18/03/2010
Hallucinant
Une herbe hallucinogène candidate à l’énergie verte. Phalaris arundinacea , la baldingère faux-roseau également appelée alpiste faux-roseau est une plante vivace de la famille des poacées (anciennement graminées).
Photo Wikimedia Commons provenant du livre du Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé Flora von Deutschland, Österreich und der Schweiz 1885, Gera, Germany
Une équipe de chercheurs financée par l'UE a découvert que l’alpiste faux-roseau peut servir à produire de l'énergie tout en préservant l'environnement. Conduits par le Contaminated Land and Water Centre de l'université de Teesside au Royaume-Uni, les chercheurs ont tenté de déterminer s'il était possible d'utiliser les anciens sites industriels pour faire pousser des cultures destinées à la production d'énergie renouvelable. Ces sites industriels ou commerciaux, abandonnés ou sous-employés, sont des candidats potentiels au redéveloppement. L'alpiste faux-roseau est un bon candidat pour la culture sur ces sites. Il peut servir de biocarburant pour les centrales électriques à biomasse, voire pour des chaudières d'immeubles comme des écoles.
L'alpiste faux-roseau est une graminée vivace très présente en Europe, Amérique du Nord, Afrique du Nord et Asie. Au Royaume-Uni, elle est transformée en briquettes et granulés. Sa combustion de cette plante n'a pas d'impact sur l'environnement car son bilan carbone est neutre.
«Les tests de combustion ont montré que l'alpiste est un bon carburant, propre, qui ne contribue pas à l'augmentation de la contamination du sol», souligne le Dr Lord. «Cette plante dispose d'un grand potentiel car elle permet d'utiliser les anciens sites industriels, tout en produisant un excellent carburant dans un contexte où la planète entière recherche de nouvelles façons de générer une énergie verte.»
«Nos travaux suggèrent également que l'alpiste améliore la qualité des sols et la biodiversité des sites où elle est cultivée. Nous cherchons maintenant des moyens de commercialiser cette idée, et nous sommes déjà en discussion avec de grands opérateurs de centrales thermiques à biomasse.»
Les experts soulignent que les cultures brûlées à des fins de production de carburant entrent dans la catégorie des «énergies renouvelables». Leur combustion libère du gaz carbonique (CO2) dans l'atmosphère, mais il en a été extrait lors de la croissance des cultures. Le bilan carbone de ces biocarburants est donc neutre, étant donné qu'ils n'ont aucun impact sur les taux de CO2 dans l'atmosphère.
Une plante psychotrope.
C'est l'analyse phytochimique à l'usage de l'agriculture moderne qui a révélé le caractère psychotrope de Phalaris arundinacea. Depuis quelques années les « chamanes des caves » essaient de concocter des analogues de l'ayahuasca, breuvage fort psychotrope d'Amazonie créé à partir d'espèces du genre Banisteriopsis. Un extrait de feuilles et de racines de Phalaris arundinacea combiné avec le Peganum harmala aurait, une fois bu, des effets hallucinogènes similaire à ceux de l'ayahuasca.
Toute la plante contient des alcaloïdes indoliques très variables selon le lieu et le moment de la récolte. Il s'agit surtout de DMT et de 5-MeO-DMT, toutes deux étant des substances psychédéliques. On trouve parfois un taux élevé de gramine, un alcaloïde très toxique.
Pour de plus amples informations, consulter:
Université Teesside:
http://www.tees.ac.uk/
Programme LIFE-Environment de l'UE:
http://ec.europa.eu/environment/life/
Source : cordi.europa.eu et Wikipedia et encore ethnoplants
19:54 Publié dans hallucinant | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Comme quoi Dame Nature est toujours aussi hallucinante !!
En tous les cas, ce serait une bonne solution pour la réhabilitation des sites industriels à l'abandons, et plus agréable à regarder.
Écrit par : Carbone11 | 19/03/2010
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