12/02/2012
Zévar et Cointe
Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours. Michel Azévar a illustré sous le pseudo de Zévar, le parcours de l’informatique depuis 1975 dans la revue 01 informatique en publiant chaque semaine un strip de 3 ou 4 dessins d'humour. Plus tard, François Cointe lui a fait de la concurrence dans le Monde Informatique et autres revues.
Chez Zévar, on reconnaissait tout de suite les ingénieurs d’IBM à leur cheveu en brosse et leur cravate. J’ai recherché un dessin ancien où on voyait une famille à table, le père et la mère parlaient de hardware et de software et le fils se levait en disant « Bon, je vais faire mes dewares » et la fille partait en expliquant : « Et moi, je vais ranger mon armware. » Un peu la famille Perino de l'époque. Pas retrouvé !
Mais j’ai retrouvé le fameux dessin des générations d’ordi… la cinquième génération est un nuage et pas une boule de crystal mais c’est bien vu.
Quant à Cointe, c’est un peu le Dilbert français. Quelques exemples :
12:15 Publié dans Au fil de la toile, Humour | Lien permanent | Commentaires (3) |
11/02/2012
Déformatique
Dans le petit fascicule que m’a donné Claude Birraux, dont j’ai parlé hier, Yves Meyer, médaille Gauss, dit : Dans une école primaire de Nice, Gérard Berry dispense un enseignement expérimental : il apprend paradoxalement aux enfants la pensée informatique sans ordinateur, avec un très grand succès. Je renvoie la balle à Gérard Berry, que je vous suggère de convoquer ici pour qu’il vous fasse part de sa réflexion absolument prodigieuse sur ce sujet. Sur ce, Claudie Haigneré, première astronaute française et ex-ministre affirme : Les cours de désinformatique de Gérard Berry, devant le collège de pataphysique, sont tout à fait étonnants !
Moi, toujours à l’affût dès qu’on parle de pataphysique, je me précipite sur l’homme et sur le mot. Le mot, comme je n’en doutais est "déformatique". Que dit Google ? Presque rien du mot. Pourtant, déformatique, ça sonne vachement prometteur comme mot valise. L’informatique qui forme et qui déforme, même sans ordinateur, tout un programme.
On pense au robot à Ducros (le vulgarisateur scientifique d’Europe I), gros robot dont se moquait Boris Vian en 1953 dans un lettre à André Parinaud, grand arbitre des élégances littéraires au Figaro qui semblait inquiet à cause du robot… Une lettre écrite par Boris en tant que grand satrape du collège de pataphysique. Lisez l'extrait sur le site et la référence à Pic de la Mirandole, célèbre pantomathe.
Donc, rien ou presque sur le mot. Peu de chose sur l’homme, polytechnicien et informaticien qui semble être un bon vulgarisateur plutôt conventionnel (Le numérique c’est l’avenir… Ben oui !) du moins à première vue googlisante. Si vous avez des infos ou des désinfos, je suis preneur… Les commentaires sont faits pour ça.
18:16 Publié dans Mathématique, Science | Lien permanent | Commentaires (6) |
10/02/2012
Journée à l'Assemblée
Une journée à l’assemblée nationale.
Invités par notre député, Claude Birraux, nous (une dizaine d'élus locaux) avons pris le TGV puis le métro jusqu’à la Madeleine. Nous sommes donc arrivés au palais Bourbon par la rue Royale, la place de la Concorde puis le pont avec un vent glacial mais un ciel tout bleu et un beau coup d'oeil sur Paris.
Le matin, visite de l’assemblée, la salle des pas perdus, la salle des quatre colonnes, l’hémicycle… Ensuite, repas offert par le député dans un petit salon fort sympathique. Menu gastronomique, discussion sur le job de député et en particulier celui de président de l’OPECST, l’office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. On parle aussi des gazs de schiste suite à la question posée à NKM, la semaine précédente et dont la réponse n’a pas eut l'heur de plaire à Claude.
A trois heures, la session des questions au gouvernement. Un grand nombre de ministres autour du premier, Guéant content de lui, Morano qu’a même pas dit une seule ânerie, Juppé, Chatel, Pécresse, Baroin, Apparu, NKM, Mitterand… Le président reparle de l’incident du jour précédent (Serge Letchimy s’en prenant à Guéant) et on attaque les questions. Pas terribles. Celles de la majorité sont convenues, les réponses aussi. Parmi celles de l’opposition, à noter Philippe Plisson, un girondin de Gironde. Voir ci-dessous.
Puis visite du rez de chaussée de l’hôtel de Lassay séparé du palais Bourbon par une magnifique salle. Ici, ce sont les ors de la république. Trois fleuristes à temps plein. Greg adore… c’est son côté monarchie british. Ensuite on se rend à la résidence Chaban-Delmas, le bureau de Claude Birraux, immeuble moderne mais pas de luxe excessif.
Claude doit partir mais il a laissé pour moi un petit fascicule, rapport sur LES MATHÉMATIQUES EN FRANCE ET DANS LES SCIENCES en présence des lauréats de la médaille Fields, MM. Ngô Bảo Châu et Cédric Villani, ainsi que du lauréat du prix Gauss, M. Yves Meyer (photo). Trois génies des mathématiques. Une attention qui me touche. La journée est finie, retour sur St Julien.
Question de Philippe Plisson :
Ma question s’adresse à Mme la ministre du budget et des comptes publics, qui s’est apparemment éclipsée pour ne pas avoir à répondre à ma question embarrassante. (Pécresse est partie) La proposition du président-candidat d’augmenter de 30 % les surfaces constructibles recueille une belle unanimité, y compris du président de la chambre des notaires, pour dire qu’elle ne servira à rien sinon à augmenter considérablement le prix des terrains.
À ce propos, Mme la ministre a péremptoirement affirmé sur France Inter, mardi dernier, que la mesure va à tout coup infléchir à la baisse les prix de l’immobilier. Quand le journaliste lui a répondu que les constructions neuves seraient dorénavant taxées non plus à 19,6 % mais à 21,2 %, elle a rétorqué, je la cite : « Dans la construction, la TVA est à 7 %. » (Rires sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Cette allégation est fausse, comme l’atteste le site officiel de son ministère, impots.gouv.fr, qui indique que « le taux de TVA réduite est exclu pour les travaux qui concourent par leur nature ou leur ampleur à la production d’un immeuble neuf ».(Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Placée devant la contradiction, elle persiste dans l’erreur : « Si un particulier décide de faire agrandir son logement de 30 %, il fera des travaux de rénovation et paiera donc la TVA à 7 %. » (« Oh ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Il s’agit à nouveau d’une affirmation fausse puisque l’instruction fiscale à ce sujet est limpide : « Le taux à 7 % ne porte pas sur les travaux qui conduisent à une surélévation du bâtiment ou à une addition de construction. »
Dans tous les cas, contrairement à ce que la ministre a martelé, ces travaux de construction seront bien taxés au taux de votre nouvelle TVA antisociale, 21,2 %.
Alors ma question est simple : la ministre méconnaît-elle les règlements de son ministère ou ment-elle délibérément aux Français ?
Réponse à côté de la plaque de Benoist Apparu.
22:35 Publié dans Blog, Mathématique, Science | Lien permanent | Commentaires (2) |
09/02/2012
Bords du lac
Balade à Genève au bord du lac -
Photos envoyées par Pascal (de Toulouse :-)
16:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) |
08/02/2012
Civilisation
Georges Clemenceau sur ce le thème des civilisations, lors d'un débat sur la colonisation, le 31 juillet 1886, bien avant Hitler donc. Trouvé sur huffingtonpost.fr
"Races supérieures ? Races inférieures, c'est bientôt dit ! Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation, et de prononcer : homme ou civilisation inférieurs. Race inférieure, les Hindous ! Avec cette grande civilisation raffinée qui se perd dans la nuit des temps ! Avec cette grande religion bouddhiste qui a quitté l'Inde pour la Chine, avec cette grande efflorescence d'art dont nous voyons encore aujourd'hui les magnifiques vestiges ! Race inférieure, les Chinois ! Avec cette civilisation dont les origines sont inconnues et qui paraît avoir été poussée tout d'abord jusqu'à ses extrêmes limites. Inférieur Confucius ! En vérité, aujourd'hui même, permettez-moi de dire que, quand les diplomates chinois sont aux prises avec certains diplomates européens... (rires et applaudissements sur divers bancs), ils font bonne figure et que, si l'un veut consulter les annales diplomatiques de certains peuples, on y peut voir des documents qui prouvent assurément que la race jaune, au point de vue de l'entente des affaires, de la bonne conduite d'opération infiniment délicates, n'est en rien inférieure à ceux qui se hâtent trop de proclamer leur suprématie..."
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07/02/2012
Poissons
Dessine-moi un poisson.
Comme chacun sait, le poisson est l’animal le plus facile à dessiner depuis que Findus en a fait un animal parallélépipédique (pas facile à écrire par contre).
Les poissons vont disparaître, c’est ce que nous dit Findus qui ne peut bientôt plus utiliser de merlan bleu pour le surimi, ni le merlu du Pacifique pour les tranches panées.
Soyez rassurés braves gens, Findus a connu une croissance de 7% en 2011. Quand les parallélépipèdes ne contiendront plus que de la panure enveloppant des molécules chimiques et quelques traces de poisson vendues à prix d’or, Findus continuera d’engraisser ses bénéfices et de dégraisser son personnel et le Figaro de vous parler de la raréfaction du poisson
Mais tous les poissons sont-ils égaux ? Non, bien sûr, il y a en a de plus égaux que d'autres. D’un côté, les prédateurs (carnivores) et de l’autre les proies (herbivores) et quelques espèces carnivores au milieu mais qui se font fait bouffer par des plus gros qu'elles. Pour simplifier, Alfred James Lotka en 1925 et Vito Volterra en 1926 ont pris les proies et les prédateurs et ont posé, chacun de leur côté, des équations qui expliquent la croissance des deux populations. Voir sur Wiki.
Les équations admettent des solutions périodiques qui n'ont pas d'expression simple à l'aide des fonctions trigonométriques habituelles. Néanmoins, une solution approximative linéarisée offre un mouvement harmonique simple, avec la population des prédateurs en retard de 90° (un quart de période) sur celle des proies. Voir schéma. Dans le modèle utilisé, les prédateurs prospèrent lorsque les proies sont nombreuses, mais finissent par épuiser leurs ressources et déclinent lorsque la population de prédateur a suffisamment diminué, les proies profitant du répit se reproduisent et leur population augmente de nouveau. Cette dynamique se poursuit en un cycle de croissance et déclin.
A noter que ces équations marchent aussi pour le lynx et le lièvre des neiges, pour le lion et la gazelle, le cachalot et le phoque… Par contre elles ne disent pas ce qui se passe quand le prédateur marche sur deux pattes en utilisant son gros cerveau pour compter les billets de banque. Mais, dans ce cas, on peut prévoir que les deux courbes finiront par faire plouf dans l’eau et la vie sur terre avec.
A noter encore que les mêmes équations, magie des mathématiques, ont été utilisées par Allan Hobson, neuropsychiatre américain, pour décrire les relations entre les neurones cholinergiques responsables du sommeil paradoxal et les neurones aminergiques liées à l'état de veille. Il a fait L'hypothèse de l'activation-synthèse (AS) en posant que les rêves sont issus de l'activation aléatoire des neurones dans le cortex cérébral. Le cerveau fait de son mieux pour attribuer un sens aux signaux, dans les conditions de travail défavorables du sommeil paradoxal. Cette hypothèse basée sur un modèle mathématique, se présente comme une critique des thèses psychanalytiques.
Allan (photo) a 79 ans et le sourire.
16:26 Publié dans Au fil de la toile, Mathématique, Science | Lien permanent | Commentaires (6) |
05/02/2012
Furet
Savez-vous quel est l’adjectif qui signifie « qui ressemble au furet ? ». Non.
Bon, OK. Mais vous connaissez la contrepèterie dans le titre de la chanson enfantine ? Non plus !
Vous connaissez la chanson, bien sûr :
Donc l’adjectif c’est viverrin (viverrinus – le furet en latin)
Utilisé pour qualifier un chat… qui pèche : Un chat d'Asie qui a la taille d'un chat domestique et qui aime l'eau...
Et aussi un chien japonais qui est arrivé en France depuis quelques années via l'Ukraine, où, dans les années 40-50, ils étaient élevés pour leur fourrure. Le chien viverin (Nyctereutes procyonoides - qui veut dire "de nuit" - "errant" et "sorte de chien" qui aussi le nom du raton-laveur en latin) que les anglais appellent Raccoon-Dog - Raton-laveur-Chien, est vraiment un chien... enfin peut-être, en tous cas un canidé. C'est à dire pas mal de dents mais pas toujours le même nombre de chromosomes. Pas si facile de trouver des détails précis sur la taxonomie des canidés et des canidoïdes. Disons de la famille des... loups de toutes sortes (gris, rouge, de bisons...), des chiens de toutes races, des chacals des coyottes, des dingos, des lycaons, des otocyons aux oreilles de chauves-souris, des renards (roux, artique, corsacs, caamas, à grandes, moyennes et petites oreilles), des chiens de buisson aux oreilles courtes, des dholes, des dusicyoins (éteints), des fennecs... (mais désolé, pas des ratons-laveurs).
Un chien original qui hiberne comme les marmottes. En Europe de l'ouest, il n’est pas franchement le bienvenu. A dire vrai, il ressemble plutôt à un gros raton-laveur plus qu'à un furet viverinn. Les japonais l'appellent Tanuki.
Le tanuki est, dans la mythologie japonaise, l'un des yokai (esprits) de la forêt, inspiré du chien viverrin.
02:40 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |