Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2005

Internet Romance -32-

Epilogue
Il n'y avait pas d'avion avant le vingt-six décembre, Nicolas a dû passé Noël à Sydney avec Mary-Ann. Malheureux comme une pierre, il n'arrivait pas à en lui en vouloir, il l’avait même écrit dans French. Les french-noteurs, ceux qui n’étaient pas partis au ski, n’étaient pas tendres avec sa belle. Daniel, de Paris, avait écrit : « Pour moi, je n’ai qu’un mot : C’est une S… - en six lettres – un mot et beaucoup de mépris » Nicolas avait répondu en essayant de calmer le jeu. Il expliquait qu'elle avait quitté son travail, qu'elle devait déménager chez ses parents, qu'ils n'avaient pas de place pour son piano, il nous demandait même d’écrire dans le forum des témoignages de sympathie pour Mary-An qui n’avait plus accès à French. Il transmettrait.
Quatre mois plus tard, Nicolas a démissionné de TKN. Il a trouvé un travail à Nantes. Il n’a même pas organisé de pot de départ. Pendant ses deux mois de préavis, il me battait froid. Je lui ai envoyé quantité de courriels dans sa boite privée chez Yahoo, tous mes messages sont restés sans réponse.
A dire vrai, je sais bien pourquoi il m’en veut : On a joué au chat et à la souris tous les deux. Chacun son tour d’être le chat puis la souris, chasseur, chassé. Tapis dans nos cubes, embusqués derrière nos écrans, on s’est cru le plus malin. J’usais de mes privilèges pour lire les messages qu’il s’échangeait avec Mary-Ann, je me faisais une copie de ses notes de voyages, je prenais mes propres notes, collectait tous les écrits de French.
J’ai découvert que beaucoup de gens avaient des accès injustifiés aux machines. P., mon adjoint, m’a confirmé que Nicolas avait toujours eu, officieusement, la totalité des privilèges sur nos systèmes, sur tous nos systèmes. Cela datait de l’installation du nouveau réseau.

C’est sur mon PC à la maison que j’ai concocté le premier récit de cette saga amoureuse : plus de deux cents cinquante pages, J’avais amassé tous les détails, les principaux messages de French, les courriels, les notes, les textes retravaillés, tout, un travail d’archiviste. J’ai dû faire plus d’une fois l’aller-retour avec ma liste de fichiers sur une disquette, copié sur mon PC, disque D, répertoire Perso, sous-répertoire Romance. Pour Nico, c’était facile à trouver. Bien sûr, il savait que je l’espionnais.

29/08/2005

Internet Romance -31-

                                                        20-Décembre 92

Au réveil, même scénario qu'hier. Café, croissants… Cette fois, pas question de succomber aux délices de Capoue. J'attaque tout de suite. Elle ne fuit pas la conversation. Elle a beaucoup réfléchi. Il lui faut du temps. Beaucoup de temps. Des mois sans doute. Elle ne peut pas se décider maintenant. Non. Ce n'est pas à cause Tom. C'est entièrement de sa faute. Elle s'est emballée trop vite. Ces dernières semaines, elle s'est enivrée avec les préparatifs pour fuir le problème. C'est un comportement stupide. Elle est idiote. Le mariage c'est très sérieux, surtout quand on veut des enfants. Il faut être sûre de soi. Elle s'excuse, c'est sa faute, complètement de sa faute. « Oui, ma faute. C’est vrai. J'ai un cerveau tout petit, comme une oie, il me faut pardonner. Je suis trop bête. » Je n'arrive pas à en placer une. Sa défense si bien argumentée au départ, se noie, maintenant, dans les redites. La confusion est totale. Elle aligne trois mots en anglais, trois mots en français. Elle s'explique, s'accuse, regrette, pleure, parle d’enfants, se défend, s'accuse à nouveau, s'excuse encore. Hésite… « Le mariage, les enfants, c'est trop sérieux. Non, Tom n'a rien à voir. C’est ma faute… Sorry. This disaster is completely my own fault… I’m so sorry... » Elle veut que je lui pardonne. Elle espère que je vais lui pardonner. Elle me fait promettre de ne pas la laisser tomber. Je reste muet. J'attends la conclusion de sa plaidoirie, mais son discours s'arrête net. Mary-Ann est tendue. Le son se fait trop aigu. La corde va rompre. Quant à moi, je vais exploser comme un bang de cymbales.

 Conclusion : Il faut annuler le mariage, immédiatement. Je retourne dans le pub de la veille Après trois whiskys, je me console en me disant que dans quelque mois, à Grenoble, avec une Mary enceinte qui aurait décidé de me quitter, de rentrer en Australie, cela aurait été bien pire. Mais cette éventualité là, je n’y crois pas vraiment. Je vais prendre le premier avion pour Lyon Satolas. Je retourne au deux-pièces cuisine de Mary. Elle est là, prostrée dans le rocking-chair. A peine rentré, on sonne. C’est Tom. On se croirait au théâtre de boulevard quand le mari, qui n'est pas le mari, surprend l'amant, qui n'est pas l'amant. Nous sommes tous les trois figés, et le rideau ne tombe pas. Tom est là, grand, costaud, mal rasé, en tenue de sport. Il passait par-là. Il voulait me rencontrer. Je me surprends à dire « I’m pleased to meet you. » Content de te voir, Tom.
Plus idiot, on ne fait pas !

Une autre fin chez Dilettante

19:20 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Ecriture |

28/08/2005

Transformateur

Bulawayo – Owen Phiri, zimbabwéen entend une explosion et des hurlements venant d’un transformateur. En ouvrant la porte il découvre une femme électrocutée et son amant les mains brûlées.

L’amant est emmené au poste de police pendant qu’on inspecte les dégâts causés au transfo. 

23:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) |

Internet Romance -Fin?-

Attention *** attention

Vous allez pouvoir suivre deux suites d'internet romance.

Une sur le site de Dilettante à partir de ce soir.

et une sur ce site à partir de demain.

Merci à Dillettante d'avoir accepter ce défi.

D'autres candidats?

27/08/2005

Amazon.fr

 

 

 

 

 

Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait de pub pour Ophélie...

Aujourd'hui, je viens de commencer l'écriture d'un deuxième Ophélie. Elle va changer de coin et même de pays pour un nouvelle enquête palpitante.

21:48 Publié dans Ophélie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |

26/08/2005

Internet Romance -R5-

                                 

Donc Nicolas et Mary-Ann se sont connus sur le net. Mary-Ann est venue en Europe. Ils ont fait un grand tour pour visiter les grandes villes mais aussi les amis de French. Tout est pour le mieux à tel point que l’on parle… mariage. Et même que le mariage s’organise, ce sera fin décembre ou début janvier à Sydney.

Pour la suite, l’année prochaine, Mary va venir habiter à Grenoble. Elle a déjà démissionnée de TKN quand Nico prend l’avion pour la grande île au bout du monde. Elle a organisée la cérémonie dans le rite anglican pour trouver un compromis entre ses aspirations Science-Chrétienne et celles catholiques de Nicolas. Nico part en éclaireur, ses parents le rejoindront pour la célébration des noces. Tout le monde se réjouit quand soudain…

Patatras. Que se passe-t-il ? A Sydney, Nico retrouve sa petite Mary en pleurs. Il y a un problème. Ce n’est pas clair. Il aura les explications demain. A moins que ce ne soit qu’une petite crise de dernière minute qui va se résoudre dans la bonne humeur. En attendant Nico est sur le grill. Ce n’est pas la discussion philosophique avec le père de Mary qui l’a calmé. Il se dit « on verra demain ». Il va passer une bien mauvaise nuit…
___________________ Fin du résumé _____________
Au fait s’il y a encore quelques lecteurs, je vous laisse me soumettre un scénario de fin. Vous pouvez partir de la fin de n’importe quel chapitre. La forme importe peu : des notes jetées sur l’écran, un synopsis ou un truc plus écrit. Soyez imaginatifs, n’ayez pas peur du délire (FD), du sang (Fred) de l’invraisemblance, de la science fiction, etc... Je vous proposerai la mienne très simple à partir de lundi soir et les propositions resteront ouvertes quelque temps en septembre.

19:20 Publié dans Internet Romance | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Ecriture |

Heureux?

HEUREUX. Aie, je ne m’y attendais pas. Ma première réaction a été le refus, il n’est pas question que je sois heureux, non mais sans blague !… Je veux être un écrivain malheureux et maudit… comme Cribas.

Et puis je me suis dit que si Dilettante le pense, il doit y avoir un petit quelque chose de bonheur qui passe sur ce blog et sur ceux auxquels je participe. C’est un peu comme l’âge, jusqu’à que l’on me salue régulièrement d’un « bonjour monsieur » déférent, je ne me sentais pas vieux. D’ailleurs, même après, je n’arrive toujours pas à me sentir vieux. Dans ma tête j’ai toujours dix-huit ans, tant pis si ça ne se voit pas.

On vit sa vie avec dans la tête des postures acquises vers l’adolescence et un peu après. Par exemple quelqu’un de raisonnablement mince mais qui fut un ado enveloppé aura tendance toute sa vie à se considérer comme gros et vice-versa. Je me souviens d’une discussion étonnante entre Guy Carlier et Marc Olivier Fogiel qui illustrait exactement ce propos. Marc-O était un ado grassouillet et Guy n’était pas le bibendum qu’il est devenu, dans leurs têtes ils étaient restés respectivement gros et normal (Carlier mince, faut pas exagérer).

Pour revenir au bonheur, c’est bien sûr plus complexe que le manque ou l’excès de poids.

La quête du bonheur ? J’en ai une approche à la Cioran, “le grotesque en rose, le besoin d’associer l’invraisemblable au devenir… » Le bonheur n’existe que par des petits instants à savourer, c'est tout. Ceci dit, je me sens en effet plus apaisé aujourd’hui. J’ai envie d’écrire des choses plus légères et des histoires plus drôles qu’éclats et pulsations. La phrase de George Duhamel : « L’humour est la politesse du désespoir » est ma devise.

Quant à la relation du malheur avec l’écriture ou l'art en général, c’est un sujet trop bateau pour que j'ai envie d'en débattre. Il y a quelque chose de connement judéo-chrétien dans cette idée que seuls ceux qui souffrent peuvent faire de belles choses.

Certe Musset a écrit, un jour de bonheur :
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.

Bon. Bien. D'accord, mais je ne vise pas à ces sommets de beauté.

10:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (19) |