Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/08/2007

Lectures

Week-end riche de lectures et de visites.

Côté lecture j’ai commencé par Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra. Un petit livre riche de contenu. Dans la voiture c’était Acide sulfurique d’Amélie Nothomb, 3 CDs lus (Interprétés) par Véronique Groux de Miéri. Jai bien aimé. Puis le dernier livre que je n’ai pas fini, Un homme heureux de Arto Paasilinna. Un des dernier Paasilina que je n’avais pas lu. J’adore !

bfd2871546f2a7ec4bd4343ae63529ef.jpg
Pour couronner le tout la visite du palais du facteur cheval que je n'avais encore jamais vu. Bon, je n’ai pas le temps ce soir mais je reparlerai de tous ça plus en détail dans les jours qui viennent.

 

21:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

19/08/2007

No Suicide -7-

523ea5514b23ce25d19b1d7368525767.jpg

Après les disparitions de Raymond, Alphonse, Lucien, Jean-Jacques, il me restait Raymonde. Raymonde qui me rendait visite chaque semaine. C’était une joie de la voir, plus que centenaire, arriver chaque samedi de son pas alerte. Elle m’amenait des fleurs et une brassée de livres que je n’avais jamais le temps de lire. Elle m’encourageait à écrire. J’avais de la peine avec mes rhumatismes, même taper sur un clavier était pénible et on n’avait pas encore inventé des APerHos aussi sophistiquée qu’Olga.

Après Raymonde, plus rien… disons presque plus rien. Des années de désert, de solitude…. J’ai perdu jusqu’au goût de la conversation… et Dieu sait si je suis bavarde. Heureusement la tête va bien et même très bien, c’est ce qui m’a permis de faire avec Olga cette dernière farce. Mais n’anticipons pas.

Mais il y avait cette petite idée d’écriture… Une idée qui s’est mise à germer… lentement… Si je tenais un tant soit peu à cette vie, je dirais que l’écriture m’a sauvé la vie. Je devrais dire : « tant pis ! » Ils disent que je m’accroche ! Je voudrais bien les voir eux… dans mon état… avec cette machine qui m’évite tout faux mouvement… L’écriture m’a prolongé une vie dont je ne voulais plus. C’était plus fort que moi. Voilà tout !

Lucien disait toujours qu’après quarante ans, on ne se fait plus d’amis. En conséquence de quoi, il se contentait de voir chaque fin de semaine les trois ou quatre même soûlards qu’il avait connus sur les bancs de l’école ou dans les rangs du régiment. Un solitaire, le Lucien… Moi, j’aimais bien voir du monde, m’amuser… Même immobilisée sur un lit, je réussis encore à lier des contacts. Mais des amis… c’est autre chose.

12:40 Publié dans No Suicide | Lien permanent | Commentaires (0) |

17/08/2007

Muezzins

e63776e832a52b4983a39b93f1e429c9.jpgJe voulais relancer "la chronique de la ressource" chez AgoraVox. Ils ont trouvé que mon article manquait d'étoffe. Ils publient d'excellents papiers mais aussi pas mal de choses plutôt ennuyeuses.  Tant pis ! Voici le texte refusé :

« Qu’est devenu l’homme ? » se demandait Alexandre Vialatte... La réponse se trouve aujourd’hui dans le bureau du DRH, le Directeur des Ressources Humaines. Eh oui, l’homme s’est normalisé, il applique des procédures, il utilise des NTICs, des laptops, des desktops, des palmtops, il a changé, il est devenu une ressource.

La ressource, est interconnectée, branchée sur l’actualité. La ressource lit Agoravox le média citoyen. Les NTIC sont sa nouvelle marotte. « Demandez les nouvelles TIC ! » Derrière son écran, l’homme nouveau profite de Technologies de l’Information et de la Communication, la ressource nouvelle grimace de bonheur !

Autrefois, l’homme avait un directeur. C’était un autocrate qui gérait la matière humaine n’importe comment. Ce temps est dépassé ! Aujourd’hui, la ressource a un manager qui gère un groupe de ressources en technocrate avisé, et ça change tout ! Le manager dispose d’engins puissants, d’instruments de mesure sophistiqués. Il utilise un tableur, une base de donnée, des Balance Score Cards, des outils modernes quoi ! Les NTIC ont conquises l’homme, elles gagnent aussi la femme. Comme l’homme, la femme est devenu une ressource. La ressource est asexuée, sauf dans certains cas de harcèlement que nous étudierons un autre jour.

Cette chronique se propose, avec bonne ou mauvaise humeur, de donner les dernières nouvelles de la ressource confrontée à un monde devenu mondial et parfois même immondial.

Deux faits dans l’actualité de la mondialisation des RH ont cette semaine attiré mon attention. Le manque de chauffeurs en Pologne et la menace de grève des Imams turcs. On craignait le plombier et on a eu le chauffeur polonais. C’est assez logique quand on y pense : La ressource se doit d’être flexible et mobile pour s’adapter au monde moderne des nouvelles TICs, et quoi de plus mobile qu’un chauffeur de camion ou un chauffeur de car ? Effet positif : on transporte à moindre coût. Effet négatif : plus assez de ressources qualifiées en Pologne pour transporter les pèlerins... donc on donne le volant à des néophytes... d’où accidents de car à répétition. En plus des accidents chez nous, et qui font donc monter nos statistiques à nous, et donne une mauvaise image de notre pays aux ressources étrangères à l’affût derrière leurs écrans.

Autre nouvelle de la ressource, les turcs sont fiers de leur laïcité et ils paient leurs imams pour rendre des services religieux quotidiens comme cela se fait aussi chez nous en Alsace. (A noter que pour pallier le manque de vocation le clergé alsacien fait appel à des prêtres polonais.) Et pourtant les Imams turcs ne sont pas contents, ils menacent de faire grève car ils s’estiment mal payés. Ils se sont plaints à leur DRH. . Celui-ci a escaladé le problème au gouvernement dominé par le parti AKP de tendance islamo-démocrate. Les imams font valoir que, surtout en été, ils font des journées longues et harassantes avec un premier appel à la prière à 4 heures du matin et un dernier vers minuit. Sans compter qu’ils desservent plusieurs sites avec de nombreux déplacements, des va et vient incessants... et ceci sans aucun jour de pose, pas le moindre RTT. Ils attendent la réponse du gouvernement turc qui sera sans doute transmise aux imams par le DRH des mosquées.

Si la Turquie veut vraiment entrer dans l’Europe, il va lui falloir, entre autre, résoudre ce conflit du travail. Quant à l’entrée de la Pologne dans l’Europe, c’est trop tard... les carottes sont cuites depuis le traité de Nice.

Rien ne va plus dans le monde de la ressource !

06:55 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Humour |

16/08/2007

No Suicide -6-

523ea5514b23ce25d19b1d7368525767.jpg

Lucien est resté célibataire. A la mort de Raymond, après ces deux années pénibles de longue maladie, il s’est occupé de moi… Je me suis occupée de lui… Enfin on s’est occupé l’un de l’autre, Lucien et moi… Parmi les nombreuses fois où je me suis demandée ce que je faisais là, à survivre bêtement, celles qui ont suivi la mort de Lucien et plus tard, la fin de ma chère Raymonde, furent de loin les pires. Survivre à son enfant, enfant devenu lui-même un vieillard, c’est idiot ! « Ça n’a pas de bon sens ! » comme dirait Jules.

J’aurais dû mourir bien avant Lucien. J’aurais dû mourir avec Alphonse. C’était un sacré cadeau du ciel, Alphonse. Tomber amoureuse à quatre-vingt ans. C’était inespéré ! Un miracle… Un an, ça a duré… À peine plus. Un an de lettres d’amour, d’échanges téléphoniques sur mon petit portable, grâce à mon forfait illimité. Alphonse, c’était un bien beau cadeau, inespéré. Il aurait fallu que soit le dernier. Il aurait fallu finir sur ses lettres. Après tous ces déménagements… de bâtiments, d’étages, de chambres, d’APerHos… je les ai perdues, les lettres d’Alphonse. C’était en venant de… C’était en allant à… Oh, et puis, je ne sais plus… elles sont perdues voilà tout. Et je m’en moque. Il y a longtemps que je les ai toutes apprises par cœur :

