26/06/2006
Bravo Longo
Vélo :
Plus de 800 victoires
13 fois championne du monde
13 fois seconde ou 3ième
4 médailles olympiques
38 records du monde
3 tours de France
4 tours du Colorado (et 2 deuxième places),
de Colombie, de Norvège, du Texas…
Des tours de différents lacs, de l’Oise, de l’Aube, de la Drôme, du Pays Basque…
Des montées du Ventoux, de l’Alpes d’Huez
51 titres de championne de France
Dont les deux derniers gagnés ce week-end à … 47 ans
Ski :
Championne de France cadette, championne du monde citadine, championne universitaire de descente, de slalom, de géant…
En plus Jeannie est une virtuose du piano,elle a un diplôme universitaire en mathématiques et en gestion économique, un professorat de sport et depuis quelques temps elle correspond deux fois par semaine avec un poète breton à qui elle envoie des "petites histoires sur le animaux".
Aucun doute, cette femme est un surhomme.
Et elle n'a pas l'intention de raccrocher. Elle est inusable, elle sera au championnat du monde du contre la montre cet été. Il se peut qu'à 60 ans vers 2020 elle décroche son 70ième titre de championne de France. Les petites jeunettes n'ont qu'à bien se tenir.
23:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) |
25/06/2006
Cézanne
« Je veux savoir.
Savoir pour mieux sentir,
sentir pour mieux savoir.
Je veux être simple.
Ceux qui savent sont simples. »
Paul Cézanne.
Si par hasard vous voulez vous rendre à l’expo Cézanne à Aix en Provence avant septembre, c’est tout réservé. Les sites annexes, son atelier ou les carrières de Bibemus, c’est pareil. Pour l’expo il reste la possibilité de faire la queue le matin à 9 heures pour une visite le jour même. Venez un peu avant (une demie heure+). Il y a aussi une expo aux Baux de Provence qui d’après les copains est très belle.
N’étant pas prévoyants, on a trouvé une chambre à la dernière minute, déambulés dans les rues d'Aix en pleine fête de la musique (énorme!) et pris des billets le lendemain matin pour une visite en nocturne après avoir parcouru sous un cagnard de solstice les collines du peintre entre Aix et la montagne.
L’expo présente de très belles toiles venues du monde entier. Assez peu de natures mortes mais un bon paquet de Ste Victoire comme celle ci-dessus.
Ce qui frappe en parcourant le premier étage du musée Granet, c’est effectivement la simplicité. Simplicité de la peinture, simplicité de la vie de Cézanne qui a peint sans relâche son environnent entre Aix et sa montagne. Il s’en dégage une grande impression d’ataraxie.
08:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |
24/06/2006
Vacances
Retour des Pyrénées où l’on n’a pas vu d’ours mais une très belle grotte, des sous-bois verdoyants et une petite princesse, miss sourire, qui maintenant marche et parle déja bien pour ses seize mois.
Sa grand-mère prétend qu’elle sait déjà lire les topos de course en montagne mais ce n’est sans doute pas vrai.
Passage à Aix, balade près des lacs Zola et Bimont dans les paysages chers à Cézanne. Visite de l’expo en questionnant de plus en plus ce que ce genre de tourisme culturel peut avoir de grégaire. J'y reviendrai.
11:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
22/06/2006
Relire
Relire
Mort à Crédit
de
Louis-Ferdinand Céline
Il y a des quantités de livres que je voudrais relire. L’ennui c’est que je n’arrive déjà pas à lire tout ce que je voudrais lire. Je dois dire que depuis que je connais le blog de Jean-Louis Kuffer, les choses n’ont fait qu’empirer.
Pendant longtemps, j’ai voulu relire le Voyage. Je l’avais lu quand j’avais 18 ans… difficile de décrire la secousse… Ceux qui l’on aimé s’en souviennent… Alors j’avais enchaîné : D’un château l’autre… pas du tout pareil ; Mort à Crédit… déjà mieux mais pas le choc. Pour relire le Voyage, j’ai acheté l’édition illustrée par Tardi, puis celle de la Pléiade. Bonne idée sauf que… je n’aime pas lire les beaux livres*.
Au grenier, sur les étagères des livres moches, j’ai retrouvé Mort à Crédit dans la vieille édition de poche avec la tranche orange un peu passée, 629 pages, écrit tout petit, une odeur de poussière… Sans doute le livre lu il y a trente ans… Je l’ai ramené doucement à la vie. Il s’est mis à traîner sur tous les coins de tables, le canapé, les tablettes de lavabo… il s’est rempli de cornes marque-pages. Je me suis mis à le distiller, mot à mot, page à page avec retour en arrière, marque au stylo, points d’exclamation simples, doubles, triples comme sur un manuel de jeu d’échec.
J’en ai lu des paragraphes à ma femme avec les airs inspirés de Fabrice Lucchini : « Je commençais à bien me rendre compte, qu'elle me trouverait toujours ma mère, un enfant dépourvu d'entrailles, un monstre égoïste, capricieux, une petite brute écervelée... Ils auraient beau tenter... beau faire, c'était vraiment sans recours... Sur mes funestes dispositions, incarnées, incorrigibles, rien à chiquer... Elle se rendait à l'évidence que mon père avait bien raison... D'ailleurs pendant mon absence, ils s'étaient encore racornis dans leur bougonnage... Ils étaient si préoccupés qu'ils avaient mes pas en horreur! Chaque fois que je montais l'escalier, mon père faisait des grimaces. »
En lisant Mort à Crédit, c’est l’enfance de Ferdinand qui défile, et sans faire de psychanalyse à deux balles, on comprend pourquoi il est devenu ce personnage qui haïssait l’humanité, torturé par ses démons… et en même temps ce médecin à Meudon qui ne faisait pas payer les pauvres.
Si vous ne l’avez pas lu lisez-le, sinon relisez-le.
* L'édition de Céline illustrée par Tardi fait exception
11:35 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) |
20/06/2006
Grotte de Niaux
On traverse un tunnel, entrée artificielle car la grotte a une autre entrée connue de tous temps. Parcours couverts de graffitis de 800 mètres, à la lampe de poche sur un sol glissant, puis un coude nous amène au « salon noir. » grande voûte naturelle. Sur un des murs, séquence émotion… la lampe découvre les plus belles peintures pariétales préhistoriques avec celles de Lascaux. Bisons, chevaux, bouquetins et cerfs, magnifiques œuvres d’art au dessin parfois très réaliste, parfois stylisé comme un des bouquetins. Peints par les magdaléniens entre 11900 et 10900 avant JC.
Pourquoi toutes ces grottes dans toutes l’Europe ne montrent que des représentations d’animaux ? Jamais de paysage, de végétaux, d’hommes (sauf quelques uns très stylisés) pas même de scènes de chasse. Les magdaléniens nous étaient en tous points semblables physiquement, mais quelle était leur perception du monde ? Il y a chez ces fabuleux artistes une pensée transcendante, un mysticisme que nous peinons à comprendre, nous les scientifiques matérialistes du XXI ième siècle, on a perdu la clé.
14:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |
18/06/2006
Le harem en péril
Le harem
en péril
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Rafik
Ben Salah
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"Si (en Suisse) les gens connus font tout pour passer inaperçus, pourquoi des inconnus voudraient-ils passer aperçus ?" Cette phrase est extraite d’un entretien donné par Rafik Ben Salah à Culturactif que je vous conseille de lire.
Pour ma part, je viens de lire le Harem en Péril un recueil de 10 nouvelles qui se passent toutes au Magreb. Ce livre est un petit bijou. Que dissimule le ventre de Selma, fille d'Aïcha ? Le docteur Nawas fricote-t-il avec nos femmes dans son cabinet ? Ouarda la bonne ne serait-elle pas une folle dangereuse ? Et si Khlifa était homosexuel ? Un chameau se suicide... Ces destins nous font découvrir un monde que l’on connaît un peu mais dont on ne réalise pas toujours à quel point il est différent, gouverné par d’autres règles et par l’ignorance, à quel point là-bas plus qu’ailleurs traditions et modernité déchirent, écartèle hommes et société.
Chaque nouvelle est un petit drame superbement raconté dans une langue inventive et d’une immense richesse, une langue un peu épique mélange de conteur et de lettré. L’humour sous-tend des récits très durs, très intenses. Le plaisir des mots est toujours là, un peu savant sans être cuistre. On se sent impliqué, on vit l’histoire, même Allah est pris sans cesse à témoin. On a de la tendresse pour ces personnages écrasés par le poids de la société et l’envie de vivre comme des roumis.
15:20 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/06/2006
Ours
En balade dans le Couserans, ouest de l'Ariège, dans les Pyrénées donc, je découvre que l'ours y était apprécié des locaux :
"Parmi la population française, le métier de Montreur d'Ours a été une spécialité, quasiment exclusive, des habitants de deux vallées ariégeoises: celles de l'Alet (Ustou) et du Garbet (Aulus-Ercé-Oust).
Comme toute la montagne pyrénéenne, ces deux vallées étaient autrefois très peuplées. Vers 1850, on y comptaient jusqu'à 10.000 habitants (pour 1500 environ aujourd'hui). Les conditions de vie y étaient difficiles et, depuis longtemps, les hommes surtout avaient l'habitude de s'expatrier temporairement pour effectuer des travaux agricoles en Espagne et dans le bas pays. Au XVIIIe siècle, commença à se développper parallèlement le colportage, activité qui ne cessa qu'au début du XXe siècle."
11:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |