18/09/2005
Juré jugé
NEW YORK - Stephen Caruso, 27 ans, conseiller financier, appelé comme juré, a risqué de se retrouver incarcéré avec Robert Sanford, 59 ans, kidnappeur. Stephen n’a pas pu s’empêcher d’insulter Sanford.
1000 dollars d’amende pour l’insulteur.
11:35 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ecriture |
16/09/2005
Fugue
1998, à 14 ans Natasha Ryan, fugue et se réfugie chez Scott Black.
2003, James Fraser, est accusé de son meurtre.
2004, La police retrouve Natasha, mère d’un bébé, chez son ami Scott.
Scott plaide coupable de parjure.
2005, James Fraser est condamné pour les meurtres de trois autres femmes.
11:20 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) |
13/09/2005
Erreur judiciaire
BOSTON – Jugé coupable de trafic de drogue, Geuri Lugo fait appel au motif que le juge Nelson a refusé la pause cigarette que des jurés avaient sollicitée par écrit. Geuri estime que la décision hâtive du juge Nelson a contribué à un verdict bâclé.
11:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |
11/09/2005
L'axe du mâle
Le chromosome Y apparu il y a 300 millions d’années s’est érodé au fil du temps jusqu’à ne contenir que 27 gènes. Sa disparition serait programmée dans un dizaine de millions d'années mais une étude de David Page publiée par Nature contredit cette prédiction fatale aux géniteurs.
Jennifer Graves, une généticienne australienne, a qualifié de "brillant" le travail de David Page mais reste convaincue qu’il ne remet pas en cause la disparition du Y qu’elle juge certaine.
18:45 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |
09/09/2005
Bouriatie
L’été est fini, le feuilleton aussi. Avant de partir sur une île triangulaire en emmenant, entre autre, un chouette manuscrit et la version bilingue d’il contesto, j'ai posté quelques brèves à retardement et je voudrais inaugurer une nouvelle rubrique géographie.
J’y parlerai sans doute de la Gagaouzie et de nos amis transinitriens qui veulent entrer dans l’Europe.
Mais avant cela parlons de Tchinguis Chagdourov qui a abandonné son métier d'informaticien et son village natal près d’Oulan-Oudé, la capitale.
Je ne sais pas vous, mais moi c’est le genre de nouvelle qui me laisse méditatif. Heureusement que Tchinguis, un bouriate de 24 ans, robe bordeaux et baskets standard, un chapelet à la main, ajoute : « J'ai trouvé le calme. La sagesse des lamas m'a montré le chemin et la liberté.»
La Bouriatie, pour ceux qui l’ignoreraient encore, c'est en haut à gauche, à côté de la Mongolie. Le bouddhisme bouriate est de tendance petit véhicule, ce qui ne veut pas dire qu’il circule en Smart mais qu’il est originaire du Tibet. Dans le monastère d’Ivolga on donne des cours de peinture bouddhique, de philosophie, de tibétain (la langue des prières) et d'ancien mongol. Ceci attire chaque année des centaines de jeunes obligés de passer une sélection très stricte. Ils doivent rédiger une note de synthèse bouddhique sur des sujets variés qui vont de l’éveil de la voie de droite à celle de gauche en passant par le milieu. S’il réussissent, ils devienne fonctionnaires bouddhistes et passent ensuite leur vie à rédiger, à la main, des cartes de Bouriatie. Les plus sages iront jusqu’à donner le chemin d’Oulan-Bator, de Lhassa ou même du Nirvana qui est un secret jalousement gardé par les lamas. Le Nirvana est presque aussi bien gardé que le Graal dans le Da Vinci code ou que le plateau à thé en argent que Vladimir Poutine a offert en 1991 aux moines tout confus de remerciements soviéto-bouriates et bouddhico-lama-entable.
Vous voulez savoir comment je sais tout ça ? Faites comme moi : lisez le courrier d’Oulan-Oudé. Dans cette hebdromadaire, il ne se passe guère de semaine sans qu’on y parle du renouveau du bouddhisme bouriate.
14:05 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |
08/09/2005
Internet Romance -33e-
Louise était drôlement bien installée. Une petite villa sur les contreforts de la chaîne de Belledonne, pas trop loin de Grenoble, en pleine campagne. Elle vit là, seule avec quelques animaux familiers, depuis que son mari l’a quitté l’année dernière, victime de longue maladie. Elle avait invité Gérard et sa femme. Je ne les avais jamais rencontré même si nous avions pas mal d’amis communs. Gérard avait bien connu Nicolas et beaucoup entendu de Mary-Ann. Il en connaissait sans doute la fin, une fin qui depuis dimanche occupait tout mon esprit. Je n’arrivais pas à croire à la fin heureuse que Louise m’avait laissé entendre.
Le dîner se déroula dans une atmosphère très agréable. Par un accord tacite pour ne pas trop ennuyer nos conjoints on n’aborda pas le sujet avant le dessert. Donc de l’apéro au fromage, la conversation roula sur Grenoble, sa vie culturelle, les montagnes, le ski, la situation économique, TKN chez qui la femme de Gérard avait travaillé…
Après le fromage Gérard a lancé en s’adressant à moi : « Alors apparemment tu ne connaissais pas la fin de notre histoire ? » Lui aussi, comme beaucoup s’était approprié cette idylle et il allait se faire un devoir d’éclairer ma lanterne.
- Non. Je n’étais pas au courant, Louise m’a appris dimanche dernier que Nicolas avait rejoint sa belle à Sydney. J’étais sur le cul.
- Cela n’a pas été aussi simple que ça.
- Raconte ! S’il te plait !
Avec un enthousiasme partagé, Gérard et Louise m’ont expliqué ce qui s’était passé. Ils avaient parfois des souvenirs différents sur des détails mais en gros leurs récits croisés concordaient.
A son retour d’Australie, Nico était totalement abattu. Malgré tout, il ne disait jamais de mal de Mary. Petit à petit, il a repris confiance en lui et… il a aussi repris contact avec Mary. Dans l’année qui a suivi, il s’est rendu une fois à Singapour pour la voir et une autre à Sydney. L’amour n’était pas mort, au contraire, mais apparemment Mary n’arrivait toujours pas à se décider.
L’année suivante, pour son quatrième voyage en Australie, Nico avait décidé de ne pas avertir Mary de son arrivée. Il était décidé à prendre le taureau par les cornes, il voulait rencontrer Tom et parler de cette situation qu’il n’arrivait plus à supporter. Entre les deux compères que tout opposait, le courant avait passé à merveille. Un soir, Mary-Ann avait trouvé les deux hommes de sa vie attablés dasn la véranda devant un nombre très impressionnant de bouteilles de bière, riant comme des perdus en se racontant des histoires. Elle l’avait écrit à Louise qui me montrait la lettre « ...J’étais totalement horrorisée de les voir dans cet état ! Jamais Tom ne buvait à la maison et Nico, naïve, je croyais bien avait quitter l’alcool... »
Tom avait invité Nico à abandonner son hôtel pour s'installer dans la chambre d'amis pour le reste des son séjour. Huit ans plus tard, il y était encore. Mary-Ann avait eu deux enfants qu’aucun des deux hommes n’avaient reconnus. Des lettres de Mary à Louise et des quelques courriels échangés entre Nicolas et Gérard, il ressortait que le ménage à trois vivait en parfaite harmonie même si Mary se plaignait auprès de Louise de la vie païenne et de la trop grande complicité de ses deux hommes.
- FIN -
19:15 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |
07/09/2005
Internet Romance -32e-
Epilogue.
Il n'y avait pas d'avion avant le vingt-six décembre. Nicolas a dû passer Noël à Sydney avec Mary-Ann. Malheureux comme une pierre, il n'arrivait pas à en lui en vouloir, il l’avait même écrit dans French. Les french-noteurs, ceux qui n’étaient pas partis au ski, n’étaient pas tendrmes avec sa belle. Daniel, de Paris, avait écrit : « Pour moi, je n’ai qu’un mot : C’est une S… - en six lettres – un mot et beaucoup de mépris » Nicolas avait répondu en essayant de calmer le jeu. Il expliquait qu'elle avait quitté son travail, qu'elle devait déménager chez ses parents, qu'ils n'avaient pas de place pour son piano, il nous demandait même d’écrire dans le forum des témoignages de sympathie pour Mary-An qui n’avait plus accès à French. Il transmettrait.
Quatre mois plus tard, Nicolas a démissionné de TKN. Il a trouvé un travail à Nantes. C’est du moins ce qu’il avait fait savoir à la cantonade. Il n’a même pas organisé de pot de départ. Pendant ses deux mois de préavis, il me battait froid. Je lui ai envoyé quantité de courriels dans sa boite privée chez Yahoo, tous mes messages sont restés sans réponse.
(…)
Pendant dix ans je n’ai pas revu Nicolas et plus jamais entendu parler de cette histoire dont les vestiges reposaient chez moi dans les catacombes de mon ordinateur attendant l’arrivée d’un hypothétique archéologue. C’est tout à fait par hasard que j’ai croisé Louise en montant à la Citadelle, un dimanche après-midi, lors d’une promenade familiale et digestive. Fatalement nous avons reparlé de notre idylle favorite. Louise m’a appris qu’elle était restée en contact avec Mary-Ann, Qu’elles s’écrivaient régulièrement, même si cette régularité tendait à s’espacer avec les années.
Louise m’a longuement parlé de Mary-Ann. Elle avait maintenant trois enfants. Récemment, lassée de son rôle de femme au foyer, elle avait repris un travail de secrétaire chez TKN. J’étais avide de ces nouvelles mais ma femme et ma fille m’attendaient à distance, la discussion s’éternisait. J’allais prendre congé quand tout à coup, Louise a lâché la petite phrase : « Finalement, je crois que Mary est très contente avec Nicolas »
- Avec Nicolas, tu es sûre ?
- Comment, tu n’es pas au courant ?
- Non. Je n’ai jamais eu de nouvelles de Nico. Malgré mes efforts nous nous sommes quittés en froid. Il ne me supportait plus...
- ...
- Allez, raconte.
- C’est assez long et je crois que ta femme s’impatiente. Ecoute, venez donc manger à la maison un de ces soirs.
- D’accord, dans la semaine c’est possible ?
- Oui, pas de problème. On dit mercredi ?
- Va pour mercredi.
19:25 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ecriture |