25/01/2012
Manchot
Andreï Kourkov préside l’union des écrivains ukrainiens bien qu’il écrive en russe. Le pingouin est le roman qui l’a fait connaître dans le monde entier. Le titre original est Пикник на льду Pique-nique sur la glace.
Victor a recueilli Micha un pingouin du Zoo de Kiev qui n’avait plus les moyens d’entretenir ses… manchots. (En fait, on appelle improprement pingouin les manchots empereurs ou pas empereur de l’Antarctique (au sud). Les vrais grands pingouins, eux, ont disparus de l’Artique (au nord bien sûr) au milieu du XIXième et reposent avec les dodos au cimetière des conneries humaines).
Victor et Micha deviennent amis, même si Micha semble souvent triste... Il doit regretter sa banquise (au sud) pense Victor.
Victor est une écrivain raté, incapable d’écrire de longues histoires. Un jour pourtant, il est contacté par un grand journal qui lui propose un travail bien payé. Il doit écrire des "petites croix", des nécrologies percutantes d'hommes importants. Ces hommes ne sont pas morts, mais on prépare leurs nécrologies afin de ne pas être pris au dépourvu. Victor s’en tire à merveille.
Le malaise s'installe, lorsqu’on apprend que parfois les hommes nécrologisés par Victor meurent, sitôt leur nécrologie écrite. Un homme nommé Micha, vient réclamer à Victor une nécrologie pour son meilleur ennemi. Victor et Micha (pas le pingouin, l’autre) sympathisent. Mais Micha (pas le pingouin, l’autre) va mourir lui aussi et lègue à Victor sa fille Sonia.
Bref, une histoire un peu absurde qui dépeint bien Kiev, les bord du Dniepr en hiver, et la corruption qui règne dans le pays. D’ailleurs, les commanditaires des nécros et les tueurs cachés semblent bien lutter, à leur manière, contre la corruption. On passe un bon moment mais je n’ai pas trouvé le livre à la hauteur de sa réputation. A lire la suite « Les pingouins n’ont jamais froid » qui nous emmène avec Victor en Tchétchénie.
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23/01/2012
Œil pour œil
Il arrive que ce blog se préoccupe de paléontologie et des différentes sortes d'homos. La preuve ici en 2008 et là en 2011. Je sais c’est un peu une chronique en dent de scie, mais de toute façon, j’en connais qui ne desserrent pas les dents dans les commentaires. Enfin, que cela ne vous empêche pas de croquer ce blog à belles dents. Mais ne venez pas ici armés jusqu’aux dents, ni les dents longues sinon cela me ferait grincer car je suis un peu sur les dents en ce moment.
Comme je n’avais rien à me mettre sous la dent, je suis allé dans les mâchoires de la blogosphère et je suis tombé sur l’homme de Pékin, un homo sino asiatique assez ancien et qui n’a plus mal aux dents depuis longtemps.
Je vous le livre tout brut sorti de Wikipedia :
L'homme de Pékin est un homo erectus. Autrefois appelé Sinanthrope, aujourd’hui, les paléontologues le rattachent à la sous-espèce Homo erectus pekinensis.
Durant la Seconde Guerre mondiale, tous les ossements trouvés (14 crânes, 11 mandibules, 147 dents et 11 restes postcrâniens) ont été envoyés aux États-Unis pour être protégés de l'approche de l'armée japonaise. Malheureusement, la collection se perdit au cours de combats et n'arriva jamais à destination.
Une dent dormant au fond d'un tiroir depuis 80 ans a été retrouvée au Muséum d'histoire naturelle d'Uppsala en mai 2011.
Et après ça on s’étonne que les chinois aient une dent contre les ricains !
Ceci dit, le suédois d'Uppsala qui, en claquant des dents, a retrouvé ce précieux vestige peut, s'il le veut, prendre le mors aux dents et écrire un livre sur l’homme de Pékin (et même mentir comme un arracheur de dents, personne pour ne pourra le contredire).
Je sais cette note ne vaut pas un clou (de girofle) mais c’est une note gratuite et le proverbe dit : « A cheval donné, on ne regarde pas les dents ».
04:12 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (2) |
18/01/2012
huevos prehistóricos
Pour Aureliano et...
pour le plaisir... (zeugma)
Muchos años después, frente al pelotón de fusilamiento, el coronel Aureliano Buendía había de recordar aquella tarde remota en que su padre lo llevó a conocer el hielo. Macondo era entonces una aldea de veinte casas de barro y cañabrava construidas a la orilla de un río de aguas diáfanas que se precipitaban por un lecho de piedras pulidas, blancas y enormes como huevos prehistóricos. El mundo era tan reciente, que muchas cosas carecían de nombre, y para mencionarlas había que señalarlas con el dedo. Todos los años, por el mes de marzo, una familia de gitanos desarrapados plantaba su carpa cerca de la aldea, y con un grande alboroto de pitos y timbales daban a conocer los nuevos inventos. Primero llevaron el imán. Un gitano corpulento, de barba montaraz y manos de gorrión, que se presentó con el nombre de Melquíades, hizo una truculenta demostración pública de lo que él mismo llamaba la octava maravilla de los sabios alquimistas de Macedonia. Fue de casa en casa arrastrando dos lingotes metálicos, y todo el mundo se espantó al ver que los calderos, las pailas, las tenazas y los anafes se caían de su sitio, y las maderas crujían por la desesperación de los clavos y los tornillos tratando de desenclavarse, y aun los objetos perdidos desde hacía mucho tiempo aparecían por donde más se les había buscado, y se arrastraban en desbandada turbulenta detrás de los fierros mágicos de Melquíades. "Las cosas tienen vida propia -pregonaba el gitano con áspero acento-, todo es cuestión de despertarles el ánima." José Arcadio Buendía, cuya desaforada imaginación iba siempre más lejos que el ingenio de la naturaleza, y aun más allá del milagro y la magia, pensó que era posible servirse de aquella invención inútil para desentrañar el oro de la tierra. Melquíades, que era un hombre honrado, le previno: "Para eso no sirve."
La première page en espagnol et en français ici pour mettre l'eau à la bouche des ceusses qui ne l'ont point encore lu.
15:05 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/01/2012
La Palma
Si vous aimez la marche, le dépaysement, un climat plus chaud en hiver et plus doux en été…
Alors je vous recommande l’île de La Palma et le gîte de La Culedus.
La Palma est une île volcanique à l'ouest des Canaries qui rapelle la Réunion pour ses randos magnifiques.
La Culedus, un gîte tenu par Aurélien et Jessica [photo]. Un gîte particulièrement accueillant pour les randonneurs mais aussi pour les moins marcheurs car l’île est bien desservie en bus et une location de voiture chez Cicar ne coûte que 150 euros la semaine. Pour les détails, je vous laisse découvrir le site très bien fait.
Soyez sûr qu’Aurélien se donnera beaucoup de peine pour faciliter votre séjour, que les petits déjeuners sont sympas et les repas du soir, si vous le souhaitez, sont savoureux et plutôt couleur locale.
Pour notre part, nous avons fait les randos suivantes (pour mémoire):
11.Janvier – Descente depuis La Zarza sur la LP1 jusqu’à Don Pedro. Pique-nique en face de Tablado de l’autre côté d’un imposant baranco, puis remontée à La Zarza. Belle marche au milieu des fleurs et des cactus.
12-Janvier – La caldera – Aurélien nous monte jusqu’à los Brecitos pour éviter une balade trop fastidieuse. Traversée jusqu’au centre de l’immense Caldera puis redescente dans le barranco des angoisses (las Angustias) en passant par la fameuse cascade des couleurs. Bonne idée de ne pas faire le tour complet.
13-Janvier – Descente du gîte sur le port de Tazacorte par le Camino reale, le Gr qui fait le tour de l’île. 900 mètres de dénivelé négatifs sans compter les 300 mètres environ de remontée que l’on a pas tous gravis vu qu’on a perdu le chemin et tiré au plus court des courbes de niveau dans la seconde partie avant El Time. Balade au milieu des maisons et à travers les barancos sauvages. En haut des amandiers en fleurs, en bas des bananes à perte de vue et pas mal de fleurs de toutes sortes.
14-Janvier – Roque de los Muchachos en voiture. 2400 mètres et du vent. Plein de télescopes européens sous leurs boules blanches. Il ferait presque froid. Balade sur les crêtes puis redecente du côté de San Domingo pour emprunter un bout du Camino Reale jusqu’à El Palmar à travers un grand baranco couvert de cactus cierge et parcouru par les chèvres. Retour par le Mercadillo de Puntagorda. Produits locaux, ambiance sympa et excellent mijito avec de la canne fraîchement pressée devant nous.
15 Janvier – La route des Volcan – De El Pilar, zone récréative jusqu’au volcans de la Deseada I et Deseada II. Des paysages lunaires, une terre rouge, noire ou mauve. Un festival de couleurs de roches. Une vue magnifique sur toute la côte est (des nuages ce jour là) et ouest et sur le tour de la Caldera avec Los Muchachos et les observatoires au loin. Des volcans tous jeunes (éruption de 1949 Hoyo Negro et Duraznero) – Retour par le Birigoyo soudain recouvert de brume. Descente un peu pénible et crachin en bas. Heureusement au port de Tazacorte, il fait encore grand beau et la bière est fraîche. Les palmitains et les germains se prélassent aux terrasses, c’est dimanche.
16 Janvier – Départ de la Culedus pour Santa Cruz par le nord de l’île. Le soleil joue avec la brume. On pose les bagages et on descend picniquer au phare de Fuentecaliente à l’extrême sud. Il fait un temps magnifique. On monte au Teneguia, sur la Cumbre Veija. Le Tenguia est le dernier volcan a avoir érupté au Canaries (en 1971), sion excepte celui sorti au large d’El Hierro en novembre dernier. Des nouvelles fraiches d'El Hierro.
