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14/02/2008

Films belges

Note spéciale pour Dario. Deux films belges à Annonay.

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Un film miroir, une grande mise en abyme. Tournage d’u film par un groupe de chômeurs sur la vie du réalisateur. Etonnante réflexion sur réalité et fiction. Trop tourné en plans serrés à la « Rosetta » à mon goût mais film très intéressant.

Film primé Small Gods de Dimitri Karaktsanis
d9ccf551e0.jpg avec la très belle Steffi Peeters qui  était à Annonay.

13/02/2008

Annonay -6-

On m’a demandé plusieurs fois si j’avais préféré le jury du livre Inter au jury du festival du premier film d’Annonay. Disons qu’il n’y a pas de vraie comparaison puisque on parle ici de films, là de livres. Ici de festival et là de visite de la radio.

J’ai aimé à Annonay avoir le temps de rencontrer les autres membres du jury, les cinéastes, les bénévoles de la MJC, Gaël Labanti le directeur artistique. J’ai aimé l’idée que les films avaient été choisis par des annonéens bénévoles lors de longues soirée alors que la sélection des 10 livres Inter est faites par des critiques moins scrupuleux (en 2006 deux livres de critiques de Libération).

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Jérôme, Marine, Hervé, Marine, Moi, Camille, Thierry, Béatrice, Jean-Paul, Zhuang Yuxin
On a beaucoup parlé ensemble, les échanges ont été très riches. J’ai oublié la plupart des jurés du livre Inter, je suis sûr que je n’oublierais pas ce jury (ébloui sur la photo et éblouissant en réalité) les deux Marine, Hervé, Thierry, Jean-Paul, Béatrice, Camille et Jérôme. Je ne pourrais malheureusement pas vivre un deuxième Livre Inter mais je pourrais revenir à Annonay et profiter pleinement d’une programmation de grande qualité des films hors compétition. En plus des 8 en course, j’en ai vu 10 cette année et c’était vraiment un choix 10 sur 10.

Certes Annonay ne roule pas sur l’or. Les prix ne sont pas à la hauteur de Cannes, Venise, Berlin ou Locarno. Les chambres des jurés à l'hôtel du Midi ne sont pas des cinq étoiles mais qu’importe puisqu’on participe à une vraie aventure humaine et culturelle en découvrant des premiers films et avec la possibilité de donner une chance à des réalisateurs talentueux. Merci Annonay !

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Pour en savoir encore plus avec de vrais reportages allez sur le blog cinéma de Pascale.

Sur la route du cinéma

12/02/2008

Culture bling-bling

Avant de revenir sur ces merveilleuses journées passée à Annonay, j'ai tenu à écrire un article que je vais soummettre à AgoraVox (voir lien à droite)

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Le président Sarkozy a demandé à Mme Albanel, ministre de la culture et de la communication, de relancer la démocratisation culturelle en la définissant ainsi : "La démocratisation culturelle, c'est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public." Que cache cette phrase anodine ? [photo Christine Albanel à Cannes] 

En ce qui concerne le cinéma, cela amène à des décisions telles que l’’augmentation des subventions aux festivals de Classe A, les grands festivals, ceux qui marchent très bien, et qui ne demandaient rien, pour  en contrepartie largement diminuer celles des petits festivals locaux. Une situation qui n’est pas sans rappeler une certaine ristourne fiscale faite aux plus riches.

Je reviens du 25ième festival du premier film d’Annonay où j’ai eu la chance d’être choisi comme juré. Si le festival d’Annonay peut être traité de petit, il est très grand par son impact. Impact local et impact international.

Commençons par le bling-bling puisque c’est cela qui semble intéresser la foule. Chaque année sont promus des films et des réalisateurs qui sans cela ne trouveraient pas de distribution. Un exemple entre beaucoup, Le réalisateur roumain Cristian Mungiu qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2007, pour Quatre mois, trois semaines et deux jours, à été primé en 2002 à Annonay pour son premier film Occident. La sélection 2008, faite par des habitants de la région annonéenne animés par Gaël Labanti, le directeur artistique du festival était d’une telle qualité que le jury a longuement hésité. Il y avait aussi des premiers films hors compétition qui sont de vrais bijoux comme Partes Usadas du mexicain Aaron Fernandez.

Mais surtout, c’est tout un travail en profondeur qui est mené dans le bassin local. Des initiatives d’éducation à l’image. Une mobilisation et une passion des ardéchois qui ne se dément pas année après année. 16'000 entrées en 2007 et plus cette année. Et puis aussi une section nouvelles images qui prend en compte la richesse amenée par le support numérique.  Une centaine de bénévoles mobilisés dans la programmation, l’organisation, l’animation, la décoration... Des partenariats nombreux pour véhiculer les invités, décorer, gérer, animer le Festival et le lieu de convivialité (cour des Cordeliers) Et quelque chose d’unique : la sélection parmi plus de 150 premier films opérée par des bénévoles. Les prix attribués par un jury de cinéphiles qui viennent de toute la France auquel s’adjoint un jury lycéen et le plus classique vote du public.

Voilà de la vraie démocratisation culturelle !

Mais si l’attrait des professionnels du cinéma (comédiens, réalisateurs, distributeurs...) et des spectateurs grandit d’année en année, la montée en puissance du prix de location des copies et un désengagement de l’Etat fragilise l’organisation de ce festival comme ils mettent en péril d’autres festivals locaux sans doute aussi méritants que celui d’Annonay.

f89e93832361a08ade27fe1d5b3186f1.jpgSi un jour, vous pouvez voir, près de chez vous, ce merveilleux film chinois, Teeth of Love, ce sera grâce à Annonay. J’ai fat promettre à  Zhuang Yuxin de mentionner Annonay sur la scène de cannes le jour où il recevra la palme d’or. Espérons que d’ici là le festival ne sera pas mort sur le front de la pseudo « attente du public » telle que conçues par nos dirigeant.

* Lire l’article de Cédric Klapisch, à qui j’ai piqué son introduction, sur cet excellent blog.

11/02/2008

Palmarès

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Contrairement aux jurés de 12 hommes en colère, nous n’étions que 9 hier après-midi sous la présidence de Jérôme Boivin à débattre pour décider de deux prix...

Après plus de trois heures de délibération passées à parler et à peser les huit films sélec- tionnés, après avoir reconnu que cette sélection était d’une très grande qualité, on a voulu attribuer trois prix au lieu de deux.

Grand Prix du Jury, Prix de la Ville d'Annonay

TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin
Prix de 3 500 € au distributeur français qui diffusera
le film avant le 31 décembre 2008
et de 2 000 € au réalisateur

Prix spécial du 25ème anniversaire

SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

Prix spécial du Jury

FALAFEL (Liban) de Michel Kammoun
Prix de 1 200 € au réalisateur
doté par le Conseil Régional Rhône-Alpes

Le prix spécial 25ième pour Small Gods nous a semblé nécessaire pour récompenser un film qui a d’énormes qualités artistiques et une très grande originalité. Je reviendrai sur ce palmarès et cette expérience magnifique de juré à Annonay. Merci au festival d'Annonay pour nous avoir permis de vivre une telle expérience.Tout le palmarès ici.

 

10/02/2008

Annonay -5-

Seconde note pour saisir les quatre derniers films en compétition et pour tenir un petit journal de mes impressions... après le palmarès du dimanche soir.

Hope (Nadzieja)

Pologne

Réalisation : Stanislaw Mucha

Scénario : Krzysztof Piesiewicz (le scénariste de Krzysztof Kieslowski.)
Né en 1970 à Nowy Targ (Pologne). De 1989 à 1992, Stanislaw Mucha fait des études supérieures à l’École nationale dramatique "Ludwig Solski" à Cracovie. De 1995 à 2000, il suit des études de mise en scène à l’École Nationale du film et de la télévision Konrad Wolf à Potsdam Babelsberg. Il reçoit le prix de l’encouragement des jeunes talents de la fondation DEFA (Berlin) en 2001, le prix Adolf Grimme en 2003 et le premier prix au concours de la radio bavaroise pour le documentaire et Telepool pour l’adaptation de REALITY SHOCK

Un jeune homme angélique demande à un voleur d'œuvres d'art de rendre une peinture religieuse volée et il est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Leur jeu du chat et de la souris prend les allures d'un thriller aux accents existentiels.

Mes commentaires :

 

Small engine repair

Irlande
Réalisation : Niall Heery
Niall Heery a débuté dans le milieu en 1999 en tant qu’assistant scénario chez Fox Networks, puis en tant que responsable du développement chez The Good Film Company à Dublin. Il a écrit et réalisé plusieurs courts-métrages, (dont SUMMIT, qui a été primé dans plusieurs festivals européens) ainsi que des clips vidéo pour The Revs, et de nombreux épisodes de sériesTV. Plus récemment, il a été l’assistant technique d’Antoine Fuqua sur le tournage du ROI ARTHUR.

Doug rêve d’être chanteur de country. Il mène une vie de loser dans une petite ville irlandaise où personne ne prend sa voix et son talent de musicien au sérieux. Sa femme l’a quitté, et seul son meilleur ami croit en lui. Il reste pourtant à Doug une dernière chance d’y arriver…

Mes commentaires :

 

Small Gods

Belgique
Réalisation : Dimitri Karakatsanis
Dimitri Karakatsanis a fini ses études à Saint Lucas à Bruxelles avec son court-métrage LE GUIDE. Ce film surréaliste a gagné le prix pour le meilleur film étudiant en 2001 et a participé à de nombreux festivals à travers le monde. Dimiti Karakatsanis a, en outre, réalisé de nombreuses publicités pour des clients comme SN Brussels Airlines, Belgacom et Renault.

 

Après que son fils ait été tué dans un accident de voiture Elena perd tout goût à la vie. Se remettant de l’accident dans un hôpital, un étranger, David, la kidnappe et l’emmène dans un voyage mystérieux à bord d'un vieux camping car. Durant leur errance à travers des paysages désolés, ils rencontrent Sara, une orpheline muette. Ensemble, ils vont alors devoir affronter leurs propres démons. Leur quête s'achèvera lorsqu’ils auront accompli l’acte ultime qui va les libérer de leur passé.

Mes commentaires :

 

Sonhos de peixe

Brésil / Russie / États-Unis
Réalisation : Kirill Mikhanovsky
Né à Moscou, Kirill a émigré aux Etats-Unis avec ses parents à l’adolescence. Son premier court-métrage TERRA TERRA participe à de nombreux festivals. Il écrit et réalise trois autres courts-métrages avant de travailler comme directeur de la photo, scénariste et monteur sur de nombreux courts-métrages. Son court documentaire INHALE, EXHALE réalisé en 2003, a reçu le Prix du Public au Showcase annuel du Directors’ Guild of America. Il termine le court-métrage AUDITIONS avant SONHOS DE PEIXE. site du film

Dans un village de la côte nord-est du Brésil, Jusce, 17 ans, gagne à peine sa vie en plongeant à près de 30 mètres avec un matériel rudimentaire, pour pêcher des homards. À la fin de chacune de ces dangereuses journées, il ne rêve que d’une chose : rejoindre Ana, qui vit avec sa petite fille et sa mère, et s’asseoir à ses côtés pendant qu’elle savoure à la télé les aventures des citadins sophistiqués de son feuilleton préféré. Ana rêve de quitter son village pour découvrir le monde. Jusce, lui, est content de la vie qu’il mène.
 

Mes commentaires : 

 

09/02/2008

Annonay -4-

Juste deux notes pour saisir les films en compétition et pour tenir un petit journal de mes impressions. Je conçois que cela ne vous intéresse pas mais comme c’est mon joueb… Repassez pour des notes plus intéressantes.

Teeth of love

Chine
Réalisation : Zhuang Yuxin
Zhuang Yuxin est né le 1er novembre 1971 en Chine. Professeur de littérature à la Beijing Film Academy, il travaille également comme scénariste, producteur et distributeur dans la production de téléfilms en Chine. La préparation de TEETH OF LOVE, son premier long métrage, lui a pris dix ans.

Qian Yehong, une jeune femme originaire de Pékin, va connaître les mutations importantes de la Chine durant la période allant de 1977 à 1987. Pendant ces dix années, elle connaîtra également trois histoires d'amour.

Mes commentaires :

 

Sur la trace d'Igor Rizzi

Québec
Réalisation : Noël Mitrani
Né à Toronto en 1969, Noël Mitrani réalise en 1999 un premier court-métrage, AFTER SHAVE, une comédie pathétique ayant pour cadre un hypermarché de banlieue. Suivent trois autres courts-métrages, dont le dernier, LES SIENS, décrit la confusion entre le rêve et la réalité. En 2005, il fonde sa société de production, StanKaz Films et réalise SUR LA TRACE D'IGOR RIZZI, son premier long métrage avec Laurent Lucas.
Site du film

Un ancien footballeur français ruiné débarque à Montréal, ville natale de son amour perdu. Il ne vit que dans l’espoir de ressentir sa présence et ne cesse de regretter de ne pas lui avoir dit à quel point il l'aimait. Rongé par le regret, il accepte de tuer un certain Igor Rizzi en échange d'argent...

Mes commentaires :

 

Falafel

Liban / France
Réalisation : Michel Kammoun
Michel Kammoun est né en 1969. Après des études supérieures de mathématiques au Liban, il intègre l'ESEC (Ecole Supérieure d'Etudes Cinématographiques) à Paris. Dès lors, il réalise plusieurs courts- métrages. Les deux derniers THE VANISHING RABBITS et CLOWNING AROUND ont été produits par Universal Studio Channel (USA/UK).
Site du film

Une nuit d’été à Beyrouth : Toufic, jeune Libanais en fin d’adolescence, bien décidé à croquer la vie à pleines dents, déambule dans la ville. Il découvre alors que vivre normalement dans ce pays, quinze ans après la guerre, est un luxe hors de sa portée. Au cours de cette nuit initiatique, il réalise qu’il y a un volcan qui sommeille à chaque coin de rue, menaçant d’exploser à tout moment…

Mes commentaires :

 

L'Aria salata

Italie
Réalisation : Alessandro Angelini
 Né à Rome en 1971, Alessandro commence à travailler comme photographe pour plusieurs agences de presse avant de devenir premier assistant réalisateur pendant une dizaine d’années. Il a ainsi collaboré avec Nanni Moretti, Mimmo Calopresti, Francesca Comencini et Sergio Rubin.

Fabio est un jeune éducateur qui travaille avec passion à la réinsertion de détenus. Cela ne se fait pas sans heurts surtout avec ceux qui attendent plutôt qu’il obtienne des permissions ou semi-libertés… Mais Fabio est intègre et il ne déroge pas à ses principes, même si cela lui pèse beaucoup plus que ce qu’il veut bien admettre.

Mes commentaires :

 

 

08/02/2008

Maoïsme


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Connaissez-vous Jaron Lanier ? Pour moi, c’était une légende de l’informatique et je viens de découvrir qu’il est né en 1960. Lanier est un Informaticien et un musicien, on lui attribue la création de l’expression oxymoresque « réalité virtuelle » et de quelques travaux dans ce domaine. Bref son CV est pas mal.

 

Il fut un temps où les informaticiens se partageaient sur le bout par lequel il fallait prendre les bits. On avait les partisans du little endian et ceux du big endian. J’en ai parlé ici

Plus sérieusement, ils se partagent aujourd’hui entre partisans et adversaires des logiciels libres et de travaux collectifs à la Wikipédia d’un côté et les partisans du privé et de l’individuel de l’autre. Vieux débat politique me direz vous.

Dans un article pour le magazine Discover, Jaron Lanier s’attaque au concept de “logiciel libre”. Jaron Lanier ne peut pas être rangé du côté des gros fabricants de logiciels par contre son « idéologie » est clairement dans le camp du privé. Dans cet article, il utilise des arguments philosophiques.   

Pour Lanier, une idéologie dangereuse, le “maoisme numérique”, se profile derrière les NTIC consistant, petit à petit, à nier l’importance des individus. Une idéologie de “la ruche” qui serait à l’oeuvre derrière Wikipedia, par exemple. “La beauté d’internet”, écrit-il, “est qu’il connecte les gens. Sa valeur, c’est les autres. Si l’on en vient à croire que l’Internet lui-même pourrait avoir quelque chose à dire, nous dévaluons la valeur des autres et nous nous transformons en idiots.”

Personnellement, j’aime bien Wikipédia et même si j’utilise peu de logiciels libres, je trouve que c’est pas mal qu’il existe un contrepouvoir face aux marchands. J'ai un peu  smplifié  ici lapensée de Jaron, pour plus d'info je vous conseille vivement l'article d'Internet Actu qui parle de création collective.