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16/09/2007

L'Arande

Après la rédac du mois, le 15, c’était l’inauguration en présence de personnalités françaises et suisses et de 5 à 600 personnes de l’Arande. L’Arande est la nouvelle maison des sociétés de Saint Julien. Son nom lui vient d’un petit cours d’eau qui passe pas très loin de cette nouvelle réalisation.
 
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Inauguration réussie à 100%. Les pisse-froid qui prédisaient un échec en sont pour leur frais, cet équipement qui manquait à la ville est d'ors et déjà un très grand succès.

Pour preuve cette journée qui a vu défiler au moins mille Saint-Juliennois, toutes les associations qui s’étaient données de la peine, des salles superbes, une grande terrasse… L’architecte était content et nous a gratifié d’un beau discours sur la réalisation de l’édifice. Il avait une contrainte, transformée en avantage, qui était de garder la façade et le puit de lumière de l’ancien bâtiment des Fromageries Girod. Mission accomplie !

On se sent tout de suite bien dans ce bâtiment. A noter les deux salles « Sports de combat » et « Danse » avec leur puits de lumière. Grandes et immédiatement agréables. Allez voir ! Montez sur la terrasse !

Le cinéma « rouge et noir » avait aussi sa journée portes ouvertes avant l’inauguration du mardi 18. Affaire à suivre. Cette ville bouge.

21:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/09/2007

La rentrée

ebad543b2ad38d6148632ab546a40162.jpgC'est une conspiration mondiale ! Pour l'instant nous ne sommes que 19 mais cela va grossir... grossir. Quand nous serons mille cela deviendra peut-être compliqué de tout lire... En un mot, l'idée consiste à poster tous les 15 du mois à midi heure de Paris, une rédac sur un sujet fixé le premier du mois.
 
La liste des participants:
 

Troisième rédac donc ! Pas folichon le sujet, après le look en juillet, la bouffe en août, la rentrée en septembre. Quelle imagination débordante cet Olivier !

Pour moi la rentrée c’est le jeûne genevois. Vous trouverez tous les détails sur cette journée si particulière en suivant le lien wiki. A Genève, on dit que le jeûne remplace le premier mai, donc on ne chôme pas le jour de la fête du travail mais on jeûne le jeudi qui suit le premier dimanche de septembre. En fait de jeûne et d’abstinence, on en profite pour se taper la cloche dans les restaurants français environnants.

Comme, dans la vie de travailleur en Suisse, on n’a pas tellement d’opportunités de faire le pont, ce jeudi de septembre est le bienvenu, on l’imagine. Sauf que… vivant en France, ce premier week-end de septembre coïncide pratiquement chaque année depuis des décennies avec la rentrée des classes. Et il faut être un parent bien insouciant pour priver ses enfants de rentrée des classes au prétexte que l’on peut faire le pont à se prélasser. Bref, des années à rater le pont.

N’ayant plus d’enfants en âge scolaire depuis lurette, je peux aujourd’hui faire le pont la conscience tranquille et partir jeûner dans les restaurants de Lozère, charcuterie, aligot, pavé de boeuf de l’Aubrac, tarte-tatin… et comme je me suis mis sérieusement à l’écriture, entre les repas j’écris et je lis les articles sur les romans de la rentrée.

Plus de 700 romans, 200 essais, un grande confiture de phrases et pas de pot, ne cherchez pas, il n’y a pas le mien. Il n’y en aura d’ailleurs pas plus l’année prochaine car le livre est un produit qui se marchandise (du verbe merchandiser), qui se conditionne et se bichonne un an à l’avance et sauf à s’appeler Poivre d’Arvor ou de prêter son yacht au président, on a zéro chance en s’y prenant au dernier moment.

