13/11/2005
Marina Tsvétaïeva
Vu hier soir la pièce de Véronique Olmi sur la poétesse Marina Tsvétaïeva mis en scène par Marie-Laure Berchtold. Une pure merveille. La passion de Marie-Laure pour Marina est présente à chaque instant. C’est fort, c’est dense. Le retour de Marina en Russie poussée par son fils Mour, les relations entre la mère et le fils… Marie-Laure joue Marina et un jeune premier formidable Corentin Lecoq-Canivet joue Mour.
"Dix-sept années d'exil, ça ne s'empaquette pas ! Dix-sept années d'exil, plus les cadeaux ! Parce qu'il faut en plus revenir les bras chargés de cadeaux, comme une invitée, quelle humiliation ! Un poète, on l'attend sur le quai, les bras chargés de fleurs, on ne lui demande pas de rapporter des étoffes et des pots de confiture, comme un commis-voyageur ! Quelle absurdité !…"
Une pièce hors des sentiers battus qu’on ne peut voir, pour l’instant, que ce soir à 17 heures à Ferney-Voltaire (désolé Dilettante) . Espérons que la pièce puisse faire une grande tournée, elle le mérite.
10:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
Téléphone
Impossible d’acheter un seul téléphone portable à carte chez Orange, c’est 69 euros pour deux et 79 pour un seul. Vous trouvez ça normal vous?
08:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
12/11/2005
Sudoku
J’avais envie de parler de ce petit monsieur qui, pour donner de l’élan à sa carrière, souffle sur la braise des banlieues comme un certain George W. a soufflé sur celle du 11 septembre (vous savez le bien contre le mal), et je me suis dis que j’avais mieux à faire.
Avez-vous remarqué en quelques mois l’essor incroyable d’un petit jeu le Sudoku ?
En 1984, l’éditeur japonais „Nikoli“ publie ce nouveau jeu sous le nom de « Suji wa dokushin ni kagiru », ce qui signifie « Chaque chiffre doit être unique ».
Le diminutif Sudoku était né.
Plusieurs années plus tard, Wayne Gould publie un programme pour ordinateur, avec lequel il est possible de générer des sudoku. En 2004 il offre son programme au Times. En moins d’un une année le jeu s’étend au monde entier. Sources.
Qu’est ce que le Sudoku ? C’est un puzzle de 9 lignes par 9 colonnes divisé en 9 carrés… le but étant de remplir chaque ligne, colonne et carré des chiffres 1 à 9 sans répétion. Bon allez voir sur le site vous comprendrez vite. même s'il est en anglais. Quelques trucs.
En bon informaticien, je me suis dis qu’il fallait étendre le concept. Le sudoku à une case et une solution :
Le sudoku à 2 cases. 1² :
Le sudoku à 4 cases. 2² :
Passons sur 3²
Pour venir à 4² :
qui devrait rappeler des choses aux amateurs d'hexadécimal.
Notez que vous pouvez vous entrainer sur le 4*4 ci-dessus. Il a une solution facile. Le 16*16, je ne sais pas.
09:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (9) |
08/11/2005
Vieille canaille
Si vous n’avez pas entendu Alain Rey stigmatiser le langage musclé de Sarko, allez donc faire un tour sur France-Inter.
De mémoire :
« Soi-disant renforcer le discours en affichant une force non prouvée s’appelle roulez les mécaniques. Voyou vient de voie qui a aussi donné vagabond, il a pris le sens d’illégal et de nuisible. Monsieur le ministre veut nettoyer les voies au jet, pas très malin de faire une pub gratuite pour un nettoyeur haute pression de marque allemande. Encore moins raffiné dans la bouche du ministre : racaille qui sonne comme canaille, bande de chiens, caillera en verlan, sale type, rascaille qui a donné rascal en anglais et que Gainsbar a traduit par vieille canaille. Cela vient de raclure, rognure, on voit à quelle hauteur on place les valeurs humaines et quel étrange modèle social le ministre a en tête. »
Ce matin, il parlait de couvre-feu bien sûr et de tous les sens du mot feu, foyer, les feus de la colère, calmer le feu qui couve pour éviter de tout mettre à feu et à sang, coups de feu, contre-feu...
Inutile de préciser que, déjà inconditionnel d'Alain Rey et de son dictionnaire historique, j'ai été très touché par cette note d'humanité chez Alain.
22:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |
06/11/2005
SQL et Maïeutique
Quel lien peut-il bien y avoir entre un langage d’interrogation de bases de données comme SQL et la maïeutique ?
Mais qu’est ce que la maïeutique ?
La maïeutique chez les Grecs signifiait l'art d'enfanter exercé par une sage-femme. Ce mot, appliqué à la philosophie, prend sa source chez Socrate dont la mère était sage-femme et qui aimait appliquer cet art dans sa démarche philosophique. On peut, dans ce cas, qualifier la maïeutique d'art d'accoucher les esprits.
Face à un problème, on a souvent en nous tous les éléments pour le résoudre mais on a aussi les blocages et les peurs qui nous empêche de découvrir la solution. Un bon pédagogue est celui qui réussi a faire que l’élève trouve sa solution tout seul. J’en ai rencontré un sur un cours SQL cette semaine.
Cette méthode socratique est très puissante car elle permet de trouver des réponses que le maître lui-même ne connait pas et ne pourrait pas découvrir. Il m’est arrivé d’aider un programmeur à trouver un bug dans son programme alors même que je ne connaissais pas le langage qu’il utilisait simplement en lui posant des questions un peu au pif, il trouvait par lui-même.
J'imagine que l'on doit pouvoir appliquer cette méthode qui consiste à faire parler la personne dans d'autres domaines tel que la médecine par exemple.
15:10 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |
31/10/2005
Buzzwords
Après une petite tentative de blog sur 01net pour parler de mémoire, je me relance sur Zdnet avec un nouveau blog pour parler des buzzwords, ces mots à la mode qui, souvent, ne veulent rien dire du tout, dont le champ sémantique est vague et qui servent à masquer l'indigence du propos et à briller en société.
21:07 | Lien permanent | Commentaires (3) |
29/10/2005
Livres et réseaux
J’ai eu le plaisir d’assister l’autre soir à Rolle, entre Genéve et Lausanne, à une présentation passionnante de trois auteurs: Flannery O’Connor, Patricia Highsmith et William Trevor, vus à travers leurs nouvelles. Présentation faite par Jean-Louis Kuffer* . C’était la première fois que je rencontrais quelqu'un que j’ai connu sur la blogosphère et je n’ai pas été déçu. S’il est une chose que j’aime, c’est de découvrir un auteur et avec Jean-Louis je sens que la série des découvertes ne fait que commencer. Allez donc faire un tour sur son site.
JLK parle aussi d’un sujet débattu ici et relayé par Laurent Bervas : Les nouveaux réseaux et l’impact qu’ils peuvent avoir sur la société dans laquelle nous vivons. L’impact économique et social de l’internet (libraires, opérateurs téléphoniques…) est déjà important mais ce n’est qu’un petit début à mon avis, les relais traditionnels de l’information et du bon goût vont prendre un sacré un coup de vieux.
*Non seulement JLK me traite d’auteur épatant mais, après un article sympathique dans le Dauphiné cet été, un autre cette semaine dans le Messager… si mes chevilles n'enflent pas... Et il est toujours aussi difficile de se procurer Ophélie a du chien même via Amazon, n’est-ce pas Dilletante ?
18:10 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |