16/11/2007
Langur -2-
« Il est des filles à Grenade
Il en est à Séville aussi
Qui, pour la moindre sérénade
A l'amour demandent merci
...
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers.. »
10:15 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
15/11/2007
Choc Culturel
S’élargir l’esprit, c’est une chose assez facile à Genève où la tradition de cosmopolitisme et d’accueil est séculaire. Une tradition qui n’empêche pas qu’on cultive ses particularismes. En bon suisse, le genevois ne jure que par la Migros, une chaîne de magasin pure sucre hélvète, tout en tenant énormément à son indépendance cantonale, il vit bien séparé du reste de la Suisse en regardant la France comme une contrée un brin exotique ou l’on part en week-end comme on fait de plus longues vacances au Togo ou dans les îles.
L’avantage de l’endroit, quand on est comme moi curieux des autres, ce sont les rencontres multiples et surprenantes. Pour prendre un exemple, je vous parlerai de mon ami Mahlar. Mahlar a fait math-sup au lycée Bertholet à Annecy, il connaît très bien la politique française. Il est aussi un peu suisse car il est sorti brillamment de l’EPFL, l’école polytechnique de Lausanne. Mais Mahlar est originaire de la région de Bombay et il a gardé toutes les valeurs et traditions millénaires de cette partie de l’Inde.
J’avais envie de raconter la « petite party » qui a réuni le tout indien de Genève au BIT, le Bureau International du Travail, à l’occasion de son mariage. Le vrai mariage avait eu lieu à Bombay, sept jours de festivités avec cheval blanc et grand tralala… Au BIT ce n’était qu’un « petit » rappel, une party donnée pour les gens qui, comme moi, n’avaient pas pu faire le déplacement. La mariée couverte de bijoux était promise à Mahlar de longue date. Pendant quelques heures, pour ma femme et moi, le dépaysement, en plein genève fut total.
Une autres anecdote : Nous avions une heure ou deux à tuer à l’aéroport de Belfast après une journée fatigante de consulting chez un constructeur d’avion. J’avais repéré un bar au loin et j’avais déjà le goût de la bière en bouche. Soudain, je me retourne, plus de Mahlar. Je reviens sur mes pas pour le découvrir scotché sur place, le tête bloquée en l’air, concentré sur un écran de télé qui ne donnait même pas les horaires d’avion mais un match de cricket. Pour un français, le cricket est un sport des plus ennuyeux et bien pour Mahlar, c’est un sport passionnant.
C’est ça le choc des cultures. Découvrir qu’un gars qui parle français avec la pointe d’argot nécessaire, qui connaît les arcanes de la politique française, qui ne crache pas dans la fondue au fromage, qui peut parler savamment du championnat de France de foot… découvrir que ce même gars était fiancé à l’âge de 4 ans et qu’il peut rester scotché devant les West Indies contre le Pakistan dans un sport aussi mortel que le cricket.
12:00 Publié dans Rédac | Lien permanent | Commentaires (10) |
14/11/2007
Langur -1-
Connaissez-vous le langur? Ou l’entelle? C’est un assez gros singe. On l’appelle aussi langur Hanuman. Il tient ce deuxième nom du dieu-singe Hanuman.
Hanuman accompagna le Dieu Rana au Sri-Lanka, pour y chercher Sita sa femme enlevée par le démon Ravana. Hanuman déroba un plant de manguier et le rapporta en Inde, où cet arbre ne poussait pas. Puni pour son forfait, il fut condamné au bûcher. En tentant d'échapper au brasier, sa face et se pattes noircirent. La face et les pattes noires des Entelles en témoignent.
Il y a plusieurs espèces de Langurs, le gris du Népal, gris du Cachemir, gris de Taraï (semnopithecus fanfaron), gris aux pieds noirs et même le langur gris tuffé. Les singes sont sacrés en Inde à cause d’Hanuman. En fait les langurs sont d’assez gros singes qu’il est possible de dresser pour chasser des singes sauvages plus petits. Si les singes se tuent entre eux c’est n’est pas le problème des humains. Leur Karma est sauf !
Fin octobre, le maire adjoint de New Delhi est mort des suites d'une chute provoquée par l'attaque de singes sauvages. Au cours du week-end dernier, une femme a été grièvement blessée et une vingtaine d'autres personnes ont été soignées dans l'est de Delhi pour des morsures de singes sauvages.
« Trois ou quatre singes étaient impliqués » dans l'attaque, a dit à l'AFP le commissaire adjoint de la police de New Delhi, Jaspal Singh. « Des spécialistes de la faune sauvage essaient de les retrouver. En tant que policiers, nous ne sommes pas vraiment experts pour nous occuper de singes. Nous pouvons gérer des cas de taureaux devenus fous, mais les singes c'est un peu plus difficile », a-t-il expliqué. En Inde il est interdit de crier « mort aux vaches!"
05:55 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (5) |
13/11/2007
Le mot
Je viens de retrouver ce texte sur mon ordi. Vous n'allez pas le croire mais je ne sais vraiment plus d'où il vient. Alors si vous avez une idée...
J'ai un ami qui est écrivain...enfin, qui était écrivain
car depuis quelques temps,
il fait un blocage
cela s'est produit d'une, façon étrange
un jour qu'il écrivait un texte,
il a buté sur un mot
ce mot, il l'avait dans la tête
mieux, il l'avait sur le bout de la langue
mais la langue c'est bavard, ça cause... ça cause...
et entre deux bavardages le mot s'est échappé
et depuis, il cherche son mot qu'il ne retrouve pas !
Juste un mot, direz-vous ?
oui, mais le mot juste
celui qui était l'ossature de sa phrase !
Il a bien essayé des mots de remplacement
mais c'était pas ça...
il a, feuilleté les dictionnaires à la recherche de son mot
mais poursuivre un mot évadé
avec Larousse, c'est déjà toute une affaire
alors pensez avec Littré !...
Depuis il lit les auteurs contemporains
relit les classiques
se disant qu'au coin d'une page
au détour d'une phrase
il finira bien par tomber sur son mot...
Alors si jamais vous trouvez un mot
qui gambade tout seul sans queue ni tête,
ne le laissez pas filer
d'autant qu'un mot tout seul ça n’a pas de sens
sauf si c'est une interjection
ou une injure.
et même une phrase isolée de son contexte
on peut lui, faire dire le contraire
de la pensée de son auteur
alors un mot... !
Si vous trouvez un mot
soyez gentils, envoyez-le à mon ami
si des fois c’était le bon mot
ça lui ferait tellement plaisir.
… mais, voyez comme je suis distrait
je ne vous ai pas donné son nom...
remarquez, il est connu
07:15 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : motamot |
11/11/2007
Ziggourat
C'était vendredi soi à St Julien... Cité Babel
Le spectacle commence en évoquant les ziggourats de Mésopotamie. Une ziggourat était une grande tour pyramidale qui avait vocation de relier les hommes aux dieux. La plus célèbre est la tour de Babel que l’on suppose près de Babylone.
Rachid Bouali est un conteur. Il est aussi Kabyle et passablement Chti, qu’il parle sans accent. Par la magie du verbe, il nous entraîne dans son enfance à la Lionderie, une ziggourat à Hem près de Roubaix très tour de Babel moderne.
Pendant une heure on vit dans le quartier. On y est totalement. On rencontre Quiquin qui attend les lettres de son père, le petit frère du dealer qui fait du bizness en vendant à répétition le chien de son aîné, et plein de personnages picaresques, les discussion le dimanche à ’arrêt de bus, le ciné à Roubaix et les douaniers racistes qui font chier les Rebeus. Rachid nous parle avec délicatesse de cette voisine atteinte de la maladie de Gilles de la Tourette, la danse de Saint Guy, et ses tics verbaux l’écholalie (répétition involontaire des derniers sons, mots ou phrases entendus), la palilalie, la coprolalie (utilisation involontaire d’un langage ordurier)…
C’était encore un des spectacles supers à St Julien. On me demande pourquoi les St Juliennois ne bougent pas les fesses. Est-ce que le prix (5 euros) est trop bas pour tous ces frontaliers qui roulent en 4x4 ? C’est possible. Alors allez le voir à Meythet. Vous pourrez dépenser de l’essence et payer 14 Euros c’est le :
Mercredi 30 janvier 2008 à 20h30. Salle Rabelais
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à St Julien à l'Arande prochainement
"Les miettes de Margula"
Spectacle musical tout public
08:00 Publié dans St Julien | Lien permanent | Commentaires (3) |
09/11/2007
Funérailles
Suite de la rubrique « Vive le libéralisme ! »
En matière de funérailles, jusqu’en 1996, les familles françaises devaient accepter les produits, services et prix imposés par le monopole. Situation dénoncée par les libéraux et les institutions européennes de Bruxelles. Depuis 96, plus de problème, la concurrence règne et la plupart des familles demande des devis.
540.000 décès annuels en ce moment les prévisions annonce 700.000 dans 15 ans. Sociétés françaises et étrangères sont attirées par ce marché juteux. Le quart de nos obsèques sont contrôlées par des fonds de pension américains.
Lobbyings et réseaux s’animent. L’imagination règne, les prestations additionnelles fleurissent. On facture tout au prix fort, même les séjours du cercueil dans une salle de l’hospice. Les lobbys tentent de gagner le dernier morceau, croquer le dernier orteil des morts, bref ils veulent en plus gérer nos cimetières.
Et les prix grimpent, grimpent… Bien que la crémation soit en vogue et moins chère de 30 à 50% le coût moyen des funérailles a grimpé beaucoup plus vite que l’inflation dans les dix dernières années.
J'ai pris mes infos ici. On y trouvera quelques tuyaux sur les pièges à éviter. Pour l'augmention des prix, les chiffres sont variables suivant les sites mais un chose est sûre, le prix de la mort monte.
05:05 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |
07/11/2007
Oblast d'Amour
Blagovechtchensk (en chinois Hailanpao ou même Bushi) est une ville de Sibérie sur la rive gauche du fleuve Amour qui à cet endroit délimite sur 1600 kilomètres la frontière avec la Chine. La ville qui compte 240’000 habitants est à 8000 kilomètres de Moscou. C’est la capitale de l'oblast d'Amour. La ville est sur le fuseau horaire de Yakoutsk. Yakoutsk se trouve sur la Léna un autre grand fleuve russe. Bref, je m'égare...
Donc l’Amour a son oblast (ne pas confondre avec oblat qui rappelle une curieuse pratique du moyen âge). Un oblast est une région russe.
Pour se rendre dans cet oblast, rien de plus facile. De Moscou, vous prenez le transsibérien. Attention de bien descendre vers la 960 ième gare au matin du septième jour, sinon vous risquez de vous retrouver en fin de semaine à Vladivostok la 990ième gare. Paraît que Vladivostok est mortel le dimanche.
De Blagovechtchensk, si vous êtes encore tenté par un petit voyage en train, vous pouvez faire un virée sur le Le Baïkal Amour Magistral (BAM), un train superbe, 4234 km pour aller nager dans le lac Baïkal en suivant l’Amour. Très romantique! Le BAM a été construit en utilisant des voies spéciales et durables puisque la plus grande partie de son itinéraire a été construite sur du pergélisol (sous-sol gelé en permanence) Bon durable, durable… avec le réchauffement du climat… C’est pas si sûr. C'est comme l'Amour... on a dit "amour toujours" et puis un jour...
06:00 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |