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26/11/2022

Frasiak

Antibrouillard-A4-2022.jpgEn novembre à St Julien, il y a le festival "Antibrouillard". Une bonne idée pour passer ce mois source de toutes les dépressions. Le festival est animé par un petit groupe de bénévoles qui font venir toutes sortes d'artistes.

Il y a deux semaine c'était une soirée consacrée à Jean Villard Gilles, le poète vaudois à qui on doit la Venoge. À travers Gilles (1895-1982), c’est toute l’âme des Vaudois qui s’exprime avec fantaisie, poésie, ironie et tendresse. Avec le Trio Coup d’Soleil, on a pu partager toute la subtilité et l’actualité de cet inestimable patrimoine. J'ai adoré.

Vendredi c'était Eric Frasiak pour une soirée remarquable. On se demande pourquoi personne ne connait Frasiac, moi le premier évidemment. Il déclare avoir deux maîtres : François Béranger et Léo Ferré, pas mal pour un début. Il nous a donc chanté deux chansons de Béranger, Tranche de vie et Tous ces mots terribles.

Mais c'est surtout son répertoire qui nous a tous épaté. Un chanteur à texte qui n'a pas oublié la musique. Accompagné d'un excellent musicien, ce fut un pur régal. S'il se produit près de chez vous n'hésitez pas. Une soirée tout fait conviviale qui s'est prolongée au bar de l'Arande comme de coutume pendant la festival. 

Ce soir c'est :

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Par la Fox Compagnie


Mystères, coups de théâtre et rebondissements au fil de cette pièce qui met en scène la confrontation entre deux hommes, l’un écrivain et l’autre journaliste.
Le texte sert avec subtilité un jeu de la vérité cruel et sinueux, rythmé par une cascade de révélations savamment distillées. 

23/11/2022

Thérèse

280px-Chevet_abondance.JPGEn juin 2005, à la mort de Jean-Marie Maulaz, le fameux boucher d'Abondance, j'avais fait un texte à la mode de Georges Perec que l'on peut trouver ici. J'apprends que sa femme est décédé le 19 novembre. Informé trop tard je n'ai pas pu me rendre aux funérailles.

En souvenir, je remets une version un peu modifiée de mon texte.

Thérèse

Requiescat In Pace

Je me souviens
D’un boucher et de sa femme Thérèse,
Ils travaillaient 15 heures par jour,
Elle au magasin, lui au laboratoire.
Ils faisaient les meilleurs saucissons de Savoie.

Je me souviens
De son fils Jean, un grand pote à moi,
Il avait deux ans de plus que moi et tout mon respect.

Je me souviens
Que l’on enfilait la chair à saucisse dans des boyaux
A l’aide d’une machine ronde 
Dont je tournais parfois la manivelle.

Je me souviens
De l’immense cheminée fumoir
Où pendaient jambons et saucissons
Lentement fumés à la branche de genièvre

Je me souviens
Qu’avec Jean on nourrissait les lapins,
Qu’il se faisait de l’argent de poche 
En vendant les peaux 
Séchées sur une branche de noisetier.

Je me souviens
Que chez Thérèse il y avait le seul téléphone du quartier,
Un lourd appareil en ébonite relié à l’opératrice,
Elle-même reliée au 22 à Asnières.
Quand ma mère téléphonait,
J’avais une furieuse envie d’appuyer sur le contacteur en alu.

Je me souviens
Des deux machines à laver en démonstration chez Thérèse
Une à tambours, l’autre à rouleaux.
La nouveauté. Comment choisir ?

Je me souviens
Que, lapins soignés, saucisses faites,
On jouait à la petite guerre dans la forêt sous le Jora
Avec les fusils en bois fabriqués par Georges, 
Le fils du menuisier
Ou par Henri Besson le petit fils d’Atanase.
On croyait que les trous dans la forêt 
Pour arrêter les blocs de rochers
Etaient des tranchées de la grande guerre.

Je me souviens
Que mon petit frère avait mis le feu à la forêt.

Je me souviens 
Que, lapins soignés, viandes hachés, on organisait des
Jeux Olympiques dans le champ derrière la maison.
Le champ où avait rampé une grosse couleuvre 
Que le faucheur portait en triomphe au bout de sa fourche.
Pour les jeux, c’était le poids hexagonal de deux kilos
De la boucherie qui servait au lancer. 
C’était Jean qui gagnait toujours.

Je me souviens
Qu’avec Jean, on écoutait à la radio 
Les matches de foot le mercredi, 
Puis les pièces de théâtre le mardi ou le jeudi.
On en parlait longtemps avant de se coucher 
A travers la petite lucarne qui reliait les deux maisons

41hELQ8WNMS._SX372_BO1,204,203,200_.jpgJe me souviens
Que c’est grâce à Jean que j’ai lu AJ Cronin
La citadelle, les clés du royaume…

Est-ce qu’on lit encore A.J. Cronin, 
Archibald Joseph et ses histoires de médecins ?

12:32 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (2) |

22/11/2022

Sentier

800px-Sentier-rando.jpgOn sait qu'il est difficile de sortir des sentiers battus. Le sentier est un chemin qui ne peut être parcouru que par des marcheurs. Pas de véhicule sur un sentier, pas d'odeur d'essence ou de diesel.

 

On peut, tout au plus, y croiser quelques vététistes électrifiés. En gros le sentier est écologique.

Il faut lire "Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson qui s'est refait une santé sur les sentiers des Alpes maritimes au Cotentin.

Si on sort des sentiers battus, on peut se perdre mais on peut aussi trouver un raccourci. C'est ce qui fait hésiter la plupart des gens. Peu d'entre nous sont capable de sortir des sentiers battus. Du coup le groupe, la société ne sort jamais des sentiers même quand le risque de se perdre (ou d'y perdre) est réduit à zéro.

Théorisé par l'économiste Paul David dans les années 1980, la path dependency (la dépendance au sentier) est l'effet de persister dans des choix adoptés, même si d'autre solutions meilleures existent, car il est difficile d'en changer. 

Changer ses habitudes demande trop d'efforts.

L'exemple type est le clavier QWERTY ou AZERTY conçu pour que les frappes des machines à écrire ne collisionnent pas mais pas idéal pour écrire en anglais ou en français. Dans les années 1930 August Dvorak met au point une disposition plus ergonomique du clavier.  Pour la langue française ceci donnera le clavier BEPO :

400px-KB_French_Dvorak_b%C3%A9po_simplifi%C3%A9.svg.png

Si le cœur vous en dit, vous pouvez installer ce clavier sous Windows. Mais personne ne le fait vraiment. Il faudrait une décision globale qui n'arrive pas.

Cet exemple montre que les décisions du passé, pour des raisons d’usages techniques ou organisationnels, de modes de pensée et d’intérêts politiques ou idéologiques, génèrent une forme de continuité, de conservatisme et de spécificités en matière de management, de politique économique ou d’organisation sociale.

Elles sont des freins au progrès et expliquent généralement les difficultés à engager de véritables réformes. Les ruptures supposent qu’un grand nombre de décideurs soient convaincus de la nécessité de dire « stop » et de la réussite de l’alternative (à l’instar d’Apple, Uber, de l'e-learning ou des relocalisations). Source

10:20 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |

18/11/2022

Syndrome de la cabane

Je cherche une réponse au questionnement du jour : Pourquoi les jeunes ne veulent ils plus bosser ? Madame Michu ainsi que tous les bistrotiers, restaurateurs, artisans, patrons de tous poils vous le diront : on ne trouve plus de main d’œuvre ! Les restaurants sont obligés de fermer plusieurs jours par semaine.

Sarkozy ne fait plus recette, personne ne semble vouloir travailler plus pour gagner plus. En plus, il semble que non contents de rien foutre, ils se terrent à la maison derrière leur écran et ne sortent presque plus.

J'ai mené l'enquête et Euréka ! Je crois que j’ai trouvé. Il faut se pencher du  côté des psys. Les psys ont réponse à tout comme on sait. Ils savent mettre un nom sur tous nos maux, par exemple le syndrome de Diogène, ce TOC qui conduit à ne rien jeter, même parfois les déchets.

29685811-adobestock-337661998.jpegEt bien dans le cas qui nous occupe, on parle du syndrome de la cabane

ou du syndrome du prisonnier 

ou encore du syndrome de l'escargot.

Restons sur la cabane. Ce syndrome serait lié au confinement dû au covid, ce qui nous vaudrait cette épidémie de "cabane" qui d’ailleurs ne concernerait pas que les jeunes. Ce syndrome se manifeste par une peur sociale et  l'angoisse de sortir de chez soi.

couple-cabane.jpg

Cela ressemble d’assez près au fameux syndrome d’Hikikomori que nous ont refilé les japonais mais qui touche plutôt les hommes alors que la cabane ne semble pas être aussi genrée. Qu’en pense Sandrine Rousseau ? Je ne sais pas, mais d'abord considéré (à tort) comme une agoraphobie par les psychologues non japonais, alors que c'est un phénomène plus proche de l’ochlophobie, ce comportement asocial semble pouvoir prendre sa source dans divers phénomènes que vous trouverez facilement sur le net.

Vous voilà donc prévenu quand vous voulez réserver un resto et que celui-ci est fermé ce jour là. C'est le syndrome de la CABANE. Qu'on se le dise !

17/11/2022

Sureau

affiche_678_26.jpg?fv=KPWqTWMs&itok=Qo2gwmeELa mode est aux arbres. Avez-vous vu l’émission de Léa Salamé et Hugo Clément ? Hugo est devenu notre Greta Tunberg, il écologise tout le temps sur toutes les chaines. Quant à Léa elle est partout. Je soupçonne que c’est une compète contre Ruquier et Nagui (qui fera le plus d’heures d’antenne cette semaine, ce mois… ?)

Revenons aux arbres. Je ne crois pas qu’ils ont parlé du sureau. Pourtant ma mère faisait avec les baies noires une excellente confiture. Ils n’en ont pas parlé et pourtant le sirop de sureau est tout indiqué en cas de rhume, grippe, toux, bronchites, et autres inflammations des voies respiratoires. Il possède des propriétés antivirales, antioxydantes, ou encore anti-inflammatoires…

Les branches sont remplis d'une moelle tendre qui est utilisée depuis des siècles comme chewing-gum naturel sans goût. Une fois évidés, elle servent à fabriquer des sarbacanes et même des instruments de musique verte (siffletflûtemirliton…) En Slovaquie on en fait des flûtes la fujara et la koncovka  utilisées par les bergers

290px-Sambucus_ebulus_20090827_172901_Akamailu0004_43p3544N_2p9990W_r.jpgAttention ne pas confondre avec le sureau héble qui n’est pas un arbre mais une plante herbacée qui ne passe pas l’hiver.

Ces baies sont par contre très toxiques.

Pourtant ce sureau était utilisé pour faire des collyres pour les yeux.    

 

 

 

A part ça l’arbuste est embêté par pas mal d’insectes :

- La pyrale du sureau et le puceron noir du sureau

- Les tordeuses du sorbier, du prunier, de l’olivier

- Les phalènes du sureau, du prunier

- Les Eupithécies couronnée et triponctuée

Et aussi le petit paon de nuit, le cul brun (pour Aredius et ses culs noirs), le drap d’or, la noctuelle de la persicaire, la capsyde des pousses… tous insectes plus ou moins polyphages. 

Un cul brun à ne pas confondre avec le cul doré :

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15:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) |

12/11/2022

Grotte Cosquer

La reproduction de la grotte Cosquer sur le port de Marseille à côté du Mucem est ouverte depuis le mois de juin. Une pure merveille !

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Les plus beaux endroits de la grotte ont été reconstitués par des artistes et on se promène au milieu des stalactites et mites et surtout des dessins qui datent de 12000 à 30000 ans à bord de capsules (photo) sur rail qui peuvent tourner sur elles-mêmes. On descend en ascenseur pour atteindre la grotte.

Arrivés en bas on monte dans une capsule avec deux ou trois places basses et trois plus haut. Le commentaire est synchronisé pour chaque capsule ainsi que les illustrations lumineuses qui permettent de voir au bon moment le cheval, le bouquetin, le lionceau ou la main en pochoir. Magique !

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Ensuite on a droit aux explications sur le reconstitution de la grotte par des artistes et à un petit film sur la découverte par Henri Cosquer. Puis on monte sur le surplomb pour voir quelques animaux et différents objets de la préhistoire et l'immanquable boutique. Détails ici.

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Marseille

Cinq jours à Marseille.

AirB&B bien situé à deux pas du vieux port et de la place aux Huiles et de ses nombreux restaurants en particulier de bons poissons comme à l'Horloge.

Lundi

Arrivée et installation. Balade autour du port jusqu’au Mucem.

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Mardi

th_calanquedemarseilleveyre.jpgMarche dans les Calanques au départ de Callelongue vers la calanque de Marseilleveyre et montée dans le vallon Malvallon. On hésite sur la redescente. Tous les chemins ont deux étoiles. Hervé joue les acrobates sur une piste bleue qui se révèle très acrobatique. Finalement on redescend par le Malvallon. 

Mercredi

Montée à la Bonne Mère. 

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250px-Basilique_Notre-Dame-de-la-Garde_-_vue_int%C3%A9rieure.jpg L'après-midi, visite de la grotte Cosquer. Magnifique restitution de la grotte découverte par Henri Cosquer dans les Calanques en remontant un boyau depuis 37 mètres sous le niveau de la mer jusqu'au niveau zéro. Ceci mérite une note détallée.

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Jeudi

Retour dans les Calanques au départ des Baumettes. Descente sur Sormiou.

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Montée vers la crête de Morgiou qui domine deux calanques puis sur le chemin bleu, descente pour rejoindre le chemin noir qui mène à Morgiou. Casse-croute et remontée sur le col pour revenir à la voiture.

Callanque_Morgiou-4.JPG

Vendredi

Bateau pour les iles du Frioul. Parcours sur les deux iles :

  • Pomègues au sud (2,7 km de long, 89 m d'altitude au maximum) ;
  • Ratonneau au nord (2,5 km de long, culminant à 86 m) ;

au milieu de la course des îles traditionnelle du 11 novembre. Les îles sont reliées par la digue Berry, qui a été construite dès 1822 sous Louis XVIII. Cette digue a transformé un mouillage forain utilisé depuis les Romains en port véritable.

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Retour dans une Marseille très animée. Du monde partout. Il faut dire que le ciel bleu et la température s'y prête. Les restaurateurs sont débordés.

Samedi 12 Retour dans le nord et des températures plus froides.