15/11/2012
vistemboire
Parfois, je me dis in petto « ça fait longtemps que t’as pas parlé de Vialatte sur ton blog. » J’aime bien me parler in petto, c’est même là qu’on m’écoute le mieux.
J’ai donc mis en chantier une note sur le chat que Dieu a fait, dans sa grande bonté, pour que l'homme puisse caresser le tigre. J’avais prévu un petit chapeau (quand on parle d’Alexandre un coup de chapeau n’est jamais de trop) sur des sujets connexes tel que la sagesse profonde des proverbes bantous :
Il vaut mieux vivre riche et honoré en mangeant de la soupe de python que d'écouter la veuve crier dans la clairière.
Ou sur la grandeur de l’Auvergne :
Pascal aimait tellement l'Auvergne qu'il naquit à Clermont-Ferrand.
Mais me voilà interrompu en pleine action par un lecteur assidu. Faudrait pas croire que, n’ayant pas de commentaires, ce blog n’a pas de lecteur. Non, il y a énormément de monde qui passe ici mais je ne sais pas pourquoi, ils ne commentent pas, à part Daniel et Aredius. Est-ce que les autres sont fainéants ou est-ce qu’ils sont tellement décontenancés par les sujets traités que cela leur coupe la chique ? Je ne sais pas.
Bref, ce lecteur assidu, perdu du côté de Riga (Eh oui, j’ai des lecteurs à Riga) me signale que je n’ai pas parlé du vistemboir (sic). Il a raison et je me dois de réparer la chose hic et nunc, avant même de vous parler du chat. Voici ce que dit Vialatte du vistemboire dans sa chronique du 21 juin 1955 dans la Montagne :
Dans le domaine de la littérature, nous nous devons de signaler l'apparition du vistemboire et du gnagna. Je dis bien vistemboire avec un e muet. Jacques Perret l'écrit autrement. Tant pis pour lui, c'est lui qui se trompe. («Vistemboires que tout cela», écrit Mme de Sévigné.) Et Furetière, dans "Le Roman bourgeois": «Je vous paierai à la Saint-Vistemboire.» Le "Petit Chosier", de Duhamont et Patrouillot, donne encore vistemboir, sans e, en 1674, mais le "Chosier universel" de Fromagnol dit que cette forme a vielli: même dans Corneille on ne la trouve pas. [...] Mais n'en faisons pas une maladie. On trouvera le vistemboire dans "Le Machin", de Jacques Perret (où trouverait-on un vistemboire si ce n'était dans un "machin"?), et je n'en dirai pas davantage.
J’ai regardé dans l’Alain Rey, ma bible, et... pas de vistemboire. Donc, je me dois de vous donner l’étymologie du mot. Cela viendrait du burgonde ou peut-être du goth (ostro ou wisi, allez savoir) wistenbach (pronocez vistembarre) qui désigne une hache à deux tranchants. Les burgondes (j’en ai déjà parlé ici) et entre autre leur roi Gondebaud avaient coutume de dire « Si tu te calmes pas vite fait, je te coupe le machin avec mon wistembach. » Madame de Sévigné qui connaissait bien les burgondes en avait sans doute entendu parler.
Le gnagna est aussi très intéressant mais certains de mes lecteurs ne supportent pas que ces notes dépassent un page d’écran et j’en suis déjà à la page A4. Désolé.
11:51 Publié dans Mots, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (1) |
12/11/2012
Berlu
Les italiens votent en avril. Comme d’habitude, les élections s’annoncent compliquées. Berlusconi ne devrait pas y participer, encore que, mais il fait quand même des déclarations intempestives chaque jour. Le dessinateur Kroll dans le journal Le Soir de Bruxelles, dessin reproduit sur le site de Courrier International, a très bien résumé la chose :
A part ça les premières photos des bunga-bunga parties retrouvées sur certains ordinateurs sont sur le site du très sérieux Télégraph.
18:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) |
10/11/2012
Mister Green
Au théatre de Ferney, hier soir, une pièce montée par Béatrice Croquet du théatre du Torrent, Visite à mister Green. Vous pouvez la voir le samedi 17 novembre à l'ECLA à Vulbens. Elle ne passe pas à Saint Julien et c'est bien dommage !
L’histoire.
