16/10/2006
Jacques Duboin
Un des plus grand visionnaire de la première moitié du XXième siècle, le digne successeur de Henry David Thoreau, le fondateur de la Grande Relève** le créateur de l’économie distributive*, Jacques Duboin est né à St-Julien-en-Genevois, le 17 septembre 1878.
Déjà en 1934, Jacques DUBOIN, financier, député de Haute-Savoie, secrétaire d'État au Trésor français et économiste visionnaire, tirait les leçons de la crise de 1929, prévoyait la deuxième guerre mondiale et suggérait les fondements d'une économie basée sur le consommateur plutôt que sur le client solvable.
* L'économie distributive, c'est l'économie de l'abondance, par opposition à l'économie enseignée précédemment l’économie de rareté. Les machines ont remplacé l’homme,
Que disait-il?
« Il faut un gouvernement issu de tous qui, engageant sa responsabilité pleine et entière, assurera d'abord la période transitoire puis réalisera dans le moindre temps et pour le bien de tous, l'organisation de l'abondance ».
Duboin qualifiait cette organisation de socialiste. Il l'opposait au « socialisme de la rareté » professé alors par tous les partis politiques et par tous les syndicats se réclamant du socialisme. Il espérait que peu à peu ils finiraient par comprendre la nécessité de l'économie distributive...
**Pourquoi la Grande Relève ?
Parce que, depuis quelques décennies, dans les pays industrialisés, on assiste au remplacement du travail humain dans la plupart des processus de production de biens et de services, par des machines, par des automates, par des commandes, par des informations. Ainsi, consciemment ou non, l'humanité est-elle en train de vivre une véritable mutation, qui est l'aboutissement des recherches faites par les hommes pour diminuer leur peine à produire ce dont ils ont besoin pour vivre. Ils ont été «relevés» par la machine.
00:10 Publié dans Duboin | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : utopie |
14/10/2006
aVant
Inspiration
en V
comme
Vialatte
Vieux
Vian
.
Au bon vieux temps :
la neige était plus blanche,
le loup plus hirsute,
les étoiles plus brillantes,
la forêt plus noire,
les bandits plus hardis,
les vieilles femmes plus cassées,
le savetier plus gai,
l'usurier plus avare,
l’herbe était plus verte,
les automnes plus orangées,
les printemps plus éclatants.
les étudiants plus travailleurs,
les travailleurs plus solidaires,
les patrons moins riches,
les jardiniers plus joviaux,
les ingénieurs plus géniaux,
les socialistes plus soucieux,
les urbanistes plus urbains,
la musique plus harmonieuse,
les sportifs moins dopés,
la crème plus fouettée,
les saisons plus marquées,
les jeunes plus prévenants,
et les vieux plus lucides.
12:20 Publié dans Textes, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (3) |
13/10/2006
Patrimoine
Trouvé sur Simplicité volontaire:
Au cours d’un débat dans une université américaine en mai 2000, le ministre brésilien, Cristovam Buarque fut interrogé à propos de l'idée d'inter- nationalisation de l’Amazonie. Un jeune Américain lança le débat en disant qu’il espèrait la réponse d’un humaniste et non pas celle d’un Brésilien. Sa réponse:
"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.
En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier. Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir.
...on devrait internationaliser le capital financier des pays riches...
...j'aimerais assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde...
...il faudrait que New York, lieu du siège des Nations Unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité...
...internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis...
...Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie. Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.
09:25 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (5) |
11/10/2006
Zaporogues
Lettre du sultan aux cosaques zaporogues :
« En tant que sultan, fils de Muhamad, frère du Soleil et petit-fils de la Lune, Vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse Égypte, Empereur des Empereurs, Souverain des Souverains, Invincible Chevalier, Gardien indéfectible jamais battu du Tombeau de Jésus Christ, Administrateur choisi par Dieu lui-même, Espoir et Réconfort de tous les musulmans, et très grand défendeur des chrétiens,
J’ordonne, à vous les cosaques Zaporogues de vous soumettre volontairement à moi sans aucun résistance et d'arrêter de m'ennuyer avec vos attaques.
[Les Cosaques Zaporogues écrivent une Lettre au Sultan]
« Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats.
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique.
Bourreau de Podolie, Amant
Des plaies, des ulcères et des croûtes
Groin de cochon, cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments. »
Récupérée de
00:05 | Lien permanent | Commentaires (1) |
10/10/2006
Lac privé
Pétition pour protéger
un lac magnifique!
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais en France, et dans les pays latins en général, on peut plus facilement se promener dans la campagne que dans les pays anglo-saxons. Mon copain Bernard est revenu traumatisé de son voyage du côté de Vancouver et du nombre de panneaux « Private – NO trepassing » C’en est au point que les propriété privées cachent l’océan Pacifique.
Sans être un grand spécialiste, je crois que cette différence est essentiellement liée aux lois (elles-mêmes étant liées aux mœurs) Les lois sur la propriété en France sont issues du droit romain. Deux des dernières lois françaises importantes en date (1985) sur ce sujet s’appellent la loi Littoral et la loi Montagne.
La loi Littoral détermine les conditions d’utilisation et de mise en valeur des espaces terrestres, maritimes et lacustres. Elle s’applique aux communes riveraines des océans, mers, étangs salés et plans d’eau naturel ou artificiel de plus de 1000 hectares. Elle a pour but la protection des équilibres biologiques et écologiques, la préservation des sites, des paysages et du patrimoine culturel et naturel du littoral. La préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de l’eau…
Cette loi est menacée sur les bord du lac d’Annecy par un amendement glissé dans la loi du 23 février 2005. Prétextant que l’application, sur un même territoire d’une même commune, de ces deux lois conduisait à des problèmes, le Gouvernement a glissé le 23 février 2005, en deuxième lecture, dans une loi sur « le développement des territoires ruraux » un amendement qui conduit sur les lacs de montagne de plus de 1000 ha (8 lacs dont le lac d’Annecy) à ce que soient séparés les territoires sur lesquels s’appliqueront d’une part la Loi Littoral, et d’autre part la Loi Montagne. Une belle arnaque soutenue comme c’est bizarre par… les agences immobilières.
Une procédure qui semble faite tout spécialement pour le lac d’Annecy.
Le bord de ce lac n’est déjà pas un modèle d’accès facile mais soyez sûr que l’appât du gain aidant, on peut faire pire !
Alors, soyez sympa, signez la pétition http://www.lac-annecy-bosson.fr/accueil.html
* même si vous n'aimez pas Bernard Bosson, même si vous êtes copain avec Accoyer. C'est le lac qui est en question.
00:05 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (5) |
09/10/2006
René Viénet
.
Révo-Cul,
un homme
se lève
.
René Viénet, est un des seuls sinologues français (avec Simon Leys qui est belge) à avoir dénoncé le régime totalitaire chinois et sa nihiliste révolution culturelle, à une époque où tous faisaient les yeux doux à Mao Tsé-Toung.
Après le Grand Bond en Avant qui avait considérablement affaiblit l'économie, la grande révolution culturelle prolétarienne lancée par le grand timonier a mis la Chine dans un état de chaos total en laminant les intellectuels et les cadres de la société.
René Viénet est né au Havre, où son père est docker. Lycéen, il séduit une cheftaine scoute qui est la sœur de la compagne de Guy Debord, le fondateur de l’internationale situationniste. Etudiant en Chine il y vit les prémisses de la « révo-cul » (le terme est de lui). Il en est expulsé en 1966. Renvoyé du CNRS à deux reprises pour s’en être pris à ceux qui défendaient Mao.
C’est Viénet qui révèle Simon Leys en l’incitant à publier « Les habits neufs du président Mao ». Il a aussi fait traduire et analyser toutes sortes d’études comme « Révo.cul. dans la Chine pop ». Cette anthologie de textes des gardes rouges qui débute par « A force de flairer l’oignon des bureaucrates les garde rouges ont fini par pleurer ».
00:15 | Lien permanent | Commentaires (5) |
07/10/2006
Mao
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A quoi pensent les intellectuels?
Le nouveau christ
L'évangile rouge
Libération des sexes
et
Révo-cul
En 1974, Roland Barthes, grand maître des lettres françaises, se rend en Chine accompagné de Philippe Sollers et Julia Kristeva. Ils en reviennent enthousiastes. Sollers, déclare avoir vu la «vraie révolution antibourgeoise». Kristeva écrit : «Mao a libéré les femmes» et «résolu la question éternelle des sexes».
Quant à Christian Jambet et Guy Lardreau, ils déclarent en 1972 : « Mao est la résurrection du Christ, le petit livre rouge, la réédition des Évangiles. »
1976, Mao disparaît. Les amis de Jean-Paul Sartre directeur du journal La Cause du peuple placardent sur les monuments de Paris son portrait voilé de noir.
La révo-cul et les frasques de Mao feront entre 40 et 60 millions de morts et dix fois plus de victimes trimballées de camps en campagne purgatoires.
Un homme proteste, il s’appelle René Viénet. C'est celui qui est à l'origine de la dialectique peut-elle casser des briques. Demain je vous parle un peu plus de lui.
08:35 | Lien permanent | Commentaires (3) |