29/04/2016
Librairie francophone
On adore assister à des émissions de France Inter et vendredi on avait l’opportunité d’assister à l’enregistrement de « La librairie Francophone » d’Emmanuel Khérad. Du beau monde sur le plateau.
Oublions le régional de l’étape, Florian Eglin, qui a écrit Adieu Connard, un livre sanglant et pervers que l’auteur n’a pas vraiment réussi à nous donner envie de lire.
A part ça un plateau africain de luxe. Alain Mabanckou, le congolais, dilettante de passage. Boulem Sansal l’algérien auteur de 2084 venu entre autre défendre le livre de la tunisienne Fawzia Bouari qui a écrit Le corps de ma mère. Sansal a bien réussi à donner envie de lire ce corps de ma mère ». Fawzia Zouari a ajouté quelques mots en toute modestie. Et enfin Beyrouk le mauritanien pour Le tambour des larmes
Le corps de ma mère :
Il aura fallu le déclenchement de la révolution du Jasmin, en Tunisie, pour que la narratrice se décide à écrire sur sa mère. Elle revient sur ce printemps 2007, quand, au chevet de sa maman malade, elle n’a qu’une envie : percer l’énigme de cette femme rétive aux confidences et à la tendresse. S’engage une enquête qui a tout de la chasse au trésor... où l’on apprend que la vie de Yamna était loin de ce qu’en imaginaient ses enfants.
Beyrouk et la Mauritanie :
Personnellement, je suis originaire de Goulimine, dans le Sud marocain. Ma communauté et son aire de pâturage s’étendaient jusqu’à Tombouctou. J’ai ainsi une grand-mère malienne. Mais j’ai aussi des cousins au Maroc et en Algérie. En fait, dans ces régions, nous nous considérons comme des tribus du Sahara.
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24/04/2016
Passé pas simple
Suite à ces vacances à Jard sur mer, on a passé deux jours en camping-car à Noirmoutier. Vélo à Noirmoutier en l’île puis au passage du Gois, 40 ans après :-) Un peu de lecture en retard :
Il n'y a pas de passé simple.
de François-Henri Soulié
Prix du premier roman du Festival de Beaune 2016
Résumé : Journaliste stagiaire au Courrier du Sud-Ouest, le jeune Skander Corsaro réalise un reportage culturel sur l’abbaye cistercienne de Morlan. Quarante-huit heures après la parution de son article, un cadavre est retrouvé au pied d’un échafaudage, dans la grande nef. Skander Corsaro est alors pris dans un engrenage infernal dont le premier rouage remonte à l’Occupation nazie… À moins que tout n’ait commencé encore bien plus tôt, en 1789, par l’assassinat du dernier prieur de l’abbaye ? Peut-être que Blb, le poisson jaune de Skander, connaît la solution. Ce serait tellement rassurant si les poissons savaient tout comme dans la chanson d’Iggy Pop… Il n’y a pas de passé simple est le premier volet d’une série d’aventures trépidantes dont Skander Corsaro est le héros. C’est ce que nous a confirmé François-Henri dans la librairie où il dédicaçait son livre.
Excellent titre !
Excellent polar très drôle, très bien écrit. Je me suis régalé. Une histoire à rebondissement. Vocabulaire riche, savant parfois. Au hasard :
L’adjectif melliflue (qui coule le miel). Péjoratif. Mièvre. Doucereux.
« Son éloquence melliflue et doucereuse ressemblait à un discours de Robespierre passé à l’eau bénite »
Les rubalises : un mot valise pour ruban et balise. Film plastifié pour délimiter une zone, un chantier.
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23/04/2016
Vendée
Une semaine à Jard sur Mer en Vendée non loin des Sables d’Olonne avec la family. Manque Inès sur la photo, forcément c'est la seule que a pris des photos :-( C'est nul. On fera mieux la prochaine fois.
On en a profité pour aller au Puy du Fou. Le Puy du Fou a été créé par Philippe de Villiers alias l’agité du bocage. Une belle réussite plus de 15 spectacles. Difficile de les voir tous dans la journée mais on a vu les principaux.
Des spectacles vraiment… spectaculaires, des châteaux qui s’écroulent, des maisons qui brûlent, des drakkars qui sortent des eaux… On se promène dans une Histoire simplifiée, des combats de gladiateurs romains en Gaule dans une arène magnifique jusqu’à une place du XIXième siècle idéalisée. On passe par l’invasion Viking, Jeanne d’Arc évidement, les mousquetaires de Richelieu et, dans un théâtre tournant magnifique, on suit la guerre de Vendée des blancs (royalistes) dirigé par Charrette et pourchassés par les bleus (républicains).
La Vendée catholique et royaliste est sous-jacente dans presque tous les spectacles. Rien d’étonnant pour un département qui a le double cœur et la croix pour emblème.
J'ai beaucoup aimé "les amoureux de Verdun" qui nous fait visiter une tranchée avec toutes les joies de la grande guerre en direct. Bruit, odeurs, humidité... C'est terrible et la réalité pouvait sans doute être encore pire. Bien vu pour le 100ième anniversaire de l'affreuse bataille. Une petite pensée pour un grand-père que je n'ai pas connu.
De manière générale, une recherche d’effets théâtraux grandioses très réussie même si, parfois, c’est au détriment de la poésie du spectacle. La poésie se trouve dans un petit concert sans prétention de musique du XVIII ième au bord de l'eau. J’étais un peu réticent à y aller mais j’avoue que cela valait vraiment le coup. Tout ça par une belle journée avec des enchaînements de spectacles orchestrés par Laurent et Gaelle à un rythme d’enfer.
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14/04/2016
Macron Bidon
Macron a pris le melon. Il se voit déjà en haut de l'affiche. Mais si tout cela n'était, encore une fois, une de plus, que de la Com'...
Un article d'arrêt sur Image par Daniel Schneidermann
Macron, c'est bidon
Match et Gala après VSD, quelques jours après le 20 Heures de Delahousse. Sa jeunesse, son chien, son histoire d'amour avec sa femme de 20 ans de plus que lui : c'est bien simple, impossible pour un matinaute moyen d'échapper à Macron. A vrai dire, on y échapperait quand même, rien n'accroche vraiment l'oeil dans ce plan com' à l'ancienne, sauf justement qu'il est... à l'ancienne. Et ce n'est pas seulement moi qui le dis. Même Europe 1 (groupe Lagardère) qualifie Paris Match (groupe Lagardère) d'outil de com' "à l'ancienne". On espère que le grand patron n'a pas entendu. N'empêche qu'à la place de Macron on s'inquiéterait. Si même Europe 1 s'en aperçoit !
Voici encore un mois, les medias vendaient la nouveauté Macron, sa jeunesse ébouriffée, regardez comme il est mignon quand il casse les tabous de la vieille gauche, les 35 Heures, le CDI, regardez-le visiter l'école des développeurs avec Niel, en voilà un qui a compris que l'avenir est numérique, et qui va tout casser, quand la machine sera en marche. Au moins, Macron se sera vite dépouillé lui-même de cette gangue de nouveauté. Du segment des start uppeurs, il a glissé en une semaine sur celui des retraités. Bientôt chez Drucker ? C'est peut-être calculé, à l'aide d'infaillibles conseillers et de logiciels ultra-puissants, mais peut-être pas. Macron ne s'est peut-être tout simplement pas rendu compte qu'ils sont déjà plusieurs à se bousculer sur le segment des retraités, à commencer par Valls, Hollande, et Juppé.
On vous racontait l'autre jour comment débusquer les séquences issues de banques d'images dans les clips comme celui de Macron. "On s'en fiche" ont répliqué, dans le forum, plusieurs d'entre vous. "Attaquez-le sur le fond, pas sur ces peccadilles". Pas d'accord. Les fausses images, les faux adhérents de son mouvement (plusieurs medias révèlent ce matin que les chiffres d'adhésions qu'il avance sont outrageusement gonflés, même les journalistes souhaitant visiter son site étant priés d'adhérer pour prendre connaissance du contenu), révèlent la fausseté du phénomène dans son ensemble. Fausses images, faux adhérents, faux jeunes, fausse popularité : rien qu'un feu de paille, à la Tapie, à la Royal, à la Barre, à la Balladur. Macron, c'est bidon (slogan libre de droits).
21:35 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
07/04/2016
Pluie
Il tombe 1 mètre 22 de pluie en Grande Bretagne et moins de 8 centimètres sur les EAU, les mal nommés Emirats Arabe Unis. Ceux-ci ont décidé qu’il fallait que cela change.
Les émiratis consomment 390 litres d’eau par an et par personne. Moins que les saoudiens 500 litres (qu’en aurait pensé le prophète ?) mais plus que les français 250 litres.
La désalinisation, 99% de l’eau du Qatar, coûte un peu cher. C’est pourquoi les EAU ont lancé un concours pour améliorer les techniques d’ensemencement des nuages.
Un Allemand, un Japonais et une Chinoise vont donc se partager 5 millions de dollars sur trois ans pour parvenir à des avancées décisives.
Pour le moment l’ensemencement ne marche pas trop bien. Les californiens l’utilise sans grand succès pour faire face à une longue sécheresse. Non loin de là on l’utilise pour faire tomber la neige sur les rocheuses et permettre de skier tout l'hiver.
Par ailleurs les armées tentent d'assécher l'air en détruisant les nuages qui perturbent les radars et les systèmes de satellites qui opèrent dans la bande Ka. Pour cela, ils diffusent des substances toxiques .
La médecine nous dit que l’homme qui vivra mille ans est déjà né. On lui souhaite bon courage.
* L'humidité et les nuages, surtout les cumulus qui sont des réservoirs de pluie, sont les ennemis des radars et des systèmes de satellites qui opèrent dans une gamme particulière de fréquences ( bande Ka ). Les nuages naturels, en fait, perturbent et affaiblissent les signaux électromagnétiques : cela s’appelle la diffusion. Des escadrons d’avions empêchent la pluie, et diffusent des substances toxiques et nuisibles. Habituellement ces opérations aériennes se déroulent à basse ou très faible altitude, à la base des nuages : c'est parce que les courants ascendants emportent ensuite les composés vers des « formations pluvieuses » qui sont dissoutes et remplacées par une patine grisâtre.
10:04 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
03/04/2016
Beaune J4
Il pleut sur Beaune, on se croirait dans les Ardennes...
Ce matin, on devait aller voir le prix du “Sang neuf” attribué à Les Ardennes mais aller en vélo et faire la queue sous la pluie, on hésite… Donc on essaye un mot croisé de Marc Aussitot et finalement on regagne nos pénates. Je crois qu’on aura l’occasion de voir ce film plus tard.
Bilan de cette année : De très bons films dans la sélection officielle. Un palmarès avec lequel on est d’accord. Pas de récompense pour Léa mais pour le reste c’est très bien.
Un festival pas très convivial pourtant à comparer de celui d’Annonay. Le festival a failli être annulé pour cause de crédits insuffisants. Ils n’ont pas pensé à réduire la voilure à part sucrer l'accréditation de Pascale. Gain : 50 euros. La formule doit coûter très cher. Donc le rapport qualité/prix est nettement en faveur d'Annonay et de la convivialité mise en œuvre par Gaël Labanti : questions du public aux réalisateurs et acteurs, les rencontres, le Nid, lieu de convivialité pour de sustenter vite-fait ou pour débattre longuement des films etc...
En plus l’organisation coûteuse de Beaune n’est pas très efficace du moins quand on se place du point de vue du public. Mais est-ce qu’on s’intéresse vraiment au public à Beaune ? Non, ce qui compte ce sont les personnalités, les bons restaurants avec le bon pinard (aie, j’aggrave mon cas avec ce mot). Festival trop court pour voir suffisamment de films. Toujours fastidieux de faire la queue... De toutes ces imperfections, les autochtones se plaignent abondamment en attendant de rentrer en salle. Pas bon pour la réélection tout ça.
Jurys
Une vraie originalité de Beaune est le jury police constitué de policiers et non des moindres. Jury présidé par DANIELLE THIERY, commissaire divisionnaire honoraire.
A part ça des célébrités :
> The jury
12:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (9) |
02/04/2016
Beaune J3
Léa
de Marco Tullio Giordana.
Lea a grandi dans une famille criminelle en Calabre. Le père de sa fille Denise est aussi membre de la mafia. Lea aspire cependant à une vie différente pour sa fille, sans violence, ni peur ni mensonge. Elle décide de coopérer avec la justice, pour bénéficier du régime de protection des témoins et ainsi tenter de s'enfuir...
Inspiré de l'histoire vraie de Lea Garofalo, le combat d'une femme pour échapper à la mafia.
On a beaucoup aimé ce film par l’auteur de « La meglio gioventù ». La Ndrangheta, la mafia calabraise, y est présentée sous un jour effrayant mais sans lourdeur. La police italienne tente de protéger les témoins à charge pour les procès de la mafia, mais le système est dépendant des crédits alloués et les pauvres victimes prennent de gros risques face à des truands horribles et prêts à tout.
Diamant noir
De Arthur Harari
À la mort de son père dont il impute le destin tragique à sa famille, des diamantaires anversois, Pier Ulmann retourne parmi ces derniers dans le but secret d’obtenir réparation.
Derrière une intrigue bien ficelée se dessine le monde des diamantaires juifs d’Anvers. La première place mondiale de la taille et du négoce ne garde progressivement que le négoce. Les personnages, Pier son oncle, son cousin et sa femme ont une vraie épaisseur. L’arrivée de Pier, le petit parisien un peu paumé mais très malin, dans ce monde va brasser les cartes.
Le film obtient le prix spécial du jury ex-aequo.
Les enquête du département V : Délivrance
Après les deux premiers opus présentés au festival en 2015, Délivrance fait la soirée de clôture qui est ici bizarrement l’avant dernier jour. Impossible de rentrer dans la salle 1 et la salle deux ne montre pas le palmarès. C’est peut-être mieux d’éviter les discours longs et pompeux.
Films tirés des romans de Jussi Adler Olsen par le scénariste de Millénium, Hans Petter Molland.
Une bouteille jetée à la mer, repêchée et oubliée dans un commissariat des Highlands. A l’intérieur, un appel au secours écrit en lettres de sang et en danois. Lorsque le message échoue au Département V de la police de Copenhague, chargé des dossiers non élucidés, les années ont passé... L’imprévisible Carl Mørck, Assad, son assistant syrien au flair infaillible, et Rose, leur secrétaire, vont-ils prendre au sérieux ce SOS ?
Inquiétant à souhait ce troisième film est bien dans la lignée du deuxième mais n'a pas la fraicheur du premier. L'histoire se passe sur un fond de sectes religieuses. Carl est très déprimé mais l'athée convaincu va finir par douter. Tout cela est un peu trop artificiel à mon goût. Les personnages d'Assad et de Rose sont toujours attachants.
11:16 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) |