(…) J’ai voulu t’envoyer encore un baiser avant de m’endormir, te dire que je t’aimais. À peine avais-je raccroché, à peine l’écho de ta voix s’estompait dans mon oreille, que ma pensée s’envolait vers toi. Elle courait plus vite que la modulation de l’onde qui m’apportait tes douces paroles, plus vite que la lumière qui illuminait ton visage sur les coteaux de Banyuls… Soigne-toi bien, je t’envoie toute ma tendresse (…)

03:35 Publié dans No Suicide | Lien permanent | Commentaires (1) |

15/08/2007

Rédac d'août

C'est une conspiration mondiale ! Pour l'instant nous ne sommes que 19 mais cela va grossir... grossir. Quand nous serons mille cela deviendra peut-être compliqué de tout lire... En un mot, l'idée consiste à poster tous les 15 du mois à midi heure de Paris, une rédac sur un sujet fixé le premier du mois. La liste des participants:

Laurent, Bertrand, JvH, Jean-Marc, Julien, Bergere, Christophe, Isabelle, Hibiscus, Fred, Anne, Hervé, Hpy Chantal, Loïc & Hyun-Jung, Marie, Looange

En juillet, c’était : "t'as le look ?"  En août c'est encore estival et détendu (attention à la rentrée en septembre ;-) : "Votre pêché gourmand" (avouez votre petite tartine de Nutella à 4h tous les jours, ou bien que vous ne pouvez pas vous endormir sans un grand verre de lait...)

Mon pêché gourmand.

Si pour le look j’avais assez peu d’idées, pour la gourmandise j’en ai des ventrées. Plus jeune, je n’étais pas trop pour le sucré mais cela à changé et je suis le premier à tomber dans les plaques de chocolat que la marraine de Gian-Luigi lui offre si généreusement. Si vous voulez garder la ligne il ne faut pas avoir de marraine comme delle là. Ce n’est pas plaque à plaque, c’est par dizaines qu’elle les achète et Gian-Luigi nous en fait profiter, nous qui sommes ses collègues de labeur.

En creusant un peu et puisque nous sommes en août, j'ai décidé de vous parler des noisettes. C’est petit les noisettes, c’est délicieux dans le chocolat au lait ou le Nutella mais, à mon avis, c’est encore meilleur quand ce sont des noisettes fraîches. Remarquez que je pourrais aussi vous parler des amandes mais il y a peu d'amandiers par ici ni d'ailleurs de pistachiers ou d'arachides et pour les noix mais ce n’est pas encore la période.

a4ff8d7a8ffc2e4544f468f337707046.jpgAutant vous faire tout de suite une confidence, je suis la réincarnation d’un écureuil et même la réincarnation d’un lignée d’écureuils, le treizième squirrel-lama dont le karma, il faut bien l’admettre, était de revenir en homme occidental friand de petite graines alors que tous mes avatars précédents étaient sans exception des écureuils du Tibet. Noblesse oblige !

L’écureuil du Tibet est encore plus friand de noisettes et de petites graines que celui de chez nous et à fortiori que les chipmunks (tic et tac) américains que les québécois appellent des suisses. Le suisse mange n'importe quoi en particulier des croûtes de fromage et des röstis. Qu'on ne me parle pas des écureuils qui bouffent des glands comme celui de l’âge de glace surpris ici par la caméra.

37abdcbf421c9208bca0a01a1e1f4a74.jpgCette parenthèse naturaliste et métempsychotique refermée, revenons à nos noisettes du 15 août. C’est la pleine période. Certes, j’ai planté deux noisetiers pourpres autour de ma maison mais cela ne saurait suffire pour ma consommation personnelle. Surtout qu’il y a des années sans et les balanins de la noisette au rostre effilé (très belles photos de la sale bête sur ce site). Ce monstre de trois millimètres pond ses œufs dans le fruit en formation et la larve, un petit ver blanc, va percer la coquille pour donner ce trou que les amateurs de noisettes fraîches connaissent bien. Concurrence déloyale qui peut se régler sur le pré à coup de sulfate de fer, à condition de ne pas rater le créneau de fin février-début mars, fonction du temps et de la lune et attention de ne pas laisser de traces rouge sang sur la trerrasse.

Bref, pour assouvir mon content de noisettes, j'ai dû m'organiser. C'est tout un boulot. Il faut repérer le noisetier qui va bien. Des noisettes assez grosses mais pas de ces énormes rondes, les géants des halles, dont la chair fraiche goûte comme des glands. Idéalement un mélange de pourpres, d'aveline du Piémont et de longues d'Espagne. Le fin du fin, c'est l'impériale de Trébizonde ou la petite ronde de Byzance mais on en trouve assez peu sauf au bord de la mer noire en Turquie (voir Trabzon). La Turquie est le paradis de l'écureuil, enfin en théorie, car le turc ne partage pas volontiers, il est premier producteur mondial et il tient absolument à le rester.

Bref, j'ai en tête une vraie cartographie de tous les noisetiers du Genevois. Par chance, et contrairement à la Turquie, les gens d'ici attachent peu d’importance à la noisette. Donc, je pose mon scooter discrètement, je me bourre les poches de précieuses graines fraîches. Si personne ne vient, je décharge mes poches dans mon top-case pour les recharger rapidement sur l'arbuste. Attraper les branches du haut est tout un art.

60ae946198ddca028bf340af4653ceb2.jpg755edabfb3f84bbc0e7b403ffc16e97c.jpgArrivé à la maison je sépare la bogue du fruit, je me munis d'un casse-noisette et... je savoure. Que ceux qui pensent qu'il faut attendre septembre pour que les noisettes soit bien mûres demande au premier écureuil venu. 

 

PS: La noisette est très calorique mais par chance, depuis peu, elle est bourrée d'oméga3, oméga6 et surtout d'Oméga9 (3 fois 3).

12:00 Publié dans Rédac | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : redaction, gourmandise |

14/08/2007

No Suicide -5-

523ea5514b23ce25d19b1d7368525767.jpg

Non OLGA, ce n’est pas fini. J’ai encore beaucoup de choses à dire… J’ai eu une enfance heureuse. C’était entre les deux guerres, les deux grandes, les deux bien meurtrières du siècle passé… Les gens heureux n’ont pas d’histoires. C’est vrai. Papa et Maman s’aimaient beaucoup. J’avais deux grands frères qui étaient très gentils avec moi. Nous étions un modèle de famille unie. J’ai rencontré Raymond, j’avais vingt ans, lui vingt-trois. Il était beau, solide comme le roc. Nous nous sommes installés dans un village près d’Annecy. A l’époque, c’était un village… La semaine on allait à l’usine. Le dimanche on faisait de la montagne avec les enfants.
 
Avec Raymond, j’ai vécu ma deuxième vie. Une belle grande vie, Un demi-siècle plein. Nous avons eu deux enfants : Lucien et Christine. Christine est partie de la maison, elle avait dix-huit ans. Je ne l’ai plus revue. Elle ne m’aimait pas. Je n’ai jamais su vraiment pourquoi. Elle a fait un beau mariage. Elle changeait de classe sociale. C’est ce qu’elle voulait, changer de classe sociale. Elle n’avait plus envie de nous voir, son père et moi. Ce fut un moment bien pénible pour nous deux. Plus tard, elle a même dissuadé ses enfants de nous rendre visite… Il y a quelques années, c’est l’un de ses propres petits-enfants qui est venu me voir à l’hospice. J’étais toute surprise d’être la bisaïeule de ce grand dadais de bientôt quarante ans. Mais on n’a rien trouvé à se dire… Rien d’important… Dommage !

A cette époque, ils m’avaient mis au cinquième étage dans une maison près d’Annecy : les Cyclades. Aux Cyclades, plus on était haut, plus on était près de la fin. Des étages, il y avait six. Au cinquième on en était à la bouillie distribuée à la petite cuillère. J’ai fait deux semaines de grève de la faim. Mais je crois qu’aujourd’hui, je préfèrerais parler d’autre chose… Pour ne pas casser mon récit.

06:35 Publié dans No Suicide | Lien permanent | Commentaires (0) |

13/08/2007

Prophète

Pour avoir deviné que l’homéoarchton catastrophique du Garde-Mot était un homéoarchton classé à la manière de Giovanni Balbi dans son Catholicon, j’ai gagné le droit d’avoir vendredi une note à mon nom sur un des blogs les plus réputé de la blogosphère. Voir donc ici la note.

[Michel-Ange. Le prophète Joël.]
Rome. Chapelle Sixtine.
[1509.]

12:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) |