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27/04/2008

Henry Darger

"Suis-je un véritable ennemi de la Croix ou un bien misérable saint ?" s’interrogeait Henry Darger.

 

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Chicago, 1972. Lorsque Henry Darger, âgé de 81 ans, quitte sa chambre de la Webster Avenue pour finir ses jours à l’hospice, ses propriétaires, Kiyoko et Nathan Lerner, reprennent possession de leur bien. Ils auraient sans doute dû faire évacuer à la décharge la montagne de journaux et de chapelets amassés par leur singulier locataire, mais Nathan Lerner est un photographe abstrait et par curiosité, il entreprend de débarrasser la pièce et  soudain regarde de plus près ce tas de déchets... C’est alors qu’il fait une découverte extraordinaire... 

Kiyoko Lerner raconte : « Sur le lit, mon mari a vu ces peintures recouvertes d’un grand carton… Ce carton était décoré de peintures, de découpages tirés de magazines… le carton était lui-même un collage. Mais quand il a ouvert ce carton d’un mètre vingt de long, il a trouvé toutes ces peintures. Quand Nathan les a vues, il n’a pas pu les jeter. Puis il a ouvert des malles, et à l’intérieur, Nathan a trouvé douze volumes, chaque volume contenant plus de mille pages, en tout il y avait 15.125 pages ! Mon mari et moi lui rendions visite chaque semaine, car son hospice était dans notre quartier. Au bout d’un certain temps, Nathan lui a demandé : "Henry, est-ce que vous voulez récupérer quelque chose dans votre chambre, car on voudrait la nettoyer ?" Il a répondu : "Non, je ne veux rien, jetez tout, c’est à vous."

Ce récit gigantesque de 15 mille pages s’intitule « Les Royaumes de l’irréel ou l’histoire des Vivian Girls ». Une saga qui rapporte les tourments de royaumes imaginaires, tous chrétiens, victimes d’une guerre sanglante déclarée par les cruels Glandeliniens dont
les soldats poursuivent, emprisonnent, torturent et massacrent des petites filles. Les Angelinians, sous les ordres de sept princesses, les Vivian Sisters, tentent de les sauver, aidés par des héros, dont le capitaine Darger, et des créatures fantastiques. A l’issue d’innombrables et prodigieuses aventures, les Vivian Girls triomphent et libèrent les enfants retenus captifs.

Ecrite entre 1911 et 1922, cette chronique forme le corpus qui servit de base à l’oeuvre picturale de Darger qui, pour donner vie à ses créatures, en illustra les épisodes-clés.

Les peintures sont constituées à partir d’images de magazine, découpées, recopiées, décalquées puis coloriées, complétées, modifiées, mises en scène sur des panneaux de papier pouvant atteindre plusieurs mètres. Les petites filles sont souvent vêtues de robes imaginées et peintes par Darger, parfois elles sont nues, dévoilant un sexe de petit garçon. Elles jouent parfois dans des décors idylliques, le plus souvent elles fuient, poursuivies par des soldats qui leur font subir les pires sévices, pendaisons, étranglements, éviscérations, le tout peint de couleurs délicates, suaves et acides.

Henry Darger est né en 1892. Avec son père et sa mère, ils formaient une famille heureuse. Mais quand il a eu quatre ans, sa mère a mis au monde une petite fille, puis est morte en couches. Sa petite sœur a été adoptée à la naissance. Henry ne l’a jamais vue, n’a jamais su son nom ni rien d’autre sur sa petite sœur. Quand il eut neuf ans, son père l’a mis dans une pension catholique, car il n’arrivait plus à s’occuper seul d’Henry. A douze ans, il a été surpris en train de se masturber dans un couloir. Alors, on l’a mis dans un asile d’aliénés situé à plus de cent soixante kilomètres de Chicago, et il y est resté jusqu’à ses 17 ans. A 17 ans, son père est mort… Pendant l’été, il a tenté de s’échapper. Il a marché du sud de l’Illinois jusqu’à Chicago où il a travaillé dans des hôpitaux catholiques jusqu’à sa retraite.

C'est dans le secret de la nuit que Darger exerçait son art. Sans aucune formation académique, il élabore sa propre technique en mêlant collage et aquarelle. Darger est un artiste brut, cher à Dubuffet. Il sélectionne des photos de petites filles modèles trouvées dans les journaux de modes, les découpe, les classe, les décalque, les reproduit, les agrandit, les multiplie à l’infini, de manière obsessionnelle et parfois oppressante, sans jamais que personne ne voit le résultat.
 

A découvrir pas mal de ses collages à la collection d’art brut à Lausanne. Voir la note d’Alain.    Ou allez à Chicago

26/04/2008

Henry Darger 1

Connaissez-vous Henry Darger ?

Commençons par quelques unes de ses oeuvres :

Ca-vient.jpgCa-vient.jpg Ca-vient.jpg Ca-vient.jpg

Eh oui, au début, ça surprend ! ?

25/04/2008

Compromis

Ca-vient.jpgsource: wikipedia

 

Le développement durable, sustainable development, est devenu une tarte à la crème. Mais cette crème mérite d’être montée en neige. Le dessin ci-dessus, présenté à la Communauté de Communes du Genevois par Bernard Gaud, résume bien les compromis à faire pour élargir le domaine du « durable ».  

Social, écologique, économique. On retrouve les 3 P anglais, People, Planet, Profit.  Ecolo, citoyen et entrepreneurs, chacun doit prendre en compte les deux autres pour rendre la planète vivable, viable et équitable (le traditionnel débat de partage des richesses).

Un équilibre difficile à trouver qui passe par une remise en cause des habitudes et des réflex de pensée. Chacun doit désormais concilier dans sa vie de tous les jours les contraintes environnementales avec la rentabilité économique et l’impact social.

 

08:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

24/04/2008

Monnaie

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 Voici un extrait d’un texte de 1925, Réflexions d’un Français moyen de Jacques Duboin qui s’applique bien aux faux dollars que nous fabriquent allègrement les américains pour éponger leur déficit.

.. « En quoi consiste la richesse d’un pays ? En champs, mines, terrains à bâtir, en maisons, usines, stocks de marchandises, navires, chemins de fer, stocks d’or, etc... C’est en quelque sorte le capital. Les évaluations évidemment très approximatives, mais émanant de bons auteurs, faisaient varier l’ensemble de ces richesses entre 250 et 300 milliards de francs. Puis il y a le travail productif de millions de Français qui crée et augmente chaque année le capital du pays. Brutalement la guerre survient, dure quatre années et demie, en provoquant les conséquences suivantes :

- Des millions d’hommes actifs sont arrachés à leur travail productif du temps de paix. Non seulement ils ne produisent plus rien, mais le reste du pays va avoir à les vêtir, à les nourrir, à les armer, pendant quatre années et demie.

 - Les travailleurs restés à l’intérieur vont produire d’une manière intense du matériel de guerre et des munitions qui vont s’évanouir sur le champ de bataille...

 - On va être obligé de consommer tous les stocks de marchandises accumulés pendant les années de prospérité.

 - Enfin, 1 500 000 morts, 1 200 000 mutilés, dix départements détruits, parmi les plus productifs du pays, telle est au lendemain de la tourmente, la situation nouvelle du pays.

 ... Mais la surprise est grande. Alors que tout le monde devrait être plus pauvre, se restreindre et travailler plus qu’avant-guerre, voici au contraire que bien des gens se croient plus riches. C’est le mirage... Pourquoi ? Parce qu’on a créé de toutes pièces des richesses nouvelles, 35 milliards de nouveaux billets de banque, 60 milliards de bons du Trésor ou de la Défense, des milliards d’emprunts de guerre, des milliards en comptes courants de banque. Au total, des centaines de milliards de richesses fictives ont été jetés dans la circulation. L’apparence est donc que la fortune de la France a doublé, triplé, quadruplé peut-être.

 Ces fausses richesses ont l’apparence de richesses réelles...

 La monnaie, les fluctuations de la monnaie, la question des changes sont autant de sujets sur lesquels il serait facile de s’entendre si on ne les compliquait pas inutilement d’un tas de considérations plus ou moins baroques. A quoi sert la monnaie ? A mesurer la valeur des choses. Evidemment, pour mesurer des longueurs, j’ai besoin d’une longueur comme mesure...

 Si nous voulons comparer des valeurs, il faut nous servir d’une mesure qui soit elle-même une valeur...

Alors, pas de grands mots. Dites simplement qu’une monnaie qui n’est pas toujours identique à elle-même n’est plus une monnaie du tout. Une monnaie est droite... ou c’est de la fausse monnaie.

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07:25 Publié dans Duboin | Lien permanent | Commentaires (2) |

23/04/2008

L'économie distributive

De grands progrès techniques...Ca-vient.jpg

L’humanité est confrontée non pas à une crise, mais à une véritable mutation, plus profonde et bien plus rapide que toutes celles qu’elle a déjà connues, celle du néolithique par exemple. Le développement des techniques de production est tel que de puissantes machines, automatisées, informatisées, peuvent désormais remplacer le travail de l’homme dans toutes les tâches de routine, se substituer non seulement à ses muscles et à l’agilité de ses doigts, mais aussi à sa mémoire, à certains de ses sens et même aux activités logiques de son cerveau. Fruit des efforts accumulés génération après génération, ce bouleversement des moyens de production est irréversible.

Or les bases sur lesquelles le système économique en vigueur est fondé transforment ce progrès des connaissances en catastrophes sociales et écologiques :

...transformés en désastre social

La suite ici...http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article19

Les 358 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 2,3 milliards les plus pauvres.

Les grands laboratoires pharma- ceutiques dépensent plus en publicité qu’en recherche.

 

08:00 Publié dans Duboin | Lien permanent | Commentaires (1) |

21/04/2008

Kou l'ahuri

Jacques Duboin a publié pas mal de livres pour vulgariser ses thèses économiques dont entre autre une satyre à la manière des lettres persanes de Montesquieu, intitulé « Kou l’ahuri. » [site économie distributive]

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[le dessin de couverture représente un économiste barbu monté sur une vieille vache rossinante et brandissant l'étendard de la Saint économie.]

Kou est un jeune Mandchou qui a suivi les cours de la Sorbonne et qui revient en France trois ans plus tard pour comprendre la crise qui frappe notre pays (le livre est écrit en 1934). Jacques Duboin a retrouvé les lettres que Kou envoyait à son père. On y retrouve les thèses distributistes expliquées avec force pédagogie, et quelques commentaires généraux, par exemple sur la course au profit des laboratoires pharmaceutiques ou sur le sort réservé aux étrangers (Kou a dû brusquement terminer son voyage, visiblement raccompagné de force à la frontière)

Lors de son séjour, notre jeune Chinois va visiter l’abbaye de Sainte-Economie, où vivent les économistes libéraux défenseurs de l’orthodoxie. Grâce à son « laissez-passer », Kou a pu pénétrer dans le saint des saints de l’économie politique. Voici un extrait de sa visite. Version plus complète ici. Extrait que j'ai un peu raccourci pour le lcteur pressé.

[…] Quelques jours plus tard, après avoir étudié l’itinéraire et observé scrupuleusement les indications qui m’avaient été fournies, je découvris l’abbaye au détour d’un chemin. C’était un grand bâtiment dressant sa masse sombre au milieu de la campagne déserte. Je fus frappé par l’absence de toute fenêtre ; elles étaient remplacées par quelques lucarnes qui s’ouvraient à des hauteurs inusitées, à croire que les gens du dedans ne devaient jamais regarder au-dehors.

Je frappai à une petite porte surmontée du buste d’un monsieur, sous lequel je lus : « St Jean-Baptiste (Say) ».

[Say, (1767-1832) est un économiste libéral, dit classique, la version 19ième de Jean-Marc Sylvestre.] Kou entre dans l’abbaye et le Père visiteur lui montre la bibliothèque qui ne contient que des livres d’économie anciens et classiques (Adam Smith, Stuart Mill, Bastiat, Jean-Baptste Say…) conservés dans une ambiance obscure.

Le Père Visiteur ne me prenant pas au sérieux, probablement à cause de la couleur de ma peau, était d’humeur joviale. « Avancez, me dit-il, je vais vous faire voir la grande bibliothèque, avant de vous conduire dans la salle capitulaire où se réunissent les Pères pour leurs exercices journaliers. Avancez sans crainte. (…) notre abbaye contient exclusivement les oeuvres des économistes qui découvrirent les lois éternelles régissant les rapports sociaux des hommes. Ces économistes vivaient dans le siècle, allaient et venaient comme ils le voulaient à la recherche des fameuses lois. Mais dès qu’ils les eurent découvertes, ils se réunirent ici pour les conserver pieusement. Depuis lors, les économistes sont cloîtrés et vivent en cénobites avec tous les matériaux qu’avaient accumulés leurs maîtres vénérés. A partir de ce moment-là, aucun document étranger n’a été autorisé à pénétrer ici, car il risquerait de souiller le monument élevé par saint Jean-Baptiste (Say) et ses disciples. »

(…)

« Mais, suivez-moi, il vous faut apercevoir ces Messieurs ; l’heure approche où ils s’assemblent chaque jour dans la grande salle capitulaire. Nous quittâmes donc l’immense bibliothèque où nous n’avions aperçu jusqu’ici âme qui vive, pour prendre de longs couloirs obscurs et déserts. De loin en loin, le Père Visiteur entrouvrait une porte et me permettait de risquer un oeil à la dérobée. J’apercevais des pièces sombres encombrées de livres et de documents.

« Ce sont, me dit-il, les cellules réservées où s’enferment ceux de nos Messieurs qui veulent plus complètement pénétrer la pensée intime d’un grand maître. Voici la cellule dédiée à Stuart Mill et ses disciples. »

Et j’entrevis, dans la pénombre, des vitraux enduits de personnages aux nuances molles. « C’est le maître et ses disciples », me dit le Père Visiteur, en me faisant découvrir des redingotes noires et des jabots de dentelle. Il referma la porte doucement et entrouvrit une autre : celle de Legendre, contemporain de Colbert, murmura le Père Visiteur, l’inventeur de la fameuse formule « Laissez faire, laissez passer ». Ah ! soupira-t-il, que d’ennuis nous eûmes à ce sujet avec les héritiers de Ponce-Pilate ; ils perdirent heureusement leur procès. Enfin, nous pénétrâmes dans la grande salle du chapitre, dont l’allure sévère provoqua mon admiration. Dans le clair-obscur, j’aperçus des stalles de bois sculpté disposées à droite et à gauche. Au fond, je devinais la silhouette de saint Jean-Baptiste (Say) qui se profilait sur la verrière.

« Ne bougeons pas, dit le Père Visiteur, ils vont entrer. » A ce moment, des hommes pénétrèrent dans la salle du chapitre et se dirigèrent vers les stalles qui, une à une, se remplirent. Le Père Visiteur voulut bien me nommer quelques-uns des arrivants et les dépeindre agréablement. « Celui-ci, c’est le Père Momier, me dit-il, en désignant un homme robuste, au visage rasé, porteur de grosses lunettes d’écaille, qui venait de prendre place dans une haute stalle tout au bout de la rangée de droite. C’est notre Révérendissime. » Il ajouta plus bas : « Historien, venu tard à la Sainte-Economie, mais qui sut rattraper le temps perdu. Il en a fait une brillante traduction à l’usage des gens très riches. Il en tire vanité et des ressources dont nous profitons tous, ajouta-t-il dans un murmure. Le Père Momier parut se recueillir. Il plongeait son nez dans son antiphonaire.

(…)

– Celui-ci, dis-je, montrant un Père qui s’était installé sans saluer, et dont l’abord était aigre et renfrogné ?

– Le Père Pèze, me répondit-il, autrement dit la science financière faite homme. Confesseur attitré de plusieurs de nos législateurs, il est encore, en outre, le conseil financier éclairé de la plupart des gouvernements européens. Il est vrai, ajouta-t-il en se rapprochant de moi, qu’ils sont tous en faillite, mais cela n’enlève rien, affirme-t-il, à la renommée universelle qu’il croit avoir.

(…)

L’office allait commencer, car le Révérendissime venait de donner un coup sec de sa claquette.

– Confrères, dit-il, martelant les syllabes et plaçant l’accent tonique sur la première, je vais réciter, à votre intention, l’oraison de l’équilibre budgétaire. D’une voix monocorde, et tandis que tous s’inclinaient, le Père Abbé énuméra les avantages d’une sage administration financière. Je saluais au passage la pénultième et l’antépénultième, lorsque les confrères se redressèrent épanouis.

– Laissez faire, laissez passer, crièrent-ils d’une seule voix. J’entendis alors défiler les antiennes du psautier : les litanies de la saine monnaie, le cantique de la déflation, tandis qu’après chacun de ces chants retentissait le même répons bref du choeur.

Laissez faire, laissez passer !

Suivirent deux beaux psaumes. Le premier, en ut majeur, commençait par ces mots : « La concurrence est aux hommes ce que le soleil est à la nature » ; le second, en la mineur, débutait ainsi : « Elle est enfin venue la grande Pénitence pour faire expier tes excès de labeur », etc. ›››

Au bout d’une demi-heure, les chants cessèrent et tous les confrères parurent se recueillir un instant. Alors, brusquement, les yeux au ciel, ils entonnèrent tous, à pleine voix, l’hymne sublime à la confiance qui fit trembler les vitraux. C’était tout. L’office était terminé.

Laissons ces Pères à leurs précieuses études. Vous les voyez se diriger vers la grande bibliothèque que vous connaissez déjà.

– Mais qu’y font-ils ? Questionnai-je.

– Ils interprètent les faits qui, par hasard, viennent à leur connaissance, me dit-il, et projettent sur eux la lumière de la doctrine dont ils sont dépositaires.

– Et c’est tout ? Risquai-je, irrévérencieusement.

– Ensuite, ils assurent la bonne marche du BQ, le Bulletin quotidien d’études économique et financère. Ils le rédigent à l’usage de nos adeptes : patrons, journalistes et hommes d’Etat.

– C’est un gros travail !

– Surhumain, dit le Père ; nos Messieurs suent sang et eau pour trouver l’explication orthodoxe des événements qui se passent dans le monde. Quels efforts pour démontrer que la consommation croît en raison directe de la diminution du pouvoir d’achat, que la baisse des salaires est un facteur de reprise, que l’étatisme est un fléau dès qu’il ne se contente plus de protéger les gros producteurs, que la politique de déflation favorise les fonctionnaires et les travailleurs ! Jugez si ces études sont ardues ! Mais, à la longue, elles rétablissent la confiance et la confiance fait des miracles.

– Mais, j’y songe, Kou mon ami, reprit mon guide, ne conviendrait-il pas que vous profitassiez de votre passage pour fortifier votre foi qui me paraît chancelante ? Avec lequel de ces Messieurs vous plairait-il d’avoir un entretien au cours duquel vous confesseriez vos erreurs ?

– Je vous sais très bon gré de vos louables intentions, répondis-je. Cependant le choix m’embarrasse.

L’aimable Père me mit à l’aise :

– Qu’importe, me dit-il, puisqu’ils vous diront tous la même chose.

Il me fit alors pénétrer dans une de ces petites pièces réservées qui ouvraient sur le cloître et m’y laissa en me disant qu’il allait prévenir un de ces Messieurs. En effet, un père économiste vint me rejoindre quelques minutes plus tard et, après m’avoir fait signe de m’asseoir, vint prendre un siège à côté du mien.

Note du 22 Août 2008

13:15 Publié dans Duboin | Lien permanent | Commentaires (0) |

20/04/2008

Mont Veyrier

Depuis le petit port à Annecy le Vieux. Montée par la crête et le mont Baron. Vue sur Annecy et la lac. Retour col des contrebandiers et sentier de talabar en dessus du Biclop. Magnifique. 

 

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19:14 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |