06/09/2005
Internet Romance -32d-
Sur une idée de Thierry:
Epilogue
Il n'y avait pas d'avion avant le vingt-six décembre. Nicolas a dû passer Noël à Sydney avec Mary-Ann. Malheureux comme une pierre, il n'arrivait pas à en lui en vouloir, il l’avait même écrit dans French. Les french-noteurs, ceux qui n’étaient pas partis au ski, n’étaient pas tendres avec sa belle. Daniel, de Paris, avait écrit : « Pour moi, je n’ai qu’un mot : C’est une S… - en six lettres – un mot et beaucoup de mépris » Nicolas avait répondu en essayant de calmer le jeu. Il expliquait qu'elle avait quitté son travail, qu'elle devait déménager chez ses parents, qu'ils n'avaient pas de place pour son piano, il nous demandait même d’écrire dans le forum des témoignages de sympathie pour Mary-An qui n’avait plus accès à French. Il transmettrait.Quatre mois plus tard, Nicolas a démissionné de TKN. Il a trouvé un travail à Nantes. C’est du mois ce qu’il avait fait savoir à la cantonade. Il n’a même pas organisé de pot de départ. Pendant ses deux mois de préavis, il me battait froid. Je lui ai envoyé quantité de courriels dans sa boite privée chez Yahoo, tous mes messages sont restés sans réponse.
(…)
Cela fait plus de dix ans que je n’ai pas revu Nicolas et plus entendu parler de cette idylle. Je travaille toujours chez TKN. Je ne m’occupe plus de mon groupe de divas. J’ai pris des responsabilités dans le département financier et je me rends chaque année deux ou trois fois au moins dans notre maison mère à Boston pour ce que Nicolas appelait des grand-messes, de larges réunion de managers. Je revois parfois mes deux ex-collègues australiens qui me demandent des nouvelles de Mary-Ann. Par Louise, je sais qu’elle a deux enfants de Tom, un garçon et une fille.
Le mois dernier, j’ai passé une semaine à Boston. Un jour où j’avais du temps libre entre deux grand-messes, je me suis rendu sur la côte vers Newport. J’étais assis avec un collègue parisien à la terrasse d’un hôtel quand j’ai vu passé une silhouette familière, le dos un peu voûté, la barbiche au vent, trop chaudement vêtu pour une si belle journée d’automne, mon ami Nicolas poussait un landau. Je le hélais, il regardait dans toutes les directions et ne me vit qu’au dernier moment quand j’étais déjà près de lui. Dans la poussette, il y avait une paire de jumeaux dont il m’appris aussitôt que c’étaient des jumelles et qu’il était le père de quatre enfants, l’aîné de ses garçons avait déjà sept ans. Il avait l’air content de me voir. Je l’invitais à s’asseoir à notre terrasse et fit de rapides présentations.
- Il me semble que tu as encore un peu maigri, Nicolas ? Et comme ça tu es marié ?
- Est-ce tu te souviens de Julia, l’américaine qui écrivait dans French et qui signait l’Amer-loque ?
- La Mélodie du bonheur ?
- Exact. Bonne mémoire chef !
- Je me souviens de tous les détails.
- Normal, tu m’espionnais. C’est dommage que tu ais refusé de venir ici avec moi pour assister au spectacle, tu aurais vu une bonne interprétation et surtout tu aurais fait la connaissance de ma future femme.
- Cela fait longtemps que tu habites ici ?
- J’ai quitté TKN pour rejoindre Julia.
Nicolas m’a invité le soir à passer chez lui. J’ai ramené mon collègue parisien à son hôtel et me suis pointé à la porte de Julia avec un gros bouquet. L’atmosphère familiale était bruyante et joyeuse. Julia avait trois filles de son premier mariage ce qui mettait notre ami Nicolas à la tête d’une belle tribu de sept enfants qui allaient de quinze ans à six mois. Sa chère et tendre avait un tour de taille respectable et sans doute un bon quintal qui semblait lui assurait un bel ascendant sur un Nico toujours aussi frêle mais qui respirait le bonheur. Il avait ouvert une excellente bouiteille de vin californien auquel il fit honneur. Il avait un bon boulot mais venait de postuler chez TKN. Je l’assurais de donner un coup de pouce à sa candidature. Il n’avait pas de nouvelles de Mary-Ann, c’est du moins ce qu’il me dit devant Julia.
En m’accompagnant à la voiture il m’avoua qu’il écrivait toujours à la belle australienne, qu’elle avait laissé tomber Tom, qu'elle priait Dieu, qu’elle n’était pas mariée et n'avait pas d'enfant, que c'était son grand désespoir.
- FIN -
Demain une version 32e
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Lisez aussi chaque jour les aventures de Ken Cantal - Episode 16 is now playing- Soyez en le héros...
Lire la fin 31b chez Dilettante
La 31c chez Fred
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20:35 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |
05/09/2005
Encore des nains
La fin d'Internet Romance chez Dilettante
21:15 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |
04/09/2005
Quizz
J’ai aimé les questions que se pose Blaise sur Au Poil S.A. En voici deux échantillons :
-Pourquoi ne lâcherait-on pas de vrais buffles pour tester les 4x4 de nos villes?
-Est-ce que les catastrophes naturelles ont été développées pour donner des choses à dire aux blogueurs?
J’ai eu envie de prolonger cet exercice Socratique (voir les hypothèses du garde-mots sur la mort de Socrate) par quelques questions de mon cru. Je commence par ma tête de turc favori, Michel H. qui, comme dit Dilettante, est l’homme dont ce joueb continue de ne jamais parler. Si vous trouvez que c’est trop long allez donc faire une tour sur le blog de Loïc Lemeur ou mieux sur celui de Fred ou de Blaise.
Sectes:
-Est-il vrai que les extra-terrestres de Raël vont nous débarrasser de Michel H ?
-Si Raël-Claude Vorilhon, commentateur automobile, n’avait pas rencontré un extra-terrestre en 1973, aurions nous évité le livre de Michel H. ?
-Se pourrait-il que Raël soit devenu gourou parce que le moteur de sa Mercedes a calé ?
-Comme gourou interplanétaire, Loïc Lemeur est-il à la hauteur de Raël ? Plus haut ? Moins haut ? Rien à voir ? (réponses multiples non autorisées)
-Loïc et Raël égaleront-ils un jour Gilbert Bourdin le seul vrai messie cosmoplanétaire ? Pour cela faudra-t-il qu'il meurt crucifiés ? Pendus ? Electrocutés? Autres ? (Veuillez préciser)
Chiens
-Est-ce que le tueur zoophile qui sévit en Suisse s’est inspiré d’Ophélie à du chien ?
-Ce pervers serait-il l’auteur d’Ophélie ?
Planète
-Quand l’Antarctique sera tendance, les riches à la mode vont-ils tous aller se faire bronzer en Terre Adélie ?
-S’il n’y a plus d’essence pour les ramener de là-bas, sera-t-on enfin débarrassé de cette engeance ?
-Y aura-t-il vraiment un jour une chasse impitoyable aux vieux voyageurs pour les empêcher de brûler les derniers litres de pétrole ?
-Combien de fois faudra-t-il que Nicolas Hulot fasse le tour de la planète, combien de litres de kérosène devra-t-il griller pour que les touristes comprennent enfin qu’ils n’a plus d’essence à la pompe.
-Combien Nicolas devra-t-il mouiller de tee short pour qu’on comprenne que la planète se réchauffe ?
-Les trentenaires arrogants qui hantent les supermarchés seront-il demain les quinquas qui brûleront les derniers litres d’essence ? Si oui, faut-il leur casser la gueule tout de suite ?
-Quand on aura plus pétrole, y aura-t-il encore des odeurs de gasoil ?
-Quand on aura plus pétrole, pourra-t-on marcher dans les couloirs du métro ?
-Y faire du vélo ?
-De la planche à roulette ?
-Du ski de fond ?
-De la soucoupe volante ?
Littérature
-La littérature française est t’elle plus menacée par Google Print ou par Michel H. ? (rayez la mention inutile)
-Est-ce que le fait d’être scanné par Google Print vous confère le statut d’écrivain ?
-Si oui que faut-il faire pour intéresser Google Print ?
Réussite
-Avez-vous des relations chez Google Print?
-Peut-on vraiment devenir plus riche que riche avec de la pub Google sur son joueb ?-Vaut-il mieux faire confiance à la chance sur 76 millions de l’Euromillions ?
-A celle sur 14 millions du loto ?
-Faut-il s’intéresser au quinté + ?
-A la roulette ?
-Au Baccara ?
-Est-il plus sûr de braquer une banque ?
Real Politic
-Si on peut breveter les gènes de souris, est-il possible de breveter Condoleezza rice ?
-Est-il vrai qu’avec ses deux ee et ses deux zz Condoleezza est une fille doublement facile ? (veuillez noter que cette fine plaisanterie a été inventée ici, du moins à ma connaissance)
15:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ecriture |
02/09/2005
H. et les Maronsui's
Deux articles
pour endiguer le raz de marée
qui nous guette au sujet de Miche H.
- Un excellent de David Abiker dans le blog Big Bang Blog (les médias changent le monde, internet change les medias) Il s'élève à juste titre contre l'utilisation abusive que fait Michel H. des Marronsui's. Je vous laisse au plaisir de le lire.
- Un instructif dans l'hebdomadaire la Vie, 10 antidotes à Michel H. qui propose d'excellent livres.
Merci à tous les deux.
La phrase en question:
“ Cinq cents euros pour une pipe, qu’est-ce qu’elle se croyait, la Slave ? Ca valait cinquante, pas plus. Dans le bac à légumes, je découvris un Marronsuiss entamé.”
Dernière nouvelle: Des extraterrestres dissimulés dans un pot de marronsui's auraient enlevé Michel H.
Sa seigneurerie Raël (ex-journaliste sportif) reste très mystérieux.
18:50 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature |
Internet Romance
Retournement de situation sur l'autre suite...
08:10 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (3) |
31/08/2005
Mon autre Joueb
Comme annoncé ailleurs,
Je célèbrerai le jour du joueb un autre jour.
Dans un mois peut-être...
J’ai pourtant envie de vous parler de mon autre joueb.
C’est un joueb tel que je l'ai rêvé.
Un joueb tout dédié aux mots.
Sans pédanterie.
Avec précision.
Avec humour.
Avec concours.¨
Mots-valise.
Mots cachés.On y trouve toujours le mot juste au bon moment.
Si c’était moi que le tenait ce joueb
Ce serait le bordel.
Suivant mon humeur, il y aurait un jour cinq mots,
Et un semaine pas du tout.
Il n’y aurait pas ce mélange de mots savants et de mots ordinaires.
Ces Amours qui côtoient des Sybarites,
Ces Amulettes qui se rapprochent des Boîtes
Bref, ce ne serait pas le blog du Garde.
Ce serait le mien !
Et je ne m’y sentirais pas forcément mieux que chez moi.
Parce je me sens bien là-bas...
Et il y a aussi de la poésie,
Il est poète le Garde,
Un bon poète,
Qui utilise des mots simples.
Les mots de tous.
On ne peut pas vivre longtemps sans poésie.
Je suis du verbe aimer
Comme on est de l'enfance
De Paris ou du Nord
De nulle part ou d’ailleurs
Comme on est du Royaume...
22:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
Internet Romance -33-
Je suis triste de ne pas avoir de nouvelles de Nicolas même si je sais que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Après la déception de Sydney, lors de son retour à Grenoble, Louise et moi, passions le voir chaque jour. Je l’encourageais à reprendre le travail pour oublier ses idées noires. Il ressassait sans cesse que Mary n’était pas responsable, que tout était de sa faute, qu’il s’était trop précipité. Quand on lui disait que c’eut été bien pire, plus tard, avec un enfant, il disait que non, que dans ce cas, elle ne l’aurait jamais quitté. Il gardait espoir, même s’il admettait qu’il lui fallait faire son deuil, même si, quand on lui disait qu’il devait l’oublier, que la vie continuait, il acquiesçait. Ses parents étaient venus lui soutenir le moral. Son espoir, il l’avait laissé transparaître dans son drôle de journal :
« Papa a mis à la poubelle le tas de compost que Mary avait fait au fond du jardin. Il pensait que c'était des déchets. Je ne veux pas faire pareil avec notre histoire.
(…) Quand j’appelle Mary, tard dans ma nuit, elle est toujours gentille avec moi. Je sais qu’elle n’est pas satisfaite avec Tom. Je sais qu’un jour, elle me reviendra. »
FIN
Le chapitre 33b de Dilettante puis 34b... Là-bas ce n'est pas fini...
21:20 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ecriture |