31/01/2013
30ième Festrival Annonay
Le 30 ième festival d'Annonay commence demain...
- 8 premiers films en compétition
- Des premiers films hors compétion
- 30 ans de découverte
- De bons films tout public.
- Des soirées spéciales
- Un jury selectionné sur lettre de motivation présidé par Bernard Jeanjean
- Un jury lycéen présidé par Audrey Bastien
Le programme est ici (en PDF).
Bande Annonce - Festival du Premier Film d'Annonay 2013 from MJC Annonay on Vimeo.
Allez y !
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29/01/2013
Chaval
Texte pompé en entier et sans scrupule depuis l'année Vialatte. Je me suis servi de dessins de Chaval ici et ici.
CHAVAL.
Chronique 373. 15-mars-1960
L’homme de Chaval
Homme de Chaval • Multiplication du même • État civil de l’homme de Chaval • Profession • Naissance à Limoges • Contentement par les produits en tube • Vieillesse occidentale de l’homme de Chaval • Jeunesse de Nimbus • Génie de Chaval • Explication des choses • Grandeur consécutive d’Allah
Le ciel est bleu, le fond de l’air est frais, il se passe des choses inquiétantes : je viens de rencontrer l’homme de Chaval. Il sortait par une petite porte d’un de ces cubes de ciment gigantesques qu’on appelle aujourd’hui maisons et projetait sur le ciment du trottoir cette ombre ronde, courte et ferme qui lui fait une sorte de socle. Ce sont des choses dont on reste saisi. Quand je cherchai à le revoir, il avait disparu. Probablement dans la bouche du métro.
Depuis quelque temps, l’homme de Chaval se multiplie. Comme l’abominable homme des neiges. Il est devenu publicitaire. On voit partout l’abominable homme de Chaval.
Avant-hier, dans un grand journal, je l’ai vu sortir par la porte vernie d’un bureau d’apparence banale, un peu voûté, une serviette sous son bras, en pardessus, le pied légèrement traînant. J’ai couru pour le rattraper ; il tournait dans un autre couloir ; je l’ai montré à des jeunes gens, l’un d’eux a dit : « L’homme de Chaval. » Ils l’ont regardé, ils ont cessé de rire. Car à la fin il impressionne. Déjà il avait disparu.
On le croit lent, parce qu’il est lourd, mais on ne sait jamais où il passe, comme la tortue et comme le hérisson. Et il faut avouer que ça fait peur. Il a le calme et l’air figé des vieux forçats. Probablement il en a la ruse. J’ai ouvert une fenêtre (c’était au quatrième) et je l’ai aperçu dans la rue, déjà très loin, suivi de quatre ou cinq autres, qui lui ressemblaient comme des frères. On se demande où il les avait pris. C’était comme un troupeau de pingouins. Cet homme est un vivant malaise.
Selon Chaval, il serait né à Moulins, à l’âge de soixante-deux ans. Mais ce pourrait être à Limoges. Sa profession ? On ne sait pas bien : peut-être ministre, ou banquier, ou forçat, ou alors naufragé ; il a vu beaucoup de choses. Sa matière ? On ne sait pas non plus : peut-être en bois, peut-être en cuir bouilli. On voit bien, à sa tête, qu’il est fait au rabot comme un volume géométrique. Mais c’est quand même une substance qui a des pores, une espèce de peau animale, encore qu’elle soit dure comme du bois : la barbe y laisse une façon d’ombre hachurée. Lorsque j’étais enfant, pour jouer à la pelote, nous avions des balles d’un cuir très dur qui sentait l’huile de foie de morue (sans doute à cause des chimies du tannage, on les sentait avant de les voir), un cuir en bois mais qui rebondissait très bien, et qui devenait à l’usage si gris, si pelé, si nouveau, après avoir été d’un jaune de soulier neuf, qu’on aurait dit une substance inconnue, un produit brut de la nature, une chose, après tout, élastique (dans ses capacités, non dans son apparence) mais que l’homme le plus fort du monde n’eût pu sculpter qu’à la varlope. C’est le matériau de l’homme de Chaval.
Un rien contente l’homme de Chaval, comme les hommes qui ont beaucoup appris. Par exemple tout ce qui est en tube : le cirage ou la mayonnaise. Il ne les oublie en aucune circonstance. Mais ce sont des, joies extrêmement fugitives. Elles n’éclairent son oeil qu’un instant. Il sait. Il sait sans joie. Il est toujours pareil. Rien ne le transforme, ni le gros lot, ni le bagne, ni les naufrages ; ni le mariage. D’ailleurs il est célibataire. Il l’est né, il le restera. Tout au moins moralement. Jamais il n’est heureux. Un pli amer affaisse sa bouche. C’est ce qui le distingue de l’homme de l’Eden. Chaval devait le sentir naître quand il écrivait, prophétique : « L’homme (modèle A) qui est demeuré le même depuis la date de son lancement dans sa conception générale, va être remplacé par un nouveau modèle. » C’est le modèle B. Mais que lui reste-t-il d’homme, à force de morne inertie ? C’est « un pardessus habité ».
Ce qui sort de ce pardessus au dos rond, que ce soit jambes, bras ou tête, est court ou lourd, et peu mobile, et moralement négligeable. Parfaitement inutile au fond. L’homme de Chaval est un monsieur triste. Il a ce regard usé que donne l’âge, et une espèce de fixité, de rigidité minérale. L’homme modèle B ne croit à rien ; rien ne le surprend ; il est revenu de toute chose. Hélas ! dans quel état. Seigneur ! J’ai bien peur qu’il ne pense à rien, sauf, parfois, aux produits en tube. C’est là que sa foi commence, c’est là que sa foi finit. Elle commence au cirage en tube, elle finit à l’anchois en tube. En passant par la mayonnaise qui lui arrache l’ombre d’un sourire. La machine à laver l’épanouit une seconde ; quand il vient d’y laver ses ailes (il a parfois des ailes ! ! ! des ailes publicitaires). Le reste le laisse sans réaction, comme une borne kilométrique. Trop de guerres ont passé là, trop de camps de concentration, de Gestapo, de V2, de cataclysmes. Il en est resté le bloc évier, le scarabée (que le radium laisse insensible) et le pardessus où tient l’homme de Chaval. Les guerres ont commencé le travail, la civilisation électroménagère l’a porté au point d’achèvement.
Sa seule raison d’être est de survivre. En mangeant des produits en tube. Il a dû sortir à quatre pattes, en gilet et fausses manchettes, en 1944 ou 1945, par un trou au niveau du sol, de quelque cave de cité bombardée, désertée des pigeons, des rats, vidée des hommes, où il ne restait qu’un oiseau. C’est ce qui lui a fait cette tête en bois qui reste aux hommes vidés de leur âme, comme ces bourreaux de la Gestapo qui n’avaient plus que des réflexes de comptables et, quelquefois, des yeux de poule, mécaniques.
Il y a aussi une question d’âge. A mesure que l’homme vieillit, il se met à ressembler à l’homme de Chaval. C’est une chose qui se passe entre le nez et le menton, dans un rectangle autour de la bouche. Un pli amer descend des narines. L’homme de Chaval est l’homme d’un certain âge, de l’âge des désillusions. Cette expression lui a été faite petit à petit à la fois par l’âge et l’époque. Mais maintenant l’époque suffit. Elle donne « un certain sourire » aux petites demoiselles de vingt ans.
L’homme de Chaval, ce vieillard morne, est peut-être l’homme de l’antique Occident. Le professeur Nimbus, qui a son âge, est un vieillard joyeux, espiègle et spontané qui vole les billes des écoliers et prend au tube de mayonnaise, tant sa fraîcheur d’âme est charmante, un plaisir qui dure très longtemps. Sa personnalité éclate dans son cheveu, sa coquetterie dans ses guêtres, sa dignité dans sa jaquette, son éternelle jeunesse dans sa cravate à pois. Il est frivole, il est puéril, il est charmant, c’est l’enfant de la jeune Amérique. Il a cinq ans avec une bonne conscience parfaite. Il est léger comme son noeud papillon. L’homme de Chaval n’est qu’un vieux pardessus ; ses poches contiennent tout le Moyen Age et tout le plomb des guerres d’aujourd’hui.
L’homme de Cami avait encore un nom. Il s’appelait M. Rikiki. L’homme de Chaval est anonyme.
C’est ce qui nous reste.
Et c’est ainsi qu’Allah est grand.(15 mars 1960).
09:55 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (1) |
28/01/2013
Farine
Au royaume des chiffres, il y a les aides-comptables, les comptables, les experts-comptables et puis, plus haut, les financiers qui se composent de banquiers, de traders, de gestionnaires de fortune, de spéculateurs etc… Un cran encore au dessus, il y a les économistes, le FMI, la banque mondiale... L’économiste est presque détaché du chiffre. Il n’utilise le chiffre que pour prouver qu’il a raison. Le problème c’est que souvent sa preuve ne vaut rien.
Il faut dire qu’au royaume des chiffres, l’ordinateur a tout embrouillé. A l’époque, pas si lointaine, où on calculait à la main on ne brassait que peu de chiffres à la fois. Faire une addition demandait un peu de patience, pour une multiplication, il fallait connaître ses tables. Pour une division, on appelait le notaire ou le banquier qui savait aussi faire des soustractions pour ses honoraires ou ses agios.
A l’époque, on ne calculait pas vite mais on ne se trompait pas grâce à la preuve par neuf. On faisait par exemple 263 x 461 et on trouvait 121253 Pour savoir si le résultat était juste, on traçait une croix de saint-andré.
-En haut on écrivait le reste par 9 de la somme de 263
soit 2+6+3 = 11 = 1+1 = 2
-En bas, le reste par 9 de la somme de 461
soit 4+6+1 = 11 = 1 + 1 = 2
- A droite, le produit des deux nombres soit 2x2 = 4
- A gauche, le reste par 9 de la somme de 121253
soit 1+2+1+2+5+3 = 14 = 1+4 = 5
Pas de pot, il faudrait que le chiffre de gauche soit égal au chiffre de droite... On s’est gourré. Donc, on multiplie une deuxième fois et on trouve 121243.
soit 1+2+1+2+4+3 = 13 = 1+3 = 4
Ouf, cette fois on a bon. Quatre à gauche, quatre à droite. Enfin, on a bon si la somme des chiffres n’a pas 9 d’écart avec le vrai résultat.
Remarquez qu’on peut faire la preuve par 99, plus difficile mais qui permet de limiter sérieusement l’erreur.
Quand un financier ou un économiste parle, il faudrait avoir une preuve par 9 pour vérifier si ce qu’il dit est juste. Le problème, c’est que la boulangère prend sa machine à calculer pour additionner 1,90 et 0,10… La pauvre ne peut donc pas évaluer sérieusement le poids des importations de céréales dans le déficit la balance commerciale. C’est tout le problème de la démocratie,il est trop facile de nous rouler dans la farine.
Exemple en inversant haut-bas et droite gauche 8 = 8
Autre exemple simple 24 x 12 :
09:53 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |
27/01/2013
Djihad
Un croyant pense que Dieu le protège,
un islamiste pense qu’il protège Dieu.
Les nouvelles :
- En Iran, les femmes célibataires peuvent avoir un passeport mais ont besoin de l’autorisation de leur tuteur pour sortir du pays.
- En Égypte, frères musulmans et islamistes demandent l’application de la charia par les artistes. Interdictions multiples… Obligation de tenue convenables dans les film, pas de jupes trop courtes, même dans un film se passant dans les années 70 alors qu’à l’époque, les égyptiennes paradaient en minijupe.
- Au Yémen, la folie est considérée comme un châtiment divin, les malades sont traités en conséquence. Dieu punit, les hommes suivent. Hôpitaux = Prisons
- En Tunisie, un hôtel est attaqué par des salafistes qui cassent le bar et vident les bouteilles d’alcool. Des femmes non voilées sont violées.
- Après le Mali et la Somalie, la djihad* s’installe en Gambie, au Nigeria, au Niger, au Tchad...
En France, selon un sondage Figaro-Ifop La majorité des Français considèrent l’islam comme une «menace» pour le pays. 60% des sondés pensent que la visibilité et l’influence de l’islam sont «trop importantes»
Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée, s’inquiète de ce sondage et explique qu’il ne faut pas confondre les croyants et les extrémistes. Le problème c’est qu’il y a continuité entre les croyants raisonnables et les croyants qui le sont moins. Où se trouve le Voltaire musulman et donc démusulmanisé ?
*La djihad, la guerre sainte, est cet effort demandé à chaque musulman d'augmenter l’emprise des lois divines dans sa vie et dans le monde. C’est là le sens véritable de la guerre sainte, de la guerre visant à rendre le monde saint, conforme à ce pourquoi il a été créé. Pourquoi employer le terme de « guerre » ? Parce que l’usage de la force est légitime. Source
12:55 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0) |
24/01/2013
Tacaud
Le tacaud est un gadidé. Ce qui veut dire qu’il vit sous l’eau avec la morue, le merlan ou l’églefin. Le gadidé ne réfléchit guère, son principal souci est de ne pas se faire bouffer par un plus gros poisson et de ne pas rencontrer un hameçon dans l'appat d'un pêcheur. Le tacaud est un gadidé proche du lieu, mais quel lieu ? Un lieu qui serait trapu, qui aurait un barbillon au menton et une tache noire sur les pectoraux. Tache visible quand le poisson est vivant. Ce qui est un système très pratique pour évaluer la date de péremption.
Lesjuvéniles sont bruns et ors avec 4-5 bandes claires transversales On pourrait facilement les confondre avec des lieutenants-colonels.
Un tacaud tout frais a donc une tache pectorale. Ensuite, ça se gâte car le tacaud est un des poissons les plus périmables qui soit. Sur l’étal, son œil se trouble, sa tache disparaît, il vieilli à vue d’œil et sent rapidement… le poisson pas frais. C’est sans doute la raison de sa mauvaise réputation gastronomique, pourtant, consommé frais le tacaud est excellent et n’a rien à envier au cabillaud.
Le tacaud est un gentil garçon et bon camarade qui aime bien circuler en bande ou en banc (school fish en anglais). Cependant, même en bande il n’a pas bonne réputation non plus, du moins du point de vue du pêcheur. Faut dire que le pêcheur est un être bizarre qui aime bien attraper beaucoup de poisson à condition que ce ne soit pas trop facile. En plus le tacaud est assez fine gueule et choisit volontiers les appâts dits nobles, crevettes, encornets, que le pêcheur dédiait aux bar ou aux lieux jugés plus prestigieux pour enluminer le tableau de pêche. De plus, comme le tacaud se déplace en banc, il arrive que le pêcheur avide l’attrape à la mitraillette alors qu’il visait des lieux ou des maquereaux. Jamais content le pêcheur !
En 1978 l’armée française lançait l’opération «Tacaud» au Tchad pour contrer l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei. Pourquoi Tacaud ? Si c’était une référence aux qualités culinaire du tacaud frais c’était raté car l’opération a duré deux ans. C’était sans doute en référence à la pêche à la mitraillette dans les bancs de poissons.
A noter que la nomenclature des opérations militaires françaises en Afrique n’est pas très cohérente. Des animaux hétéroclites : bouledogue, bison, lamentin, barracuda, léopard ou bonite, manta, jaguar, épervier, oryx, pélican et même une licorne et récemment un serval… des fleurs : verveine, amaryllis, azalées. En vrac : Noroît (vent), Oside ( ?), bajoyer (paroi d’une écluse), turquoise (couleur), aramis (mousquetaire), malachite (pierre). Pour mon bestiaire, je m’en tiendrai aux animaux comme le bouledogue ou l’amaryllis.
A noter encore que le tacaud est aussi connu sous le nom de Pelouse ou Merluche à Paname, Gode à Dunkerke, Plouse à Calais, Poule de mer en Normandie, Tongue à Granville, Moulek ou Gaud en Bretagne Nord, Tacard en Bretagne Sud, Barraou en Vendée, Kiankiarquia à Bayonne, Skaggtorsk ou Bredtorsk à Stockolm, Kortsnudet ou Torsk à Copenhague, Atlantischer Dorsch à Hambourg, Zwergdorsch à Berlin, Faneca à Madrid et Lisbonne. A Moscou ou à Astana, je ne sais pas.
18:45 Publié dans Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (3) |
23/01/2013
Prajnânpad
Si, comme moi, vous vous égarez chez Philippe Ségur, vous allez retrouver Swami Prajnanad en excellente compagnie : Cioran, Epictète, Nietzsche, Schopenhauer, Sénèque, Socrate, Antisthène…
Daniel Roumanoff à la recherche d’un maître va trouver Prajnanpad. Il le trouve par la voix de la raison, la plus ardue mais la seule possible (voir note au pays des gourous).
Prajnânpad (1891-1974) Naît au Bengale dans une Inde britannique. Il étudie la physique à Calcutta. À partir de 1919, il enseigne la future élite doctorante de l'Inde indépendante. Il mène alors une vie austère tournée vers l'ascèse personnelle dans la tradition vedantique et la participation au mouvement inspiré par Gandhi. Prajnânpad qualifiera plus tard cette période d’idéaliste". En 1930 Prajnânpad se retire dans un ashram isolé, à Channa, où il va mener une existence frugale jusqu'à la fin de sa vie. Il habite une hutte en terre battue, au toit de chaume, sans électricité ni eau courante ni route carrossable pour y mener. Ne possédant rien sinon le vêtement qu'il porte, une cuillère et un matelas, il accueille ceux qui viennent à lui et leur prodigue son enseignement d'une manière exclusivement orale et individuelle.
Comme Socrate (et JB Botul), à l'exception de quelques lettres, Swâmi Prajnânpad n'a rien écrit, mais son enseignement nous est parvenu grâce à Daniel Roumanoff et à sa thèse en Sorbonne. Ce qui frappe c'est à la fois la simplicité et le caractère percutant du propos, la subtilité de l'analyse psychologique, la profondeur de l'accueil et la puissance rationnelle d'une démarche exclusivement orientée vers le bonheur ici et maintenant.
Lire Swâmi Prajnânpad. Biographie de Daniel Roumanoff (1993). Biographie austère, rigoureuse et sobre à l'image de son sujet. La thèse de Daniel Roumanoff, publiée à La Table Ronde, mérite une lecture attentive : Swâmi Prajnânpad, un maître contemporain en deux volumes (2002). À signaler le livre d'André Comte-Sponville, De l'autre côté du désespoir. Introduction à la pensée de Swâmi Prajnânpad (1997).
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22/01/2013
Bestiaire
En suivant un lien chez Aredius, je suis tombé sur ce petit texte
et j'ai commencé à chercher des expressions à base d'animaux...
Vous en connaissez sans doute d'autres...
Doux comme un agneau
Ce type n’est pas un aigle (c’est une vraie buse)
Des yeux d’aigle
L’alouette lui est tombée toute rôtie dans le bec
Le miroir aux alouettes
Têtu comme un âne (une vraie bourrique)
Sautez du coq à l'âne
Kif kif bouricot
Avoir anguille sous roche
Avoir une araignée au plafond
Un estomac d’autruche
La politique de l’autruche
Une taille de baleine (voir guêpe)
Rire comme une baleine.
Avoir l’air d’une bécasse
Donner des coup de bélier
Avoir des yeux de biche.
Être bique et bouc (ou à la voile et la vapeur)
Fort comme un bœuf
Un bouc émissaire
Avoir le bourdon
Une brebis galeuse
Avoir le cafard
Marcher en canard
Comme l’eau sur des plumes de canard
Un froid de canard
Ne pas casser trois pattes à un canard.
Muet comme une carpe
Il n’y a pas un chat
Avoir d'autres chats à fouetter
Acheter chat en poche
Un chat dans la gorge
Donner sa langue au chat
Chat échaudé craint l’eau froide
Faire chattemite (mitaine, emmitoufler)
Une fièvre de cheval
Monter sur ses grands chevaux
A cheval sur les principes
Ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval
Mélanger la chèvre et le chou
Devenir chèvre
Un chien enragé
Avoir du chien
Traité comme un chien.
Se regarder en chiens de faïence
Un temps de chien
Un chien assis
Entre chien et loup
Les chiens ne font pas des chats
Faire venir chenille bourrue
Une vieille chouette
Un temps de cochon
Copain comme cochon
Un film cochon
Faire des cochonneries
Du lard ou du cochon
Ne pas avoir élevé les cochons ensemble
Fier comme un coq
Des mollets de coq
Comme un coq en pâte
Sauter du coq à l’âne
Bayer aux corneilles
Fainéant comme une couleuvre
Avaler une couleuvre
Un panier de crabes
Faire des yeux de crapaud mort d'amour.
La bave du crapaud … blanche colombe
Verser des larmes de crocodile
Un cou (col) de cygne
Le dindon de la farce
Rouge comme une écrevisse
Un éléphant dans un magasin de porcelaine
Une mémoire d’éléphant
Rouler comme un escargot (en voiture)
Se faire rouler par un faisant…
…dans une affaire faisandée
Des fourmis dans les jambes
Un travail de fourmis
Ventre de gardèche
Frais comme un gardon
Un cou de girafe
Peigner la girafe
Le président et ses gorilles
Une grenouille de bénitier
Saoul comme une grive
Faute de grives on mange des merles
Faire le pied de grue
(cette fille est une grue, une morue)
Une taille de guêpe
Pas folle la guêpe
Se mettre dans un guêpier
Pas piqué des hannetons
Des yeux de hiboux (de chouette)
Se fermer comme une huître
Un chaud lapin
Détaler comme un lapin
Poser un lapin
Le mariage de la carpe et du lapin
Y a pas de lézard
Détaler comme un lièvre
Courir deux lièvres à la fois
Plate qu'une limande
Une tête de linotte
Avoir mangé du lion
La part du lion
Comme un lion ne cage
Jeter quelqu’un au lion
Avoir une faim de loup
Dans la gueule du loup
Connu comme le loup blanc
La liberté du loup dans la bergerie (libéralisme)
À la queue leu leu
Dormir comme un loir
Un oeil de lynx
Laisser pisser le mérinos
Dormir comme une marmotte
Siffle comme un merle
Rouler des yeux de merlan frit
Un appétit de moineau
Être une fine mouche
Une écriture en patte de mouche
Ecraser une mouche avec un marteau
Revenir à ses moutons
Un esprit moutonnier (Panurge)
Le mouton à cinq pattes
Une oie blanche
Bête comme une oie
Un oiseau de mauvais augure
Trouver l’oiseau au nid (il ne s’est pas envolé)
Un oiseau rare
Pousser des cris d’orfraie
Des airs d'ours mal léché
Tourner comme un ours en cage
Vendre la peau de l’ours
Faire le paon (vaniteux – fier - se rengorger comme)
Souffler comme un phoque
Pédé comme un phoque
Bavard comme une pie
Être pris pour un pigeon
Gai comme un pinson
Noyer le poisson
Faire une queue de poisson
Moche (fier) comme un pou (un poul - un coq)
Chercher des poux (dans la tête)
Une poule mouillée
La poule aux oeufs d’or
Une poule de luxe
Quand les poules auront des dents
Se faire plumer comme un poulet
La puce à l’oreille
Un saut de puce
Puer comme un putois
Gueuler comme un putois
Avare comme un rat
Fait comme un rat
s’ennuyer comme un rat mort
Un rat de bibliothèque
Les rats quittent le navire
Rusé comme un renard
Un vieux renard
Balancer un renard (vomir)
Les requins de la finance
Chanter comme un rossignol
Écouler ses rossignols (camelote)
Serrés comme des sardines
Réchauffer un serpent en son sein
Malin comme un singe
Payer en monnaie de singe
Ce n’est pas aux vieux singes qu’on…
Passer par un trou de souris
Accoucher d’une souris (montagne)
Se payer un tacaud (poisson)
Myope comme une taupe
Une vieille taupe
Méchant comme une teigne
Prendre le taureau par les cornes
Pleurer comme un veau
Un coup en vache
Une peau de vache.
Manger de la vache enragée
Pleuvoir comme vache qui pisse
Une vache à lait
Parler français comme une vache espagnole
Tirer les vers du nez
Une langue de vipère
Un noeud de vipère
Un drôle de zèbre
23:07 Publié dans Bestiaire, Mots | Lien permanent | Commentaires (6) |