18/01/2006
Cactus
Ma star de petite fille commence à parler. Elle dit Maman; Miam quand on sort un petit pot du frigo; tèè pour tiens; et depuis peu cactus pour n’importe quelle plante verte.
Cela tombe plutôt bien car j'avais envie de vous parler de mon cactus car je viens de découvrir le blog de Thomas qui se pose des questions essentielles* : « N’ayant pas de passion particulière à faire partager, effrayé par la tâche colossale qu’un journal intime demande, pensons à Lamiel, j’ai cherché, sans vraiment y parvenir, un compromis. Un journal (intime) consacré à un objet de mon quotidien – en l’occurrence, une fleur, sa vie, sa mort… »
J’aime bien cette idée de blog végétal et au cas où je devrais tenir un journal horticole et végétatif, je choisirais bien sûr mon cactus. C'est une bestiole assez incroyable que j'ai sauvé de la mort et qui visiblement m'a pris en affection car il fleurit sans cesse et croît de manière peu croîable et luxuriante pour un cactus à tiges succulentes de cette variété. Il a même pris une forme exubérante (ce n'est pas le cactus de la photo.)
Je vous invite à suivre la vie du bégonia de Thomas mais je ne tiendrai pas le journal de mon cactus parce que d'une part je sens bien que mon cactus ne vous intéresse guère et d'autre part j'aime trop papillonner et papillonner sur un cactus c'est une technique, croyez-moi.
*L'existence précède l'essence qui elle-même précède la dégénérescence.
21:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ecriture |
17/01/2006
Les dranses
Après la géographie lointaine, un peu de géographie locale. Photo depuis la pointe de la Gay (très belle sortie à raquettes ce dimanche). La pointe de la Gay domine la vallée du Brevon. Le Brevon est aussi appelé Dranse de Bellevaux. Le Brevon se jette dans la Dranse d’Abondance (la seule, la vraie) après que celle-ci ait reçu la Dranse de Morzine à Bioge. Les trois réunies forment avant Thonon, la réserve naturelle du delta de la Dranse.
Dranse est un hydronyme préceltique - cours d'eau rapide. Il existe une Dranse en Valais, affluent du Rhône qui résulte de la confluence de la Dranse de Bagnes, la Dranse d'Entremont et de la Dranse de Ferret et qui baigne Martigny où se trouve la fondation Gianadda.
Il existe un autre hydronyme préceltique qui est le nant (cours d'eau encore plus rapide:-), mot que l’on retrouve des deux côtés du massif qui sépare le Chablais savoyard du Chablais Valaisan. (Récupéré de « Wiki »)
05:28 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (1) |
15/01/2006
Carnets de JLK
Nom du joueb : Carnets de JLK
Sous-titre : Riches heures de lecture et d’écriture
Date de création : 6-Juin-2005
Auteur : Jean-Louis Kuffer, responsable des pages littéraires du quotidien 24 Heures, à Lausanne, et aussi rédacteur en chef du Passe-Muraille*. Il a déjà publié treize ouvrages.
Points forts : Littérature et épicurisme.
Liens : 24 Heures, Christian Cottet-Emard, Gaspar L., Jean-Jacques Nuel, Ange Heurtebise, Ornithorynque, Raymond Alcovere, Editions Bernard Campiche, Editions Christian Bourgois, Pierre Assouline, Editions Phebus, Editions Zoé, Le culturactif suisse, Le Matricule des anges, David Ruzicka, Jean-Michel Olivier, Alina Reyes
Catégories : Etablies un peu au hasard de la prolixité de l'auteur.
Parmi les dernières notes
(une trentaine depuis le premier janvier)
• Ce dont tout le monde ne parle pas – Salman Rushdie chez Ardisson
• La filiation selon Michel Serres - entretien
• Le Japon des grands fonds Le dernier roman de Murakami Haruki
• Opération Lézard - Alexandre Jollien, clown de Dieu
• L’humour d’Alfred Hitchcock
• Volodine le magicien - Nos Animaux préférés
• Les bonnes dames - Notes pour un roman
• Le feu sous la glace -Entretien avec Amélie Nothomb
• Sollers à LucerneSubjectif
Un joueb extraordinaire pour les fondus de littérature. Comme je fais parti de ces fondus, il va m’être très difficile de ne pas tomber dans le dithyrambe. En plus je suis presque toujours d’accord avec Jean-Louis et quand je ne le suis pas, je me dis je devrais relire. Bref, c’est le coup de foudre. Bémol quand même, je préviens tout de suite les petits lecteurs que suivre ces carnets n’est pas une sinécure, un vrai job à temps partiel.
Jean-Louis connaît sa république (et canton) des livres dont il parle avec une passion inextinguible. Il doit toujours avoir quatre ou cinq livres au feu et on sent qu’à chaque exemplaire il attaque la lecture avec la fraîcheur du lecteur juvénile, ce qui ne doit pas être facile quand on a déjà consommé, comme lui, des bibliothèques.
Derrière ces notes on sent que Jean-Louis aime la vie, la bonne chair, la famille, les amis, le ski de randonnée, la montagne, la peinture, la musique… tout ce qui peut rendre la vie si bonne et si belle.
Sur son blog, il nous parle aussi un peu de son écriture dans ses notes pour un roman. Un roman qu’il compose chaque matin de bonne heure. Il peint aussi. Jean-Louis a publié treize livres. Dans ma liste, pour mes lectures, j’ai noté un roman Le viol de l’Ange, des nouvelles dont Le maître des couleurs dont vous pouvez lire des textes ici et Les passions partagées, livre de notes paru en 2004.
Peu de commentaires sur le blog , à part cette note récente sur les auteurs confrontés au PAF (paysage audiovisuel français). On sent pourtant qu’autour de ce carnet se créé une communauté écrivaine de gens passionnés de beaux textes et de belles joutes litérraires.
*Passe-muraille : Le seul journal littéraire publié en Suisse Romande à été crée en 1992 avec une publication bimestrielle (6 fois par an) et s’est donné pour vocation, dès le début, de présenter la littérature contemporaine de manière accessible en portant un accent particulier sur la production romande et les quatre cultures helvétiques. Il associe des écrivains à l’exercice de la critique et présente un grand entretien dans chaque numéro. Publication des textes inédits. Le P-M a publié des centaines de textes d’auteurs du monde entier et réalisé de nombreux dossiers consacrés, notamment, à Albert Cohen, C.F. Ramuz, Nicolas Bouvier et Hugo Loetscher.
Bonus - l'incipit de la nouvelle de Marcl Aymé:
Il y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d'Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire, et il était employé de troisième classe au ministère de l'Enregistrement. En hiver, il se rendait à son bureau par l'autobus, et, à la belle saison, il faisait le trajet à pied, sous son chapeau melon.
08:00 Publié dans Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (6) |
14/01/2006
la môme néant
Quoi qu'a fait ? - A fait rin.
A quoi qu'a pense ? - A pense à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A' xiste pas.
Jean Tardieu in Monsieur Monsieur, 1951
(masque de Werner Strub)
Allez sur ce site merveilleux consacré aux poètes de l'humour noir et de l'absurde et qui contient des aphorismes profonds:
J’ai bien souvent remarqué que j’ai mal à la tête quand je me suis longtemps contemplé dans un miroir concave.
La jeune fille avait une belle paire de mains de pécheresse.
09:45 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature |
13/01/2006
Stendhal
Le 15 mai 1796, le général Bonaparte fit son entrée dans Milan, à la tête de cette jeune armée qui venait de passer le pont de Lodi et d’apprendre au monde qu’après tant de siècles César et Alexandre avaient un successeur.
Les miracles de bravoure et de génie dont l'Italie fut témoin en quelques mois réveillèrent un peuple endormi; huit jours encore avant l'arrivée des Français, les Milanais ne voyaient en eux qu'un ramassis de brigands, habitués à fuir toujours devant les troupes de Sa Majesté Impériale et Royale: c'était du moins ce que leur répétait trois fois la semaine un petit journal grand comme la main, imprimé sur du papier sale.
La Chartreuse de Parme (un début comme on en rêve)
22:05 Publié dans Incipit | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Littérature |
12/01/2006
Sigmund
Lors de mes vagabondages sur le net il m’arrive de noter des textes qui me plaisent. J’avais particulièrement aimé celui-ci dont voici la fin et sa conclusion lapidaire :
Freud pouvait avoir des hypothèses tout à fait convaincantes à l'époque. Par contre la science qui est chaque jour mis en face d'hypothèses tout aussi sérieuses et doit respecter un simple protocole. L'exposé de la théorie, puis la tester et l'abandonner s'il s'avère qu'elle est erronée. Ce qui n'a jamais été fait.
Seul ses condisciples Reich et Lacan* ont ouvert, en partant de cette théorie, des chemins nouveaux qui sont encore explorés. Nous sommes bien loin d'envisager une thérapie clinique qui puisse rivaliser avec l'irruption des neurosciences et les thérapies cognito-comportementales (TTC) aujourd'hui bien plus prometteuses que cette science tout à fait inexacte.
A ranger dans l'étagère des croyances populaires à coté de l'homéopathie et l'astrologie ?
Lire le texte en entier
* Je mettrais un bémol sur Reich, Lacan et les TTC.
Des tas de textes tous les jours sur cet excellent site.
21:10 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |
09/01/2006
Prosit!
Tor : but, eckall : corner, elfmeter : penalty… L'Institut Goethe à Londres va enseigner les mots essentiels du football aux houligans anglais qui apprendront aussi à insulter l’arbitre et à reconnaître les principales bières allemandes.
Selon les mots même de Goethe : "Fußball ist zur Alltagskultur geworden – weltweit und grenzüberschreitend. Und: Fußball spricht eine Sprache, die jeder versteht."
21:30 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |