31/12/2010
Bonne année 2011
Je viens de faire le bilan de 2010, mon bilan personnel je veux dire, et à part que j’ai pris un an de plus, c’était plutôt pas mal. Je viens de réécouter un MP3 d’André Comte-Sponville qui parle du bonheur désespérément, c’est fou comme on se sent intelligent en l’écoutant. Du coup j’ai décidé qu’en 2011, je ne prendrai pas de résolutions. D’ailleurs, je n’écouterai pas non plus les promesses. Je veux vivre sans espoir.
Quant à mon ami Arso, toujours précurseur, en 2011, il va préparer les Jeux Olympiques. On lui souhaite de réussir.
18:55 Publié dans Arso, Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : annecy 2018, annecy olymmpique |
28/12/2010
Bonhomme
Qui a dit qu’il n’y avait jamais de neige à Noël ?
Trois années devant la maison. Les journées sont courtes. La photo finale est parfois dans le noir. 2008
2009
2010
19:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |
27/12/2010
Instants fataux
Un brin de grammaire ne fait jamais de mal. Vialatte disait même que c’était, après le cheval, et à côté de l'art des jardins, l'un des sports les plus agréables. Donc, les mots qui finissent en al font leur pluriel en aux sauf que…
...on ne dit pas :
Des festivaux
Des piédestaux (ni d’ailleurs des piédestals)
Des récitaux
Des raisonnements bancaux
Des instants fataux *,
Des bouquets finaux (sauf s’ils sont très rusés)
Des chantiers navaux
Des airs tonaux (on dit les musiciens ont vidé le tonneau et d’ailleurs ils ne chantent plus dans le ton)
Des éléments causaux (ni même causals) tels que "parce que", "car", "puisque". On doit dire : ce sont des particules causales.
* Les instants fataux est le titre d’une cantilène en gelée de Boris Vian qui me semble toute indiquée en cette fin d’année :
De mon temps de ton temps
On respectait les vieux
On marchait sul trottoir
On la tournait sa langue
dissette fois dans sa bouche
Avant d'oser causer
Et les gauloiz coûtaient
Dix-centimes-deux sous
Mais ils ont tout changé
On n'a plus de respect
Pour les vieux pour les vieux
On fait l'amour avec
Des sinjenpantalons
On roul dans des voitures
Qui marche-t-au pétrole
Et puis surtout et puis
Ah merde merde merde
On est vieux, on est vieux...
13:19 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (5) |
25/12/2010
Oignons
Pendant que nous fêtons Noël en nous goinfrant de truffes au chocolat, les indiens d’Inde aimeraient bien que leur gouvernement s’occupe de leurs oignons. La pénurie de ce bulbe guette la plus grande démocratie du monde et fait pleurer tous ses cuisiniers.
Illustration wikipedia : Du poulet tikka masala avec du painnaan et un bhajji aux oignons
Je vous entends d'ici susurrer que les oignons, on peut s’en passer. C’est pas sûr me dit ma repasseuse sikh. Car comment confectionner un poulet tikka masala ou un poulet biryani sans oignon ? Elle sait que si l’union fait la force, l’oignon fait le tikka masala, le biryani et encore plus le le bhajji aux oignons, ces espèces de grandes chips composées d’oignons frits servies en apéro.
En quelques semaines, le prix de l’oignon a grimpé de 142%, poussant l'inflation des prix alimentaires et mobilisant la classe politique. Touchées par des pluies hors saison dans les États de l'ouest et du sud du pays, là où elles sont normalement les plus abondantes, les récoltes d'oignon ont chuté de 16 %, selon les chiffres officiels. En quelques semaines, le prix au kilo a plus que doublé, passant de 35 à 85 roupies Certains journaux ont appelé à une « action sans pitié » s'il s'avérait que des responsables étaient associés à la rétention d'oignons dans un but spéculatif.
Pour contrer la pénurie, le gouvernement n'écarte aucune piste. Lundi, Delhi a décidé d'interdire toute exportation d’oignon. Il a aussi supprimé les taxes sur les importations. Signe de grande détresse, l'Inde a déjà commencé à importer des oignons du Pakistan, son frère ennemi voisin, pour soulager les consommateurs indiens frustrés. Avouez que pour un patriote, c’est une situation à pleurer.
16:32 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (4) |
24/12/2010
Oiseaux coureurs
Cet oiseau a un nom marrant. Le connaissez-vous ? *
Celui-ci a inspiré .......................celui-là.
C’est le grand géocoucou qui a inspiré Bip bip le road runner.
* C'est un Courvite isabelle (Cursorius cursor)
10:18 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (5) |
21/12/2010
Retraite
Soirée mémorable, samedi, pour fêter la retraite de l’Homme. Il y avait des masses de nourriture et même une corbeille de fruits exotiques venus tout droit de la Réunion. Il y avait des chansons sur le travail, des sketchs pour expliquer à quoi s’exposait l’homme à la retraite... Et j’avais écrit un petit texte pour reprendre ma saga de l’Homme.
Sur la route de l’autonomie
Après avoir fabriqué des saucisses et autres préparations culinaires… usiné des pièces de métal… construit d’une main des alambics de tôle parmi les plus alambiqués pour un grand fabriquant d’arômes en tenant de l’autre main les rênes du syndicat local de la chimie… tenté sa chance dans la belle Province… réparé quelques maisons anciennes… bénévolé à l’Apreto… animé l’atelier cuisine pour la pitance d’ex, et de moins ex, toxicomanes… promené au petit matin des délinquants pour leur faire visiter la ville de Genève tout en les aidant à repérer les bons coins où on peut se faire de la thune facile… Enfin… oui ENFIN, l’homme prend sa retraite. Il est enfin libre ! On se souvient que j’ai chanté les lointains voyages de pêche de l’Homme. En particulier au Nunavut. J’ai abordé la vie complexe de l’homme du nord et de la femme du sud confrontés aux feux de friture et aux feux de cheminée, au bricolage domestique, à la perte des clés et des agendas, aux affres des petites boutiques sympas, et diverses autres péripéties… Le temps est venu de reprendre cette saga pour faire le point sur cette étape importante et tellement attendue : La retraite de l’Homme. Retraite, quel vilain mot pour une si belle chose. Le régiment bat en retraite. L’Homme, lui, se bat avec sa caisse de retraite pour pouvoir se retirer, quel désastre ! Aucun doute, il faut changer ce mot. J’ai pensé à autonomie, au sens philosophique du terme. Autonomie, du grec auto soi et nomos loi. Vivre sa vie, s’accomplir selon ses propres lois. Voilà le superbe programme qui attend l’Homme : La liberté. Sur le papier c’est magnifique mais attention, dans la réalité ce n’est pas toujours simple. L’Homme le sait : la liberté a ses contraintes. Demain il va se trouver confronté au vide existentiel qui guette l’homme le mieux préparé. Plus rien pour rythmer le temps, à part les programmes de la télé. Plus de reconnaissance de ses chefs. Personne pour lui dire, merci Homme pour le travail exceptionnel que tu as accompli au service de la collectivité. Plus d’augmentation de salaire inattendue. Plus de repas chers-collègues, et d’ailleurs même plus de chers collègues pour lui téléphoner, trop occupés qu’ils seront à balader de nouveaux délinquants dans la grande ville. Bien sûr, l’Homme peut prendre exemple sur les grands anciens. Lulu, qui le premier à abandonner le front des jeunes et de la culture pour photographier tantôt des imbécillités, tantôt des idioties suivant les jours, enfin occupé à faire du l’art idiot et du cochon sympa, mi-Bouvard et Pécuchet, mi-brave-soldat-Chvéïk… du n’importe quoi mais conçu de manière autonome (de auto, soi et nomos loi). Jean-Marie qui cultive son Morton et s’essaye avec succès à faire des photos pas trop imbéciles ni trop stupides. René, qui non content de descendre à ski les pistes qu’il vient péniblement de gravir, cultive son jardin avec frénésie et part avec Raymonde au quatre coins de la planète-trekking pour user ses godasses et son sac à dos. Un agenda surbooké, le René. Pas un exemple à suivre. Et moi, enfin, qui fatigué de me reposer, me colle cinq à six rendez-vous pas jour histoire de montrer qu’on peut, si on veut, être tout à fait inefficace tout en s’appliquant avec beaucoup de soin. Je ne mentionnerai pas Jeannot, bien trop jeune dans l’exercice de l’autonomie pour servir d’exemple. Donc, l’Homme sait ce qu’il faut ne pas faire, à lui de se démerder pour trouver ce qu’il faut faire. Personnellement, je lui déconseille la pêche trop intensive. Supposons qu’il finisse par se dégoûter du saumon, que les berges des rivières et des lacs l’insupportent, que l’Alaska redevienne un état des États-unis… que il en ait marre de faire voler des mouches sèches pour attraper des poissons mouillés… Impossible. Dit-il ? On dit ça mais dans la vie tout est possible. Un jour, la femme pourrait par exemple entrer dans une boutique sans rien acheter. Improbable, d’accord mais pas impossible, question de statistiques. Et là, soudain, c’est le drame. Il n’a plus rien dans sa vie. Il se retrouve condamné à regarder les documentaires animaliers sur la cinq. Et pour peu qu’il se fatigue de voir le dix millième ours attraper le cent millième saumon. Là, il es foutu. FOUTU. Plus de jus, plus rien… Alors voilà, j’ai pensé qu’il fallait qu’il se diversifie. Il pourrait prendre des cours de photos avec René, Lulu ou Jean-Marie. Il pourrait s’intéresser à tous ces gadgets que la Femme repère du premier coup d’œil dans les boutiques…. Franchement, il y a plein d’autres choses que la pèche dans la vie. Alors, Bernard, réfléchit bien parce qu’on ne voudrait pas que tu t’ennuies. L’oisiveté est mère de tous les vices, c’est bien connu. Sarko l’a dit, le travail est une valeur essentielle et prendre sa retraite trop jeune n’est bon ni pour le travailleur ni pour la sécu. La déprime est au bout de la retraite. C’est bien pourquoi, il ne faut pas battre en retraite. Il faut penser autonomie – du grec auto –soi- et nomos -loi-. Bonne et longue autonomie Bernard ! Joël – 17 décembre 2010
08:47 Publié dans Blog, Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
19/12/2010
La joëlette
Je découvre la joëlette. Un truc inventé par un Joël, forcément. Joël Claudel, qui voulait pouvoir continuer à emmener en balade Stéphane, son neveu myopathe Très sympa et pratique, l'engin !
Avec sa roue unique, la joëlette se faufile dans les sentiers les plus étroits. Le siège, à adapter en fonction du handicap, est placé au dessus de la roue. Des brancards à l’avant et à l’arrière permettent de faire rouler l’engin et de le porter si nécessaire. Une suspension, un système pour régler la hauteur des brancards en fonction de la pente et un frein complètent l’équipement. Plus de détails ici.
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