01/04/2016
Beaune J2
Man on High Heels
L’homme aux talons hauts
Aux yeux des gens Yoon Ji-wook est un policier sadique et sans pitié pour ses ennemis. Ce que les gens ignorent c'est que son profond désir est de devenir une femme.
Derrière ce pitch assez simple se cache un film brillant. Le personnage de Yoon est hallucinant dans son job de policier. Le film commence par un scène d’anthologie dans un boite de nuit. On est tout de suite plongé dans une ambiance « polar » extraordinaire et très coréenne. Le super mâle dominant continue de montrer ses muscles mais on sait qu’il cache un transsexuel. Comment cela va-t-il se passer. Malheureusement la fin n’est pas tout à fait à la hauteur.
Le film va obtenir le grand prix.
To steal from a thief
Cien Años de Perdon
Un matin pluvieux, six hommes armés et masqués attaquent une banque à Valence. Les braqueurs semblent avoir une mission simple et précise : vider le plus de coffres-forts possible avant de s’échapper par un tunnel. Mais l’opération pourrait bien prendre une dimension politique et éclabousser le gouvernement en place.
Le directeur de cabinet de la présidente découvre en effet que son propre parti a commandité le braquage dans l’espoir de mettre la main sur des documents compromettants, enfermés dans un des coffres forts de la banque. Les pluies torrentielles qui s'abattent sur la ville ayant inondé l'accès au tunnel, les braqueurs décident de tout mettre en œuvre pour parvenir à s’échapper sans que personne ne découvre le contenu secret du coffre n° 314...
On se perd un peu dans la très riche intrigue de ce film espagnol qui se distingue du classique braquage de banque par ses implications politiques. Ce sont précisément ces implications qui ne sont pas très claires. Les acteurs principaux sont excellents en particulier les braqueurs. Un bon film. Un peu long peut-être.
Desierto
De Jonas Cuaron
Désert de Sonora, Sud de la Californie. Au cœur des étendues hostiles, emmené par un père de famille déterminé, un groupe de mexicains progresse vers la liberté. La chaleur, les serpents et l'immensité les épuisent et les accablent… Soudain des balles se mettent à siffler. On cherche à les abattre, un à un.
Scénario très simple mais on est tenu en haleine tout du long de cette histoire d’un américain cinglé et raciste accompagné de son chien Tracker bien dressé et un vrai fauve traquant de pauvres mexicains partis pour vivre le rêve américain.
Le film obtient le prix spécial du jury ex-aequo.
Longue intro savante du directeur de la cinémathèque sur Brian de Palma avant que celui-ci ne monte sur scène pour un petit speech très sympa. Il insiste sur son amour des festivals et on sent le vrai cinéphile derrière le cinéaste. Cela en fait au moins deux avec Lelouch dans la salle qui ne rate aucune séance.
Ensuite longue présentation de Julien Leclercq le réalisateur de Braqueurs qui passe longuement la brosse à reluire sur Brian de Palma qui est heureusement bien assis.
Braqueurs
Le film : Yanis, Eric, Nasser et Frank forment l’équipe de braqueurs la plus efficace de toute la région Parisienne. Entre chaque coup, chacun gère comme il peut sa vie familiale, entre paranoïa, isolement et inquiétude des proches. Par appât du gain, Amine, le petit frère de Yanis, va commettre une erreur... Une erreur qui va les obliger à travailler pour des caïds de cité. Cette fois, il ne s'agit plus de braquer un fourgon blindé, mais un go-fast transportant plusieurs kilos d'héroïne. Mais la situation s’envenime, opposant rapidement braqueurs et dealers…
Un bon film de bonne facture très classique donc du déjà vu forcément.
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31/03/2016
Beaune J1
Arrivée à Beaune pour le festival du film policier
- Pas de film visible avant 5 :30
On visite donc les Hospices. C’était à faire.
- Visio de Fritz Bauer un héros allemand
- Repas sympa à la cave du Paradoxe avec Pascale
Fritz Bauer,
un héros allemand
En 1957, le juge Fritz Bauer apprend qu'Adolf Eichmann se cache à Buenos Aires. Les tribunaux allemands préfèrent tourner la page plutôt que le soutenir. Fritz Bauer décide alors de faire appel au Mossad, les services secrets israéliens.
Un très bon film bien construit avec, entre autre, deux acteurs Burghart Klaußner et Ronald Zehrfeld excellents. En particulier le premier qui joue un Fritz Bauer bougon à souhait, fumeur invétéré et râleur mais super efficace et prêt à tout y compris la haute trahison pour mener à bien sa traque des criminels nazis.
Le film évoque de façon poignante et réaliste la situation de l'Allemagne d'après-guerre. Il traite un sujet méconnu et montre la difficulté de faire bouger un système. L’Allemagne d’Adenauer n’en ressort pas grandie. La dénazification attendra que ces vieux messieurs soient dans le tombeau ou bien proche fin du siècle, début du XXIième. On découvre aussi la législation concernant les homosexuels en Allemagne à cette époque largement inspirée des nazis. Le paragraphe de loi 175 écrit par les nazis sera abolie en 1996 seulement.
Le personnage de Eichmann est assez terrible dans ce qu’il dit des juifs en 1955, « il fallait les exterminer tous. J’y ai travaillé nuit et jour. ». On sait que condamné à mort, il argumentera auprès du président d’Israël, Ben Zwi, en se faisant passer pour un simple exécutant.
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30/03/2016
Logique
J’avoue que j’ai été étonné par la phrase de Manuel Valls lors du dîner du CRIF, le conseil représentatif des institutions juives de France : « L’antisionisme est synonyme d’antisémitisme. »
Est-ce que ceci impliquerait pour le premier ministre que sionisme et sémitisme soit synonymes ? Quand on sait que les arabes sont des sémites on se dit que donc que les arabes seraient sionistes.
Dur à croire !
Pas facile de s’y retrouver dans ce vocabulaire imprécis qui défie toute logique (si A implique B alors NonB implique NonA). Est-que le sionisme implique l’idée de grand Israël ? Pas si sûr mais quand même couramment admis. Ceci impliquerait donc que Valls déconne, ce qu'on ne peut pas croire de la part du premier ministre de la France.
Autre sujet...quoique !
La sénatrice UDI de l’Orne Nathalie Goulet, vice-présidente de la commission de la Défense, a posé le 10 mars une question écrite au secrétaire d'Etat chargé du budget, Christian Eckert, pour attirer son attention sur le fait qu’un don fait à Tsahal, l’armée israélienne, pouvait profiter d’une déduction fiscale de 66% au même titre qu'Action contre la Faim, Médecins du monde, la Fondation pour la Recherche Médicale, les Restos du Coeur... Elle soulignait qu'il s'agissait là "d'une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d'une armée étrangère".
Depuis, elle n'a pas eu de réponse du ministre, mais a reçu des menaces de mort anonymes sur les réseaux sociaux.
* Quelques aphorisme de Desproges :
On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi.
Quand quarante mille Juifs s’entassent au Vel d’Hiv’, il faudrait être armé d’une singulière mauvaise foi pour les taxer de snobisme.
Il faut toujours faire un choix, comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour aller visiter la Hollande, on ne peut pas être à la fois au four et au moulin !
« Faute avouée est à moitié pardonnée », disait Pie XII à Himmler à propos de la Shoah.
C’est plus fort que moi : plus la situation est sombre, plus j’en ris. Juif aux années sombres, j’aurais sans doute contrepété aux portes des chambres à gaz, n’eussent été les menaces du fouet. (j’ai horreur qu’on me fouette quand je contrepète.)
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29/03/2016
The job
Je rebondis sur la proposition de mon ami Aredius de faire connaître sa lettre à Jean-Vincent Plaçou, celle est à lire ici. Pour ceux qui ne lisent pas régulièrement ce blog et les blogs d’Aredius, un plaçou est un mot du limousin qui, selon wiki, désigne « Un emploi obtenu grâce à l’entregent de quelqu’un, généralement un poste de planqué. » Une sinécure !
Jean-Vincent a un nom prédestiné, il s’appelle Placé, il voulait donc se placer… et il a réussi ! Bien sûr les amateurs de bourrins vous diront que le cheval Gagnant rapporte plus que le Placé. Les mauvaises langues ajouteront qu’il n’est pas prêt près de jouer gagnant le Placé vu que son job dans la simplification est compliqué par des députés, des sénateurs, un conseil d’état, un conseil constitutionnel, un conseil économique et social… et bien d’autres complexifieurs, grands satrapes, vice-curateurs… de la république pataphysique du père François Ubu.
Aredius a raison, le père Ubu aurait dû nommer Jean-Vincent ministre car on ne fait pas un travail d’Hercule avec de petits bras. Le père Ubu avait parlé de simplification dans sa campagne. Il prétendait qu’il ne pensait pas à devenir président quand il se rasait le matin. Il disait se raser au rasoir d’Ockham (ou d’ocam pour simplifier), qu’il était un mec normal, simple et tout et tout.
Rien n’a marché, quatre ans plus tard tout est plus compliqué qu’avant. Il aurait dû nommer Aredius ministre du rasoir d'Occam en début de mandat, il aurait rasé tous les complexifieurs députés, juges et fonctionnaires qui dépassent et il aurait empêché tous les plaçous. Grâce à son succès dans le job, Pierre Gattaz aurait proposé qu'on lui verse (à Aredius pas à Ubu) vingt ou trente millions par mois jusqu'à que mort s'ensuive. Voilà une démarche qui aurait plu aux actionnaires et aux petits patrons !
16:08 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
22/03/2016
Train de sénateur
Combien coûte le sénat ?
Sachant qu’un sénateur coûte un demi million d’euro par an et donc que l’ensemble des sénateurs coûtent 175 millions. A cela il faut ajouter toute l’infrastructure du palais du Luxembourg, les fonctionnaires, bref on double... soit pas loin de 340 millions annuel.
A quoi sert le sénat ?
Réponse : à rien.
Dernières décisions pour la planète à titre d’exemples :
Les sénateurs ne font rien pour les abeilles laissant les néonicotinoïdes en vente libre.
Les sénateurs ne veulent pas de bio dans les cantines. La commission des affaires économiques du sénat vide de sa substance un texte sur l’ancrage territorial de l’alimentation portée par la députée (EE-LV, Dordogne) Brigitte Alain, que les députés avaient votés à l’unanimité. Le texte visait 40 % de produits relevant de l’alimentation durable (de saison, issus de circuits courts ou de filières labellisées) dont 20 % provenant de l’agriculture biologique en 2020, dans la restauration collective de l’Etat et des collectivités territoriales.
Le sénat s’oppose aux toitures végétales. Cet amendement stipulait que tout nouveau bâtiment situé en zone commerciale devait avoir une 5ème façade, c’est-à-dire une obligation d’installer des dispositifs végétalisés ou de production d’énergies renouvelables sur toute ou partie des toitures.
etc...
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20/03/2016
Namie
Namie est un gros bourg de 21'000 habitants, deux fois la population de Saint Julien…
Disons plutôt que Namie était une ville de 21'000 habitants. Aujourd’hui, c’est une ville morte. On peut y venir le jour mais on ne peut pas y rester la nuit. D’ailleurs qui aurait envie en ce moment de passer une nuit à Namie. Pourtant Namie avait des atouts avec sa bordure sur le Pacifique.
Sa marina sur le Pacifique, c’était bien ça le problème quand en 2011 s’est déclenché le fameux tsunami. Tsunami, 津波, un mot japonais qui veut dire « la vague du port ». Oui, finalement, c’était le problème de Namie d’être trop prés de la mer... mais surtout trop près de la centrale de Fukushima, à sept kilomètres seulement.
Peu d’anciens habitants souhaitent revenir à Namie. 650 maisons détruites, 182 morts, 31 disparus. La journée, on y ramasse les milliers de tonnes de déchets nucléaires. La nuit, les sangliers viennent labourer les champs avec leur groin. Ils vivent là avec les lapins et les chats sans concurrence sérieuse.
Sur les trois quarts de la commune on s’expose à 50 fois la dose de radiation recommandée qui est de 1 millisieverts par an (mais on considère que jusqu’à 100 millisieverts l’augmentation du risque de cancer est peu probable).
Pourtant au moins un agent immobilier s’agite à Namie et quelques habitants veulent revenir y vivre. Comme le rat et le sanglier, l’homme est un animal coriace et on peut parier que, dans 20 ans, Namie sera habitée à nouveau même la nuit. Il se peut que cela redevienne un lieu agréable.
N’empêche que, si on se met à la place de ces gens qui habitaient non loin de la centrale de Fukushima, qui ont été chassés de leurs maisons, on se dit que le nucléaire, oui… mais non.
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19/03/2016
Câmara dos Lobos
Dernier jour. Promenade. Encore une fois sur les recommandations de Bruno. On se gare à la plage Formosa et on part sur le passeo maritime vers Câmara dos Lobos.
Les lobos, les loups de mer, sont des phoques moines nous apprend Bruno. Il n'y en a plus aujourd'hui, nous apprend Wikipedia, car les premiers occupants se contentèrent de le massacrer pour leur huile. Jusqu'à quand y aura-t-il des espadas, les poissons épée, dans les eaux profondes de Madère pour accompagner les bananes chez a Bica et ailleurs ?
Retour à Lyon au P5 et retour à St Julien.
Bilan de la semaine :
Compte tenu de nos goûts, simples en général, du fait qu’on aime le partage entre les visites culturelles, les marches, les paysages... cette semaine est réellement un sans faute.
Ceci est largement dû à la Vila Marta, sa chambre/studio confortable et propre, ses propriétaires accueillants Joël et Bruno toujours aimables, parlant bien le français, très attentionnés et vraiment de bon conseil.
C’est bien sûr aussi la beauté de l’île, le temps clément, les randos exceptionnelles sur les levada (il en reste encore pas mal pour la prochaine foi).
18:17 Publié dans Blog, Vacances | Lien permanent | Commentaires (1) |