24/10/2015
Pascal Thomas
Deux soirées événement au Rouge et Noir avec le réalisateur Pascal Thomas.
Vendredi projection de « Associés contre le crime » un film de 2012 avec André Dussolier et Catherine Frot dans une troisième adaptation libre d’Agatha Christie suivi d'un débat avec Pascal Thomas.
Samedi projection de son dernier film « Valentin, Valentin » sorti en janvier 2015 et récemment projeté au Rouge et Noir. Comme le jour précédent, le film est suivi d’un débat avec Pascal Thomas qui est inépuisable sur le sujet du cinéma en général et sur le sien en particulier. Un régal pour cinéphiles et même pour les moins cinéphiles.
09:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/10/2015
Ecce Homo
Pas très envie d’écrire dans ce blog ces temps ci. Alors j’écoute des anciennes chroniques de Desproges, je relis des textes de Vialatte, je glande en jouant à des jeux plus ou moins idiots, je lis Ecce Homo qui est un sacré livre…
Je suis même allé faire un tour sur le blog d’AL1JUP. Étonnant non ! Comme aurait dit monsieur Cyclopède. Et bien figurez-vous que je suis presque plus satisfait de son programme à l’Alain que des réalisations de notre gouvernement. Non, je n’ai pas viré à droite mais lire quelqu’un qui s’attaque aux vrais problèmes, en particulier à l’école, et qui est moins critique que moi vis-à-vis de la politique de Hollande, ça interpelle comme on dit chez les cathos de gôche. Il faut dire que lui, Alain, n’en espèrerait sans doute rien de Hollande alors il n'est pas déçu. Tandis que moi je pensais naïvement qu’un président de gauche ferait une politique de gauche. Que par exemple on aurait des impôts plus justes ou une loi sur la mort assistée un peu plus intrépide que celle de monsieur Jean Leonetti. Etc… Au lieu de ça, le parquet fait appel de la relax de ce médecin courageux, Bonnemaison. La plainte (de la société LTF, société publique franco-italienne) contre Erri de Luca le saboteur de projet est maintenue. Etc... Merci Mamère.
Je sais que pour Juppé, la stratégie d’ouverture c’est pour déstabiliser l’histrion* en prenant le contre-pied de ses positions extrêmes. N’empêche que ça fait du bien. Lisez son papier intitulé « faisons-nous confiance », c’est très œcuménique* et plutôt rafraîchissant.
* Histrion – Comédien, pitre, fanfaron, faiseur d’embarras. Le mot viendrait des rives du Danube où habitaient les Istriens avant les hongrois.
* Œcuménique, œcuménisme, du grec οiκουμένη (oikouménê), participe du verbe οiκέω (oikéô, « j'habite »), sous-entendant le mot gễ, la terre et signifiant « terre habitée ». Si les cathos, qui avait déjà piqué le grec καθολικός Katholikos qui signifie universel, ne se l’était pas approprié ce serait un beau mot pour désigner l’environnement.
Bon, un peu de Desproges :
Explications :
21:28 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
10/10/2015
Leny
Il faut avoir plus de 55 ans pour avoir connu, Leny Escudero. Et quand on dit connaître c'est surtout ses chansons faciles : pour un amourette et ballade à Sylvie. Mais Leny était aussi un homme engagé. Un compagnon de route comme on disait des sympathisants communistes.
Moitié gitan par son père, moitié maranne par sa mère. Les marannes sont ces juifs espagnols convertis de force aux catholicisme au XVième siècle.
En 2008 il a écrit "Le siècle des réfugiés", son fils a fait la musique :
J'ai vécu
Au siècle des réfugiés
Une musette au pied de mon lit
Avec la peur au ventre
Des humiliés
Des sans logis
Qui tremblent
Les oubliés
Aux mal-partis
Ressemblent
Ils sont toujours les bras ballants
D'un pied sur l'autre mal à l'aise
Le cul posé entre deux chaises
Tout étonné d'être vivant
Ils sont souvent les en-dehors
Ceux qui n'écriront pas l'histoire
Et devant eux c'est la nuit noire
Et derrière eux marche la mort
Et pour la nostalgie :
15:04 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (7) |
08/10/2015
GRAC
Visionnement au Groupement Régional d'Actions Cinématographiques. Cinéma Les Alizés à Bron
- Fin 1999 Tao est courtisée par ses deux amis d’enfance. Zang est un arriviste prêt à tout pour gagner beaucoup d’argent. Lianzi travaille dans un mine que va bientôt racheter Zang. Tao va choisir Zang. Lianzi dépité quitte la province
- 2015 Lianzi revient au pays, il y un cancer et pas d’argent pour payé les soins. Tao lui en donne un paquet. Il apprend qu'elle a divorcé et que son fils Doale (dollar) vit avec son père à Shangai. Le père de Tao meurt, Doale, 11 ans revient dans la province pour les funérailles de son grand père.
- 2025 Doale et son père vivent à Melbourne. Entre eux ce n’est pas l’entente cordiale. Doale va rencontrer une chinoise qui a l’âge de sa mère. Va-t-il revenir en Chine pour voir sa mère après toutes ces années ?
11:06 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/10/2015
Fourmis
Au cas où la nouvelle vous aurait échappé :
Des scientifiques ont analysé l’activité de 225 fourmis. Ils ont filmé le travail de chacune d’entre elles. Ils ont ainsi récupéré puis disséqué 18 épisodes de cinq minutes, tournés à différents moments de la journée.
Un travail de fourmi qui leur a permis, entre autre, de conclure que 122 bestioles sur 225 ne foutaient rien de leur journée. 46% de fainéantes, la première fable de La Fontaine remise en question.
Il paraît que les Républicains en sont tout retournés, après avoir accusé le gouvernement de laxisme, ils auraient demandé au Medef un étude pour mettre fin à ces scandaleux comportements d’assistés.
Un tuyau : Pour Daniel Charbonneau, l’un des chercheurs, les fourmis communiqueraient mal entre elles et certaines ignoreraient donc qu’elles ont du pain sur la planche. Près d’une sur deux en profiterait donc pour ne rien branler. A mon avis si cette hypothèse est la bonne, on met Sarko, Copé et Bigmallion sur le coup et le problème de com va se régler facilement.
Jean de La Fontaine sera content sauf si entre temps d'autres scientifiques découvrent que les cigales bossent comme des nègres, turcs, forçats avec leur faux airs de se frotter les élytres en nous cassant les oreilles quand on est en vacances.
18:55 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
25/09/2015
Pierre Chabert
Vive Internet !
Je cherchais depuis pas mal de temps un poème que j'avais lu jadis intitulé : Araras et Bororos. En 2008, à l’occasion de cent ans de Claude Lévi-Strauss, j’ai commis ici une note sur sa fameuse phrase « Les Bororos disent qu’ils sont des araras. »
On a glosé pendant des années sur cette mystérieuse affirmation faite à CLS par des Bororos, une tribu d'Amazonie, qu'il étudiait. Ceci jusqu’à ce que l'on interroge à nouveau des bororos. On a alors découvert que les femmes bororos aimait avoir chez elles des araras (perroquets) et que les hommes par dérision et avec humour disaient aux ethnologues* de passage qu’ils étaient des araras.
On pourrait même dire que tous les hommes mariés sont des araras qui vivent chez leur femme.
Voici le poème en question qui est de Pierre Chabert dont le fils mathématicien a eu la bonne idée de mettre quelques œuvres de son père sur le net. Merci à lui. Texte tiré du bestiaire de Pierre Chabert intitulé « Les sales bêtes » dont on peut penser qu’il a été écrit pendant la période où les ethnologues noircissaient des tonnes de papier sur la phrase rapporté par CLS dans Tristes Tropiques.
Araras et Bororos.
Les Bororos disent qu'ils sont des araras, mais il est évident que les araras ne sont pas, ne seront jamais de Bororos. Les Bororos sont à la fois araras et Bororos, mais les araras sont seulement araras, et ne sauraient en aucun cas être pris pour des Bororos, ce qui choquerait même et d'abord les Bororos. Qu'on se le tienne pour dit. En effet, si les araras étaient inconditionnellement des Bororos, il n'y aurait plus de différence entre Bororos et araras, et l'on ne comprendrait pas qu'il y eût deux termes : il suffirait de parler, c'est clair, d'araras ou de Bororos. Cruauté inacceptable à l'égard de l'espèce qui serait ainsi rejetée dans l'inexistence, et ne saurait où se tenir et comment se présenter. D'ailleurs, on n'a jamais trop de mots, et c'est un crime véritable que d'en proscrire quelqu'un. De plus, quand les Bororos affirment qu'ils sont des araras, ils sous-entendent qu'ils possèdent, en plus de leur nature première, une nature seconde et comme une double nationalité. Cela se voit en politique. Il est difficile de justifier une propriété telle que celle qui nous occupe, et pourtant cela est. Il faut admettre que les araras sont bloqués, au lieu que les Bororos, comme disait le père Teilhard de Chardin, ont passé le seuil de la réflexion, et se sont à la fois repliés sur eux-mêmes, et comme démultipliés. Bororos, ils sentent en eux l'arara pelotonné, et lui donnent une tendresse particulière. Mais il reste que celui-ci est bien démuni, en sa pauvre nature emplumée, en face du profond et religieux Bororo, du grand, du puissant Bororo, du Guerrier vêtu de son souffle, et qui s'accroît éternellement.
* à propos d'ethnologue on se souvient du proverbe bantou cité par Vialatte : Il n'y a pas de bas morceaux dans le gros ethnologue
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24/09/2015
Canonisation
Hier, au Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington, le pape François a canonisé Junìpero Serra. On a donc un nouveau saint.
Qui était donc Junìpero Serra ?
Commençons d’abord par la question « C’est quoi un saint ? ». Selon Wikipedia, « C’est, ou plutôt c’était, un être exemplaire proposé comme modèle de vie aux croyants. » Les saints sont, nous dit-on, avec les anges quelque part à la droite de Dieu. A sa gauche, il n’y a personne. Pas loin, il y a aussi des petits saints que l’on appelle des béatifiés.
Qu’avait donc Junìpero de si exemplaire pour avoir mérité la béatification par Popaul II et la canonisation par François I ? Selon Wikipedia :
Junípero Serra entra chez les Franciscains en 1730. En 1749, il part pour le Mexique. C’est à l’âge de 55 ans que ce petit homme, pas particulièrement robuste et marchant à l'aide d’une canne, accepte la tâche de coordonner les activités missionnaires en Californie.
En décembre 1774, le Vice-roi lui propose de participer à une expédition en Californie centrale, sous le commandement du capitaine de marine Juan Bautista de Anza. C'est ainsi qu'un premier camp militaire est établi. On y célèbre la messe. Ceci est le prélude à la création de nombreuses missions.
Selon un article publié ici, lors de l'ère missionnaire espagnole, le système a contribué directement ou indirectement à la mort de la moitié de la population Indienne de la Californie, population qui était estimée entre 300.000 et 1 million de personnes avant le premier contact avec les missionnaires catholiques. Les Indiens de la Californie, assujettis dans ces missions, parlaient entre 64 et 80 langues différentes et faisaient partie de la région la plus peuplée et variée parmi tous les autochtones de l'Amérique du Nord avant la colonisation. Les épidémies, les guerres et les conditions de vie dans les missions les ont décimés. Missions où ils se tuaient à la tâche et mourraient de faim. A partir de 1910, après un siècle et demi de missions, de ruées vers l'or et de réserves, il ne restait que 15.850 Indiens en Californie.
On peut donc en conclure que Junipero Serra a contribué au génocide des indiens de Californie. Et c'est cet homme que le pape François propose comme exemple aux fidèles.
Pendant ce temps on se bouscule à La Mecque.
Et que fait Dieu dans tout ça ?
12:21 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (6) |