23/07/2006
Portes
Vialatte, ça faisait longtemps…
Les portes de la solitude sont des portes monumentales. Il y en a une à Ghardaïa, en plein désert. C'est une flèche ripolinée. Avec cette inscription parfaite : "Ghardaïa, trois kilomètres, Tombouctou, cinq mille kilomètres". Ca dit très bien ce que ça veut dire. On ne saurait mieux s'exprimer.
Il y en a une autre à Font-d'Hurle (c'est un haut plateau, dans les Vercors); elle est en bois, à claire-voie, longue, basse, encastrée dans rien. Il n'y a rien à droite, rien à gauche, pas un mur, pas un fil de fer, rien par-devant, rien par-derrière, si loin que s'étende la vue; seulement cette inscription grandiose : "Prière aux visiteurs de refermer derrière eux". On ne saurait mieux dire à l'homme que, d'où qu'il vienne et où qu'il aille, il ne peut jamais ouvrir ou fermer que sur soi.
* J'ai envie de refaire un petit feuilleton mais je n'ai que des histoires un peu courtes comme celle de Décembre ou trop longue comme Ophélie.
15:35 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature |
22/07/2006
Joie de vivre
PS - Rien à voir. Slam
08:10 | Lien permanent | Commentaires (11) |
21/07/2006
Pluie
Windhoek – AFP – Le Chaman Credo Indblew a tenu une grande cérémonie pour faire venir la pluie et mettre fin à la longue sécheresse qui a eu raison des rares bruines matinales dans le désert Namibien.
Varsovie - Reuters - Des membres du parti conservateur au pouvoir en Pologne ont prié jeudi pour qu'il pleuve à l'occasion d'une messe spéciale organisée dans une chapelle du Parlement pour tenter de mettre fin à une sécheresse qui pénalise les agriculteurs polonais.
PS: Les mayas avait le dieu Chac pour la pluie à qui ils offraient de vrais sacrifices humains dans les cas d'urgences (ils fasaient une cha-chac c'est sérieux). Si les conservateurs polonais se décidaient à sacrifier Roman Giertych, dirigeant de la LPR et ministre de l'éducation ou Andrzej Lepper, leader du mouvement populiste Samoobrona et vice-Premier sinistre chargé de l'Agriculture ou d'autres sinistres particulièrement rétrogrades et honte de l'Europe... s'ils se décidaient donc, leur prière auraient peut-être une chance d'être entendue par leur dieu chac à eux.
12:10 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) |
20/07/2006
Voyage
Après la Chine, les voici en Thaïlande. Au dernière nouvelles, ils étaient sur des collines à moto. J'ai oublié de leur passer mon mini dictionnaire français Thaï phonétique avec la carte du Golden Inn Hotel de Changmai. Comment dit-on bonne chance ? di bon - tchok chance Il y faut y mettre le ton bien sûr
00:25 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Thailande |
18/07/2006
Francs
Etymologie des monnaies…
Suite
Le franc permettait d’affranchir le roi, de le libérer.
Le mot est d'origine française, c’est sûr.
Employé pour la première fois dans une ordonnance de 1360 pour commémorer la libération du roi de France Jean le Bon qui avait été emprisonné pendant trois ans à Londres chez ces perfides anglais qui prétendent que leur livre est de bon aloi (sterling). Le bon roi était donc "franc", c'est à dire libre. Ensuite il y eut des francs à cheval, des francs à pied et plus tard des francs légers, des anciens, des lourds et des nouveaux.
Entre temps on a coupé la tête du roi, on a élu l’euro roi et du coup, nos francs ne se trouvent plus que dans les banques suisses qui les redistribuent parcimonieusement aux citoyens helvétiques et à quelques riches estrangers venu s’établir sur les bord des lacs de tous les cantons. La Suisse est riche en lacs et a pas mal de cantons.
Sachez qu'il y a au moins deux manières de s’affranchir de l’argent :
-La première est par la philosophie. Dites vous que l’argent ne fait pas le bonheur, que plaie d’argent n’est pas mortelle, que L'argent a la queue courte (proverbe breton), que l'argent a la queue lisse (proverbe auvergnat), que L'argent ainsi que le pouvoir, les honneurs, la jouissance, la puissance, la domination, la propriété sont des leurres, que l’on emporte rien dans l’au-delà…
-La seconde est par l’abondance. Il suffit d’en avoir à satiété pour ne plus avoir à s’en préoccuper.
A tout prendre, je me demande si la deuxième n’est pas la meilleure.
12:30 | Lien permanent | Commentaires (6) |
16/07/2006
Sens
Salut aux voyageurs de Thaïlande !
J’ai entendu sur ma radio favorite Elie Garbarz qui vient de commettre un livre, écrit avec son père Moshé, qui raconte les trois ans du père passés à Auschwitz Birkenau et Buchenwald. Une histoire que l’on connaît racontée par Primo Levi dans l’émouvant « Si c’est un homme ». Ce n’est pas ici mon propos sauf que Elie Garbarz, ancien élève de Polytechnique a dit quelque chose que j’avais entendu chez Levi, en résumé : "Je suis un scientifique je ne sais donc pas faire de belles phrases. Ce livre est composé de phrases courtes."
Etant moi-même plutôt matheux, j’en suis toujours à me demander (après tant et tant d’années) ce que faire de longues et belles phrases veut dire. J’ai trouvé une explication involontaire sur le site de Raymond Alcovère dans une citation de Philippe Sollers à propos du peintre Manet :
« Manet... Manet et manebit...il reste et il restera... Voilà le latin révélateur du véritable sens d’un nom, de son affirmation dans le temps, c’était inscrit... Sans compter qu’à l’oreille, la formule en langue « morte » trouve un sens tout singulier, et, en cela peut-être, inouï... »
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* Portrait de Berthe Manet (Morisot) belle-soeur du peintre
Voilà, vous avez un bel exemple de comment bien enjoliver. Parler de tout et de n’importe quoi, voire même dire n’importe quoi à propos de tout. On a ici affaire à un maître (un mètre soixante neuf aurait dit Francis Blanche)
Je conviens sans problème que si l’on confiait la littérature à des scientifiques, elle serait mortellement ennuyeuse. C'est d’ailleurs la raison pour laquelle personnellement je me soigne. Je m'entraine à dire un peu n'importe quoi sur n'importe quel sujet et... je progresse!
21:55 | Lien permanent | Commentaires (13) |
15/07/2006
Monnaie
En attendant le spectacle
je suis allé faire un tour au musée romain.
On y expose un très beau buste en or massif de Marc-Aurèle. Une pièce unique de 1,6 kilos, découverte à Avenches en 1939 par des chômeurs lausannois venus fouiller et justifier leurs allocations. Le masque avait migré du côté de Zurich en 1940, il est revenu passer l'été sur le lieu de son enfance.
On peut aussi y voir une louve tétée par les jumeaux en haut relief et plein de choses de la vie quotidienne romaine telle que des pièces de monnaies.
On sait que les romains étaint de piètre mathématiciens (MDCCCLXVIII = 1868, MDCCCLXIX = 1869, essayez la multiplication) en revanche, il savaient compter les sesterces.
Un peu d’étymologie, du latin etymologia qui vient du grec etumos : "vrai" et logos : parole, science. Le vrai sens des mots.
Le terme monnaie vient de Junon moneta. Junon était la redoutable femme jalouse de Jupiter et moneta veut dire conseillère. (à voir avec la prolifération des conseillers financiers?)
Le mot sou vient du latin solidus qui désignait une monnaie solide en or. Au Moyen Age le solt (la soulte du soudard) était une monnaie d'argent puis de cuivre au point de ne rien valoir « T’as pas cent sous? »
Les anciens grecs utilisaient déjà la drachme, il fallait six oboles (broches en fer) pour faire une drachme. Il fallait payer son obole à Charon pour passer le Styx et entrer auc Champs Elysées (aujourd’hui pour cinq euros t’as même pas un bière aux Champs)
A Rome, la référence était l’as (qui a donné la carte à jouer et être plein aux as). Le denier qui valait 4 sesterces et 16 as. Pour 480 as tu achètes un dieu, tu montes un culte et tu fais payer le denier du culte.
à suivre...
11:15 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (1) |