Amélie
Bon, il doit bien y avoir quelques livres sympas dans cette rentrée. Je pourrais peut-être lire le Nothomb. Plus rentrée que Nothomb, on ne fait pas. Chaque année depuis 1992 et l’Hygiène de l’assassin le Nothomb tombe à l’automne un peu avant les feuilles de l’acacia frisia (photo). L’étagère de mes confitures est pleine pour l’hiver et Amélie nous met son livre par-dessus. De plus elle s’améliore chaque année ou presque. Le goût de fruit est particulièrement fin quand elle parle d’elle et donc celui de cette année s’annonce des meilleurs. Mon conseil de rentrée est donc de laisser tomber le Poivre d’Arvor et de lire Ni d'Eve ni d'Adam plutôt que Yasmina Resa, le sujet en est plus amusant. On peut aussi lire la métaphysique des tubes ou biographie de la faim, c’est en poche et comme tous les Nothomb c’est vite lu. Bonne rentrée et bonnes lectures à tous. 
 

12:00 Publié dans Rédac | Lien permanent | Commentaires (12) |

13/09/2007

AKS

Cela fait longtemps que ce blog n’a pas parlé de mathématiques. Je suis allé faire un tour chez Lhuna qui recense avec ses élèves les manières de compter. Ce qui m’a amené, je ne sais pas trop comment ni pourquoi sur ce fameux algorithme AKS. Comment ? Vous ne connaissez pas AKS ? On va combler cette lacune.

En août 2002, trois chercheurs indiens annoncent qu’ils ont trouvé un test de primalité déterministe en temps polynomial. La belle affaire me direz vous ! Eh bien figurez-vous que c’est un truc très vachement (vache sacrée bien sûr) étonnant.

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« New Method Said to Solve Key Problem in Math » titrait le New York Times du 8 août 2002. (A) -Manindra Agrawal, (K) -Neeraj Kayal et (S) - Nitin Saxena de l’ Indian Institute of Technology ont trouvé un algorithme d’une éclatante simplicité et d’une surprenante élégance. Quelques jours plus tard, les experts s’enthousiasment. Quatre jours avant le gros titre du New York Times, un dimanche, les trois auteurs avaient envoyé à quinze experts un preprint de neuf pages intitulé « PRIMES is in P ». Le soir du même jour Jaikumar Radhakrishnan et Vikraman Arvind, deux papes de ce domaine des mathématiques, leur envoyaient leurs félicitations. Le lundi, un des maîtres du sujet, Carl Pomerance, vérifiait le résultat et, dans son enthousiasme, organisait un séminaire pour l’après-midi et informait Sara Robinson du New York Times. Le mardi le preprint était en accès libre sur Internet. François Morain fit un exposé sur ce sujet au séminaire Bourbaki de mars 2003. Et le vendredi, Dan Bernstein affichait sur le web une amélioration de la preuve du résultat principal, qui tenait en une seule page.

Bref, la brièveté, inhabituelle en mathématiques, de la période de vérification reflète la concision et l’élégance de l’argument et sa simplicité technique. Une preuve, simple, courte, innovante et tellement plaisante « suited for undergraduates ».

Deux autres choses étonnantes:

  • Deux des auteurs, Kayal et Saxena, venaient juste de recevoir leur diplôme de licence en informatique.
  • Cette découverte sensationnelle est accessible à l’« homme ordinaire » ce qui est inédit pour les mathématiques de ces cent dernières années. 

Pour être honnête, je dois avouer que, soit cette dernière prétention est très excessive, soit je suis un homme « sous-ordinaire ». Au départ, j'étais content, cela partait du petit théorème de Fermat : (x − a)^n ≡  (x^n − a) mod n... des nombres de Sophie Germain. Puis soudain quelques anneaux et corps plus loin, j'ai perdu pied... Au secours!

Bref, à lire superficiellement la démonstration, je veux bien admettre que je pourrais sans doute tenter de la comprendre un jour (mais je n’ai pas envie :-) alors que, j’ai abandonné sans même lutter l’idée même de comprendre la démonstration de Wiles du grand théorème de Fermat. 

