14/07/2006
Juliette
Vous avez un physique ingrat, du moins vous pensez avoir un physique ingrat. Vous vous dites aussi que vous n’avez pas de talent, aucun avantage, aucun don… Vous vous lamentez de cet état de fait, votre situation vous paraît pitoyable, irrémédiablement triste et sans espoir. Réfléchissez, vous avez sans doute quelque chose à exploiter...
Une suggestion : allez donc voir Juliette sur scène. Vous allez voir arriver une bonne femme d’un mètre cinquante cinq avec un tour de taille aussi impressionnant que son tour de poitrine et vêtue d’une grande blouse noire et de santiags, façon il était une fois dans l’ouest et de grosses lunettes rouges, l'air mutin et souriant. Elle est entourée de six ou sept musicos eux-mêmes entourés chacun de cinq ou six instruments. Des marrants ses musicos en plus d’être très bons. Il a le chouchou et le lêche-cul qui vont tous essayé d’arracher l’épée du rocher que seul la fée Juliette peut vraiment extraire sans effort.
Elle attaque par Mutatis Mutandis, expression latine qui veux dire: les choses qui devaient changer ayant changées. Elle capte tout de suite son public qu’elle va prendre à partie sur tout et n’importe quoi. Hier à Genève, elle arbitrait entre les spectateurs assis et ceux debout avec un humour fou. Humour et sensibilité, bonne humeur et pointe de perfidie amusante, dérision et révolte. Voix superbe, talent musical hérité de son papa, un kabyle devenu musicien dans l’orchestre de Toulouse.
Clou du spectacle, Juliette a décidé de se faire plaisir, elle tombe la blouse gris anthracite et la voilà toute vêtue de cuir avec chaine pour nous interpréter une chanson des Stones dans laquelle elle se défonce avec un mélange d’enthousiasme et de la légèreté qui est propre a cette bonne femme si sympathique qui depuis toute petite cultive sa spécificité, toutes les raisons de se réjouir d’être vivant et qui a conquis en plus de vingt ans les spectateurs un à un.
Elle était hier au parc Lagrange, spectacle gratuit offert come de nombreux autres par la ville de Genève, à moins que ce ne soit le canton... D'ailleurs on s'en fout!
Elle sera à Pau demain et à Saint-Malo après demain… Allez sur son site officiel on non-officiel.
Du temps que j'étais belle et bien un peu puérile
je transformais les hommes en animaux
ô combien de marins,Ô combien d'imbéciles
j'ai changé en pourceaux
j'avais de la malice
je tends mes sacrifices
au compagnon d'ulysse
mon nom vous parle encore de légendes anciennes
on m'appelle Circé et je suis magicienne
mutatis mutandis
ici je veux un groin
un jambon pour la cuisse
et qu'il te pousse au rein un curieux appendices
mutatis mutandis
maintenant je t'impose la couleur d'une rose
de la tete au coccis
mutatis mutandis
00:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |
12/07/2006
Caurale soleil
Suite le leçon d’ornithologie: Les oiseaux orphelins.
Il vit en Amérique centrale et dans le Nord de l'Amérique du Sud, où il fréquente les forêts tropicales et subtropicales humides, à proximité de l'eau.On peut donc penséer que les marques en forme de coquille sur les ailes n’ont rien à voir avec Saint Jacques de Compostelle.
C'est un oiseau de taille moyenne (43-48 cm) à l'aspect de héron au plumage joliment dessiné, à long bec emmanché d’un long cou et qui chez La Fontaine côtoyait une rivière. L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours, commère la carpe y faisait mille tours avec le brochet son compère.*
13:00 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1) |
11/07/2006
Hoazin huppé
L'Hoazin huppé se rencontre en Amérique du Sud, dans les marais des bassins de l’Amazone et de l’Orénoque.
Il a la taille et l'air d’un faisan, en plus beau et plus élancé. C’est un piètre voilier et il n'a pas de moteur.
Il est seul dans sa famille les opisthocomidae. On aurait pu le classer avec les coucous mais ceux-ci ont un pied zygodactyle (2 doigts dirigés vers l’avant, 2 vers l’arrière), alors que l’Hoazin, qui déteste qu’on le traite de de zigodactyle et encore moins de coucou, a trois doigts vers l’avant et un vers l’arrière comme presque tous les piafs de nos contrées.
L’Hoazin possède un système digestif de ruminant, il arrive pourtant rarement qu’on le confonde avec une vache. Le poussin possède deux griffes à chaque aile, qui l’aident à s’agripper aux branches quand il grimpe aux arbres en désobéissant à sa maman . Serait-t-il un descendant de l’Archéoptéryx à aile griffue ? Le poussin déteste qu’on le traite d’archéo, on le comprend c’est vexant pour un jeune. C’est aussi une espèce bruyante, qui peut émettre des cris rauques d'asthmatiques en vous regardant de ses yeux rouges. Tous les Hoazins adorent qu'on les prennent pour Dark Vador. N'hésitez pas.
Si vous ne me croyez pas allez sur
08:30 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2) |
09/07/2006
Jet d'eau
On ne sait pas encore si les français vont gagner, on attend le résultat sans angoisse vu que, dans le cas improbable où les italiens gagneraient on boira le champagne de Rosella qui est sans doute meilleur que le notre.
Un bonne nouvelle : l'émission d'Ardisson est terminée. On peut compter sur TF1 pour mettre quelque chose de plus mauvais encore à la place mais profitons de l'instant présent et réjouissons-nous de ne plus risquer cet automne de suivre Baffi et Ardisson dans leur numéro de vulgarité sous prétexte qu'il recoit par exemple le sympatique Jamel Debbouze.
18:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |
08/07/2006
Cher Bernard
Cher Bernard,
Puisque vous nous avez abandonné comme de vieux livres qui tombent des mains du lecteur fatigué par une intrigue trop prévisible ou un style lourdingue, nous voilà, depuis pas mal d’années, livré à Campus et à Guillaume Durand. Je tenais à vous dire que ce Campus ne vaut pas vos Apostrophes et vos Bouillons de culture et autre Double Je.
Pourtant, dans Campus il y a tous les signes extérieurs des richesses culturelles. De bons auteurs, hier soir il y avait Alain Robbe-Grillet et Marc Lévy, de quoi couvrir un large spectre de la littérature au roman de plage dans sa meilleure expression. Très bon Marc hier soir ! Sympathique, essayant de sortir de la sempiternelle question « Pourquoi vendez-vous autant de livres? » On trouve dans Campus, des sujets variés traités souvent de manière brillante. Alors pourquoi vous regrette-t-on, mon cher Bernard ?
Je cherche la réponse sur le site de Campus et je trouve une lettre de Guillaume. Pas mal pour les intentions. Un peu autopromotion tapageuse peut-être ? Oui, c’est ça. C’est ça ! C’est l’époque. Du marketing avant toute chose. Il faut inviter des gens tous plus connus les uns que les autres. On sent toujours derrière la littérature l’obsession des médias, de la mesure de l’audience, du nombre de lecteurs… du pognon.
Je ne me souviens pas d’avoir fait une vraie découverte dans Campus, de même que je ne me souviens pas d’avoir jamais senti le big business de l’édition pendant vos émissions mon cher Bernard. Avec vous on était dans les livres, les idées, dans la découverte d’un auteur, de son style. On ne parlait pas sans cesse du nombre de livres vendus, du box office, de notoriété… d’argent, toujours d’argent.
Est-ce l’âge ? Est-ce une inadaptation au monde nouveau ? Suis-je devenu un vieux con nostalgique de sa jeunesse ? Sans doute tout ceci à la fois mon cher Bernard. Je voulais juste vous faire un signe pour vous dire à quel point je vous regrette, à quel point je regrette votre curiosité, votre avidité pour les livres, votre vérité face à un auteur…
Choisissez-nous un beau Goncourt et faites attention au livre à venir de Christine Angot, j’ai comme l’impression qu’on est en train de nous formater un truc chez Guillaume, un bon vieux coup de marketing qui amènerait pognon et notoriété sur le Campus.
Portez-vous bien, cher Bernard, et bonnes lectures.
09:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
07/07/2006
Soupe
NEWPORT-Virginie. Carla Patterson, 38 ans était en train de manger avec son fils Ricky chez Cracker Barrel quand elle a trouvé une souris dans sa soupe. Elle réclamait un demi million de dommages à Cracker B.
Autopsie de souris. Fracture du crâne. Pas noyée. Pas cuite. Soupe et pain sec. Un an de tôle pour Carla.
10:45 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) |
06/07/2006
Pogonophobie
Êtes-vous
poNgonophobe
ou
poNgonophile ?
Méfions-nous de coupeuse de barbe !
Moins connue et plus rare que la phobie des araignées ou des serpents, la phobie des barbes sévit sournoisement. On peut donner de multiples interprétations à la pongonophobie toutes plus ou moins à caractère sexuel. Pour certaines femmes il est inenvisageable d'avoir des rapports proches avec un barbu : on peut être tenté de penser qu'elles refoulent ainsi leur homosexualité latente. Mais on n'est pas obligé de le penser, ce n'est qu'une hypothèse.
Certains prétendent que les barbus sont barbants. On dit que les barbes des barbares permettaient aux romains glabres d'empoigner l'adversaire et de gagner des batailles. Bah, par la barbe du prophète, ce sont que de vieilles barbes qui racontent ces balivernes !
Le Dr Kraft Ebing, dans son énorme « Psychopathia sexualis » aborde la question de la barbe sous un angle intéressant. Il développe l'idée que ce caractère sexuel secondaire a joué un rôle de différenciation et d'identification très marqué, et que l'évolution constatée dans le processus de civilisation (valorisation de l'imberbe) trouble le jeu des reconnaissances, crée une ressemblance, et doit être compensé par des signes artificiels. Il dit qu'il a observé chez les hommes homosexuels un refus et un rejet de la barbe, corrélatif à une fixation prépubertaire. Mais Kraft-Ebing doit être lu avec prudence : ce médecin raconte les pires perversions qui soient avec la plus grande indifférence et perd complètement son sang-froid quand il parle des coupeurs de nattes, dont il souhaite explicitement qu'ils soient éliminés de la société. Il n'avait rien en revanche contre les femmes à barbe.
05:40 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Barbe Barbu |