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06/10/2007

WIFI et santé

Autre contribution au forum dit "grenelle de l'environnement". Publié sous "Instaurer un environnement respectueux de la santé" :

6eeef20d05b2dbf6c84c91c33afbc0a2.jpg« Comment est-il possible que les fournisseurs d’accès Internet puissent ne pas indiquer la puissance de leur appareil. Ceci ni à la vente, ni ensuite sur les manuels techniques par ailleurs remplis de détails. J’ai un modem Neuf (NeufBox) qui semble consommer beaucoup mais impossible de savoir combien ! Cette mention de puissance n’est-elle pas obligatoire ? Sinon pourquoi ne pas la rendre obligatoire dans toutes les offres WIFI.

Ceci est d’autant plus important que l’innocuité des stations WIFI est loin d’être prouvée (maints articles en témoignent) et que les fournisseurs ont donc tendance à augmenter la puissance pour délivrer un signal de qualité dans toute la maison.

05:25 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (15) |

05/10/2007

Trop tard?

« L’épanouissement de tout l’homme en chaque homme est desservi par les ruées d’êtres avilis sur une nature humiliée; puisse l’humanité choisir l’état stationnaire bien avant que la nécessité l’y contraigne ! »

John Stuart Mill (1806 Londres - 1873 Avignon)

Fabre

Pour l'instant l'humanité continue de choisir la fuite en avant. On fait un Grenelle de l'environnement mais on ne cesse de parler de la sacro-sainte croissance qu'aucun politique ne veut remettre en question. La nécéssité est là, elle ne va pas tarder à contraindre et pourtant on continue. On gaspille. On pollue. Et vogue la galère.  

Philosophe et économiste britanique, John Stuart Mill est le penseur libéral le plus influent du XIXième.

Un homme sage et curieux de tout. Il termine sa vie à Avignon. Il devient l'ami du célèbre naturaliste Henri Fabre (photo) à qui il prêtera de l'argent lorsqu'il sera dans une mauvaise passe financière.

Il ira avec Fabre herboriser aux environs d'Orange.

Encore quelques pensées de Mill:

- Les conservateurs ne sont pas forcément des gens stupides, mais la plupart des gens stupides sont conservateurs.

- Celui qui laisse le monde ou une partie de celui-ci, choisir le cours et le sens de sa vie à sa place, n'a pas besoin d'autre faculté que celle d'imitation des grands singes.

- Je suis convaincu, maintenant, que nul grand progrès dans le sort de l'humanité, n'est pas possible tant qu'il ne se fera pas un grand changement dans la constitution fondamentale de ses manières de penser."

- Le nec plus ultra de la perversité est concrétisé dans ce qui est généralement présenté à l'humanité comme le credo du christianisme.

- Dieu est un mot pour exprimer, non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."

- Il est bien piètre économiste celui qui n'est qu'économiste.

- Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait.

06:35 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (7) |

04/10/2007

Free Burma

Pour changer de la palestine.............................84174ae3cafaa5a290824adabcf2305e.jpg............. f82295dade3cde1df48c26653afe1819.jpg

00:00 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |

02/10/2007

Magnins écolos

J’ai parlé ici de ma brève visite au pays de mes pères à Ronco-Canavese dans le val Soana. La pauvreté de l’endroit et l’économie du siècle dernier forçaient les habitants mâles du val à partir gagner leur vie en plaine et parfois très loin. C’est ce qui a amené mon grand-père Besso/Laurent et son cousin Baptiste à des parcours ambulants en Savoie. Ils se sont finalement sédentarisés à Abondance et à Bons en Chablais.

Ils étaient rétameurs - chaudronniers, Rüga en franco-provençal, on les appelait aussi magnins, un métier hautement écologique...

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Pour rétamer cuillères et fourchette usées et rendues à leur âme de fer, ils faisaient chauffer l’étain dans une grande bassine, cela faisait un mauvais bouillon noir et malodorant duquel le rétameur ressortait les couverts brillants comme neufs ce qui ne manquait pas d’éblouir les gosses du village privés de télé. Accessoirement, il colportait les nouvelles de place en place.
 
Avec un alliage de plomb et d’étain, ils réparaient aussi ces chaudrons en cuivre, qui servent aujourd’hui de jardinière à fleurs mais qui servait à faire chauffer le lait pour le transformer en beurre ou en fromage. Les chaudrons retrouvaient ainsi une nouvelle vie pour de longue années.
 
Bien sûr personne, aujourd’hui, ne veut manger avec des couverts en étai. Pourtant cette économie parcimonieuse dans l’utilisation de l’énergie et des ressources naturelles mérite qu’on s’y arrête. Modernisée, ne devrait elle pas servir de modèle pour garder un espoir de planète vivable.

Qui n’a pas regretté de devoir jeter un excellente paire de chaussure qui semblait facilement réparable ?

16:10 Publié dans Canavese | Lien permanent | Commentaires (5) |

01/10/2007

Standards

Les huit débat du grenelle de l'environment sont ouverts c'est ici.  J'ai un ou deux sujets qui me tiennent à coeur. Voici le premier posté sous "déchets". Qu'en pensez-vous?

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« Je ne sais pas si c'est l'endroit le plus indiqué mais je pense qu'on pourrait faire une grande économie de déchets en standardisant les adaptateurs / transformateurs / chargeurs d'ordinateur, de téléphone, d'appareils photos, de caméras, de batteries... 

Dans mon entreprise on fournit à chaque consultant un ordinateur portable de la marque IBM. Eh bien figurez vous qu'entre les modèle T40 et T60 la boite d'alimentation a changé d'embout. Du coup les anciennes passent gentiment à la poubelle. Même chose avec les chargeurs de téléphone qui ont des embouts différents entre marques et parfois à l'intérieur de la même marque. Je ne suis pas un expert mais je pense que la plupart du temps ces changements ne sont pas dictés par des impératifs techniques.

Ne pourrait-on pas avoir une politique plus volontariste et contraindre par des mesures économiques les fabricants de matériel électronique à plus de souci de l'environnement en se conformant à des standards de l'ISO ou de la CEI (Commission Electrotechnique Internationale) et en oubliant, pour une fois, la règle du profit maximum pour le bien de tous.

J'ai bien conscience que ceci est un problème qui dépasse la France mais j'ose espérer que l'ambition de ce grenelle va au delà de notre pays. Merci de votre attention.

07:05 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (5) |

30/09/2007

Peagni

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[Clocher à Tiglietto]

Pas souriants les employées de mairie de Ronco mais coopératifs. Dieu sait combien ils en voient passer dei francesi, italiani, svizerri en quête de leurs racines. On m’ouvre une armoire de fer remplie de registres de naissances et de morts. C’est seulement plus tard que le secrétaire fera glisser la porte et que je verrai aussi les registres des mariages.

Pas facile de s’y retrouver dans ces grands livres. Au bout d’une demi-heure, j’ai compris la logique et je commence par mon père, puis mon grand-père, ma grand-mère et d’autres membres de la famille. Je prends des notes en toute désorganisation. C’est du boulot la généalogie. En fait je me fous de la généalogie mais je dois bien admettre que c’est assez émouvant de retrouver noir sur blanc, l’acte qui enregistre avec témoins la naissance des ces chers antenati (nés avant nous). Moment d'émotion quand je retrouve les mariages en 1909 des deux grands-pères, le mien Besso (Laurent) et Batistta, celui de mes cousins de Bons, célébrés en un beau jour (j'imagine) de Juillet.  

Pour faire court, ce qui m’a frappé c’est que tous ces antenati venait d’un lieu nommé Peagni, un hameau (frazione) de Ronco. Donc après mes trois heures d’investigation, muni de ma carte au 25 millième me voilà parti pour Peagni. Après une première côte redoutable, je gare sagement la voiture et me voilà parti dans la montée. La route est goudronnée mais il ne faut pas avoir à croiser. S’ils n’avaient pas le cœurs solide les antenati, ils ne devaient pas survivre longtemps. Réserve de chasse, réserve de pêche, je croise quatre jolies biches et m’approche à cinq six mètres avant qu’elles ne me voient.

A Peagni, pas de panneau indicateur, juste quelques maisons de pierre sèches perdues dans la végétation. Impossible de savoir combien de maisons exactement  tant la forêt est dense et la pente escarpée. Trop risqué de grimper dans les ruines. Une impression de belle au bois dormant, un lieu engourdi depuis un siècle. J’apprendrai un plus tard par Giuseppe, un lointain cousin, qu’il a encore habité dans une de ces maisons après la guerre.

Incroyable de penser que tous ces Giovanni, Pietro, Gian-Battistata, Paolo, Besso… toutes ces Maria, Maria Margherita, Maria Magdalena, Maria Giovanna Candida, Maria Appolinaria… tout ce monde d’avant la pilule, enseveli dans les registres de Ronco et déclarés à Peagni, a pu vivre ici dans ces quelques maisons suspendues à la montagne sous le lac de Canaussa, à côté du rio  du même nom qui dévale à grandes eaux. La vanité du monde est sous mes yeux, elle me transperce,

Je poursuis ma route vers Tiglietto, un autre hameau où est née ma grand-mère, sur un petit plateau dégagé de végétation habité à temps partiel. Des jeunes qui restaurent ces belles maisons de pierre. Le temps est maussade mais j’ai envie de rester  ici.

09:50 Publié dans Canavese | Lien permanent | Commentaires (17) |

28/09/2007

Mont Dolent

Mes grands-parents paternels vivaient accrochés à la montagne dans un petit hameau nommé Peagni qui dépendait du village de Ronco-Canavese. Peagni était alors un petit village d’une dizaine de maisons en pierres sèches et Ronco un gros bourg construit au bord d’une rivière dont les eaux diaphanes roulaient des pierres rondes comme des oeufs préhistoriques ;-)

Aujourd’hui Ronco est le chef-lieu sans grâce du Val Soana dans le Piemont, provincia di Torino. Sans grâce, car les constructions modernes sont laides et ont détruit la belle harmonie des maisons de pierre sans pour autant aérer l’ancien amoncellement delle case. La Soana est la rivière qui roule ces pierres rondes, gros bloc de granit dont on se demande quels géants ont pu faire ici une monstre partie de pétanque.

Si l’on suit la route on arrive à PiamPrato. Un pré plat à plus de 1500 mètres au cœur du Grand-Paradis, le paradis dei camosci (chamois) et dei stambucchi (bouquetins). A Piamprato on trouve un bar, le Bar Bu, gite d’étape proche d'un monument dédié aux stagnini-calderaio, les rügas en franco-provencal, dits aussi les magnins, ces rétameurs-chaudronniers très habiles du val Soana qui partaient gagner leur vie, qui à Milan, qui en Savoie, qui à Paris.  

9943f8b9e64df1a77760383f9932dcd4.jpgJ’étais en vacance cette semaine et d’humeur généalogique. Alors pour commencer je suis passé à Verossaz qui est l’endroit où est né un de mes bisaïeuls côté maternel. C’est une commune en Valais près de Saint Maurice. De la vallée, il faut monter pendant vingt minutes pour arriver sur une sorte de plateau. Au pied des Dents du Midi avec la Cime de l'Est qui ressemble au Cervin. Je n’ai pas trouvé l’aïeul à l’état civil de Saint Maurice, je manquais de précisions, mais je me suis bien promis d’y revenir. 

Ensuite, j’ai poursuivi mon tour du Mont Dolent (photo) en diretion de Martigny et du col du grand Saint-Bernard. Le Mont Dolent est un redoutable sommet pyramidal, non loin du Mont-Blanc, qui culmine à 3820 mètres. C'est une des dernières conquêtes majeures de l'alpinisme au XIXième (Whimper-Michel Croz) bien après le mont-Blanc, et juste avant le Cervin. A son sommet se rejoignent les trois lignes de frontière France-Italie-Suisse. Vu que je suis à moitié italien et pour le reste suisse et français, je considère le Dolent comme ma montagne personnelle bien que j’ai abandonné depuis longtemps l’idée de la gravir.

J’étais pas trop chanceux avec le temps. J’ai quand même pu monter en dessus de Piamprato et le brouillard ne m’a pas trop gâché le plaisir. Le lendemain matin j’avais de toute façon rendez-vous au municipio, la mairie, avec une belle pile de registres: extraits de naissance, de mariage et même de mort. Eh oui, ça existe : i registri di morte !

PS: (rien à voir)  Au Terrier, 71, bd de la Cluse à Genève, l'acteur Jean Bruno lira : "Badonce et les créatures"  d'Alexandre Vialatte. vendredi 28 septembre à 19h. samedi 29 septembre à 18h, dimanche 30 septembre à 18h., Pour réserver vos places, vous pouvez téléphoner au Terrier 022. 320.43.61 (répondeur) ou envoyer un message électronique à leterrier@bluewin.ch

 

17:00 Publié dans Canavese | Lien permanent | Commentaires (3) |