A votre bon coeur c'est « suited for undergraduates ».

06:25 Publié dans Mathématique | Lien permanent | Commentaires (3) |

12/09/2007

Yasmina Khadra

185a10207d62649cee108615c18dca10.jpgYasmina Khadra,

l'auteur des hirondelles de Kaboul,

de l'attentat

et des sirènes de Bagdad 

est un écrivain algérien de langue française

né en 1955 dans le Sahara algérien.

Son vrai nom est Mohammed Moulessehoul.

Enrôlé dès l'âge de 9 ans à l'école des cadets de El Mechouar. Officier de l'Armée algérienne, il a mis fin à sa carrière militaire pour s'installer au Mexique.
 
Moulessehoul a adopté un pseudonyme féminin ( mystère révélé en 2001) pour échapper à la censure militaire. Malgré le succès de nombre de ses publications en Algérie, Moulessehoul n'a révélé son identité qu'en 2001 après avoir quitté l'armée et s'être exilé en France. L'anonymat fut le seul moyen pour lui de survivre et d'échapper à la censure durant la décennie du terrorisme en Algérie. Il réside aujourd'hui avec sa famille à Aix-en-Provence.
 
Ces éléments de biographie se retrouvent dans deux des ouvrages de Yasmina Khadra : L'écrivain (où il évoque son séjour à l'Ecole Nationale des Cadets et l'éveil de sa vocation d'écrivain) et L'imposture des mots, davantage consacré à une justification de sa démarche et de son oeuvre, après la révélation de sa véritable identité.
 
La rédaction du magazine Lire à élu Les sirènes de Bagdad meilleur roman français de 2006. 
 
Le roman qui l'a révélé en 1997, Morituri a été adapté au cinéma en 2007. Le film, produit par la France et l'Algérie, a été réalisé par Okacha Touita.

07:05 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (1) |

11/09/2007

Les hirondelles

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Yasmina Khadra

Les

hirondelles

de

Kaboul

-

Kaboul, an 2000, les talibans font la loi. Quatre personnages inoubliables : Mohsen, qui descend d’une famille de commerçants prospères que les talibans ont ruinée ; Zuneira, sa femme, sublimement belle, qui fut une enseignante brillante et qui n’a plus le droit de sortir de chez elle… Atiq, gardien de prison, qui a adhéré à l’idéologie des talibans et qui doute. Et Mussarat, sa femme, qui se meurt de maladie et de désespoir.

Mohsen erre dans Kaboul quand il est entouré par une foule qui s’apprête à lapider une femme adultère (extrait). Ce geste insensé va faire basculer le destin de tous les protagonistes dans la tragédie… jusqu’au sacrifice ultime – et vain – de Mussarat, cette femme qui donnera sa vie pour permettre à l’homme qu’elle aime de retrouver sa capacité d’aimer.

Extrait:

Le mollah lève une main majestueuse pour apaiser le hurleur. Après la récitation d’un verset coranique, il lit quelque chose qui ressemble à une sentence, remet la feuille de papier dans une poche intérieure de son gilet et, au bout d’une brève méditation, il invite la foule à s’armer de pierres. C’est le signal. Dans une ruée indescriptible, les gens se jettent sur les monceaux de cailloux que l’on avait intentionnellement disposés sur la place quelques heures plus tôt. Aussitôt, un déluge de projectiles s’abat sur la suppliciée qui, bâillonnée, vibre sous la furie des impacts sans un cri. Mohsen ramasse trois pierres et les lance sur la cible. Les deux premières faillissent à cause de la frénésie alentour mais, à la troisième tentative, il atteint la victime en pleine tête et voit, avec une insondable jubilation, une tache rouge éclore à l’endroit où il l’a touchée. Au bout d’une minute, ensanglantée et brisée, la suppliciée s’écroule et ne bouge plus. Sa raideur galvanise davantage les lapideurs qui, les yeux révulsés et la bouche salivante, redoublent de férocité comme s’ils cherchaient à la ressusciter pour prolonger son supplice. Dans leur hystérie collective, persuadés d’exorciser leurs démons à travers ceux du succube, d’aucuns ne se rendent pas compte que le corps criblé de partout ne répond plus aux agressions, que la femme immolée gît sans vie, à moitié ensevelie, tel un sac d’horreur jeté aux vautours.

Les hirondelles de Kaboul est un court et grand roman qui nous fait vivre de l’intérieur la réalité d’un régime féodal. Roman écrit par Yasmina Kadhra, un algérien au pseudo féminin, qui connaît bien la mentalité des intégristes musulmans et dont je parlerai demain. Merci à Dario de me l'avoir fait découvrir.

18:00 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (1) |

10/09/2007

Arte Jeudi

medium_header.gifL'année dernière, j'avais parlé ici

du documentaire

de Gilles Perret

Ma mondialisation

qui était passé au ciné-club de St Julien.

Eh bien il passe Jeudi 13 Septembre sur Arte à 22:35

 

Ma mondialisation est un documentaire très réussi. A travers le décolletage dans la vallée de l’Arve et le personnage du père Bontaz, un chef d’entreprise savoyard qui a réussi avec des usines en Tchéquie et en Chine, Gilles Perret nous fait réfléchir sur ce phénomène dont tous le monde parle sans toujours en mesurer la portée : La mondialisation. Gilles sait rendre son personnage principal de grand patron extrêmement sympathique.

La mondialisation de Gilles Perret est complexe, son point de vue d’alter mondialiste est tout sauf manichéen et simpliste. Ne le rater pas, ce dixième documentaire de Gilles Perret est une petite merveille d’intelligence qui comme toute les grandes oeuvres nous parle de son village pour nous raconter le monde. Il faut compter Gilles au rang des grands réalisateurs.

On en parle ici et dana télérama ou encore là

08:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) |

09/09/2007

Prévarication

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Le livre d'Eva Joly me poursuit.

On y parle de corruption,
de prévarication,
de malversation et
d'arnaques en tout genre
pratiquées par le grands de ce monde.

 
Pays riches et pays pauvre confondus.
Elle parle du monde qui bouge vite. 
 
Extrait (page 164):
 
"En voyageant six mois par an, je perçois les murmures inquiets des états-majors capitalistes et industriels de New York ou de Francfort. La situation leur échappe. Le monde bouge trop vite. Nous connaissions la corruption du Nord, profitant des faiblesses du Sud pour faire des affaires, les marchés pétroliers et l'armement, où la prévarication règne. Mais les nouveaux venus dans le jeu économique, avec les flux gigantesques de Chine, d'Inde, du Moyen-Orient, de la Corée, du Brésil ont tous un point commun : la tolérance à la corruption. Pis encore, l'appétence pour elle.
 
La Chine, nouvelle et écrasante puissance financière, pratique un capitalisme de masse sans avoir renoncé au verrouillage communiste et aux usages mandarins. Sur les bourses du monde, la moitié des fonds contourne désormais la réglementation au point que certaines autorités financières américaines réclament des mesures de régulation. L'édifice occidental ignorait la pauvreté jusqu'à ce qu'elle soit synonyme de pression migratoire, il faisait tranquillement et brutalement ses provisions de pétrole jusqu'à ce qu'il découvre l'insécurité énergétique. Il faut saisir ce moment de doute."
 
Prévarication: Manquement grave aux obligations d'une charge, d'un mandat. Une fortune durement acquise par la concussion, la prévarication, l'accaparement, l'exploitation de l'esclavage (Saint-Exupèry., Citadelle, 1944, p. 983)
 
Concussion: Malversation d'un fonctionnaire qui ordonne de percevoir ou perçoit sciemment des fonds par abus de l'autorité que lui donne sa charge.