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L’année dernière, quelqu’un de proche me disait que, dans sa famille, on déchiquetait tous les papiers avant de les mettre à la poubelle. Il m’expliquait qu’il ne voulait pas que l’on lui pique son identité. Cela m’a d’autant plus interrogé que la famille en question ne roule pas sur l’or et que, si je  devais opérer une reconversion en "voleur d’identités", cette famille serait une des dernières cibles que je viserais.

Accessoirement, je crois savoir que cette personne regarde beaucoup la télé. Voilà l’explication. Arrêt sur Image vient de révéler qu’une étude du Crédoc est à la source de l’intense matraquage médiatique depuis deux ou trois ans nous parle de vols d’identités. Un matraquage qui a incité pas mal de gens à acheter des machines à déchiqueter… L’études du Crédoc parlait de plus de 200'000 cas d'usurpation chaque année.

Nos députés, toujours à l’affût de l’actualité, ont intégré dans la loi LOPPSI ((loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) votée en 2010 un délit d’usurpation d’identité puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende.

Arrêt sur images nous révèle que l’étude du Crédoc était basée sur une commande de Followes, premier fabricant de… machines à déchiqueter. Donc, grâce au Crédoc, on est passé de 15'000 plaintes connue par an (80'000 estimées par Guéant, ministre de l’intérieur) à plus de 200'000 évaluées par des méthode ultra-modernes.

Sur cette base, Followes a monté un intense battage publicitaire et a été servi par un cas assez dramatique de vol d’identité largement médiatisé. Certes, il est très désagréable de se faire piquer son identité (corollaire : il est donc facile d’émouvoir le bon peuple avec un tel sujet). Attention, méfiez-vous d'Internet, bien pire que le papier non déchiqueté visé par Followes, mais méfiez-vous aussi de Crédoc, des institus de sondage et des journalistes. Restez sur vos gardes, pas de credo aveugle.  On nous roule dans la farine.

Alors, que dire de l’obligation des éthylotests ? 

Obligation à l'initiative des fabricants ? C’est ce que prétend la ligue de défense des conducteurs. Qui croire ? Lisez cet article chez les dégotteurs de canulars. Ils concluent : 50% vrai, 50% faux : 100% orienté !

A vous de juger.

Petit voyage culturel dans le ch’Nord avec une bande de joyeux drilles (la quinquaille, presque tous sexaille). Un voyage organisé de main de maître par Jean et Jean-Marie. Pour mémoire… quelques notes, huit exactemement, toutes en bonne date donc rétroactives voire rétrogrades et même à l'envers... comprenne qui pourra :

-          Villeneuve d’Ascq, Roubaix

-          Lille

-          Mines de charbon / Arras (Mines au patrimoine mondial*)

-          Gand

-          Randonnée sur la côte d’Opale

-          Monts Cats – Mont noir

-          Saint Omer – Les canaux – Une distillerie de genièvre

-          Bruges

-          Ypres et encore Lille.

-          Le gîte, la ferme bleue aux hirondelles

* beaucoup de sites visités sont au patrimoine mondial de l'UNESCO

Un voyage très instructif et pas seulement sur les différentes variétés de bières belges ou de bières ch’tis (ch’ties ?).

Exemples : Chaque jour, un dicton en ch’ti à apprendre par cœur.

Le lundi, une conférence sur la patate à travers les ages (4500 variétés consommées – Essai de la Résy – La Monalisa pour les frites et purée..).

Apprendre à faire la distinction entre frères lais et les frères converts, Savoir que le mot lai est le mot laïc sont quasi identiques, du latin d’église laicus qui veut dire commun, du peuple, clerc et même illettré.

Apprendre que les béguines, ces dames presque religieuses qui vivaient dans un béguinage, sont le masculin de béguin qui désignait (bagaert en néerlandais, psalmodier…) des religieux qui ne prononçaient pas de vœux (voir lai, converts…) Que les béguins étaient aussi les coiffes des béguines (verbe embéguiner, coiffer d’un béguin) ce qui a donné avoir le béguin qu’utilisait JJ Rousseau quand il était amoureux (300^ième aujourd’hui)… se toquer de qq. Du coup le béguin a donné béguineuse, prostituée en argot. Donc des dames pieuses ont est passé aux dames aux pieux.

Apprendre que Charles Quint (portrait) était l’arrière petit fils par sa grand-mère paternelle de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne et qu’il était aussi héritier des Habsbourg, d’Aragon et de Castille 

Au pays da-ga d'Aragon / Il y avait tu gud'une fill' / Qui aimait les glac's au citron /Et vanille...

Au pays de-gue de Castille / Il y avait te-gue d'un garçon / Qui vendait des glaces vanill' / Et citron.

Moi j'aime mieux les glac's au chocolat / Poil au bras.

Voilà, on a appris plein de choses très utiles et on a mangé des trucs du nord comme le maroille, le welsh, le waterzoï, la tarte au papin (enfin peut-être), la carbonade à la bière, le Pot'je Vleesch et même des plats plus ou moins du ch’nor préparés par Pierre avec amour. 

Pas facile de trouver un gîte pour 15 personnes. En voyage prospectif une année avant, Jean et Jean-Marie nous ont dégotté la perle, la ferme bleue aux hirondelles, à Bailleul. Petite ville non loin de Lille pratique pour aller en Belgique et dans le Nord-Pas de Calais.

Donc dans la ferme bleue aux hirondelles, nous avons été très bien accueillis par Marie-Claire et Pascal Simoen dans un grand gîte de 12 et un autre, plus petit, de 6, très bien équipés, dans des conditions idéales pour notre voyage culturel dans le Ch'Nord. Une adresse à retenir ! Encore plus beau que sur la photo. Notez le ciel bleu.

Visite de la Venise du Nord. On rejoint notre guide à la gare et on part dans les rues en commençant par le célèbre béguinage puis on sillonne la ville en visitant les Maisons-Dieu. Ce sont d’anciennes habitations mises à la disposition des pauvres et des personnes âgées par charité à l'époque médiévale, ces Maisons-Dieu sont parfaitement conservées, vraiment typiques et toujours gérées par les services sociaux de la ville :

Beaucoup de monde dans une ville très touristique car très belle. Bruges est aussi un port et héberge le Collège d'Europe, une sorte d’ENA à l’échelon du continent où l’on forme les eurocrates qui feront parti de la caste de holocratres qui vont gouverner le monde dans pas longtemps.

Mon Père disait / C'est le vent du Nord / Qui fait tourner la terre /Autour de Bruges
Autour de Bruges petit
C'est le vent du Nord / Qui a raboté la terre /Autour des tours / Des tours de Bruges
Et qui fait que nos filles / Ont le regard tranquille / Des vieilles villes / Des vieilles villes
Qui fait que nos belles /Ont le cheveu fragile / De nos dentelles / De nos dentelles

Mon Père disait / C'est le vent du Nord / Qui fait craquer la terre / Entre Zeebrugge
Entre Zeebrugge petit
C'est le vent du Nord / Qui a fait craquer la terre / Entre Zeebrugge / Et l'Angleterre
Et Londres n'est plus / Comme avant le déluge / Le point de Bruges / Narguant la mer
Londres n'est plus / Que le faubourg de Bruges / Perdu en mer / Perdu en mer

Pas le temps de faire le jeu de piste (photos), on visite la mairie et sa flamboyante salle du conseil (et salle de mariage luxueuse). Ensuite on passe aux deux églises du saint sang. Un comte de Flandres s’étant fait refilé du sang du Christ à Jérusalem (Jésuralem) par un escroc, il a construit une église, forcément. Bien réussie quand même ! 

Visite rapide de Saint Omer (saint Audomar) avant de conduire Hélène à la gare (photo) puis de passer dans l’arrière pays audomarois et ses canaux. La cathédrale, que l’on visite in extenso, est certes un beau bâtiment mais qu’est ce que ça dégouline de bondieuseries ! C’est à en choper la nausée.

Même la descente de croix de Rubens, que j’eusse admirée dans un musée me semble ici pathétique. D’accord, c’était voulu (le pathos) mais quand même !

Après le sandwich, balade sur les canaux, toujours superbement organisée par nos deux cicérones. Un délice. A noter que le premier fleuve de France (dans le dictionnaire) passe tout près *

Ensuite visite d’une distillerie de genièvre, en fait de seigle, d’orge et d’avoine céréale auxquelles on ajoute quelques baies à la troisième distillation. L’installation semble n’avoir pas bouger depuis le XIX ième. Rouille et poussière garanties d’origine.

On achète quelques bouteilles en se félicitant que les degrés d’alcool aient tué tous les miasmes.

* Le fleuve de mot croisé, c'est l'Aa.

Aujourd’hui, marche à pied et moules frites.

Départ de Audresselles pour Wissant en passant par le fameux cap Gris-Nez. Un paysage magique sur les côtes de la manche puis de la mer du Nord.

Repas chez Nicole. Bonnes moules, frites moyennes. Les marcheurs repartent vers le cap Blanc-Nez.

Montée un peu plus au nord pour rencontrer notre guide qui nous fait visiter Gand. Ville belge donc, situé en région flamande, au confluent de la Lys et de l'Escaut. Chef-lieu de la province de Flandre-Orientale et depuis 1559 le siège de l'évêché de Gand. Capitale de l'ancien comté de Flandre, ville natale de Charles Quint, elle connut une période de floraison, tant économique que culturelle, aux xiv^e et xv^e siècles.

De cette époque rayonnante, Gand garde un important patrimoine architectural que nous fait visiter notre guide. Une ville très touristique et première ville étudiante du pays avec une université et de nombreuses hautes écoles. Le port de Gand, le troisième du pays, a permis à la ville de diversifier son industrie, naguère encore fortement dominée par l'activité traditionnelle du textile.

Après avoir déambulé dans cette très belle ville un peu rebelle d’après notre guide, on arrive à la cathédrale juste au moment de la seule averse. Là, le guide nous fait découvrir « l’agneau mystique », un chef d’œuvre des frères Van Eyck. Un polyptique de 24 panneaux que Wikipedia explique très bien. A la sortie, la pluie a cessé. On fait un petit "chic à l’amour" pour le guide et on part manger au petit renard (‘t vosken) sur la place.

L’après midi, jeu de piste que Jean-Marie nous a dégotté sur un site de visite de villes Belge. On fait le circuit rouge en trichant un peu.