17 Janvier Retour à Genève par Ténérife. Un peu court le séjour. A refaire donc. Il reste plein de balades sur le site d’Aurélien.
En haut dans la Caldera - puis la cascade colorée
Daturas et Poinsettias... puis figues de barbarie.
Le port de Tazacorte vu d'en haut... descente rapide.
En bas
...puis en haut (2400 mètres)
Vers 400 mètres, les cierges
Vous avez dit volcanique... L'Hoyo Negro (la tombe noire) sous un bon profil.
10:02 Publié dans Blog, Canaries, Géographie | Lien permanent | Commentaires (6) |
16/01/2012
L'olympe des infortunes
Je ne suis pas un grand lecteur de Yasmina Kadhra que je connais mal. J’étais parti en vacances avec un de ses livres qu’il a publié en 2010, « L’olympe des infortunes ». Joli titre pour une fable philosophique.
L’histoire se passe dans une décharge en bord de mer, on ne sait ni quand, ni où. Un terrain vague peuplé de vagabonds et de laissés-pour-compte ayant choisi de tourner le dos à la société. Des personnages attachant : Ach le borgne, Junior le pas malin, le Pacha, petit chef tyranique et sa cour de soûlards…
C'est un pays de mirages et de grande solitude où toutes les hontes sont bues comme sont tus les secrets les plus terribles. Ach le Borgne, compose des chansons pas terribles et joue du banjo. Il chante pour Junior qui lui voue une admiration sans limites. Ach explique à Junior la philosophie des Horr. Un horr est un clochard volontaire qui a choisi de vivre en marge de la ville en rejetant toutes ses valeurs : argent, travail, famille. Il refuse même la mendicité. Le Horr se dit libre de toute attache.
Soudain débarque un drôle de personnage Ben Adam. Il est l’humanisme incarné. Une figure christique. Une sorte de Bouddha qui a vécu 1000 vies de réincarnation. Il semble venu pour sortir ces SDF de leur conditions, pour provoquer un sursaut dans leur vie. Junior va devenir son disciple ce qui ne plaît pas du tout à Ach qui se sent dépossédé. Du coup, Ach manœuvre pour faire virer Ben Adam du terrain vague. Celui-ci part mais ses idées ont déjà percolées, en particulier dans l’esprit de Ach.
Je ne vous raconte pas la fin. Ce livre est un peu déroutant. Kadhra est très fort. Il écrit dans un style plaisant et surtout il sait à merveille incarner des personnages même si ceux-ci sont un peu atypiques. Je ne me suis pas ennuyé à la lecture de ce petit livre qui fait pensé au voyage d’Anna Blume de Paul Auster ou encore à Siddhârta de Herman Hesse. S’il rivalise avec le premier, il est très loin du second à mon avis. Le conte philosophique est un exercice difficile et celui-ci n’est pas totalement abouti.
22:12 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (1) |
14/01/2012
Culedus
Le paradis de la rando... La Palma... Un accueil des plus sympathique... Bref, le bonheur. Pas facile de bloguer depuis un iPad quand même...
18:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
12/01/2012
17
Quelle est le lien entre
Sudoku
et
Haïku ?
Bien sûr, les deux sont japonais.
Ils sont aussi liés par le chiffre 17.
Un Haïku doit avoir 17 mores (plus ou moins des syllabes en japonais) et on vient de démontrer qu’il n’existe pas de grille de sudoku à solution unique à moins de 17 chiffres indices.
Il existe 6 671 milliards de milliards de grilles de sudoku qui peuvent se résumer à 5'472'730’538 modèles quand on a enlevé les symétries de toutes sortes. Ceci dit, c’est encore pas mal. Moyennant une bon algorithme et quelques millions d’heures de calcul, des chercheurs ont démontré qu’il faut au moins 17 chiffres pour faire une grille de sudoku. C'est une démonstration par la force brute. Si vous avez quelque chose de plus élégant, sachez que la science du sudoku est preneuse.
Pour les Haïkus, à mon avis :
Tous les haïkus
Jamais ne pourra compter
Je dis : Dieu merci !
Je sais, un haïku doit seulement évoquer... En voici de meilleurs:
Sur les écrans de papier
Elles font des arabesques
Les chiures de mouches.
Sur mon chapeau
La neige me paraît légère
Car elle est mienne.
Une fleur tombée
Remonte à sa branche
Non, c'est un papillon!
Cet automne
Je n'ai pas d'enfant sur les genoux
Pour contempler la lune.
Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum !
Qui se soucie de regarder
La fleur de la carotte sauvage
Au temps des cerisiers?
Quand elle fond,
La glace avec l'eau
Se raccommode.
Occupé à transplanter les pousses
Il va pisser dans la rizière
Du voisin.
Et une grille à 17 chiffres gratos :
12:01 Publié dans Au fil de la toile, Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |