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18/09/2011

Chat Fluo

Connaissez-vous le FIV ? Le FIV est le HIV du chat...

ou pour parler français le VIF est le VIH du chat.

V pour Virus,

I pour Immunodéficience

et F pour Félin.

Eh oui, les chats ont aussi leur SIDA. Ils l’attrapent en général en se battant. Ce sont donc les mâles entiers qui ont le plus de risque de le chopper. Il n’existe pas de traitement. Mais les scientifiques, toujours à l’affût d’idées nouvelles, travaillent aussi sur le VIF. Et voici leur dernière idée prise sur le vif : Créer un chat fluo.

L'expérimentation consiste à injecter à des chattes une modification génétique permettant de résister au virus. Associée à un gène fluorescent, les scientifiques peuvent ainsi se rendre compte si les chats continuent de bénéficier de la résistance. Donc, si la chat reste fluo cela veut dire qu’il est immunisé sinon il redevient sensible au VIF et risque le Sida. On ne sait pas si on peut rendre le chat fluo d'une autre couleur que le vert. 

On n’ose pas imaginer ce que cela donnerait dans la rue si on appliquait la méthode au gène IHD, le gène de l’Intelligence Humaine Déficiente, plus connu sous le nom de gène B, qui signe la Bêtise.

12/09/2011

Une vie

 

MAMIEj4.jpgUne vie,

des noms,

des dates…

30 aout 1923…

La Chapelle d’Abondance.

Vu d’ici, c’est dans un autre monde que tu es née. Un monde sans voiture ou presque, un monde bien plus large où il fallait une matinée pour se rendre à la foire de Crète, pour Annecy c’était la journée, Paris le bout du monde.

30 aout 1923, la famille du boulanger de la Chapelle s’agrandit. Tu es la deuxième, un an après Louise, un an avant Thérèse… On imagine Augustin et Anaïs avec leur petite dernière, plaisantant avec les clients venus les féliciter. Bien sûr ce n’était pas fini, il y en aurait d’autres des filles, Odile, Anaïs, puis Gilberte la benjamine en 1938 et encore deux garçons, Charles puis Maurice en 1931. Je ne me risquerai pas donner plus de chiffres ou plus de dates ici, devant toi, qui connaissait par cœur tellement de dates de naissances, un si grand nombre de numéros de téléphone. Au total, cela fait donc huit enfants chez les boulangers de la Chapelle… C’était courant… c’était une autre époque. 

Et puis ce fut la guerre. Tu venais juste de fêter tes dix sept ans quand, le premier septembre 1939 débute la Drôle de Guerre. Une guerre qui, comme l’on sait, ne va pas être drôle bien longtemps. Le petit Maurice, 7 ans, est à Berck en sanatorium, le feu fait rage là-haut dans le Nord, les anglais doivent quitter Zuidcoote, vous n’aurez pas de nouvelles du petit Maurice pendant de longues semaines. Augustin, ton papa, meurt fin 41, sans doute des suites gazières de l’autre guerre, celle de 14. Puis, la série continue, Anaïs, ta maman, décède début 43 en laissant 8 orphelins. Gilberte a cinq ans. Tu n’en as pas encore vingt. Alors les grandes filles vont faire marcher la boutique. Comme tu es la plus costaude, c’est souvent toi qui remue les sacs de farine et aussi qui pétrit, qui enfourne, qui défourne. Rien ne t’est étranger dans l’art de la boulange. Bien plus tard, tu sauras d’où venaient tes problèmes de hanche.

La guerre se termine. Les filles vont se marier. Malgré la dureté des temps, vous saviez rire et vous amuser. Vous n’aviez pas peur des longues marches pour faire la fête dans quelques chalets d’alpage ou pour aller au bal à Châtel, à Vacheresse ou même plus loin… à Vinzier, à Féternes. C’est sans doute comme ça que tu as rencontré notre père, Pierine, un rital de ton âge, un gars d’Abondance, petit, frisé et aussi solide que toi. J’ai cru comprendre, encore une histoire de dates,  que vous aviez fait Pâques avant les Rameaux et c’est comme ça que je suis arrivé, un peu  prématurément. 

Deux ans plus tard, c’était Serge. Vous avez cherché, vous avez marché entre Charmy et le chef-lieu pour finalement vous établir avec la belle famille, près de l’église, une cohabitation pas toujours facile… Mais de bien belles photos en noir et blanc prises dans les travées du cloître de l’abbaye… Et puis ce jour maudit d’août 1954. Deux jours avant tes vingt neuf ans. Pierine tombe du toit de l’abbaye. Le bonheur brisé… 

De 54 à 67, c’est la vie chez le père Laurent dans la maison derrière l’église non loin de ce foutu toit bien trop haut de l’abbaye. Tu coupes les carreaux. Tu t’occupes des comptes du grand-père. Tu fais des heures de ménage chez le docteur Farges. Tu laves le linge des gens à la machine. Tu tricotes à la machine, tu es avide de ce modernisme qui débarque. Tu te débrouilles, comme tu peux avec tes deux loustics et un beau père gentil mais pas facile tous les jours, surtout quand les belles-sœurs s’en mêlent.

L’été, on part en montagne. On va ramasser des noisettes à Fremoux, des framboises à La Trèche, la cueillette, c’était quelque chose qui te plaisait bien. Et puis on monte à La Raille, on ose même la croix de l’Ecuelle par la face la plus raide. On grimpe à la Côte chez la tante Louise et l’oncle Gallien. Tu nous parles de la famille. Tes oncles, tes tantes, tous les frères et sœurs d’Augustin et d’Anaïs. Nous, on s’y perd un peu. On voit souvent la tante Joséphine qui descend de Richebourg et colporte les nouvelles en patois, on va à Paris voir l’oncle Maurice et son Alice devenus de vrais titi parisiens. Chez une mystérieuse tante Blanche et aussi chez la tante Ida à Montesson. On va chez Charles à Annemasse. Chez les cousines et les cousins de Bons, Yolande, Josiane, Martine, Michel, Jean-Paul et Pierre. Chez Marthe Bondaz à Thonon. Tu nous parles de l’oncle Germain, de l’oncle Benoît, de la tante Alexandrine, d’un certain Xavier et de bien d’autres qui reposent depuis longtemps en paix. 

En 67, on quitte la montagne et on migre à Collonges dans la petite maison du Bourg d’en Haut. Ton compagnon, René, travaille à Genève, tu fais des ménages, chez Presset, chez les sœurs, tu gardes des enfants, la vie est moins dure… Vous partez même dans les îles, bronzer en Guadeloupe mais aussi rencontrer des gens. Vivre des choses différentes. Avant ça, ton grand voyage, c’était La Bourboule avec la 403 de Charles, en 58 ou 59, Serge y allait pour soigner son asthme. Bref, au Bourg d’en Haut, 15 ans d’accalmie… mais ça ne va pas durer.

En 81, René  est victime d’un camion fou. Autre coup du sort. Tu te retrouves seule à nouveau, enfin pas tout à fait, tu as déjà des petits enfants. Xavier, Gaëlle qui vont en maternelle à Collonges et que tu gardes bien souvent. Il y a aussi Laurent en Bretagne, puis ce sera Frédéric et enfin Daniel. Tu es leur mamie Jeanne. Tu vas garder Manu, Sabrina et Adrienne qui t’appellent affectueusement Peri, leur mamie de Collonges. D’autres dates de naissance, des numéros de téléphone que tu mémorises sans effort, d’autres anniversaires que tu souhaites ponctuellement. 

Bien sûr, la vie ne t’a pas toujours souri mais toi tu restes la même. Ouverte aux autres, généreuse, farouchement indépendante. Tu pratiques la simplicité volontaire : Une dose d’économie savoyarde et le souci constant de ne rien gâcher.

Il y a ces problèmes de hanches qui t’amènent plusieurs fois sur le billard, ce qui ne réussit pas à te rendre ta souplesse. Tu ne peux plus beaucoup voyager alors tout le monde t’envoie des cartes postales avec des photos d’église des 4 coins du monde, même le facteur va s’y mettre.

Tu te déplaces avec difficulté mais tu gardes l’esprit vif. Tu meubles ta solitude en accueillant les gens qui passent au Bourg d’en Haut ou qui viennent te rendre visite.  Tu n’es d’ailleurs pas si seule. Il y a toujours quelqu’un au 36 rue du Bourg d’en Haut, et puis, il y a Jacqueline qui passe deux fois par jour. Tu fais un scrabble, des mots croisés que tu n’hésites pas à remplir même quand les mots te résistent… tant pis, tu vérifieras ce soir au téléphone avec Chantal, par chance le supplément du Télégramme breton est le même que celui du Dauphiné. 

Hé oui, il y a le téléphone, merveilleuse invention qui te garde en contact avec ton petit monde. Tu suis de près la toute nouvelle génération, tes arrières petits enfants Méline et Lilian à Toulouse, Matéo puis Angelo à Rennes, Alwena et Nohan à Vannes. Tu exiges des photos récentes pour pouvoir tenir à jour tes cadres.

Les années passent… Et puis, il y a cette chute samedi dernier. Tu venais d’avoir 88 ans le mardi précédent. Toute la journée, ton petit monde t’avait téléphoné. Première Odile, ta dernière sœur puis toute la bande des enfants, des amis, des gens qui savent bien que tu les appelles chaque année pour leur anniversaire. Le lendemain, nous sommes allé à Saint Paul chez Françoise et Pierre. Tu étais fatiguée mais très contente de ta journée. Les jours suivants tu étais sereine. 

Quand je t’ai appelé samedi matin pour t’inviter le dimanche, tu étais en forme. Tu m’as même un peu charrié pour savoir si on avait récupéré, Catherine et moi. Tu voulais parler du sommet de la Dent d’Oche qui nous avait un peu impressionné. Dernier téléphone, c’était juste avant cette fatale dernière fausse manœuvre.

Quand sa maman meurt, qu'importe notre âge, on devient orphelin. 

Voilà. Tu as rejoins ton monde disparu, Augustin et Anaïs, tes parents, Pierrine, René, cette pipelette de tante Joséphine qui t’aimait tant, ta copine Hélène, tes frères et sœurs, et aussi Simone, Martin, Joseph, Madeleine, Marie, Georgy… Mais ici, tu vas nous manquer, tu vas manquer au Bourg d’en Haut et à pas mal de monde.

Reposes en paix, sans souci d’INR ni de maison de retraite. 

11/09/2011

Tristesse

Aimer tout aimer
Même le froid et ses morsures
Même l’heure qui sépare
Et les déserts du chagrin

Aimer l’arbre fendu
La fontaine sans eau
Et le visage blessé
Où ne vont plus les songes
 
Aimer les mains qu’on n’a plus
Et la caresse abandonnée
Et la saison obscure
Que n’éveille plus l’oiseau
 
Croyez-moi
Je sais de quoi je parle
J’ai le cœur léger comme vous
Il faut aimer à en brûler
Même l’instant sans joie
Qui serre le cœur
Qui serre le coeur

Jean-Pierre Siméon

12:27 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

03/09/2011

Prix des droits de l'homme

Mauvaise nouvelle pour le fils préféré du dictateur Hafez El Assad, Bashar. Sauf grave sursaut imprévu du colonel bédouin, le grand défenseur des droits de l'homme, qu'est Bashar, ne recevra pas le prix Al Gaddafi des droits de l’homme en novembre prochain. 

L’an dernier, on se souvient que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan était allé, toute honte bue, recevoir ce cadeau de noël des mains du colonel Mouammar. En 2010, le "respectable" Recip succédait, comme lauréat de ce prix très bien doté, à toutes sortes de démocrates, tels Louis Farrakhan, Roger Garaudy ou Fidel Castro mais aussi à pas mal de gens dont on se demande bien ce qu’ils allaient faire dans cette galère tel Mendela ou Evo Morales.

 

On se moque souvent de mon ami Jean Ziegler mais il a refusé le prix, ceci malgré les rumeurs qu’ont fait courir ses nombreux ennemis qui ont même prétendu que Jean avait créé le prix ou fait parti du jury. Bien sûr, Ziegler n’est pas tout blanc… La politique c’est les mains sales

 

Quant à notre grand leader à nous qui tenait la corde pour ce prix depuis 2007 (souvenez-vous... les infirmères bulgares, l'ex du président avec Claude Guéant négociateurs à Tripoli, la tente du bédouin dans le parc de l'hôtel Marigny...) il faut bien reconnaître que ces derniers mois, notre leader minimo a gâché ses chances de recevoir ce prix... Et tout ça pour quelques barils de pétrole. Pfutt ! 

01/09/2011

Genre homo

 

J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps, qui vivait pour consommer. Il se souvenait le prix de son premier magnétophone acheté à Bruxelles en 1961, il avait en tête le cours du franc belge, le jour de son achat, non seulement contre le franc français ou le franc suisse mais aussi contre le dollar ou le mark.

 

Il était capable de passer plusieurs samedis et de faire des dizaines de kilomètres pour comparer les prix d'une paire de skis chez Carrouf et dans divers magasins des villes avoisinantes (il n’y avait pas encore d’internet). L’ironie était qu’il se plantait quand même régulièrement dans ses achats. Il passait sa vie, son travail et ses loisirs, à parler argent.

 

Sur l’oreiller, il devait, sans doute, susurrer à sa femme la liste des articles en solde. Je l’appelais l’homo economicus. Depuis, j’ai pu constater qu’il a fait des petits, l’homme moderne est souvent un homo economicus. 

En fait le genre homo se décline de pas mal de façon. Il y a l’homo néanderthaliensis, l’homo antecessor, l’homo ergaster, l’homo habilis, l’homo erectus (erectus ça me va bien moi qui suit chaud lapin), et même l’homo homo qui ne se reproduit pas mais qui comme l’homo economicus semble se multiplier depuis quelques temps.

 

Enfin il y a l’homo sapiens dit aussi de Cro-Magnon (un peri gros gourdin) :

D’ailleurs le qualifiquatif sapiens est fortement en question car sapiens, en latin, signifie sage, intelligent, prudent alors que nous sommes peu sages, pas très malins et suffisamment imprudents pour prendre le risque de détruire notre planète. C’est l’avis de Julian Cribb qui a publié dans le très réputé magazine Nature une requête à l’adresse du monde scientifique et des citoyens pour que l’on change l’épithète sapiens.

 

Un autre angle plus optimiste est celui de Jeremy Rifkin qui parle d’homo empathicus. et suggère que le cerveau humain nous amènerait à naturellement collaborer et à nous montrer plus solidaires, y compris dans nos relations économiques.

 

Qui croire ? Selon que vous serez gai ou triste, votre homo sera empathicus ou plutôt  antipathicus. A vous de voir...

30/08/2011

Pastafari

Je viens de me convertir. Vous me direz qu’à force de traîner sur des sites de méditation, sur des blogs indouïstes, bouddhistes et même caodaïstes, cela devait arriver.  

Pourtant, j’ai longuement réfléchi avant de sauter le pas. Après avoir été enfant de chœur, petit séminariste, après avoir assisté à moult offices en latin plus ou moins catholiques, avoir lu la Bible et même les épitres de Paul aux chrétiens de Corinthe, médité sur l’Ecclésiaste (vanité des vanités…)… un beau jour, lassé des fariboles et autres contes de fée, vers 16 ou 17 ans, je suis devenu athée.

Bien sûr j'étais un athée toujours en recherche de nourriture spirituelle pour combler les fatasmes de mon vide existentiel qui me rongent de l’intérieur comme aurait dit saint Sigismond Freud. Et c’est comme ça, qu’un beau jour, sur le net, je suis tombé sur le Monstre. Le Monstre m’a convaincu, et après quelques réflexions, j’ai décidé d’adhérer au Pastafarisme. Il y avait un dernier point qui me faisait souci, c’est la problème du couvre-chef en forme d’égoutoir.

En effet, depuis que Nikolm Alm, un autrichien pastafariste, a posé pour son permis de conduire avec un égouttoir sur la tête en arguant que l’égouttoir était un des symboles du pastafarisme, j’hésitais. Je me vois mal monter les marches de la mairie avec un égouttoir sur la tête. Mais, renseignements pris, l’égouttoir n’est pas une obligation. Le canon pasta n’oblige à rien en la matière (seule la matière pâteuse est obligatoire et encore, le canon pasta n’oblige à presque rien sinon à éviter de patasser* des croyances hasardeuses).

 

Nikolm Alm a simplement exigé que ce symbole de sa religion soit reconnu par les autorités autrichiennes qui autorisent ce genre de signe religieux discret (voile par exemple) sur les photos d’identité. Il a obtenu gain de cause et souhaite maintenant que le pastafarisme devienne une religion reconnue en Autriche. Vive lui !

 

Du coup, je peux me livrer tout mon sou (tout mon saoul, toute ma soul) au culte du Monstre Spaghetti Volant Invisible qui a créé l’univers après une bonne cuite. Cuite qui est la source de tous nos problèmes comme on le devine. Je crois donc que toutes les preuves de la théorie de l’évolution ont été créées par MSVI pour nous induire en erreur. Ces signes ne doivent donc pas nous empêcher de croire mordicus à un Dessein Intelligent (DI) fomenté par MSVI dans sa grande et éternelle sagesse.

 

Frères pastafariens, prions ! Puisse Son appendice nouillesque et tentaculaire vous toucher et que sa Pâte soit avec vous pour les siècles des siècles. Puissent les pirates nous protéger du réchauffement climatique !  

Ramen (nouilles japonaises).

Le site officiel du du canon perdu.

 

* patasser en arpitan : Brasser, mélanger, tripoter...

29/08/2011

Col de Tricot

Il y en a qui ont peur des descentes, pas nous. Dans la montée au col de Tricot (un col simple et pas roulé comme aurait dit lord Raglan du comté de Monmouth), nous avons raté la solide passerelle. Nous avons donc pris un solide déjeuner avec trois bouteilles, d’excellents fromages, la brioche de Mimi et la café.

 

La tempête de bleu, la vue sur l’aiguille du Goûter, à gauche, et le dôme de Miage, à droite, ne nous ont pas coupé l’appétit.   

  

Ensuite, on s’est jeté dans la descente comme des fous furieux.


le col tricot à la Montagnhard 2011 par domsimoncini

14:38 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (1) |