12/03/2012
Pluie
Quand il pleut, nous les humains, on reste à l’intérieur. Éventuellement, on sort son imper de la penderie ou une cape de pluie du sac à dos. En général, à part les pêcheurs à la ligne, on n’aime pas être mouillé.
Mais que font les animaux ? Et bien, eux n’ont pas le choix. On imagine le taureau dans son champ quand il pleut comme vache qui pisse. Que faire ? Pas d’arbre à l’horizon. Et les oiseaux ? Que fait la mésange sous le déluge ? Est-ce qu’elle boit l’eau qui lui coule sur le bec ? Comment vole-t-elle avec ses ailes mouillées ? Bref, pas mal de questions et personne ne s’est penché sur le sujet. Que fait Claude Allègre, le climatologue ? Et le CNRS, le Centre National de Recherches Scientifiques ? Que font les ornithologues ? Les bovinologues ? Les ovinologues ? Les caprinologues ? Et les entomologistes ?
Les entomologistes, on ne sait pas mais Ondrej Pakan, photographe slovaque n’a pas hésité à donner de sa personne pour réaliser les clichés ci-dessous. Il prépare son matériel sous la pluie afin d’être prêt au moment où elle s’arrêtera. Le plus dur selon lui, c’est de ne pas risquer son matériel pour une jolie photo.
Autres photos sur l'article Avox et ici
19:19 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (4) |
09/03/2012
Sakhaline
Dans la série, il n’y a pas que la Palestine sur la terre : Sakhaline.
Sakhaline est une île entre la mer d’Okhotsk (à droite) et la mer du Japon (à gauche) séparée du continent asiatique par le détroit de Tartarie. Au sud, elle est séparée de Hokkaido (île du nord du Japon) par le détroit de La Pérouse, le grand explorateur qui croyait que Sakhaline était une presquîle. Elle a une longueur de 948 kms. Au sud-est se trouve la baie Patience
L'île était habitée à l'origine par différents peuples : les Aïnous occupaient la moitié sud de l'île, les Oroks (346 survivants en 2002) occupaient la partie centrale et les Nivkhes le nord. Ensuite, l’île fut mandchoue puis elle a été le siège de bagarres entre russes et japonais pour finir par tomber dans l’escarcelle des tsars qui ne pouvaient pas se contenter de la si petite Russie. Aujourd'hui, Staline ayant passé par là, l'île est russifiée à 80%.
Bizarrement, le sédentaire et maladif Anton Tchekhov décida en 1890 de se rendre à Sakhaline qui abritait un bagne réputé pour sa dureté. A l’époque le voyage de Moscou à Sakhaline n’était pas une partie de plaisir. Le grand écrivain mis presque trois mois. Il en tira un livre « Voyage à Sakhaline » dans lequel il fait œuvre d’ethnologue. Il nous parle notamment des Gilyak, autre nom de Nivkhes qu’il décrit comme des semi nomades qui s’écartent des sentiers battus.
Les Gilyak, au nord, peuplent aussi l’estuaire du fleuve Amour avec une population réduite à 4000 personnes dont moins de 1000 locuteurs d’une langue étrange, la langue Nivkhe, une langue considérée comme un « isolat » au même titre que la langue des aïnous qui lui est assez proche.
Les aïnous (photos), au sud de Sakhaline, sont des japonais du nord du Japon (vous suivez ?). Ils sont un peu différents des autres japonais (un peu moins asiatiques, pas d’yeux bridés, pas de traits mongoloïdes…) et furent souvent victimes de racisme, ce qui les forçat à se japoniser. Aujourd’hui, ils seraient 150'000 et revendiquent une culture aïnous.
Ils croient aux Koropokkuru, des nains habitant sous terre et dans les tiges des feuillages de tussilages ou de pétasites (en particulier dans l'un des plus grands de tous les pétasites du Japon). De la taille donc d'un pied d'enfant, ces "lutins" sont à proprement parler des kamuys (esprits" en langue aïnoue) végétaux. Établis dans les forêts, ils apparaissent au voyageur perdu pour le guider sur sa route. Passionnant.
22:22 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
05/03/2012
Culture
En ce moment, tous nos candidats passent au salon de l’agriculture… Saurez-vous deviner quelles sont ces cultures ?
Arboriculture,
Sylviculture,
Populiculture,
Pomiculture,
Xyloculture
...
Horticulture
Apiculture
Aviculture
Pisciculture
Ostréiculture, Conchyliculture, Vénériculture
Mytiliculture
Aquaculture, Aquiculture et Dulçaquiculture
Salmoniculture, Truiticulture, Esociculture
Crevetticulture et Pénéiculture
Cressiculture
Oléiculture
Riziculture
Sériciculture
Acériculture
Caféiculture
Castanéiculture
Myciculture ou Fungiculture, Trufficulture
Bourgouculture
Céréaliculture
Cuniculiculture et Cuniculture
Algoculture
Entomoculture
Achatiniculture ou Héliciculture
Aridoculture
Bacilliculture
Oviculture
Ranaculture
Astaciculture
Perliculture
Saliculture
Serriculture en serre et sériculture en ver à soie.
Agrumiculture
Fruiticulture
Bulbiculture
Cacticulture
Coturniculture
Pectiniculture
Spongiculture
Liniculture
Lombriculture
Echiniculture
Hirudiniculture (beurk) à rapprocher de Herpètoculture
Tabaculture et Vituliculture
Viticulture, Viniculture et viti-viniculture ou veni-vidi-viciculture
Polyculture en Mosaïculture
Puériculture
Permaculture
Coproculture
Motoculture
Coculture, Inculture, Téléculture, Aculture et aculturation
04:04 Publié dans Au fil de la toile, Mots | Lien permanent | Commentaires (3) |
02/03/2012
Pyongyang
Guy Delisle au pays des KIM brothers. (L'autre pays du suréalisme, après la Belgique.)
Après les chroniques de Jérusalem, j’ai eu comme une envie irrépressible de lire Pyongyang de Guy Deslile.
En 2003 Guy Delisle a passé deux mois à Pyongyang, capitale de la Corée du nord, en travaillant comme correcteur pour un studio français qui externalise une partie des dessins animés par là-bas.
Accompagné de son guide et de son interprète, il a vécu la vie très surveillée des étrangers en Corée du nord. Contacts avec les locaux impossibles, guides embrigadés…
Il a droit à des visites organisées, passages obligés vers la statue géante de Kim Il-Sung, au musée de Kim Il-Sung… Autoroutes qui ne mènent null part… Une ville est plongée dans le noir dès la tombée de la nuit… Rien à faire en dehors du travail… à part les rencontres d’expatriés pour boire et jouer au billard. Guy fait tourner en bourrique ses accompagnateurs. Il prête 1984 de George Orwell à son traducteur que dit « ne pas aimer ». Grâce à cette BD très originale, on visite un monde sinistre ou les dirigeants se moquent ouvertement de leur peuple. Delisle réussit l’exploit de faire de l’humour par touches subtiles.
Bref lisez-le si ce n’est déjà fait. Allez sur le site et le blog de Guy. Il se demande comment les coréens du nord, aux murs saturés des portraits des deux premiers KIM, vont faire avec le portrait du nouveau dirigeant, le petit fils de Kim Il-Sung, Kim Jong-eun (qui applaudit sur la photo). Ce dernier éduqué dans le meilleur collège suisse à Berne en est ressorti sans diplôme et pourtant, il a facilement trouvé un job de chef d'état… Comme quoi, c'est possible ! On pense à Jean Sarkozy, presque le même âge, mais qui a eu moins de chance avec l’EPAD. Conclusion : c’est plus difficile de trouver du boulot chez nous. Ici, on ne donne pas leur chance aux jeunes.
Maintenant, je vais lire Shenzen et des Chroniques Birmanes du même auteur.
A propos de cette kafkaïenne Corée, souvenez vous de l’émission Strip-tease en 2000. Intitulée Délégation de très haut niveau, cette émission relatait le voyage officiel d'une délégation de parlementaires belges de différentes sensibilités politiques en Corée du Nord. Une délégation présidée par Willy Burgeon avec Georges Dallemagne, Alain Destexhe, Michiel Maertens, Patrick Moriau, Vincent Van Quickenborne et Ferdy Willems. J’aime bien donner des noms, ils le méritent.
La caméra très proche des membres de la délégation enregistre leurs réflexions et réactions diverses lorsqu’ils réalisent que tout écart au programme officiel et toute relation avec la population et la réalité du pays leur sont interdits. Ils se retrouvent à faire du tourisme, baladés entre monuments à la gloire de Kim Il-sung avec dépôt de gerbe, et visite d’une bibliothèque monumentale ne contenant que les œuvres de Kim Jong-il, ou d’une école où ils assistent à la récitation par des enfants endoctrinés de l’histoire et de la liste des bienfaits du dirigeant. Ils prouvent que la connerie politique n'est pas le propre des nord coréens.
Willy Burgeon, y montre son enthousiasme face aux « bienfaits » du régime, notamment la « qualité » de l’enseignement. Les autres membres sont partagés entre le tourisme bon enfant, l'agacement face aux refus des autorités de leur laisser visiter ne serait-ce qu'un marché et l'effarement face au régime et à sa propagande. Willy Burgeon sera démis de ses fonctions suite à l’émission, et certains membres de la délégation déclareront s’être fait piéger.
Si vous avez le temps, c’est ici, pour le début:
21:28 Publié dans Au fil de la toile, Humour, Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) |
25/02/2012
e-Cat
Oui, Aredius, c’est bien une histoire de transmutation mais ce n’est plus de la recherche théorique sur la fission mais des produits bientôt disponibles basés sur la fusion. Ce sont bel et bien des engins qui sont en train d’être commercialisés et devraient révolutionner notre vie très bientôt.
En mars 1989, Martin Fleischmann et Stanley Pons, deux scientifiques anglais et américain exposent le résultat de leurs expériences qui concluent que, en présence de palladium, il se produit une réaction nucléaire sur des atomes d’hydrogène, ceci à température ambiante, des neutrons sont libérés. Ils avaient observé une élévation de température et donc une création d’énergie (plus d’énergie produite que d’énergie fournie). Je me souviens avec émotion de Rafael Carreras, le grand vulgarisateur, qui avait fait venir des spécialistes dans l’amphi du CERN, pour nous expliquer la chose à tous les béotiens curieux comme moi.
On parlait alors de fusion froide. Mais, les expériences de Pons et Fleischmann étant difficilement reproductibles, la communauté scientifique (ceux de la fusion chaude dotée de millions de crédit pour des engins énormes Tokamak et ITER) vinrent à la rescousse des pétroliers pour tuer la chose dans l’œuf* et discréditer nos deux inventeurs (vidéos). Mais, il semble que ce ne fut qu’un coup de frein. Les recherches ont continué. Par exemple, l’académie des sciences de la fédération de russie organise tous les ans, depuis 20 ans, des conférences sur les transmutions nucléaires à froid.
Je vous laisse lire les articles sur Wikipedia de ce qu’on appelle aussi LENR (réaction nucléaire à basse énergie) CANR (Réaction nucléaire assistée chimiquement, LANR, CNT (Transmutaion Nucléaire à Froid)
Mais, il y a mieux. Un italien, Andrea Rossi, a fabriqué un appareil appelé e-Cat, dont 100 mille exemplaires ont déjà été précommandés. Une entreprise concurrente, située en Grèce, Defkalion, issue du même groupe que Rossi propose aussi un réacteur nommé Hyperion, du nom d’un des titans assimilé au soleil dans la mythologie. Par ailleurs, d’autres études ont depuis 89, montré la réalité de la fusion froide. Est-il encore possible que l’on ait affaire à une mystification ?
Difficile à dire. Malheureusement Andrea Rossi a refusé poliment l’offre de Brian Josephson, d’analyser son e-Cat. Josephson, prix nobel de physique en 1973, est un défenseur de la fusion froide. Josephson, était un adepte de la mémoire de l’eau du professeur Benveniste prouvant que l’homme fait preuve d’une grande curiosité en matière de théories physiques. La Nasa reconnaît l’existence de la fusion froide. Bref, le monde scientifique est chaud bouillant sur le sujet de la fusion froide. La réponse sur la véracité de la chose ne devrait pas tarder. Fin 2012, on devrait être fixé.
Demain, je vous parlerai plus en détail des hypothèses sur ces expériences / produits nouveaux sans doute basés sur la transmutation du Nickel en Cuivre mais avant ça, je crois que je vais commander mon e-Cat.
* A propos d'oeuf, en 1799 Louis-Nicolas Vauquelin décrit le phénomène de transmutation biologique, par lequel les poules transformeraient la silice en calcium lorsqu'elles vivent sur un terrain non calcaire afin de produire une coquille d'œuf dure. En 1959, Corentin Louis Kervran, physicien, émet l'hypothèse que cette transformation de silice en calcium serait une manifestation du phénomène de fusion froide.
10:28 Publié dans Au fil de la toile, Science | Lien permanent | Commentaires (2) |
24/02/2012
Elixir
Il se peut que dans très peu de temps, quelques mois, une année, la face de la planète change du tout au tout.
Ce qui est assez curieux, c’est que personne n’en parle et donc que peu de monde est au courant. Il faut dire que ce bouleversement est encore un peu conditionnel et qu’il s’applique à un domaine ou les promesses datent de la plus haute antiquité et n’ont jamais été tenues.
OK, vous me direz que si il suffisait que les promesses ne soient pas tenues pour que les gens se désintéressent d’un sujet, on ne ferait pas autant d’émission de télé sur les Présidentielles. Vous auriez raison.
Vous séchez ? Allez, je vous donne une piste. Cela à quelque chose à voir avec la pierre philosophale. Vous connaissez la pierre philosophale ? On l’appelait aussi élixir (ai-iksîr) dans l’alchimie médiévale arabe. C’était alors une substance liquide que savait produire le mage Ostanès, un disciple de Zarathoustra, rien de moins. Pierre ou liquide, c’est une substance alchimique qui a trois propriétés :
- Changer un vil métal en métal précieux
- Guérir les maladies,
- Prolonger la vie
On a fait un bout de chemin sur les deux dernières, mais la grande transformation, que je vous annonce, concerne une variante de la première qui consiste à changer un corps en un autre mais surtout en produisant le graal moderne : De l’énergie.
La transmutation, notez qu’on sait déjà le faire dans de grands chaudrons mais, bien que sophistiquée, la manière n’est pas satisfaisante. La preuve Tree Miles Island, Tchernobyl et les chaudrons de Fukushima qui laissent un goût amer à certains japonais. Bon, OK les plus informés auront compris de quoi je veux parler. Non, ce n'est pas de la substance que veut produire Gargamel. Allez, demain, je vous stroumphe tout.
11:47 Publié dans Au fil de la toile, Science | Lien permanent | Commentaires (2) |
23/02/2012
La vache
Pour en rajouter un peu sur l’abattage rituel qui est plus économique que l’abatage en douceur voilà une chanson qui explique bien l’économie de la vache, en parodiant une chanson de Brel, la valse à mille temps. Une chanson qui date de l’époque du jeu des mille francs avec Lucien Jeunesse. Avec l’euro, il faudrait changer les rimes, ce serait plus cher. Je ne vous mets pas les paroles, c’est d'une diction parfaite.
Jean Poiret La vache à mille francs (1961) par RINGOWILLYCATISTHEBEST
Pour les plus jeunes qui ne connaîtraient pas Poiret... et Serrault,
un petite présentation :
17:50 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |