26/08/2010
Flabellum
Pie XII et son flabellum
A Tournus, abbaye saint Philibert merveille de l’art roman, je découvre le mot flabellum. Un flabellum est un grand éventail qui servait à la fois à ventiler les pontifes de l’église et à asseoir leur autorité. Les plumes de paon dont ils étaient souvent confectionnés, à cause de leurs ocelles, symbolisaient le regard, et donc la vigilance du pape sur l'ensemble de l'Église. On devrait en offrir un au président.
A Tournus, il y a une photo du flabellum de Saint Geilon, premier abbé vers 850, dont l’original se trouve à Florence. En cuir, un rond plissé façon éventail (flabellum en latin) de deux bons mètres de diamètre au bout d'une tige de deux mètres cinquante environ, le tout magnifiquement illustré. Hélas, pas de photos sur le net et j’ai oublié d’en faire une alors si quelqu’un passe par Tournus ou Florence…
Sur le vocabulaire religieux:
"Les tenants de Dieu disposent même d’une discipline toute entière consacrée à examiner les noms de Dieu, ses faits et gestes, ses dits mémorables, ses pensées, ses paroles - car il parle ! -, et ses actions, ses penseurs affidés et appointés, ses professionnels, ses lois, ses thuriféraires, ses défenseurs, ses sicaires, ses dialecticiens, ses rhéteurs, ses philosophes - et oui... -, ses hommes de mains, ses serviteurs, ses représentants sur terre, ses institutions induites, ses idées, ses diktats et autres : la théologie. La discipline du discours sur Dieu..."
Michel Onfray Traité d'athéologie
07:12 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
24/08/2010
Art et photos
Fury de Mac Adams dans l'expo"The narrative word"
Petite visite au musée Nicéphore Nièpce à Chalon sur Soane. Belles expositions avec Doisneau, les tatouages du milieu, Mathieu Bernard-Reymond, Des mondes possibles, Mac Adams, The narrative word.
Avec un fond de musée lié à l’histoire de la photographie depuis Nièpce en passant par Daguerre et les images en relief. J’ai noté ce petit texte :
"Au début de 1850 se lance un grand débat entre partisans de la photo d’art et tenant d’une industrie. Les premiers privilégient le calotype (négatif inventé par Fox Talbot) et rejettent le daguerréotype (sans négatif) considéré comme vulgaire du fait de sa précision au profit de l’épreuve rare.
Ce rejet de la vulgarisation et de la démocratisation conduit au pictorialisme au début du XXième siècle, réaction aristocratique contre la photo pour tous. Se créent des clubs photo aux tirages sophistiqués. Il faut faire moderne et abouti surtout en référence à la peinture."
Cela m'a rappelé un petit débat... C'était naguère au début du numérique.
Un chiffre: 2,5 milliards de photos échangées chaque mois sur Facebook.
Daguerréotype (1850) du général suisse Guillame-Henri Dufour, premier président de la Croix-Rouge.
03:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) |
23/08/2010
Okinawa
Okinawa, île du Kobudo.
L’archipel Ryūkyū est un archipel d’archipels situé entre les îles Kyūshū (les plus au sud du japon) au nord et Taïwan au sud. La principale île est Okinawa Hontō.
L'archipel d’archipel fait lui-même partie de l'archipel Nansei qui contient l'archipel Satsunan, formé le long de la plaque d'Okinawa entre la fosse de Ryukyu et la fosse d'Okinawa. Des archipels bordés à l'ouest par la mer de Chine orientale et à l'est par la mer des Philippines.
La plus grande des îles de tous ces archipels archipélagiques est Okinawa qui est aussi le nom de la plus grande ville ainsi que le nom d’une bataille. Facile à retenir !
Ces archipels n’ont pas toujours été japonais. Peuplés d’un joyeux mélange de chinois, de malais, micronésiens, japonais, sibériens ou coréens, les habitants parlent des langues ryūkyū apparentées au japonais. On devra bientôt dire « parlaient » des langues ryukyu.
Depuis la dernière guerre mondiale, les américains ont laissé par là une base et se comportent en colonisateur. Pas très bien vu les Yankees à Okinawa. Laissez votre teeshort "I love NY (ou LA)" à la maison.
23:40 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
22/08/2010
Kobudo
La chambre d’hôte a cet avantage sur l’hôtel de vous faire découvrir des gens étonnants. L’autre matin au petit déjeuner, nous avons croisé une artiste peintre championne de Kobudo.
Kesaco le Kobudo ? Et bien c’est un budo, c'est à dire un art martial, comme le karaté par exemple. Bu, la guerre et Do, la voie comme chacun sait. Ko veut dire ancien, donc le kobudo est un vieux budo.
Bien sûr, il en existe pas mal de variantes. Notre championne l’était dans une des ces variantes propres à Okinawa, une île au sud-ouest du Japon.
Ce qui est intéressant, c’est que cet art s’est développé chez les femmes d’Okinawa. L’empereur aillant l’habitude d’envoyer les samouraïs les plus méchants en exil à Okinawa, les femmes dont les maris pêchaient ou partaient aux champs devaient se défendre. Ici, elles auraient pris le rouleau à pâtisserie. Là-bas elles ont pris le bâton long (bō) ou le court (jo) et même parfois le sabre long (katana) ou le couteau(tantō). Bref, il fallait tenir le très méchant samouraï en respect sans mollir. La femme japonaise ne mollit pas. Ses outils:
21:59 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arts martiaux |
18/08/2010
Papyrologues
En visitant pour la deuxième fois, en compagnie de Geneviève, Catherine et François, la Bodmeriana, que j’avais parcouru en janvier 2007, nous nous sommes retrouvés en plein congrès de Papyrologie.
La papyrologie déchiffre les documents grecs et latins provenant de divers sites d’Égypte. Certains considèrent que la papyrologie relève de la paléographie mais les paléographes s'intéressent à l’écriture tandis que les papyrologues étudient aussi le contenu. Ne pas confondre svp ! :-)
Nous étions donc entourés de papyrologues distingués.
Ils étaient plutôt jeunes et frais nos papyrologues, assez peu de vieux parcheminés parmi eux. Au milieu des sarkophages (ainsi se nomment les vitrines dans ce lieu) pleins de papyri, non loin d’œuvres manuscrites des plus grands musiciens classiques, on a eu la chance d’avoir une longue explication par le directeur, Charles Méla, sur la fondation et sur la découverte des papyrus Bodmer dont j’avais déjà dit ici tout l’intérêt.
Cette découverte des papyrus en Egypte et l’achat par une collaboratrice de Bodmer, tels que raconté par Méla, sont d’un romanesque débridé, on pense à une BD genre Blake et Mortimer. Le directeur a terminé par les liens avec le Vatican et le "cadeau" des papyrus qui, en 2007, avaient fait polémique y compris sur ce blog. Malheureusement Sugus (où es-tu ?) a supprimé son blog avec ses explications parpaillotes. Autre lien
Incunable - (du latin incunabula berceau) Livres imprimés quand l'imprimerie était dans son berceau donc de 1450 à 1500.
22:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, incunables |
15/08/2010
Couette
Vendredi, il arrive au commissariat de Nice et déclare : « Bonjour, hier soir, j'ai tué ma femme, le corps est à la cave, elle voulait me quitter ». Puis, « il s’est refermé comme une huître. »
Dans la cave, sa femme dans une couette, morte.
05:18 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) |
14/08/2010
Téléréalité 2
Autre anecdote plus connu du livre de Chloé Delaume intitulé « J’habite dans la télévision ».
En mars 2004, Sylvie est contactée par l'équipe de Y a que la vérité qui compte (TF 1). Une bonne surprise l'attend, lui assure-t-on. Ayant récemment quitté un dénommé Christophe, Sylvie insiste sur le fait qu'elle se refuse à toute reprise de contact potentiel avec celui-ci. Une bonne surprise l'attend, l'assomme-t-on. Le 3 avril 2004, Sylvie se rend à l'enregistrement de l'émission et y découvre que derrière le rideau trône son ex, le dénommé Christophe. «je ne veux pas l'entendre», dit fermement Sylvie dans le poste de télévision. Ce soir-là trois millions de téléspectateurs assistent à la torture du jeune homme éconduit.
« Il est fort probable qu'il ait ressenti ce refus comme une blessure narcissique intolérable et ce d'autant que ce refus fut public », pourra-t-on lire dans le rapport de l'examen psychiatrique subi par ce dénommé Christophe, condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dunkerque le 23 décembre 2004 pour avoir violé Sylvie cinq jours après s'être pris la réalité sur un plateau. Y a que la vérité qui compte fait un record d'audience. La production n'a pas été reconnue responsable, la télévision ne peut être responsable d'aucun réel qu'elle insinue.
08:35 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |