08/03/2013
Chavez
Obsèques d'Hugo Chavez...
Quasiment tous les présidents latino-américains :
Henrique Pena-Nieto du Mexique, Dilma Rousseff du Brésil (accompagnée par Lula), Evo Morales de Bolivie, Jose Mujica d’Uuguay , Juan Manuel Santos de Colombie, Sebastian Piñera du Chili, Rafael Correa d’Equateur, Cristina Kirchner d'Argentine, Michel Martelly et Laurent Lamothe, président et Premier ministre d'Haïti, Raul Castro de Cuba, Daniel Ortaga du Nicaragua, Ollanta Humala du Pérou, Ricardo Martinelli du Panama, Mauricio Funes du Salvador, Otto Perez du Guatemala et...
pas d'Européens à part le prince Felipe (l’héritier du trône espagnol)
Et nous on envoie Victorin Lurel ministre des Outre-mer. Que celui qui connaissait Victorin Lurel lève le doigt. Certes, on peut discuter des idées de Chavez, n’empêche qu’on ne peut pas douter de sa volonté de combatre le capitalisme dans sa version la plus sauvage.
On peut, à la rigueur, comprendre que Hollande n’ait pas trop envie de se montrer aux côté du Biélorusse Alexander Loukatchenko ou de l’Iranien Mahmoud Ahmadinedjad, n’empêche qu’à côté des présidents sud américains et de Felipe d'Espagne, j’aurai bien aimé voir au moins Fabius sinon Ayrault pour montrer qu’il y a encore une goutte de vin socialiste dans l’eau libérale de ceux qui nous gouvernent, ne pas laisser tout le tonneau à Mélenchon-chon. Je sais, je sais… il me faut quitter mes illusions. J'ai un peu de peine à m'en débarrasser. Je crois encore que les riches sont trop riches...
A la mémoire d’Hugo Chavez, voici un discours prononcé lors du sommet de Copenhague, où celui-ci cite le livre d’Hervé Kempf «Comment les riches détruisent la planète » c'est à 7 minutes 57
17:23 Publié dans Au fil de la toile, Géographie | Lien permanent | Commentaires (4) |
07/03/2013
Dico
Dans son commentaire sur « Adieu Alain », mon commentateur attitré, aredius, parle du dictionnaire amoureux des dictionnaires de ce cher Alain Rey, notre maître à tous, nous les passionnés des mots. Je ne l’ai pas encore, mais cela ne saurait tarder, le premier avril approche.
C’est assez curieux cet enthousiasme pour les dicos alors qu’ils sont sans doute en voie de disparition pour cause de googlisation du monde des mots et la subséquente tabletisation des dicos.
La tablette est bien plus légère et peut contenir tous les dictionnaires, c’est un fait que le plus résistant aux technologies, le plus papivore des papys ronchons ne peut plus nier.
Pour contredire cette dernière affirmation, je me plonge presque chaque jour dans le dictionnaire historique d’Alain Rey avec joie, passion et enthousiasme.
Joie, latin gaudere qui a aussi donner jouir, jouissif, jouissance, réjouir, réjouissance et sans doute se gausser et la gaudriole. Un feu de joie, une fille de joie…
Passion, latin pati, passum souffrir. La passion du Christ est censée être une souffrance rédemptrice (chercher rédemption) pour tous les hommes passées et futurs. Soyons donc dépassionnés mais devons nous être enthousiastes ?
Enthousiasme vient du grec en, dans, et theos, dieu, le dieu à l’intérieur, l'inspiration du dieu de l’intérieur. Pour Rabelais c’est un transport, une exaltation du poète sous l'effet de l'inspiration. Au XVIIième, le mot prend d'ailleurs le sens de passion, exaltation poussant à agir avec joie. Pour Mme de Sévigné, c’est une admiration passionnée. On boucle.
Exaltation, action d’élever (exaltatio crucis – élever la croix), parfois synonyme d’enthousiasme. En psychiatrie il prend une signification pas toujours sympatoche.
Joie, Passion, Enthousiasme, Exaltation… Que voilà une belle famille de mots pour dissertations philosophiques passionnantes.
08:05 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |
06/03/2013
Décanonisation
Qu’apprends-je ?
Il paraîtrait que mère Térésa la béatifiée n’était pas toute nette, que des enquêtes post-canonisation stigmatiseraient le comportement de Padre Pio, et que même Jean-Paul le second, le santo subito, qui avait promu ces deux là ne serait pas exempt de critiques.
Lui, le grand pape qui avait plus de 1300 béatifications et 482 canonisations à son actif. Lui, le super groom du plus grand ascenseur de saints pour le ciel, aurait dissimulé des rapports sur la pédophilie dans l’église et son successeur aurait fait pareil. La blogosphére nous le twitte chaque jour.
Tout fout le camp ma bonne dame !
D’après Slate qui se réfère à une étude canadienne, il semblerait que mère Térésa ne recevait pas les pauvres dans les meilleures conditions possibles. Ils estiment que cette situation ne provient pas d'un manque de moyens financiers, car la Fondation créée par Mère Teresa a levé des centaines de millions de dollars. Il s'agirait en fait d'une conception particulière de la souffrance et de la mort.
La mére disait volontiers : «Il y a quelque chose de beau dans le fait de voir le pauvre accepter son sort et souffrir comme le Christ pendant sa Passion. Le monde gagne beaucoup de leur souffrance». Pourtant Mère Teresa a demandé des soins palliatifs quand elle a été soignée dans un hôpital de luxe à La Jolla, en Californie, en janvier 1992.
On lui attribue encore des indélicatesses financières, et pourtant Jean-Paul II l’a béatifié subito. Le miracle, obligatoire pour devenir beata, qu’on lui attribue concerne une indienne. et cette guérison n'aurait rien d'un miracle. Le médecin de cette dame, le Dr Ranjan Mustafi, déclare d’une part qu’elle n’avait pas de tumeur cancéreuse, et d’autre part, qu’elle était sous traitement médical pour un kyste tuberculeux pas si miraculeux donc. Le Dr a-t-il été entendu par les enquêteurs du Vatican ? Non.
Sur Slate, on découvre aussi que le fameux Padre Pio, aux stigmates du Christ, que Jean Paul II a canonisé en 2002 n’était peut-être qu’un affabulateur et coureur de jupons de surcroît.
D’où la question :
« Le pape peut-il décanoniser ? »
Pour commencer le mot n’est pas dans le dictionnaire de Word. Ensuite, la réponse est non. Il n’y a pas de procédure de décanonisation de même qu’il n’y a pas de procédure pour virer un pape. On peut penser d’ailleurs que depuis que Lucifer a été déchu de sa qualité d’ange*, on ne peut pas désangeliser un ange. On reste ange ou saint pour l’éternité. C'est ainsi ! C’est le miracle de la foi dans le dogme de l’infaillibilité pontificale.
Eh oui, mon cher Voltaire, l’infâme a survécu, la superstition aussi.
* Ma superstition préférée : l'angéologie.
10:56 Publié dans Au fil de la toile, Religion | Lien permanent | Commentaires (6) |
04/03/2013
Adieu Alain
J'ai un Garde-mots comme d'autres ont un garde-manger
J’apprends sur Facebook une bien triste nouvelle. Le Garde-Mots, alias Alain Horvilleur, n’est plus. Son fils Jean-Louis écrit : « Nous non plus ne parvenons pas réaliser que mon père, Alain Horvilleur, nous a quittés. Et pourtant... C'était jeudi dernier après 281 jours d'une lutte exemplaire, qui nous a laissé jusqu'au dernier matin l'espoir de le voir revenir, fragile mais bien là. La vie n'est pas juste. »
Pour les mots et le fromage c'est bien mieux qu'un réfrigérateur
Je suis bien mal placé pour écrire sa nécrologie. Je le connaissais fort peu. Nous nous sommes connus via nos blogs respectifs et j’avais eu la riche idée de vouloir le rencontrer, in real life comme on dit, c’était fin 2006, je crois. Avec sa femme Josette et la mienne, nous avions passé une charmante soirée dans un restaurant de Lyon, non loin de son appartement. La conversation avait roulé autour des blogs bien sûr. Autour d’une étrange aventure blogesque titrées « Serendip ». Le Sérendip était un bateau virtuel qui sillonnait la toile et dont il était le capitaine. On avait aussi parlé de nos familles et encore de la mémoire de l’eau et de Jacques Benveniste qu’il avait bien connu. C’est d'ailleurs à Gilbert Montagnier qu’il a consacré un de ses derniers billets.
Son blog était super bien organisé et centré autour des mots (il avait publié la DÉCLARATION UNIVERSELLE DU DROIT DES MOTS). On y trouvait la défense de la langue, des illustrations humoristiques d’YDEL (une soixantaine depuis 2006), qui était je crois un des ses amis et aussi des billets doux, de la poésie. Le cygne de Sully Prudhomme, une des dernières notes publié le 18 mai 2012 pour illustrer des photos d'un cygne égaré, Verlaine, Rimbaud mais aussi des poèmes d’Alain Horvilleur lui-même dont celui qui termine ce billet.
En 2009, 2010 et 2011, il avait publié des almanachs sur la base des billets de son blog. Son blog va rester suspendu dans le vide. On peut se demander si c’est une bonne chose, mais après tout les livres restent, alors pourquoi pas un blog. Et puis, on pourra toujours y consulter ce qu’il appelait des singumots, des mots rares comme Vexillologie, Anastylose ou Ochlocratie.
Ce qu’on ne pouvait pas savoir, si l’on ne connaissait que le blog du Garde-mots, c’est qu’Alain était une sommité de l’homéopathie qui avait publié pas mal de livres d’utilisation pratique. Ce n’est pas moi qui suis un mécréant de la chose (nul n’est parfait avait dit Josette) qui vais vous en parler mais je suis sûr que si quelque adepte passe par ici, il ou elle ne manquera pas d’en dire un mot.
Voilà, que dire de plus ? Je l'aimais bien. J'aurai aimé que l'on se retrouve dans un resto à St Julien comme promis. J’ai déjà parlé de lui ici quand j’avais encore l’espoir qu’il retrouverait la force d’approcher un clavier, qu’il pourrait me lire et que je pourrais voir son commentaire amusé. Je suis tout triste et larmoyant devant mon écran qui ne me parle plus avec des mots compréhensibles.
Avant le poème, un dernier bouquet pour Alain, c’était celui en forme de coeur qu’il avait mis sur son blog pendant les travaux. Saleté de travaux. Vacherie de coeur.
Pas question d'être Dieu
Philosophe ou voleur
De jeter sa raison en pâture
Aux esprits
Tout juste d'être garçon d'étage
Pour maison ouverte
Une heure
En toute liberté
Un mois
Avec panache
Un an
Par procuration
Toute la vie
Sans retour
Coursier des traditions
Livreur de paysages
A la rigueur
Poète
Il suffit que le ciel
Entrouvre ses étoiles
21:32 Publié dans Ecriture, Mots | Lien permanent | Commentaires (8) |
28/02/2013
Matinale
La matinale de France Inter à Toulouse.
De passage à Toulouse, j’ai pu assister à la matinale du 28 février. Le 7-9 avec Patrick Cohen et à Comme on nous parle avec Pascale Clark.
C’est assez sympa d’assister en direct à des émissions que l’on écoute habituellement derrière son poste de radio. C’était le cas, lorsque j’ai eu la chance d’être juré du livre Inter, on avait assisté à Eclectik de Rebecca Manzoni, au Fou du roi, au journal de 13 heures puis au Téléphone sonne. J’ai aussi participé, cette fois comme acteur, à l’émission de Brigitte Patient, Un jour tout neuf. Nous avons aussi assisté à 3D l’émission de Stéphane Paoli. Au Cern à l’émission de Mathieu Vidard, La tête au carré. Sans compter sur France2, On a tout essayé de Laurent Ruquier. Sur France Culture, les Papous dans la tête, délicieux souvenir lyonnais. On est accros. Et je dois en oublier.
A Toulouse, la grande scène du Théatre National, magnifique bâtiment, était à 90% pleine. Cohen et sa chemise toujours blanche qui suis un script super préparé. Pas facile de jongler avec tout les bouts enregistrés et le direct. Il ne faut pas hésiter… pas de blanc, pas de bégaiement... C’est assez vertigineux.
La vedette du jour est Joël Collado, le météorologue, local de l’étape, qui donne chaque jour, avec Jacques Kessler, des dizaines de bulletin sur les radios du service public. Extrêmement populaire dans la salle le Joël, et Cohen fait monter la sauce.
Invité de Pascale Clark dans le 7-9, une autre régional de l’étape Jean Miche Baylet, Sénateur de Tarn-et-Garonne, président du Parti radical de gauche, président-directeur général du groupe La Dépêche et... contre le cumul... des mandats. En général Pascale Clark dans ce rôle là d’intervieweuse hystérique m’énerve pas mal. Mais comme Baylet, le radical cumulard, copain de Tapie, m’énerve encore plus, je trouve Pascal plutôt sympa. Quelle vivacité et quelle intelligence !
S’enchainent les chroniques :
- Julie Marie-Leconte à Tolouse, un peu plus de 11 ans après l’explosion de l’usine AZF, elle est retournée sur le site.
- Dominique Seux (de Paris) Mondialisation
- DidierVarrod présent à Toulouse sur les chansons « Toulou-ou-ouse ».
- Edito politique, ThomasLegrand à Toulouse sur Stéphane Hessel, indignation et résistance.
- Inévitables Colin – Mauduit avant 8 heures – teasing
- Bernard Guettaz – présent Amérique et Syrie…
- Trois invités passionnant pour parler de Toulouse et de l’avenir de la recherche spatiale : Bertrand Monthubert, mathématicien et président de l'université Toulouse III – Paul Sabatier.Sylvestre Maurice, astronome à l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie. Responsable de l’équipe martienne de Curiosity. Marc Pircher, directeur du centre spatial de Toulouse.
Puis revue de presse de Bruno Duvic.
Le billet de Ben.
De 9 à 10 Pascal Clarke qui n’a pas dépensé ses neurones pour s’habiller. Elle est fringuée un peu n’importe comment, avec ses lunettes carrées elle arbore un look à son image de journaliste crispante (sic Télérama).
Comme On, avec Robert Carrière, ancien résistant toulousain. Un peu trop bavard. Deux Motivés des Zebda, Magyd Cherfi, auteur, chanteur et écrivain. Hakim Amokrane, chanteur (un des jumaux)
En direct le groupe Bombes 2 Bal pour un titre en live : L'Amour toujours l'amour. (pas de bonne vidéo sur le net, dommage, c’est sympa)
11:05 Publié dans Livre Inter | Lien permanent | Commentaires (2) |
27/02/2013
Grillo parlante
Pinocchio est sans conteste le conte le plus connu sinon le plus lu de toute la littérature mondiale. Il commence ainsi « Il était une fois... — Un Roi ! s'écrieront aussitôt mes petits lecteurs. Non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois un morceau de bois » Ce morceau de bois va devenir un pantin (burattino). Dans le cours de l'histoire le pantin va rencontrer un grillon (grillo parlante). Le pantin écrase le grillon mais celui-ci va revenir pour être la bonne conscience de Pinocchio. Un conte moral donc. La bonne conscience sera exploitée par un autre moraliste, Walt Disney sous les trait de Jiminy Cricket.
On sait que, le week-end dernier, un autre grillon parlant, Beppe Grillo, a perturbé la bonne conscience italienne en arrachant près d'une voix sur quatre. Que faut-il en penser ? Ce nouveau conte italien est-il moral ? Deux positions s'affrontent :
- L'officielle qui nous dit que l'euro et l'Europe vont au devant de graves problèmes engendrés par l'instabilité et la quasi impossibilité de constituer un gouvernement dans la troisième puissance économique européenne. Que le résultat de cette élection est catastrophique.
- Celle du Web qui nous explique que, pour le première fois, on assiste à un soubresaut citoyen, au début de la démocratie 2.0 avec l’élection de nombreux députés ou sénateurs neufs et vierges de la magouille politique PD-PDL (UMPS en France).
On taxe le M5S, le mouvement cinq étoiles (cinque stelle) de Grillo de populiste. Il est vrai que Beppe Grillo a à son actif quelques déclarations xénophobes ou homophobes mais ce n'est pas là son fonds de commerce. Ce serait plutôt l'écologisme et l'antipartisme.
Promouvant la participation directe des citoyens dans la gestion des affaires publiques à travers des formes de la démocratie digitale, le mouvement utilise les réseaux sociaux comme un moyen d'information s'exerçant sans censure, permettant une grande liberté. Ce mouvement vise à changer radicalement la société, mais aussi la façon de faire de la politique.
Du point de vue économique, il embrasse les théories soutenant la création d'emplois «verts» et aspire à une meilleure qualité de vie. Le programme économique du mouvement est résolument d'inspiration libérale.
Points de son programme :
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Suppression des provinces
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Abolition des remboursements électoraux
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Fusion des communes de moins de 5000 habitants
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Enseignement de la Constitution avec examen obligatoire pour chaque représentant public
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Réduction à deux mandats pour les députés et pour toute autre fonction publique
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Suppression des privilèges spéciaux pour les députés, y compris le droit de prendre sa retraite après deux ans et demi
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Interdiction pour les parlementaires de se livrer à une autre profession pendant la durée du mandat
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Salaire parlementaire ajusté au salaire moyen national
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Non-cumul des mandats pour les députés (par exemple, député-maire)
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Les personnes déjà condamnées ne pourront se porter candidat à une charge
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Participation directe des citoyens aux réunions publiques via le web
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Création d’une véritable class action (recours collectif)
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Référendum révocatoire sans quorum
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Obligation d'un débat parlementaire et du vote nominatif pour le vote des lois d'initiative populaire
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Approbation des lois soumise à un plan de financement
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Les projets de lois seront publiées en ligne au moins trois mois avant qu'ils soient approuvés, afin de recevoir les commentaires des citoyens.
Rien de révolutionnaire mais si c'était appliqué ce serait vraiment nouveau dans le paysage politique italien mais aussi français. Le M5S est-il eurosceptique ? Oui et non. Beppe Grillo a déclaré qu'il vaudrait mieux que l'Italie sorte de l'Euro mais pour autant le M5S reste pro-européen comme la plupart des italiens.
Beppe Grillo est-il la conscience de l'Italie ou son mauvais génie ? On verra.
14:53 Publié dans Au fil de la toile, Questions essentielles | Lien permanent | Commentaires (5) |
24/02/2013
Crabe et ordi
Un article à lire sur huffingtonpost intitulé
L'agonie du cancer a commencé.
Il retrace les étapes dans la connaissance de la maladie et l'essor incroyable de la génomique, cette analyse du génome rendu possible grâce aux progrès exponentiels de l'informatique et qui constitue la clef du problème. Il prédit une maîtrise (pas la fin du crabe) de la maladie vers 2025 et un monotoring des personnes en bonne santé. Des implants donneront l'alerte dès l'apparition de la première cellule cancéreuse dans l'organisme... dans les prochaines années.
Il décrit les progrès fulgurant du séquençage de l'ADN à l'échelle du génome entier (21 000 gènes et leurs séquences régulatrices, tout notre programme à chacun), arme décisive dans la lutte contre cette maladie :
- En 2003, pour la toute première fois, le génome d'un homme a été intégralement séquencé. Cet exploit retentissant, que d'aucuns pensaient impossible, a coûté 3 milliards de dollars et demandé treize ans d'effort à un consortium international.
- Depuis, en dix ans, le coût du séquençage a été divisé par 3 millions ! La même opération de lecture de l'ADN ne coûte plus en effet aujourd'hui que mille dollars et se fait en trois heures.
- D'ici 2020, on pourra séquencer l'ADN de tout un chacun (en deux minutes) pour le prix d'une paire de baskets en solde !...
Qui aurait imaginé, il y a disons trente ans, que l'informatique allait résoudre le problème numéro 1 de la médecine ?
20:37 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (6) |