13/02/2013
Hors compète
Annonay c’est aussi beaucoup de bons films. Allez sur le site rubrique programmation pour voir la longue liste et les détails. Tellement de films qu'on a raté la soirée Delicatessen avec une partie de l'équipe du film ainsi qu'un bon nombre de bons films...
Ici, c'est juste la liste des films qu'on a vu pour mémoire.
Hors les murs
Réalisation : David Lambert
Interprétation : Guillaume Gouix, Matila Malliarakis, Mélissa Désormeaux-Poulin, David Salles
France / Belgique / Canada – 2012 – 1h35
Paulo, un jeune pianiste (Matila Malliarakis) rencontre Ilir Guillaume Gouix) bassiste d’origine albanaise. Aussitôt, c’est le coup de foudre. Du jour au lendemain, Paulo quitte sa fiancée pour s’installer chez Ilir. Le jour où ils se promettent de s’aimer pour la vie, Ilir quitte la ville et ne revient plus.
En fait, il reviendra mais entre temps Paulo se sera fait embarqué par un homo sado-maso... du coup on a la fin triste et habituelle.
J’Enrage de son Absence
Réalisation : Sandrine Bonnaire
Après dix ans d’absence, Jacques ressurgit dans la vie de Mado, aujourd’hui mariée et mère de Paul, un garçon de sept ans. La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant. Alors que Mado a refait sa vie, Jacques en paraît incapable et lorsqu’il rencontre Paul, c’est un choc. La complicité de plus en plus marquée entre Jacques et Paul finit par déranger Mado qui leur interdit de se revoir. Mais Jacques ne compte pas en rester là...
Avis partagé dans la famille P. On croit ou pas à cette histoire un peu limite.
Ombline
Réalisation : Stéphane Cazes
France – 2012 – 1h35
Ombline, une jeune femme de vingt ans, est condamnée à trois ans de prison suite à une violente agression. Alors qu’elle a perdu tout espoir en l’avenir, un événement vient bouleverser sa vie : elle découvre qu’elle est enceinte et donne naissance à Lucas. La loi lui permettant de l’élever les 18 premiers mois, Ombline va se battre pour garder son fils le plus longtemps possible auprès d’elle et convaincre le juge qu’elle est capable d’en assumer la garde à sa sortie de prison.
Dans cet univers carcéral sombre, commence le combat d’une femme devenue mère en prison, qui va se reconstruire en se battant pour son enfant.
Un film sorti en septembre 2012 et promis à un bel avenir. Stéphane Cazes était présent à Annonay pour parler de son film.
À Perdre La Raison
Réalisation : Joachim Lafosse
Belgique / France – 2012 – 1h51
Murielle et Mounir s’aiment passionnément. Depuis son enfance, le jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Quand Mounir et Murielle décident de se marier et d’avoir des enfants, la dépendance du couple envers le médecin devient excessive. Murielle se retrouve alors enfermée dans un climat affectif irrespirable, ce qui mène insidieusement la famille vers une issue tragique.
Augustine
Réalisation : Alice Winocour
Interprétation : Vincent Lindon, Soko, Chiara Mastroianni, Olivier Rabourdin, Roxane Duran, Lise Lametrie, Sophie Cattani
France – 2012 – 1h42
Paris, hiver 1885. À l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.
La Fée
Réalisation : Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
Interprétation : Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, Philippe Martz, Thérèse Fichet, Anaïs Lemarchand, Olivier Parenty
Belgique / France – 2011 – 1h33
Film déjanté à souhait.
Les Conséquences de l’Amour
Réalisation : Paolo Sorrentino
Interprétation : Toni Servillo, Adriano Giannini, Olivia Magnani, Raffaele Pisu, Angela Goodwin, Diego Ribon, Giselda Volodi
Italie – 2005 – 1h50
11:41 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (0) |
11/02/2013
Annonay 30ieme
On vient de passer 4 jours dans une bulle. Une bulle qui s’appelle « festival du premier film d’Annonay » Quatre jours et 16 films dont les huit en compétition. Rencontre avec les réalisateurs et les acteurs dans une ambiance très bon enfant. Le gens sont souriants, les employés de la MJC organisatrice sont accueillants. Les bénévoles sont sympas. L’hôtel du Midi est toujours fidèle à lui-même tout en se modernisant gentiment. La place des Cordeliers était en chantier et devrait devenir une place agrèable pour le 31 ième festival en 2014. Une implication encore plus grande des jeunes dans le festival. Voir le wizz mag en fin de cette note.
Huit films en compétition dont trois réalisatrices ce qui est infiniment mieux que Cannes qui n'a sélectionné que des réalisateurs l'an dernier.
Periferic
Réalisation : Bogdan George Apetri
Interprétation : Ana Ularu, Ioana Flora, Andi Vasluianu, Mimi Branescu, Timotei Duma
Roumanie – 2011 – 1h27
À la moitié de sa peine de prison, Matilda se voit accorder vingt-quatre heures de liberté conditionnelle. Ne voulant pas retourner en prison, elle envisage de s’échapper et de fuir le pays. Mais avant que la journée ne s’achève, Matilda doit faire face à son passé trouble. Elle rend visite à son frère qui est réticent à l’aider, puis à Paul, son ancien proxénète et le père de son fils qui lui doit de l’argent.
Un film d’une rare intensité. Une écriture précise. Une unité de temps (la journée). Une actrice exceptionnelle. Des personnages secondaires bien posés. Une fin bien noire. Ce film a obtenu le prix du jury et c’était bien mérité. A noter que Cristian Mungiu est mentionné sur l’affiche et qu’il a reçu le prix à Annonay en 2003 avec Occident et la Palme d’or à Cannes en 2007. C’est tout le mal qu’on souhaite à Bogdan, présent à Annonay.
Bogdan George Apetri : Ancien avocat en Roumanie, Bogdan George Apetri est aujourd’hui installé à New York après avoir obtenu un double diplôme en réalisation et production à l’Université de Columbia.
Avant Periferic, il réalise et produit une série de courts-métrages sélectionnés dans de nombreux festivals de premier plan dont Clermont-Ferrand et Rotterdam. Bogdan George Apetri a également co-produit 3 Backyards d’Eric Mendelsohn, un portrait des États-Unis qui remporte le Prix de la Meilleure Réalisation au Festival de Sundance en 2010.
Off white lies
Réalisation : Maya Kenig
Interprétation : Gurt Bentvich, Elya Inbar, Tzahi Grad, Arad Yeni, Salit Achi-Miriam
Israël – 2012 – 1h26
Libby, une adolescente rebelle, débarque à Tel-Aviv pour retrouver son père, Shaul, qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. C’est le début de la deuxième guerre du Liban et le père et la fille se retrouvent dans un abri anti-bombardement. Afin de trouver un toit, Shaul a l’idée de se faire passer avec sa fille pour des réfugiés du nord du pays à la recherche d’un refuge. Ils sont alors accueillis par une riche famille de Jérusalem. Shaul tente de reconstruire sa relation avec sa fille. Mais celle-ci découvre bientôt les mensonges de son père dont le comportement enfantin finit par les éloigner l’un de l’autre encore un peu plus. C’est dans cette atmosphère tendue et chaotique que Libby fait ses premiers pas vers l’âge adulte.
Un bon film qui a obtenu le prix spécial du jury et le prix de la meilleure musique.
Le mur invisible
Réalisation : Julian Roman Pölsler
Autriche / Allemagne – 2012 – 1h48
Etonnant prix du jury lycéen
Un couple d’un certain âge, accompagné d’une jeune femme arrive dans un chalet de la montagne autrichienne situé au cœur d’une nature majestueuse, pour y passer quelques jours. Le temps est beau et le couple décide de se rendre à pied au village voisin. Mais au matin, ils ne sont toujours pas revenus. La jeune femme prend alors le chemin du village pour les retrouver. Mais, durant la nuit, un événement incroyable s’est passé qui va l’empêcher de réaliser ce projet…
Tiré d'un roman autrichien célèbre. Le genre de film qu'on peut trouver génial ou prodigieusement ennuyeux. Il semble que les lycéens ne s'y soient pas ennuyé.
My brother the devil
Réalisation : Sally El Hosaini
Royaume-Uni – 2012 – 1h51
Prix du public
My Brother The Devil conte l’histoire de deux frères, Mo, 14 ans, et Rachid, 19 ans, qui habitent à Hackney, quartier très défavorisé de Londres. Mo, d’une nature sensible, idolâtre son frère qui nourrit sa famille en homme d’affaires avisé, grâce au trafic de drogue. Quand un gang rival poignarde à mort son meilleur ami, Rachid remet toute sa vie en cause. Sa rencontre avec un photographe, Sayyid, va lui ouvrir un tout nouveau monde, de nouvelles opportunités.
Un film puissant bien qu'un peu trop touffu, défaut typique d'un premier film. De très bon acteurs.
Electrick children
Réalisation : Rebecca Thomas
États-Unis – 2012 – 1h36
Rachel est une adolescente issue d’une famille fondamentaliste mormone de l’Utah. A ses 15 ans, elle découvre le rock n’roll sur une cassette audio. N’ayant jamais entendu une telle musique, Rachel vit ce moment comme une expérience exceptionnelle, mystique et sensuelle. Trois mois plus tard, la jeune fille tombe enceinte et affirme avoir subie une immaculée conception à l’écoute de la musique. Alors que ses parents tentent de la marier de force, Rachel parvient à s’enfuir. Sa destination : Las Vegas, à la recherche de l’homme chantant sur la cassette et dont elle est persuadée qu’il est lié à sa mystérieuse grossesse…
Un très bon film à qui j'aurais donné le prix spécial du jury. Le contraste entre le monde des mormons fondamentalistes et la "débauche" de Las Vegas est très réjouissante. L'actrice est étonnante de fraicheur. Un très bon film !
Rebecca Thomas : Née en 1984 à Walnut Creek (Californie, États-Unis), elle grandit à Las Vegas dans une famille de mormons. À vingt ans, elle part servir une mission mormone pendant 18 mois au Japon. À son retour, elle décide de s’affranchir des contraintes de sa pratique religieuse en s’intéressant au cinéma. Elle étudie ensuite l’écriture scénaristique et la réalisation à l’université Columbia de New York (la même que Bogdan). Présente à Annonay.
Hell - Tim Fehlbaum - Suisse, Allemagne
Le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Depuis des années, la surface du globe est brûlée par les rayons du soleil, les terres sont asséchées, désertiques, la nourriture se fait rare. Marie, Phillip et Léonie font route vers les montagnes dans l’espoir d’y trouver un peu d’eau. Ils ne sont pas les seuls dans ce cas…
Apocalyptique, original et surexposé.
La Jubilada - Jairo Boisier - Chili
À l’âge de trente ans, Fabiola démissionne de son ancien travail à Santiago du Chili et revient dans la maison de ses parents, où son père vit avec sa sœur aînée Gina. Mais Fabiola est loin d’être accueillie à bras ouverts : Gina n’apprécie guère que quelqu’un s’immisce dans l’organisation très réglée du foyer. Il est vite évident que le passé mystérieux de Fabiola ne s’oubliera pas si facilement…
Un bon film très minimaliste et désespéré
Mads Matthiesen - Danemark
Dennis, 38 ans, est un culturiste professionnel à la timidité maladive qui aimerait pourtant trouver l’âme soeur. Vivant seul avec sa mère autoritaire dans une banlieue de Copenhague, il n’a jamais eu de petite amie. Quand son oncle ramène une jeune épouse d’un voyage en Thaïlande, Dennis a l’idée d’y tenter sa chance, car il semble plus facile d’y trouver l’amour...
Fascinant le role de la mère. Etonnant l'acteur champion du monde de culturisme. En présence de l'actrice d'origine thaïe.
Deux épisode du wizz mag, le magazine quotidien fait par les jeunes qui inclut un entretien avec Rebecca Thomas.
Comment traverser la place en chantier pour arriver au théatre ?
08:52 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (0) |
08/02/2013
Berries
Les berries sont des baies bien que les deux mots ne soient pas tout à fait synonymes, le raisin est une baie en anglais, ce qui est peut-être plus logique. En botanique... c'est encore une autre histoire mais on s'en fout...
L'important est que les fruits soient bons pour la santé car ils apportent des antioxydants qui neutralisent les radicaux libres ces sales bêtes qui nous « rouillent », nous font vieillir et provoquent des cancers (dixit la doxa de la vie saine).
Parmi les fruits plus riches en antioxydants, on a la bonne vieille pomme des familles, le kiwi, la fraise (strawberry), la framboise (rapsberry), la mure (blackberry), la myrtille (blueberry) mais aussi quelques fruits ou berries plus exotiques. On mesure la force antioxydante par l’indice ORAC qui met la prune et le vin de cabernet sauvignon avant la grenade.
On connait donc la grenade qui donne la grenadine. Un fruit qui venait d’Espagne et qui nous vient de plus en plus d’Azerbaïdjan.
La grenade est au coude à coude avec la canneberge du Quebec (cranberry), aussi appelée grande airelle rouge ou atoca.
Plus rare le goji (Chinese wolfberry) qui est le nom commercial de la baie du lyciet commun(Lycium barbarum) et du lyciet de Chine(Lycium chinense). Une baie orange que l’on peut faire sécher.
Ou encore le Noni (Indian mulberry), Morinda citrifolia, de la famille du café dont on fait parît-il des jus miracle.
En cherchant bien, on trouve l’aronie (chokeberry) avec une version aronie rouge et une aronie noire.
On a aussi l’aguaymanto andin ou coqueret du Pérou ou pok-pok à la Réunion, une variété d’amour en cage acidulé.
Les fruits ci-dessus sont tous riches en antioxydants et en passe d'être très tendances en jus ou en décoctions diverses. renseignez-vous chez votre naturopathe favori mais...
Attention, il ne faut pas manger n'importe quelle berry. Je ne sais pas par exemple si on peut manger le raisin d'ours (bearberry), Arctostaphylos uva-ursi, également connu sous le nom de busserole ou, pour les autochtones du quebec, de kinickinick (qui signifie « mélange à fumer ». ). Cette plante attrayante et vivace est très répandue au Canada.
Combien y-a-t-il de berries dans cette note ?
16:37 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
07/02/2013
Opération Tupeutla
Le LHC du CERN n’est pas sans rappeler le Biglotron inventé par le professeur Slalom Jérémie Ménerlache. Le biglotron était une machine « qui ne servait à rien, et par conséquent pouvait servir à tout » et de ce fait devait assurer à la France (pas encore à l'Europe) la suprématie pour des décennies dans des domaines variés, allant de la physique thermonucléaire jusqu'à la pratique de la gynécologie dans l'espace.
Il fallait protéger les plans du Biglotron, ce fut la raison de Tupeutla, opèration secrète menée par le SDUC (Service de documentation unilatérale et de contre-espionnage) et son chef le Colonel de Guerlasse, qui recruta Nicolas Leroidec (vivant au 84 bis, rue du général Motors à Houilles), ancien représentant en enclumes reconverti en agent secret.
Poursuivi par les agents doubles Zorbec Legras (double donc) et Wilhelm Fermtag, Nicolas Leroidec va se rendre à Interlaken, Venise, au Caire, ou encore à Athènes.
Dans le réseau de Tupeutla, on trouve Célestine Troussecotte, secrétaire du colonel de Guerlasse. L'adjudant Tifrisse (Numéro 1 en Martinique - Marie-Rose de son prénom), les célèbres frères Raphaël et Jules Fauderche (alias B12 et B14), Gédéon Burnemauve, le révérend père Paudemurge (alias PiR2), la comtesse Vanda Vodkamilkevich (née Catherine Legrumeau), Antoinette Duglambier dite Mémaine, la compagne de Nicolas Leroidec, petite main dans l'usine de fabrication de joints de culasse Bardin, Duflac et Petit-Binet, Albert Tunouslé, Julien Bougredecombre, Emmanuel Tiercemolle, Jean Marie Coltepatte, Marcel Versten Bleuet, Napoléon Bougnaplas.
Au fur et à mesure des épisodes on croise Xénophon Salengos, tenancier de l'hôtel Krados à Athènes, Moïse Asphodèle le philosophe-photographe, ou encore Simone Aloilpé, strip-teaseuse à l'envers pour camps de nudistes... Après de nombreux épisodes l'opèration tupeutlà se finit, après de très nombreux rebondissements, par la victoire de la France et du SDUC. Mais Bon Baisers de partout rebondira.
18:34 Publié dans Au fil de la toile, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/02/2013
Trois
On sait que les ordinateurs parlent le binaire. En binaire, seuls le 0 et le 1 sont autorisés. Avec suffisamment de 0 et de 1, on peut stocker tout internet. Pourquoi du binaire plutôt que du décimal ? Parce qu’on peut facilement "fabriquer" du binaire avec un courant qui passe (1) ou qui ne passe pas (0).
On a aussi imaginé des machines qui fonctionneraient en ternaire. Et même en ternaire balancé, trois positions, négatif, neutre et positif.
Pour ceux que ça intéresse, sachez que les russes en 1958 ont fabriqué le Setun, un ordinateur à logique ternaire. Mais on sait que, même avec une bonne solution, il est très difficile de changer une technologie très installée, le moteur à explosion en est un bon exemple. On est condamné au binaire, je crois.
Le digital (de doigt) n'aura jamais que deux doigts.
Avec le binaire on parle mariage pour tous, mais qu’en est il des ménages à trois ?
Faut-il avoir un Triclinium, le lit à trois places de romains, en principe utilisé pour les longs repas ?
On connait le triumvirat (trois virs - trois hommes virils), qui est une association (tricéphale) de trois dictateurs potentiels qui vont se bouffer le nez jusqu'à qu'il n'en reste qu'un, César-Pompée*-Crassus, Octave-Antoine-Lépide, Bonaparte-Sieyès-Ducos, Brejnev-Kossyguine-Podgorny… En russe, on dit une Troïka.
Actuellement, la troïka désigne l’association du FMI, de la Commission Européenne et de la Banque Centrale Européenne que certains considèrent comme une association de malfaiteurs chargée de défendre l’économie libérale et le porte-monnaie des plus riches. D’autres pensent TINA, il n’y a pas d’alternative (à la troïka). Rockefeller (riche comme) a fait la preuve par trois en créant la trilatérale, une trinité d’états US-Allemagne-Japon.
Quand une œuvre est composée de trois pièces, on parle de trilogie, pour un tableau, c’est un triptyque. Pour une figure géométrique on peut dire trilatère mais on dit plus souvent triangle qui donne triangulaire et trianguler, diviser en triangles. Un trièdre est une sorte de triangle tridimensionnel.
Quand les objets ou les personnes vont par trois, on parle de triade. Tricolore, trichromie à trois couleurs, Tricorne à trois cornes, Tricycle (ou triporteur) à trois roues, Tridactyle une mouette à trois doigt, Triennal un biennale qui se passe chaque trois ans, Triceps un muscle à trois attaches, le trijumeau aussi. Le Tricératops un dinosaure tricorne. Un trirème un bateau à trois rangs de rame. Un trimaran un bateau à trois coques.
Une langue Bifide qui aurait trois pointes serait Trifide
Un Bimestriel paraissant chaque trois mois est un Trimestriel
Un Binôme à trois étudiants est un trinôme.
Le courant biphasé à trois phases est dit triphasé.
Redoubler une seconde fois, c’est tripler.
La duplicité donne triplicité avant de devenir multiplicité.
L'Haploïdie est séminale, la diploïdie est naturelle, la triploïdie est hybride.
Un duplex sur trois étages est un triplex.
Un Tripode est un bipède qui marche sur trois pieds
Si on ajoute une seconde Bissectrice à l'angle on a une Trisection
L'hydrogène a un seul baryon, le Deutérium deux, le Tritium en a trois
Un Duo à trois est un Trio (on parle alors de triolisme)
Une diode à trois états est une triode
** Attention, le tribadisme n’a rien à voir avec le chiffre trois car une tribade est une lesbienne.
Un Triolet est un poème de 8 vers sur 2 rimes et dans lequel les vers 1, 4, 7 ainsi que les 2 et 8 sont identiques. Donc rien à voir avec le chiffre trois ni avec Elsa qui inspira deux immenses poètes, peut-être trois.
Le triolet suivant est de Théodore de Banville…
A Phillis
Si j'étais le Zéphyr ailé,
J'irais mourir sur votre bouche.
Ces voiles, j'en aurais la clé
Si j'étais le Zéphyr ailé.
Près des seins pour qui je brûlai
Je me glisserais dans la couche.
Si j'étais le Zéphyr ailé,
J'irais mourir sur votre bouche.
* A propos de Félix Faure, président de la république, mort en 1899 au palais de l’Elysée dans les bras de sa maîtresse… quand le médecin arrive en urgence, il s’enquiert auprès du planton « A-t-il encore sa connaissance ? », Non répond le planton, elle est sortit par derrière.
Plus tard Clemenceau dira de Faure : « Il voulait être César, il a fini Pompée. »
06:56 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) |
04/02/2013
Dispute
Dans la note voeux, je signalais que vœux vient comme voter du latin votum faire une promesse aux dieux. Courrier International nous plonge dans les racines du vote indien avec le mot MAT écrit en hindi à gauche.
Comme on pouvait s’y attendre, en hindi, le mot “mat”, le vote, a d’autres racines. D’origine sanscrite, il désigne une opinion, un point de vue, voire une doctrine. Le mot “mat” se combine volontiers. Ainsi, l’électeur est le “matadata” ou le “matadana wala”, celui qui donne son opinion. Le suffrage est le “matadhikara”, la manifestation de l’opinion. Le bureau de vote, c’est le “matadan kendra”, le lieu où l’on donne son opinion.
Le “mataprachar”, c’est la propagande, “prachar” signifiant l’expansion, la promulgation, la promotion et pas le prêchi-prêcha. Un différend ou une dispute* est un “matabheda”, le mot “bhed” voulant dire disparité, différence ou contraste. Comme le français, l’indien aime à faire valoir ses opinions, à disputer et à se disputer. Des opinions il y en a, dans ce pays qui compte plus de 800 partis politiques et où 828 804 bureaux de vote ont accueilli 714 millions d’électeurs aux dernières élections législatives nationales, en 2009. En 2014, le vœu des électeurs indiens restera le même que celui de leurs homologues en France ou ailleurs : porter au pouvoir des politiciens qui déçoivent moins que leurs prédécesseurs. Il y a de quoi débattre, de quoi se disputer* et se battre en tentant de mater* l'adversaire de le mettre en échec.
* Disputer vient du latin putare qui veut dire nettoyer, mettre au net et, au sens figuré, penser. Le penseur met au net, il simplifie, enfin normallement. On utilise encore l'adjectif putatif, qui signifie imaginare en bas latin. Avec le préfixe con cela donne computare qui est à l'origine à la fois du verbe conter et du verbe compter. En anglais celà devient un computer que les italiens ont adopté. Nous, plus fiers on a inventé le mot ordinateur.
*Le mat d'échec et mat vient de l'arabe mat(a) qui veut dire mort. L'origine du verbe mater est un peut plus complexe.
08:29 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) |
02/02/2013
Physique
Bien sûr, chacun aimerait avoir un physique avantageux mais les lois de la nature, comme celles de la biologie ou de la physique nous amène sur la fameuse courbe de Gauss avec les très moches à gauche, les très beaux (belles) à droite et au milieu la masse au physique moyen comme vous et moi.
Par là, on voit que physique est un mot épicène. Épicène désigne un mot qui peut être masculin ou féminin en changeant ou nom de sens. En fait, les deux sens de physique ont la même étymologie qui est le mot grec phusis φυσις qui veut dire nature. Les latins transforment discrètement le i grec (qui est un faux car c'est un upsilon) et récupère le mot phusicos en physicus ou physica, qui se rapporte à la nature ou encore le savoir harmonieux sur la nature. Le français et d'autres langues font de même et le tour est joué.
Phusis vient du verbe grec phuo/phuein qui veut dire croître, engendrer. Verbe qui vient de l’indo-europèen bhu qui est le souffle de la vie. En sanskrit bhu signifie la terre, les cultures par opposition au ciel. On est donc dans le fondamental, l’essence même du Bhu-dda. Tout un programme !
Au départ donc, disons pour simplifier avec Aristote, Anaximandre, Héraclite, Parménide, Démocrite, Zénon ou Empédocle, l’étude de la nature, la physique donc, s’intéressait à la vie… puis progressivement la biologie se sépare de la physique sauf pour le physique de rêve de certains ou de certaines. Du coup, comme le vocabulaire a horreur du vide, on parle aussi de physiologie pour la science des êtres vivants.
En fait la beauté physique est une affaire de physionomie et, paradoxalement, si les physiques les plus beaux sont rares, certains prétendent que la beauté est une question de moyenne, d’autres que la perfection physique n’existe pas. Naturellement, on tranchera en affirmant que c’est l’harmonie qui compte.
Les physiognomonistes vous diront que les traits du visage dépeignent le caractère ou en tout cas les sentiments. J’en connais qui doivent avoir un sale caractère. Ma mère disait qu’il valait mieux avoir le caractère mieux fait que la figure et qu’il fallait surtout voir plus loin que le bout de son nez… Elle avait raison. Pas physiognomoniste pour deux sous, Brassens pour sa part, connaissait une jolie fleur dans une peau de vache, une jolie vache déguisée en fleur qui fait la belle et qui vous attache et vous mène par le bout du coeur...
On peut donc aussi bien s’intéresser au physique corporel ou à la physique quelle soit nucléaire, corpusculaire, moléculaire, amusante ou encore à l’astrophysique, à la géophysique, à la microphysique etc…
Pour ma part, je m’intéresse de moins en moins au physique et de plus en plus à pataphysique. L’âge sans doute. Je rappelle que la pataphysique est à la métaphysique ce que la métaphysique est à la physique. La pompe à phynance fonctionne à plein régime... On va toucher le fond.
Par ma chandelle verte, merdre !
Encore une note qui ne va pas contribuer à la vulgarisation des dernières nouvelles de l'homme. Tant pis !
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