Ross, jeune cadre dynamique chez American Express, est contraint par la justice de New-York de se rendre une fois par semaine pendant six mois chez M. Green, un vieil homme qu'il a failli renverser avec sa voiture, afin de lui rendre de petits services ménagers. Mais au fil des visites, les rebondissements inattendus se succèdent !
Mais quelles blessures secrètes cachent donc les deux hommes ?...
Un duel subtil, émouvant, brillant, tendre et cruel à la fois, d'où surgissent à chaque instants de grands éclats de rire salvateurs ! Une écriture puissante et rythmée au service d'une histoire sensible et pleine d'humanité !
Un hymne à la vie et à la tolérance qui touche à l'universel !
Merveilleusement jouée par deux comédiens tout en finesse, on est souvent au bord des larmes dues au trop plein d'émotion.
A noter que la salle de Ferney est assez précaire, ce soir, il pleuvait même sur la scène ! Heureusement, il ne pleuvait pas à Torrent. C'est dommage que Ferney n'encourage pas mieux une salle qui produit des spectacles de qualité. Les conditions seraient meilleures à St Julien, encore dommage !
23:02 Publié dans Théatre | Lien permanent | Commentaires (0) |
08/11/2012
Devenez juré de cinéma
Votre vie est un peu monotone.
Vous avez envie d’une expérience originale.
Par exemple vous aimeriez participer à un festival de cinéma,
ou mieux devenir juré d'un festival...
C'est possible.
Je l'ai fait en 2008.
Ce fut une expérience inoubliable.
En plus cette année c'est le 30ième qui s'annonce un grand cru.
Il suffit de vous libérer un long week-end
et d'envoyer une lettre de motivation
pour devenir membre du Jury du
30ème Festival International du Premier Film
du 1er au 11 février 2013.
Comme chaque année, le Festival d’Annonay, qui se déroulera du 1er au 11 février 2013, proposera une compétition internationale de premiers films (longs métrages de fiction) venus du monde entier. Le Jury, présidé par un réalisateur, sera uniquement composé de spectateurs cinéphiles choisis dans toute la France.
Ce jury se réunira à Annonay du jeudi 7 au dimanche 10 février 2013, période pendant laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs.
Pour comprendre à quel point ce festival est un vrai festival avec une grande qualité de programmation et toutes les paillettes nécéssaires allez donc faire un tour chez Pascale qui suit cette affaire avec passion depuis pas mal de temps...
2012, 2011, 2010, 2009, 2008, 2007
Cette année, il y aura, entre autre, Bertrand Tavernier qui sera là pour la journée des collégiens. Et comme chaque année, un réalisateur/trice pour présider le jury
19:53 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (0) |
Ciné - Théatre
J’ai bien aimé « César doit mourir » des frères Taviani,film qui a remporté l'Ours d'or au dernier festival de Berlin. Film vu au Rouge et noir bien sûr.
Le film raconte la mise en scène de Jules César, de Shakespeare, par les détenus d'un quartier de haute sécurité de la prison de Rebibbia, à Rome. Le film commence par la fin : Brutus, avec d'autres sénateurs, vient de tuer son père adoptif César. La tragédie de Shakespeare s'achève ainsi. Ensuite , le film nous fait entrer dans la « fabrication » de cette pièce par de dangereux détenus, des meurtriers dans la vie réelle, qui interprètent cette pièce en prison. C’est passionnant !
Ce film m’a rappelé un autre film tiré d’une pièce elle-même tirée d’une autre pièce. Marat-Sade joué par le Shakespeare Theater, dirigé par Peter Brook, d’après une pièce de Peter Weiss, un auteur allemand, dont le titre complet est « La Persécution et l'Assassinat de Jean-Paul Marat représentés par le groupe théâtral de l'hospice de Charenton sous la direction de Monsieur de Sade. ».
La pièce de Weiss est inspirée d'un pièce écrite par Sade lui-même pour être jouée par les "fous" de Charenton, hospice où lui-même était détenu en 1808 après la Bastille et autres lieu sympathoches. Sade avait fait l'éloge funêbre de Marat, assassiné par Charlotte Corday.
Pièce montée au Brésil en 2008... Illustration piquée ici.
Somente para Ilustração: Peça Teatral Marat-Sade, dirigida por Luis Furlanetto, com Gutto Daloia e José Loretto como protagonistas, apresentada em 2008 no Rio de Janeiro
18:42 Publié dans Cinéma, Théatre | Lien permanent | Commentaires (0) |
05/11/2012
Tampons et bières
Les nombre de blogs baissent chaque jour concurrencés par Twitter et autres réseaux sociaux. Les commentaires baissent... Charly me fait découvrir le blog du tempographe, Vincent Sardon. Vincent est aussi un ami du grand artiste Valfret.
Vincent fait des tampons mais attention Le Tampographe ne fabrique jamais de tampons sur commande. Il n'aime pas les artistes, il s'intéresse pas à leur travail, il n'a aucune curiosité pour les merdes qu'ils produisent généralement, s'il pouvait il les emploierait volontiers à goudronner les routes, curer les fossés, vider les poubelles ou creuser le canal Seine-Volga. Le tampographe conçoit ses tampons et les propose à prix modique, ils les fabrique et les vends pour boire. Grand choix de tampon plus ou moins réussis dans la vulgarité.
Ci dessus, tampon " Les Verts-Observatoire National pour la Protection des Moustachus Antipathiques". Fabriqué dans un caoutchouc garanti naturel, récolté par les femmes de la tribu Chayahuita, en Amazonie Péruvienne.
A part ça, une offre à ne pas rater sur cet autre site internet: pour un calendrier acheté, un porte-clé en forme de cercueil vous est offert ! Et voici quelques exemples de photos du calendrier, Brassens en eut été tout réjoui. Décembre... brrr
Août
C'est anglais:
17:24 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/11/2012
Bouleau
En général, chez Perino on se réveille avec France Inter. Comme le chante Stéphane Eicher, « les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent ». Pour déjeuner en paix, il faudrait donc couper le son, ce qu’on fait parfois mais pas le week-end.
Le week-end, c’est Fabrice Drouelle et Patricia Martin pour le 7-9. Vers sept heures vingt, c’est le tour d’Alain Baraton le jardinier de Versailles.
Un petit jeu consiste à se moquer gentiment de Fabrice Drouelle, béotien en matière de culture, agriculture bien sûr, et qui ne différencierait pas une pâquerette d’une marguerite. Et, comble de l’abomination, Fabrice aurait un bouleau en plastique chez lui, ce qui fait glousser Baraton, et Patricia en rajoute sournoisement.
Eh bien, j’ai envie de défendre Fabrice et son bouleau. Surtout depuis qu’un de mes bouleaux s’est fendu sous l’action de la récente bise. Je pensais passer un mercredi peinard mais comme le bouleau menaçait d’écraser un chat ou pire un enfant déguisé en sorcier en quête de bonbons, j’ai du sortir ma tronçonneuse électrique que, bien sûr, j’ai coincée à la première coupe (photo). Il m’a fallu débiter le bois, faire un tas pour l’hiver, broyer les brindilles pour le compost, nettoyer les feuilles. Bref, le bouleau c’est du boulot et donc une journée de foutue. Par chance, je n’avais pas d’émission à préparer pour le week-end. Je me suis quand même dis : « Vive le bouleau en plastique à Drouelle ! »
Un bouleau en plastique, ça ne grandit pas. Comme son cousin, le sapin de noël qui ressort et ressert chaque année, pas besoin de terre ni même de soleil.
Évidemment, c’est facile pour monsieur Baraton d’avoir des tas d’arbres dans son château de Versailles.
Quand le tulipier de la reine s’est cassé en 99, qui c’est qui a coupé le bois et dégagé le terrain ? Qui c’est qui a fait des manches de couteau avec le bois ? Sans doute pas monsieur Baraton. C’est agréable d’avoir plein d'arbres dans ces conditions.
Même dans mon cas, sur mes mille mètres carrés, je peux me payer le luxe de trois bouleaux (sauf que c’est le deuxième qui me fait le coup de la bise)... mais dans le cas de Fabrice, dans son petit appart de 300 mètres carrés, pas de place pour un vrai bouleau.
En fait, comme dit mon maire, le vrai problème, c’est la maîtrise du foncier car il faut éviter le mitage. Et comme chacun doit limiter son empreinte écologique donc plus de maison individuelle et encore moins de château. Tous en appartement et chacun son arbre en plastique pour la vie et, comme dit Mélenchon, y aura pas de jaloux. Fabrice Drouelle est un précurseur... On s’est toujours moquer des précurseurs.
20:56 Publié dans Humour, Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |