payer son billet mais ce n’est pas gagné. La nuit s’offre à lui, une nuit qui n’en finit plus...
Je suis un peu moins dithyrambique que Pascale sur ce film mais c'est vraiment un bon film. Je suis plutôt content qu'il ait été tourné avec peu de moyens. Quand j'ai fait remarqué à Hortense (photo) que c'était quand même curieux qu'Antoine ne s'occupe pas d'elle au lit, elle m'a répondu : "ça, c'est toute ma vie."
Un homme très recherché Thème mensonge et manipulation
Plus de dix ans après les attentats du 11 Septembre 2001, la ville de Hambourg a du mal à se remettre d’avoir abrité une importante cellule terroriste à l’origine des attaques contre le World Trade Center. Lorsqu’un immigré d’origine russo-tchétchène, ayant subi de terribles sévices, débarque dans la communauté musulmane de Hambourg pour récupérer la fortune mal acquise de son père, les services secrets allemands et américains sont en alerte. Une course contre la montre s’engage alors pour identifier cet homme très recherché : s’agit-il d’une victime ou d’un extrémiste aux intentions destructrices ?
Très bon film d’espionnage avec Philip Seymour Hoffman dans son dernier rôle. On suit assez facilement l'histoire ainsi que les relations entre les différentes équipes allemandes et les ricains.
Party Girl Premier film France
Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.
Un bon film à programmer au Rouge et Noir pour Josie et ses copines d'Aspasie.
Dancing in Jaffa Documentaire Long métrage
Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa famille en 1948 pour s’installer à l’étranger. Après une carrière internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens pour rapprocher les communautés. C’est là, selon lui, que réside toute la beauté de la danse de salon : forcer deux personnes à se déplacer en faisant qu’un.
Excellent documentaire. Le personnage de Pierre Dulaine est à la fois cocasse et touchant par son obstination à mettre ses gamins en relation via la danse de salon. On réalise le poids de la religion (et des rivalités entre israéliens et palestiniens) sur les gestes simples entre garçons et filles.
Pilules bleues film France
Après plusieurs faux départs dans les années 90, JB, un jeune illustrateur, parvient enfin à séduire la jolie et insouciante Laura à l’aube des années 2000. Lorsque le couple se forme enfin, Laura lui avoue qu’elle est séropositive et son fils Oscar aussi. L’attirance que JB éprouve pour Laura est plus forte que la confusion et le doute qui l’envahissent : il a envie de vivre cette histoire et de tenter l’aventure.
Tiré d'une BD, pilules bleues raconte l'histoire du créateur de la BD. C'est l'histoire de JB dans son amour pour Laura et le risque de séropositivité. JB est créateur de BD. L'utilisation des dessins est assez sympa. Très bon Guillaume Gouix dans le rôle de JB. J'ai beaucoup aimé la scène où la fille qui l'aide à produire la BD (Emilie Caen?) lui fait remarquer qu'elle n'est pas dans la BD et l'embarras de JB.
Les grandes ondes Suisse - Portugal - France
Avril 1974. Deux journalistes de la radio sont envoyés au Portugal pour réaliser un reportage sur l’entraide suisse dans ce pays. Bob, technicien proche de la retraite, les accompagne à bord de son fidèle combi VW. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu : la tension est à son comble entre Julie, la féministe, et Cauvin le reporter de guerre roublard. La bonne volonté de Pelé, le jeune traducteur portugais, n’y fait rien : la petite équipe déclare forfait. Mais le vent de l’Histoire pousse le Combi VW en plein coeur de la Révolution des Oeillets, obligeant cette équipe de Pieds nickelés à prendre part, et corps, à cette folle nuit du 24 avril 1974.
Excellente première scène où l'on voit un conseiller fédéral demander au directeur de la RSR de passer des reportages plus softs, style suisse toto (allemand). Ensuite les bras cassés en pleine révolution des œillets, c'est assez tordant et gratiné. Un bon film.
Discount Premier film France
Pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menace leurs emplois, les employés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre « Discount alternatif », en récupérant des produits qui auraient dû être gaspillés…
La pub qui dit : "comédie sociale à la Ken Loach" est très exagérée. Vers le milieu du film, on y croit plus vraiment. Un peu moins enthousiaste que Pascale.
Qui vive Premier film France
Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tout les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d’adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d’eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l’espace d’une nuit, la vie de Chérif bascule...
Un bon film bien construit avec juste ce qu'il faut de tension. On y croit, on a envie que Chérif s'en sorte. Chérif très bien incarné par Reda Kateb. J'ai un peu regretté qu'on ne voit pas plus la très belle Adèle de la vie d'Adèle.
22:55 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (5) |
05/02/2015
Annonay1
Dû à certaines raisons familiales nous n’avons pu aller à Annonay que trois jours avec Michèle. On a quand même vu 16 films dont seulement 4 en compétition :
Max et Lenny
RÉALISATION : Fred Nicolas
SCÉNARIO : Fred Nicolas, François Bégaudeau
INTERPRÉTATION : Camélia Pand’Or, Jisca Kalvanda, Adam Hegazy, Alvie Bitemo Mamounga, Norbert Godji, Martial Bezot, Mathieu Demy, Pierre Salvadori
France – 2014 – 1h25
Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d’une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussi à s’en évader. Un soir, alors qu’elle répète en cachette dans un chantier à l’abandon, Lenny rencontre Max, une jeune Congolaise sans papier qui tombe en arrêt devant sa voix et la puissance de ses mots. Les deux filles s’adoptent aussitôt…
Un film bien fait sur une histoire d’amitié entre deux ados de RdC (Rez de Chaussée) et du Magreb (à l’ouest). Très beaux textes de slam de Lenny. Très belle personne pour Max. Superbes images de Marseille. Un bon film.
Gente de Bien
RÉALISATION : Franco Lolli
INTERPRÉTATION : Brayan Santamaria, Carlos Fernando Perez, Alejandra Borrero, Santiago Martinez, Sofia Rivas
Colombie – 2014 – 1h26
Eric, 10 ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu’il connaît à peine. Voyant que l’homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir à leurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décide de prendre l’enfant sous son aile.
Un film trop banal. Pas trouvé d’intérêt.
The Narrow Frame Of Midnight
RÉALISATION : Tala Hadid
INTERPRÉTATION : Khalid Abdalla, Marie-Josée Croze, Fadwa Boujouane, Hocine Choutri, Majdouline Idrissi, Hindi Zahra
Maroc / France / Royaume Uni – 2014 – 1h33
Aïcha, une jeune orpheline, est retrouvée seule au beau milieu des forêts centrales du Maroc. Son parcours personnel et courageux révèle de sa part une volonté farouche de s’en sortir. Arrachée des montagnes de l’Atlas où elle a grandi pour être vendue, Aïcha se retrouve entre les mains d’Abbas, un délinquant minable, et de son amie Nadia. Ensemble, ils rencontrent Zacaria, un écrivain marocain d’origine irakienne, qui a tout quitté - et notamment Judith, une enseignante avec qui il entretenait une relation passionnée - pour partir à la recherche de son frère disparu. Tous les quatre entreprennent un long voyage qui va les emmener à travers le Maroc, à Istanbul, dans les plaines du Kurdistan, et au-delà.
Un film intéressant mais trop complexe. Même le synopsis ci-dessus (écrivain, relation passionnée…) n’est pas « visible ». Complètement d'accord avec Pascale.
White Shadow
RÉALISATION : Noaz Deshe
SCÉNARIO : Noaz Deshe, James Masson
INTERPRÉTATION : Hamisi Bazili, James Gayo, Glory Mbayuwayu, Salum Abdallah, James P. Salala, Tito Ntanga, Riziki Ally, John S. Mwakipunda
Tanzanie / Allemagne / Italie – 2013 – 1h55
En Tanzanie, en 2008, les albinos étaient persécutés. Des médecins "sorciers" offraient de grosses sommes pour se procurer des parties de leurs corps pour leurs potions magiques. Entre 2008 et 2010, plus de 200 homicides liés à ces pratiques de sorcellerie ont été commis. Le film raconte l’histoire d’Alias, un jeune albinos qui, après avoir assisté au meurtre de son père, est envoyé par sa mère à la ville, où son oncle Kosmos lui offre le refuge. Tandis qu’il vend des lunettes, des DVD et des téléphones portables pour gagner sa vie, le jeune homme ne tarde pas à faire l’épreuve, à fleur de peau, de la difficulté de la vie et de la différence.
Un film terriblement angoissant. Une description de la Tanzanie complètement flippante par la violence, la superstition, la misère... Les images sont bien en rapport avec le sujet, noires, cadrées bizarres, la musique idem. Dommage que le réalisateur soit un blanc. On espère que l’office du tourisme tanzanien n’a pas mis un rond dans le film. Bref, entre le zéro et le quatre étoiles pas de milieu possible.
17:27 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (2) |
04/02/2015
Bryophytes
Ce qui rend la vie plus ou moins plaisante dépend assez souvent de notre état d'esprit, de notre façon de voir… Deux exemples botaniques :
On peut considérer les pissenlits dans la pelouse comme des plaies et les exterminer avec un désherbant systémique pour plantes à larges feuilles, en polluant le sol.
On peut aussi considérer que c’est une fleur jaune plutôt jolie à regarder.
On peut voir les tapis de mousse comme une plaie dans la pelouse et les chasser à coup de sulfate de fer ou de scarificateur. Avec le scarificateur, il faut en plus ramasser les mousses, c'est fatiguant, et les amener à la déchetterie car c'est pas très bon pour le compost.
On peut aussi les considérer à l’instar des japonais, comme un tapis très décoratif. En plus les mousses ont une grande résistance à la sécheresse et au gel, elles absorbent l'eau, pas besoin de tondre, sympa pour marcher les pieds nus... que des avantages !
D’ailleurs, au sujet des bryophytes (les mousses), il faut savoir qu’ils sont très efficaces pour purifier l’air. Et aussi que le sulfate de fer (qui tâche le sol de la terrasse) est à moyen terme propice à la prolifération des mousses. De même la scarification les propage bien plus qu’elle ne les limite.
Bryophyte du grec bryo – mousse et phyto - plante. Avec phyto, on a des mots savants... mésophyte, zoophytes, saprophyte (à qui ? une plante saprophyte est une plante qui vit de la décomposition d'autres plantes)… On a aussi les produits phytosanitaires qui malgré leur nom (soin des plantes) recouvre des pesticides pas très sains.
07:28 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (5) |
03/02/2015
festival
11:33 | Lien permanent | Commentaires (5) |