05/04/2008
Ordi
Une note vieille de 5 ans et un jour
La bise souffle en rafales. Il fait froid à Saint Julien.
L’autre soir Bernard consultait le calendrier de Playboy que l'ami barbu Daniel voulait offrir à Dudu : Des playmates pulpeuse et rebondies à souhait. Josie jette un coup d’œil et commente : « Tous ça, c’est fait à l’ordinateur ». Réponse du tac au tac de Bernard : « Tu regrettes pas l'époque où t'étais faite comme un ordinateur ? »
Le mot du jour : Ordinateur . D’usage très ancien (1491) et d’inspiration religieuse, celui qui règle, qui met en ordre. Utilisé par IBM France en 1954 pour remplacercomputer, il s’impose à la surprise générale au dépend de computeur.
07:10 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) |
04/04/2008
LHC
Depuis quelques années le CERN, le Centre Européen de Recherche Nucléaire de Genève construit le LHC. Une immense machine pour faire enter en collision des particules de la taille des protons. Inauguration en octobre 2008. On sait déjà que pour la physique fondamentale les résultats seront spectaculaires.
A tel point que Walter L. Wagner et Luis Sancho, ont déposé devant un tribunal d'Honolulu un recours contre le LHC, affirmant que les expériences prévues "pourraient créer un trou noir susceptible d'engloutir la Terre et peut-être l'univers entier". Cela ressemble à un gag mais comme le ministère de l'Energie américain fournit des aimants supraconducteurs du LHC et étant donné la judiciarisation et les croisades anti-Darwin qui sévissent chez les compatriotes de G.W. Bush, il faut s’attendre à tout.
07:25 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (2) |
03/04/2008
J'aime pas Olivier Martinez
Acte de solidarité nécéssaire : « J'aime pas Olivier Martinez »
Olivier Martinez a une fois eu un rôle dans le film « Le hussard sur le toit » Depuis, il se prend pour une vedette et il a assigné en justice le site FUZZ (Eric Dupin) et d’autres qui avaient mis un lien vers une info le concernant. Fuzz a été condamné. Monsieur Martinez, nous, on ne l’aime pas. Il fait de la pub pour des parfums et ces parfums là on en veut pas. Ils puent.
Et plein-plein d’autres défenseurs des libertés et qui n’aiment pas les mauvais acteurs prétentieux et surtout pas Olivier Martinez.
11:05 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (6) |
01/04/2008
Simon Leys
Simon Leys, alias Pierre Ryckmans, est belge et vit actuellement en Australie. Amélie Notomb parle de lui dans un de ses romans car le père d’Amélie, ambassadeur de Belgique à Pékin a dû protéger Leys qui avait pris quelques risques avec les autorités de l’empire du milieu.
Simon Leys vient de publier un livre de recueil de chroniques et ce n'est pas un poisson d'avril.
Moi, les chroniques à la pointe sèche, acérées, piquantes et éclectiques, j’adore. Il semble bien que l’on soit dans cette catégorie qu’ils faille classer celles-ci. Je vous livre la quatrième de couverture :
Zhuang Zi et le logicien Hui Zi se promenaient sur le pont de la rivière Hao. Zhuang Zi observa : ” Voyez les petits poissons qui frétillent, agiles et libres ; comme ils sont heureux ! ” Hui Zi objecta : ” Vous n’êtes pas un poisson ; d’où tenez-vous que les poissons sont heureux ? - Vous n’êtes pas moi, comment pouvez-vous savoir ce que je sais du bonheur des poissons ? - Je vous accorde que je ne suis pas vous et, dès lors, ne puis savoir ce que vous savez. Mais comme vous n’êtes pas un poisson, vous ne pouvez savoir si les poissons sont heureux. - Reprenons les choses par le commencement, rétorqua Zhuang Zi, quand vous m’avez demandé “d’où tenez-vous que les poissons sont heureux” la forme même de votre question impliquait que vous saviez que je le sais. Mais maintenant, si vous voulez savoir d’où je le sais - eh bien, je le sais du haut du pont.
Quelques réflexions piquées dans un article du Canard Enchaîné :
A propos du tabac : “”Le tabac est pour l’homme un poison des plus dangereux”. Cette vertueuse mise en garde est devenue assez banale me direz-vous. Ce qui l’est moins - et qui devrait donner à réfléchir -, c’est l’identité de celui qui la formulait : Adolf Hitler.” Ça calme ! Il cite aussi Samuel Johnson qui écrivait “A mesure que l’usage du tabac diminue, l’insanité augmente”, et se moque de la photo de Sartre à la cigarette censurée. Ainsi ce “fumer tue” sur les paquets, selon Leys, apporte un plus aux adeptes de la nicotine : “D’un certain point de vue, les fumeurs bénéficient d’une sorte de supériorité spirituelles sur les non-fumeurs : ils ont une conscience plus aiguë de notre commune mortalité”.
Et en ce qui concerne le travail cher à notre président, il cite La Bruyère “Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler”.
09:55 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
31/03/2008
Maoïstes
En mai 68, on était trotskiste, anar ou maoïste. Moi, j’étais maoïste, je trouvais ça vachement exotique. Pensez, la Chine…
Notez que j’y étais en bonne (ou mauvaise, c’est selon) compagnie : Sous les grandes ombres de Sartre, de Godard et de Sollers, il y avait Serge July, Gérard Miller, Olivier Rolin, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann (oui, oui le suppôt de Sarko lui-même)...
On trouvait dans le livre rouge de Mao des pensées puissantes comme « Qu’importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape des souris. » En fait cette pensée est de Chou en Laï, je crois. Le petit livre rouge expliquait que les cadres peu soucieux des masses devaient revenir aux échelons inférieurs et retourner à la production. On aimait bien cette idée.
Plus tard, on a découvert que l’on avait été d’une naïveté incroyable et qu’en fait Mao s’était servi de cette méthode de retour à la base (à la terre) pour ses fins bassement politicardes de conservation du pouvoir. Un des révélateurs des immenses turpitudes du grand timonier (Mao Zédong en langage propagandiste) fut l’écrivain et sinologue belge Simon Leys dans un livre publé en 1971, intitulé « Les habits neufs du président Mao ».
Le titre de ce livre est inspiré d’un conte d’Andersen. C’est l’histoire d’un empereur, friand de beaux habits, à qui l’on fait un costume sans tissu et donc transparent. Toute la cour s’extasie, l’empereur défile, la foule admire, personne ne veut passer pour un idiot, seul un petit enfant crie « L’empereur est nu ! L’empereur est nu ! ». Finalement, la foule reprend cette phrase et l’empereur très digne rentre à son palais frigorifié.
Voilà comment nous, les niais, naïfs, nunuches adpetes français de Mao Tse Toung*, avions dit, sans rien vérifier, « quels beaux habits pour le président Mao ! »
Simon Leys adore parler littérature: “Nul écrivain ne dispose d’une puissance verbale qui pourrait rivaliser avec l’imagination de ses lecteurs ; aussi tout son art est-il de jouer sur ce clavier-là”. Pour lui, lire des romans est la seule manière de survivre : “En d’autres mots : les gens qui ne lisent pas de romans ni de poèmes risquent de se fracasser contre la muraille des faits ou d’être écrabouillés sous le poids des réalités”.
Dans un de ses livres Simon Leys cite une pensée très fine de ce Président Mao qui, comme Néron, se rêvait aussi poète et n’était pas avare d’aphorismes mais qui, selon Leys, n’était qu’une boursouflure de poète : «Camarades, vous devez toujours assumer vos propres responsabilités. Si vous devez chier, chiez! Si vous devez péter, pétez! Ne gardez rien sur l'estomac, vous vous sentirez plus à l'aise!» («Mao Zedong, Pékin, 1969) Ainsi s'exprimait le Grand Timonier qui commandait aux vents chinois: on ne se méfie jamais assez des poètes.
* Mao Tsé-toung est devenu Mao Zédong (cliquer pour la bonne pronociation)
09:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
30/03/2008
Sinople
Il faut changer de langage et nous faire humble devant le sinople immarcescible des cieux que reflètent les eaux.
A.C. Cingria*– Hippolyte Hippocampe –
Dans Bois sec Bois vert
Quelle belle et drôle de phrase ! Immarscecible : Qui ne peut se flétrir – OK ?
10:10 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
28/03/2008
BIB
Comme le bonheur ne vient jamais seul de l’extérieur, on peut conclure que BNB = BIB.
Le BIB repose sur les quatre principes fondamentaux auxquels le gouvernement du Bhoutan attache une part égale:
- Croissance et développement économique ;
- Conservation et promotion de la culture ;
- Sauvegarde de l'environnement et utilisation durable des ressources ;
- Bonne gouvernance responsable.
Accroître la satisfaction vitale plutôt que cette pseudo richesse basée sur cet autre étalon abstrait et fluctuant, le dollar. Une philosophie respectueuse des valeurs humaines qui ne base pas tout sur la course à la productivité. Le slogan « travailler plus… » n’a pas cours avec cette philosophie, ce serait même le contraire qui ferait monter le BIB.
Une utopie ? Bien sûr mais ne serait-elle pas préférable à la poursuite d’une politique qui, même si elle réussit, va nous mener dans le mur de l’épuisement de la planète.
10:30 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (4) |