25/08/2012
oeillères
Une interprétation stricte de la loi juive interdit tout contact entre hommes et femmes non mariés. Elle interdit la vue même d'une femme un tant soit peu dénudée.
Par malheur, il arrive que quelques bras, jambes ou épaules nus passent dans les rues les plus sécurisées de l'ultraorthodoxie. Que faire ? Leur jeter des pierres ?
Non, explique ynet, les news du monde juif, les “patrouilles de la pudeur” vendent désormais des lunettes équipées de filtres brouillant la vision. Il fallait y penser !
Ces lunettes ne modifient pas la vision sur un rayon de quelques mètres, afin de ne pas gêner les déplacements, mais tout ce qui se situe au-delà de cette limite est flou, femmes impudiques comprises.C'est une sorte de lunettes pour fabriquer des miopes. L'article ne dit pas si on est autorisé à conduire avec. Ceci dit, peut on rouler en voiture suivant la Torah ? Je ne sais pas.
Les hommes contraints de sortir de leur communauté sont vivement encouragés à s’équiper de capuches et de visières bloquant la vision périphérique.
Les lunettes coûtent la “modeste” somme de 6 dollars.
Le prix pourrait encore baisser si les intégristes musulmans voulaient bien adopter l'idée, un marché énorme serait alors ouvert, ce qui ferait immanquablement baisser les coûts de revient.
12:36 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
24/08/2012
Loup irréfutable
J'aime bien faire un tour sur le blog d'Yves Paccalet. Un écologiste savoyard mais surtout un philosophe dont j'ai déja parlé ici.
Il vient de republier sur son blog un article qui date de mars 1994 et qui plaide en faveur des loups et par la même occasion de tous les grands animaux qui gênent quelqu’un quelque part, et dont les Bové nous enseignent qu’il faut les éliminer jusqu’au dernier. Remarquons que c’est ce qui arrive : nous autres, hommes, nous tuons les loups un peu partout, les requins à la Réunion (et ailleurs), les lions, les tigres, les ours, les hippopotames, les éléphants, les dauphins (qui mangent le poisson des pêcheurs), etc.
Nous serons bientôt parfaitement heureux en compagnie de nos commensaux ou de nos parasites : les rats, les pigeons, les cafards, les mouches et les moustiques…
L'article en question commence par le meilleur titre :-) Version complète ici.
LE LOUP EST IRREFUTABLE
Alexandre Vialatte, chroniqueur auvergnat, allait répétant que l’éléphant est irréfutable. J’en dirais autant du loup. C’est un animal prouvé, au contraire de la Licorne, de l’Hydre et du Catoblépas. De l’Ouroboros, du Barometz et du Léviathan.
Il existe. Il remonte à la plus haute Antiquité. Il est vif, rusé et coruscant. Parfois hirsute. Il vous considère de ses yeux jaunes, pas forcément pour vous manger mon enfant, avec ses grandes dents et son bonnet de mère-grand. Il exhale une évidence logique et biologique. Zoologique. Morale. Quasi métaphysique. Il ne saurait être révoqué du monde, ni par le ministère du Gibier et des Accidents de Chasse, ni par l’Office national du Ski et des Fractures ; pas davantage par le syndicat de la Chevrotine ou le groupement des Immeubles de Béton dans la Montagne. A moins que l’homme ne décide de se supprimer lui-même de la surface de la Terre.
(...) Le loup et l’homme sont des bêtes sauvages, mais civilisées, composées de la même substance physique et passionnelle. Pétries de lait, de chair, de sang et de longs hurlements sous la Lune. Il suffit que ces deux mammifères s’aperçoivent, au coin du bois, pour se remémorer leur lointain cousinage. Ils occupent des niches écologiques analogues : grands prédateurs quand l’occasion se présente, amateurs de biftèque, ils font leur ordinaire de petits animaux et de plantes : mulots ou lapins ; escargots ou grenouilles ; myrtilles ou framboises…
(...)Non seulement le loup est irréfutable, mais il est nécessaire. Si nous ne réussissons pas à lui faire un peu de place sur cette planète, cela voudra dire que nous n’en aurons plus pour nous-mêmes et pour nos enfants. Pour nos oeuvres, nos aventures, nos mythes, nos poèmes, nos symphonies, nos peintures, nos rêves – bref, pour ce qui nous a fait hommes avant que nous n’inventions l’Administration des Immeubles et Fusils Réunis.
Demain, je marcherai dans la montagne. Je grimperai la pente sur la trace des loups revenus en France. Je chercherai dans la forêt, je pisterai dans les alpages. Je veux croire que l’un d’eux daignera me regarder de ses yeux jaunes. Je lirai dans ses prunelles la sauvage nécessité des hurlements sous la Lune.
15:32 Publié dans Au fil de la toile, Portrait de blog | Lien permanent | Commentaires (8) |
22/08/2012
Une choppe!
Je retrouve une note de 2003 sur la canicule. Neuf ans donc que Jean s'est pris pour un chamois à la Dent Blanche Occidentale...
Pas de pot en 1975, je n'avais pas encore de blog. Heureusement, il y a l'INA... Dans le Ch'nord, on préconisait la bière pour contrer la canicule. Jusqu'à 6 chopes par jour. Y a pas à hésiter. Dire qu'en 1913, le nord a failli manquer de bière. Rafraichissant !
Canicule : Lat canicula, petite chienne. Désignait Sirius étoile de la constellation du Grand Chien. Sirius, en ce moment se lève et couche en même temps que le soleil. Donc, par métonymie, canicule est devenue le moment des fortes chaleurs. Cette image n’a normalement rien à voir avec les chiennes en chaleur.
11:55 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
18/08/2012
Petit jaune
Les nombreux amis du petit jaune sont en deuil. Le petit jaune Ricard mais aussi ceux de petit jaune Pernod, vu que, depuis 1977, la société s’appelle Pernod-Ricard et était dirigée par Patrick Ricard fils de l’inventeur qui vient de lâcher son verre.
Le pastis a succédé à l’absinthe qui rendait fou. L’idée des Pernod de Pontarlier et des Ricard de Marseille fût de produire un alcool à partir de la badiane de Chine et de réglisse du Moyen-Orient en remplacement de l’absinthe de chez nous.
Le début du XXième siècle fût l’apogée de l’absinthe. Anecdote: En 1901 l’usine Pernod de Pontarlier a brûlé, un employé pris l’initiative de déverser les cuves dans le Doubs pour éviter les explosions. Ceci permis de trouver la source de la Loue (pas du pastis) qui est donc une résurgence et un affluent du Doubs. Comme quoi, il faut mettre de l'eau dans le Pernod.
La badiane chinoise ou anis étoilé est le fruit du badianier de Chine. Une très jolie étoile à 8 branches, chacune contenant une graine et ses huiles essentielles. 90% de la production mondiale de badiane provient de la province du Jiangxi en Chine, où elle fait vivre 10 millions de personnes. Le reste est produit au Viêt Nam, au Cambodge, au Laos, au Japon et aux Philippines. La badiane est utilisée en patisserie et dans le pastis, l’ouzo grec, le raki turc et la sambuca italienne.
L'anis étoilé a des propriétés stomachiques et carminatives. Utilisé en infusion, il supprime les ballonnements et diminue les gaz (carminatif donc).
17:56 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/08/2012
Formation
Enfin les macs et les putes s’organisent.
Avec le taux de chômage record en l’Espagne, cela devait arriver ! Après avoir lu cette nouvelle dans mon journal espagnol favori, je tenais à ce que vous la sussiez. (Vous pouvez cliquer sur l’image pour atteindre l’article d’El Mundo… en espagnol, désolé. Si vous ne pouvez pas cliquer, faites le moi savoir en commentaire en indiquant pour quelle raison vous ne le pûtes pas.)
C’est vrai, depuis le temps que les escrocs en col blancs se forment dans les meilleures écoles, MBA à l’appui, aux subtilités des détournements légaux, apprennent à faire circuler la monnaie d’un paradis fiscal à l’autre, s’initient aux mécanismes complexes des instruments financiers casino qui permettent de niquer à la fois les petits épargnants et les plus gros états tout en se protégeant avec les meilleurs avocats ; oui, il était temps que les putes se missent, elles aussi, aux techniques modernes.
Comme disait tonton Georges, parlant d'une péripatéticienne de rencontre:
L'avait le don, c'est vrai, j'en conviens,
L'avait le génie,
Mais sans technique, un don n'est rien
Qu'une sale manie...
Certes, on ne se fait pas putain
Comme on se fait nonne.
C'est du moins ce qu'on prêche, en latin,
A la Sorbonne...
En plus depuis Brassens, les choses du sexe, comme le reste, ont progressé. On ne se gode plus à l’ancienne, on utilise des sophisticated sextoys . On ne fouette plus le client avec le vieux fouet à lanière, on lui électrise les fesses… etc… Quand même, tonton était un précurseur génial…
Me sentant rempli de pitié
Pour la donzelle,
Je lui enseignai, de son métier,
Les petites ficelles...
Je lui enseignai le moyen de bientôt
Faire fortune,
En bougeant l'endroit où le dos
Ressemble à la lune...
Car, dans l'art de faire le trottoir,
Je le confesse,
Le difficile est de bien savoir
Jouer des fesses...
On ne tortille pas son popotin
De la même manière,
Pour un droguiste, un sacristain,
Un fonctionnaire...
Le libéralisme économique a montré à quel point, sa doctrine réussissait à améliorer notre société, mais tous les Jean-Marc Sylvestre vous le diront, ce qu’il faut, c’est des créateurs de richesse, de l’entrepreneurship que diable ! C’est bien simple, demain, pour sauver l’euro, j’organise un cours de fabrication de billets. « Basic training to make your own euros professionally » Je trouve que pour la pub, ça le fait mieux en anglais qu’en espagnol. Qu’en pensez-vous ?
19:34 Publié dans Au fil de la toile, Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |
08/07/2012
Caméras
L’argent consacré à la prévention de la délinquance passe massivement dans des caméras. C’était du moins comme ça avec le précédent gouvernement. On a donc équipé nos villes de caméras.
A noter que plus la ville est calme, plus il y a de caméras.
Attention de ne pas confondre l’effet et la cause.
Attention encore, honnêtes citoyens méfiez-vous !
Car il y a aussi des caméras dans la forêt A preuve deux nouvelles récentes. La première : les caméras des étudiants genevois de la Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture (HEPIA, c’est son nom) ont filmé un loup sur la montagne au fond de mon jardin, le Salève, plusieurs fois en mars et en avril dernier. A noter qu’ils recherchaient des... lynx. On trouve ce qu'on peut.
Il semblerait que ce loup (une louve ?) était en transit entre le plateau des Glières et le Jura comme un vulgaire frontalier pendulaire. Par chance pour ceux qui ont peur du loup, il n’y aurait pas assez d’espace au Salève pour une meute, même toute petite.
Autre incident amusant, un politicien autrichien s’est fait filmer, entre chien et loup, en pleine copulation sylvestre par une caméra appartenant à des écolos de Carinthie, sans doute à la recherche d'ébats animaliers. Sa compagne voulait voir le loup, les écolos ont vu ses fesses.
L’identité de l’animal politique n’a pas été divulguée. Pourtant, L’homme filmé demande des dommages et intérêts. Peut-être souhaite-t-il que ses exploits soient reconnus à leur juste valeur. Bestial.
13:12 Publié dans Au fil de la toile, Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/07/2012
Intox profitable
L’année dernière, quelqu’un de proche me disait que, dans sa famille, on déchiquetait tous les papiers avant de les mettre à la poubelle. Il m’expliquait qu’il ne voulait pas que l’on lui pique son identité. Cela m’a d’autant plus interrogé que la famille en question ne roule pas sur l’or et que, si je devais opérer une reconversion en "voleur d’identités", cette famille serait une des dernières cibles que je viserais.
Accessoirement, je crois savoir que cette personne regarde beaucoup la télé. Voilà l’explication. Arrêt sur Image vient de révéler qu’une étude du Crédoc est à la source de l’intense matraquage médiatique depuis deux ou trois ans nous parle de vols d’identités. Un matraquage qui a incité pas mal de gens à acheter des machines à déchiqueter… L’études du Crédoc parlait de plus de 200'000 cas d'usurpation chaque année.
Nos députés, toujours à l’affût de l’actualité, ont intégré dans la loi LOPPSI ((loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) votée en 2010 un délit d’usurpation d’identité puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende.
Arrêt sur images nous révèle que l’étude du Crédoc était basée sur une commande de Followes, premier fabricant de… machines à déchiqueter. Donc, grâce au Crédoc, on est passé de 15'000 plaintes connue par an (80'000 estimées par Guéant, ministre de l’intérieur) à plus de 200'000 évaluées par des méthode ultra-modernes.
Sur cette base, Followes a monté un intense battage publicitaire et a été servi par un cas assez dramatique de vol d’identité largement médiatisé. Certes, il est très désagréable de se faire piquer son identité (corollaire : il est donc facile d’émouvoir le bon peuple avec un tel sujet). Attention, méfiez-vous d'Internet, bien pire que le papier non déchiqueté visé par Followes, mais méfiez-vous aussi de Crédoc, des institus de sondage et des journalistes. Restez sur vos gardes, pas de credo aveugle. On nous roule dans la farine.
Alors, que dire de l’obligation des éthylotests ?
Obligation à l'initiative des fabricants ? C’est ce que prétend la ligue de défense des conducteurs. Qui croire ? Lisez cet article chez les dégotteurs de canulars. Ils concluent : 50% vrai, 50% faux : 100% orienté !
A vous de juger.
14:27 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |