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01/04/2008

Simon Leys

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Simon Leys, alias Pierre Ryckmans, est belge et vit actuellement en Australie. Amélie Notomb parle de lui dans un de ses romans car le père d’Amélie, ambassadeur de Belgique à Pékin a dû protéger Leys qui avait pris quelques risques avec les autorités de l’empire du milieu.

Simon Leys vient de publier un livre de recueil de chroniques et ce n'est pas un poisson d'avril. 

Moi, les chroniques à la pointe sèche, acérées, piquantes  et éclectiques, j’adore. Il semble bien que l’on soit dans cette catégorie qu’ils faille classer celles-ci. Je vous livre la quatrième de couverture :

Zhuang Zi et le logicien Hui Zi se promenaient sur le pont de la rivière Hao. Zhuang Zi observa : ” Voyez les petits poissons qui frétillent, agiles et libres ; comme ils sont heureux ! ” Hui Zi objecta : ” Vous n’êtes pas un poisson ; d’où tenez-vous que les poissons sont heureux ? - Vous n’êtes pas moi, comment pouvez-vous savoir ce que je sais du bonheur des poissons ? - Je vous accorde que je ne suis pas vous et, dès lors, ne puis savoir ce que vous savez. Mais comme vous n’êtes pas un poisson, vous ne pouvez savoir si les poissons sont heureux. - Reprenons les choses par le commencement, rétorqua Zhuang Zi, quand vous m’avez demandé “d’où tenez-vous que les poissons sont heureux” la forme même de votre question impliquait que vous saviez que je le sais. Mais maintenant, si vous voulez savoir d’où je le sais - eh bien, je le sais du haut du pont.

Quelques réflexions piquées dans un article du Canard Enchaîné :

A propos du tabac : “”Le tabac est pour l’homme un poison des plus dangereux”. Cette vertueuse mise en garde est devenue assez banale me direz-vous. Ce qui l’est moins - et qui devrait donner à réfléchir -, c’est l’identité de celui qui la formulait : Adolf Hitler.” Ça calme ! Il cite aussi Samuel Johnson qui écrivait “A mesure que l’usage du tabac diminue, l’insanité augmente”, et se moque de la photo de Sartre à la cigarette censurée. Ainsi ce “fumer tue” sur les paquets, selon Leys, apporte un plus aux adeptes de la nicotine : “D’un certain point de vue, les fumeurs bénéficient d’une sorte de supériorité spirituelles sur les non-fumeurs : ils ont une conscience plus aiguë de notre commune mortalité”.

Et en ce qui concerne le travail cher à notre président, il cite La Bruyère “Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler”.

Nietzche enfin : “Leur furieux besoin de travailler -qui est un vice typique du Nouveau Monde- est en train de barbariser par contagion la vieille Europe, et engendre ici une extraordinaire stérilité spirituelle. Déjà nous devenons honteux de notre loisir, une longue méditation nous cause presque du remords… “Faites n’importe quoi, mais ne restez pas à ne rien faire” : ce principe est la corde avec laquelle toutes les formes supérieures de culture et de goût vont se faire étouffer."

Commentaires

"Vérité du haut du pont, erreur sous le pont."

Proverbe halieutique.

Écrit par : Poisson | 01/04/2008

C'est amusant ; ce principe a résonné toute mon enfance, moi qui supposais mes parents davantage nihilistes qu'évangélistes...

Écrit par : libou | 01/04/2008

J'aime pas Olivier Martinez !

Voir à ce sujet mon blog et soutenons le Web !!

Écrit par : Dario | 03/04/2008

Les commentaires sont fermés.