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16/10/2022

Bridge

Un bridge c'est un pont mais c'est aussi un jeu dont l'origine étymologique viendrait du russe biritch. Le biritch a amené au jeu de bridge, l'idée du mort. Le mort consiste à étaler les cartes du quatrième joueur, à savoir le partenaire de celui qui va jouer le contrat.

e726ac0_afp-32ky66u.jpgOn voit l'idée, les russes donc aiment bien avoir un mort sous la main. Ensuite, ils construisent un immense pont sous la direction de Poutine et les ukrainiens vont se faire le plaisir de le faire péter.  

Le bridge est un jeu passionnant. Les ponts sont aussi des ouvrages passionnants car ils permettent de traverser des rivières ou des fleuves chers à Alexandre Vialatte. La pont de Poutine franchit le détroit de Kertch entre deux mers comme le vin de Mirambeau, un excellent blanc.

Quelques ponts : 

Le viaduc de Garabit de Gustave Eiffel  

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Au Viet-nam à Da Nang - Le pont dragon qui crache le feu

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Le tower Bridge sur la Tamise

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et encore

06:00 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/10/2022

Arabie

220px-Defense.gov_News_Photo_960409-N-8745S-002.jpgLa neige.

A quoi bon !

Ils vont skier sur le sable.

Le sable d'Arabie.

 

Ah non ? Ah bon !

lawrence_darabie2-205x300.jpgLawrence habille-toi bien.

Il va faire froid dans le désert !

Les sept piliers ne tiennent plus.

La Sagesse s’était bâtie une maison,

Elle avait taillé sept colonnes.

Mais la sagesse a disparu.

Dans le sable du désert.

On a retrouvé une balle de ton colt.

A la frontière de l'Arabie.

Toi l'espion, le soldat rebelle, l'écrivain,

Va falloir poser colt et janbiya,

Descendre de ton dromadaire,

Pour chausser les lattes.

A moins que tu ne préfères la luge,

Ou le bobsleigh, le biathlon,  les bosses (pas celles du chameau) ? 

Abdelaziz Ibn Seoud doit se retourner dans sa tombe.

Son petit-fils, lui, surfe sur la neige. 

Mais qu'importe, l'Arabie croule sous le pétrole. 

C'est chaud le pétrole en ce moment !

Alors un petit rafraichissement asiatique en 2019...

Of Course, ça ne se refuse pas.

Allez Lawrence, encore un virage puis tout schuss dans la dune.  

Courage !

06:15 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |

14/10/2022

Terre et poésie

Féroce, le mot nous étreint,

La poésie n'est pas le proie du poème. Elle assiège et s'éclipse. Nous laissant plus gravé dans l'argile, ou plus libre d'un anneau.

Toujours un peu en amont du dernier poème vécu, la poésie ne saurait décevoir. Je dis un peu car il faut apprivoiser l'impossible : imaginer que s'éclaircira un pan du mystère, qu'un passage existe, à portée de voix, à portée de regard.

Besogneuse, la raison meurtrit le rêve. Etre poète, c'est savoir. C'est aussi se garder plus libre que toutes raisons.

Sans alluvions nos terres s'étiolent.

Sans jetée sur l'espace, nos jours s'asphyxient.

(...)

Ni ancre, ni refuge ; la poésie affronte et bouscule.

Nul ne peut la river.

Elle échappe aux faîtes du passé, s'affranchit des charpentes du présent.

Si elle prête aux saisons : c'est pour mieux prendre élan et rejaillir.

La poésie demeure au futur.

Andrée Chedid

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07:40 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

13/10/2022

La marquise

La marquise n'ose plus sortir

J'écris pour raconter : donc je pourrais raconter autrement

(...)

Si l'alphabet disparait, si les idéogrammes chinois remplacent mes consones, mes voyelles et mes subjonctifs, si, ô Butor du XXIième siècle ! -  sur les cadavres du "je" et du "vous", quelque "jvous" ou "ntu" prenait naissance, je le ferais mien.

Les mutations, je dois les prévoir, puisque sur Mars en l'an 2470, j'aurai des nageoires et des antennes terribles.

A un certain niveau - pas trop élevé - la faculté de communiquer est plus importante que la chose à communiquer.

La lisibilité est affaire de progrès. Il serait pénible de le nier.

Désormais la marquise a des moyens électroniques de sortir.

Je ne voudrais pour rien au monde qu'elle se barricade.

(...)

Alain Bosquet

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16:31 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

12/10/2022

Retour à la terre

Cela fait longtemps que je n’ai pas donné des nouvelles de l’Homme (et de la Femme, bien sûr Sandrine). Que devient l’Homme ? Va-t-il un jour enfin pouvoir mourir dans la dignité ?

 

En attendant qu’un nouveau comité Théodule, lancé par notre président, n’en décide, des nouvelles nous arrive des Etats-Unis : La mort peut désormais être durable et écologique grâce à « NOR – Natural Organic Reduction » de la société « Return Home »

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Comment ça marche ?

Après la cérémonie, le corps est transporté dans un immense hangar d’une zone industrielle, et, une fois revêtu d’un suaire compostable, déposé dans un caisson à l’allure de gros congélateur contenant sciure, paille et luzerne, auquel les familles peuvent ajouter souvenirs et petits mots (Attention, l’encre et le papier doivent être biodégradables). 

Au terme de trois mois de décomposition dans ces boîtes hermétiques empilées sur de prosaïques étagères, la famille récupère l’être cher sous forme de multiples sacs de dix kilos de terreau. Le service coûte bien plus cher qu’une crémation mais moitié moins qu’une inhumation classique.

La NOR est moins éprouvante pour les proches car elle s’étale dans le temps et évite ainsi le stress de l’organisation rapide des funérailles.

Return Home a choisi de faire sa promotion sur… TikTok, le réseau social préféré des jeunes. Thème central de la pub : l’enterrement, ça craint ; alors que la natural organic reduction, c’est trop chouette.

Etonnant Non ? Aurait dit monsieur Cyclopède !

A quand un tel service en France ? On pourrait l'appeler "Retour à la terre" pour garder un souvenir du mort dans son jardin. Emouvant non ?

10/10/2022

Mâcon - Effervescence

On a passé quelques jours au festival de Mâcon. Le festival Effervescence en est à sa 7ième édition. C’est un festival original ou la compétition a moins d’importance que le plaisir du cinéma allié au plaisir des sens. Un mélange de premiers films, d’avant-première et de films du patrimoine. Le tout sous la houlette de Gaël Labanti, le berger d’Annonay qui continue de nous épater par son érudition cinématographique et la qualité de ses présentations.

Ce festival s'améliore année après année. Pour en savoir plus allez faire un tour sur le blog de Pascale. Salle pleine pour quelques films dont le film d'ouverture dans une grande salle du Pathé :

Youssef Salem a du succès

De Baya Kasmi

Jusque-là, Youssef Salem, 45 ans, a toujours réussi à rater sa carrière d’écrivain… mais manque de bol, ce coup-ci, avec son livre « Le choc toxique », il rencontre le succès. Et c’est là que les ennuis commencent, car Youssef, dans le roman, n’a pu s’empêcher de se moquer de sa famille, qu’il aime pourtant tendrement, et de provoquer tous azimuts sa communauté d’origine avec ses obsessions sexuelles et alcooliques. Mais peut-on être un écrivain digne de ce nom sans foutre la merde autour de soi ?

Sortie : 18-Jan-23

R&N : Oui

Le voyage du prince

De Jean-François Laguionie, Xavier Picard

Un vieux prince échoue sur un rivage inconnu. Blessé et perdu, il est retrouvé par le jeune Tom et recueilli par ses parents, deux chercheurs contraints à l'exil... Le prince, guidé par Tom, découvre avec enthousiasme et fascination une société pourtant figée et sclérosée.

Animation

Sortie : Décembre 19

The Chef

De Philip Barantini

 

« Magic Friday » : le vendredi avant Noël, la soirée la plus fréquentée de l’année. Dans un restaurant gastronomique de Londres, côté cuisine, à quelques minutes du coup de feu, tout le personnel est en ébullition. Mais les problèmes s'accumulent autour du chef étoilé Andy Jones et de sa brigade.

Pas trop aimé - Déjà sorti

Arrête avec tes mensonges

De Olivier Peyon

Adaptation du roman éponyme de Philippe Besson paru aux éditions Julliard, Prix Maison de la presse 2017 et Prix Psychologies 2017 du roman inspirant.

Stéphane Belcourt, écrivain célèbre, retourne dans la région où il a grandi après trente ans d’absence. Le choc est d’autant plus grand quand il croise un jeune homme, sosie de son premier amour de 17 ans, qui se révèle être le fils de celui-ci…

Sortie : 22 Février 23

R&N : Absolument

Charlotte

De Eric Warin, Tahir Rana

Animation

Charlotte Salomon est une jeune peintre juive allemande, dont le destin bascule à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Face au tourbillon de l’histoire et à la révélation d’un secret de famille, seul un acte extraordinaire pourra la sauver. Elle entame alors l’oeuvre de sa vie...

Sortie : 9-Nov-22

Très belle découverte sur une artiste oubliée

R&N : Oui

As bestas

De Rodrigo Sorogoyen

Avec Marina Foïs, Denis Ménochet, Luis Zahera

Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu’à l’irréparable…

Sortie 20 juillet 2022 /

Superbe film

Reprise en main

De Gilles Perret présenté par Marion Richoux

Comme son père avant lui, Cédric travaille dans une entreprise de mécanique de précision en Haute-Savoie. L'usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement. Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d'enfance tentent l'impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers !

Premier film de fiction de Gilles. Un film de Gilles ça fait toujours plaisir.

Le Petit Nicolas - Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?

Penchés sur une large feuille blanche, Sempé et Goscinny donnent vie à un petit garçon rieur et malicieux, le Petit Nicolas. Au fil du récit, le garçon se glisse dans l’atelier de ses créateurs, et les interpelle avec drôlerie.

Prix long métrage Annecy

Sortie le 12 octobre

STRAIGHT UP

James Sweeney (en présence de…)

Todd, gay d’une vingtaine d’années et bourré de TOC, est inquiet de mourir seul au point de remettre en question sa sexualité. Quand il rencontre Rory une jeune actrice débutante aussi drôle qu’énergique et avec son lot également de névroses, les deux vont nouer une relation forte basée uniquement sur le dialogue et pas sur le sexe. L’auteur, réalisateur et acteur James Sweeney livre une comédie romantique aiguisée et moderne qui montre l’étendue des définitions de l’amour et de la sexualité.

Un film à petit budget très original. Un peu difficile de lire les sous-titres vu la rapidité d’élocution des deux acteurs principaux.

R&N : Oui

L’innocent

De Louis Garrel

Quand Abel apprend que sa mère Sylvie, la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence, sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…

Un feel good movie que les fans de Louis Garrel vont adorer.

Sortie 12 Oct 23 cette semaine

R&N : Oui

Trois nuits par semaine

De Florent Gouellou

Baptiste, 29 ans, est en couple avec Samia, quand il fait la rencontre de Cookie Kunty, une jeune drag queen de la nuit parisienne. Poussé par l'idée d'un projet photo avec elle, il s'immerge dans un univers dont il découvre tout, jusqu'à entamer une relation avec Quentin, le jeune homme derrière la drag queen.

Un premier film sur le monde des Drag Queen plutôt réussi

Sortie : 9 Novembre 22

R&N : Oui

17:18 Publié dans Effervescence | Lien permanent | Commentaires (0) |

27/09/2022

Où allons nous ?

Où allons-nous ?
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Ma grand-mère en était fort curieuse. Elle se le demandait souvent. En même temps, elle levait les deux bras vers le ciel. Ensuite elle hochait la tête et revenait, soulagée, de l’abîme entrevu, car elle se rejetait dans la conversation avec une passion décuplée.
 
Au besoin, pour se soutenir un peu après des visions si tragiques, elle prenait une pastille Valda ou acceptait un doigt de porto si elle se trouvait en visite.
 
Vingt fois par jour, elle s’interrogeait ainsi ; vingt fois par jour elle montait à sa tour, inspectait l’horizon, découvrait des ténèbres où se perpétraient des catastrophes, et revenait à ses occupations d’une âme égale et même rassérénée.
 
Elle vécut à la proue de notre civilisation, à l’affût de tous les récifs, comme une sentinelle avancée et généralement pessimiste.
 
C’était plus beau quand elle avait un chapeau à plumes parce qu’en hochant la tête elle était obligée de hocher également les plumes, ce qui amplifiait et magnifiait l’oscillation.
 
On eût dit que l’angoisse humaine se balançait dans le vent du soir comme un arbre exotique aux couleurs éclatantes.
C’était bien plus majestueux.
A. Vialatte
(Où allons-nous ? - La Montagne – 11 octobre 1955)

18:09 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (2) |