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18/09/2006

Balkans

medium_Balkan2.jpgBalkans

balkanisation

et

autres

Carpates

.


Les Balkans est le nom donné à une péninsule (en rose) du sud-est de l’Europe. Le terme « Balkans » est apparu dans la langue française au cours du XVIIIe siècle. On englobe généralement sous ce nom la Grèce, l’Albanie, la Bulgarie, la partie européenne de la Turquie (Thrace) et les États de l'est de l’ancienne Yougoslavie. La limite nord est formé du Danube et de son affluent la Save. La Save naît en Slovénie passe par Zagreb (capitale de la Croatie) et se jette dans la Danube à Belgrade, capitale de la Serbie.

Les habitants de cette région ayant montrés de longue date un grande capacité à se bouffer le nez, on a donné au début du XXième siècle le nom de balkanisation au processus de morcellement d’unités politiques et géographiques en une multitude d’États à la viabilité plus ou moins précaire.

Attention, les Carpates ne font pas partie des Balkans. Elles sont au nord du Danube et s'étendent donc sur les territoires de l'Autriche, de la Slovaquie, de la Pologne, de la République Tchèque, de la Hongrie et de la Roumanie. Un seul petit morceau est égaré en Serbie. * Le camarade Nicolae Ceauşescu, un Ubu grandeur nature, aimait qu'on le nomme "le génie des Carpates", ce qui fait penser à F'Murrr et son génie des alpages.

09:50 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |

17/09/2006

Istrie

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Istrie

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Cela fait longtemps que je n'ai pas mis une petite rubrique géographique. Donc aujourd'hui l'Istrie.

L'Istrie est une péninsule du Nord de l'Adriatique entre les golfes de Trieste et de Rijeka.

Il y a donc un bout d'Istrie Italienne, un bout d'Istrie slovène mais l'Istrie est surtout au nord de la Croatie. Les habitants de l'Istrie sont les Istriotes.

Selon les données du recensement fait en 2001 en Croatie le comitat d’Istrie est peuplé de 206.344 habitants. Parmi eux, 71,88% Croates, 6,92% Italiens, 4,3% Istriens, 3,2% Serbes et 1,49% Bosniaques.

On note la présence d'une minorité parlant un dialecte roman, apparenté au roumain, et connu sous le nom d'istro-roumain.

Glas Istre publié à Pula est l'organe de presse principal.

Pour faire touristique: La province d'Istrie, connue sous le nom de Istarska Zupanija en croate, se trouve dans l'ouest de la Croatie sur une péninsule dont la forme rappelle l'Inde. Le goût d'Istrie est un mélange d'italien avec un charme particulier de l'Adriatique. Une campagne de verdure avec des vignobles, des villes et villages médiévaux fortifiés, et le long de la côte une multitude de charmants petits ports. Une terre de truffes, de vins et de chansons.

Alléchant non?

00:55 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |

16/09/2006

Tentation

Oups... C'est fini.

J'espère que je vous ai mis l'eau à la bouche... Le livre est maintant bien avancé... Il reste le plus difficile.

15/09/2006

Tentation -7-

Il y a encore deux jours, dans cet hôtel de San Cristobal de Las Casas, il a ressassé toutes ces questions en compagnie de Lucie. Elle n’en sait pas plus que lui, mais avec le culot et les certitudes de ses vingt-cinq ans, elle ne se prive pas de clamer  haut et fort ses hypothèses. Pour elle : Maurice est un sale type, point barre. Il se peut aussi qu’elle dise ça par simple empathie avec Jacques, pour lui atténuer l’effet de futures désillusions ce jour prochain où il va enfin rencontrer son frère.

  • Maurice, doit être pire que mon père. Crois-moi Jacques : un affameur de peuples… Prêt à vendre père et mère, pourvu qu’il en réchappe. Et puis, si ça se trouve, il a touché à la contrebande, à la prostitution… à la drogue même… Prépare-toi à être amèrement déçu.
  • Oui, mais il a aussi fréquenté des gens bien. Ce séjour au Canada, pour rendre visite à un ami devenu moine. Les moines ne fréquentent pas les escrocs.
  • Qu’est-ce que t’en sais ?
  • Rien, c’est vrai… J’ai toujours été un peu naïf.
  • N’exagère pas dans l’autre sens… De toute façon, patience, patience, tu ne vas pas tarder à être fixé. Appelle-moi dès que tu l’as rencontré.
  • Curieuse ?
  • Oui, je suis curieuse. Tu m’as suffisamment cassé les pieds avec l’histoire de ton frère. Alors, tu m’appelles, d’accord ? Sans faute ! Compris ? C’est un ordre !
  • Promis, juré, craché.
  • En attendant, relax, monsieur le faux naïf…

Elle a raison Lucie : patience et retour à l’instant T. La méditation s’est transformée en rêverie, le moment, en lente poursuite des secondes qui passent, la minute, en traque paisible de l’impermanence. Dans moins d’une heure, à l’ouest, le soleil aura disparu.

14/09/2006

Tentation -6-

C’est ce que lui disait Jampel, et aussi de ne pas encombrer son esprit de fatras, de le vider des pensées négatives, refroidir son cerveau comme les scientifiques refroidissent des électrons pour les isoler. Approcher du point zéro : le moment où ils se figent, où on peut les compter un par un. Avec les pensées c’est pareil. Il faut les apprécier une par une, et les distiller lentement. Le but, c’est qu’il n’en passe plus aucune. Compteur bloqué. Le zéro absolu de l’activité cérébrale. Mission impossible. Pour aujourd’hui en tous cas c’est très compromis, les idées se bousculent au contraire dans sa tête en faisant des étincelles au plafond comme des auto-tamponneuses.
 
Encore quelques jours avant de revoir Maurice. Cette fois, ce n’est plus une vague piste… des questions à poser… une enquête à mener. Non, il a une adresse. Il a même vu la maison de son frère à Playa, une villa cossue au fond d’un parc. Il a interrogé la femme de ménage… Il lui suffira de savoir patienter, profiter de l’instant T, attendre, paisiblement. Laisser le passé dans les trous noirs des mémoires d’ordinateurs, le futur dans les boules de cristal. Malgré toutes ses recherches, toutes ces personnes interrogées, il ne sait pas ce qu’il doit espérer de la rencontre avec son frère… Le mystère est entier ou presque… Les questions ouvertes… Ne pas y penser… oublier… attendre… chaque chose en son temps, carpe diem.

Pourquoi n’est-il jamais revenu en France ? Jacques va-t-il retrouver un escroc de haut vol ? L’ex-baba-cool au blouson noir est-il devenu un aigrefin de la finance internationale ? A-t-il gardé des traces de son passé de hippie ? Est-il, par exemple, venu s’installer à Playa Del Carmen pour retrouver d’anciens amis ? A-t-il fui la Thaïlande pour échapper à la justice, comme Lucie le prétend ? Si oui, pourquoi exactement ?

13/09/2006

Tentation -5-

Maurice défendait toujours Jacques. Il le soutenait contre leur père et ses mesquineries. Un père représentant de commerce qui rentrait à la maison chaque vendredi soir et qui ne s’occupait de rien. Un père absent sauf pour une ridicule petite crise d’autorité, chaque dimanche après-midi vers cinq heures. Jacques craignait les week-ends, puis il s’était organisé. Longtemps, il avait été convaincu que son père le détestait, qu’il aurait voulu un fils sportif, musclé… un fils comme Maurice peut-être, pas un gringalet comme lui, toujours plongé dans ses livres…

Même quand sa mère lui avait expliqué que Lucien, son père, l’avait aimé, qu’il lui fallait dépasser les apparences, il n’y arrivait pas… En tous cas, le jour de sa mort, Jacques n’avait pas versé une larme. Toute la journée, il avait pensé à Maurice parti en cavale trois mois plus tôt, direction Goa et les paradis artificiels, deux mois à peine après ses dix-huit ans. Maurice qui avait abandonné sa Kawasaki verte et qui avait laissé tomber son petit frère par la même occasion.

Maurice parti, Jacques était resté orphelin. La mort de son père n’y avait rien changé. Trente ans plus tard, il était encore à la recherche de ce frère, un prétexte parmi d’autres, comme son divorce qui le laissait maître de son destin, la mémoire de Julia, sa fille adorée qui, selon Jacques, avait hérité de Maurice cette rogne colossale qu’elle avait déployée contre le monde entier du haut de ses seize ans, Julia qui voulait manger la planète, la mâcher puis la recracher en petits morceaux.

Encore une petite heure de soleil et la nuit allait tomber d’un seul coup sur Playa del Carmen. Le hamac est une grande invention mais ce n’est pas le meilleur endroit pour méditer. La méditation nécessite une assise plus ferme. Peu importe. Cet après-midi, Jacques veut laisser son esprit vagabonder, et tant pis pour l’impermanence. Il profite de l’instant T. Jouir du moment présent, carpe diem, un des piliers de toutes philosophies.

12/09/2006

Tentation -4-

Le seul but qui compte, c’est le bonheur d’être sur le chemin. Un chemin qu’il veut parcourir sans se presser, paisiblement.

En deux ans, Jacques s’est fait de nouveaux amis. Il a revu son vieux copain Philippe. Il a connu Jampel, Jean et Andrew, Lucie, et d’autres. De vrais amis, des gens qui comptent. Des gens qui cherchent… Philippe, le pirate, qui arraisonne les bateaux à bord de la vedette de GreenPeace. Jean et Andrew qui ont fui Dublin, le cocon familial et l’assurance que procure un confortable patrimoine. Jampel, son maître qui lui a enseigné avec le sourire et en toute indulgence les bases du bouddhisme. Lucie enfin, l’improbable Lucie, la rebelle thaïe, qui se paie le culot de trouver le français de Jacques argotique et ses manières de routard trop rustiques pour un chef d’entreprise BCBG comme lui.

Des manières de routard… lui qui avait si peu voyagé avant ces deux années. Et puis, il n’a jamais fait que l’Inde, la Thaïlande et aujourd’hui le Mexique. Petits voyages, mais ces deux ans ont plus compté que les dix qui avaient précédé. Maurice. Un prétexte ? Bien sûr. Il serait parti même sans cet objectif chimérique. La tentation du départ était trop forte. De son frère, il n’avait que de vagues pistes et quelques souvenirs épars. Philippe le lui avait dit : « C’est ridicule de partir à la recherche de ton frangin avec si peu de cartes en main, sauf si c’est autre chose qui… » Autre chose, bien sûr, mais quoi ?

En 1968, il avait onze ans, Maurice en avait dix-sept. C’était un grand frère impressionnant, cheveux longs, musclé, costaud qui partait escalader les montagnes avec cordes, pitons et piolets. Hippie, tête brûlée, disait leur mère, caboche inoxydable. Quand Jacques est entré en sixième, Maurice l’attendait le soir à la sortie du collège. Blouson de cuir, foulard, Ray-Ban, Jacques marchait droit et fier à ses côtés. Plus tard, En  quatrième, Maurice venait d’avoir dix-huit ans, il était venu le chercher avec une grosse moto, une Kawasaki verte. Ses copains bavaient de jalousie, ce qui n’avait pas été pour arranger sa réputation de premier de classe prétentieux