10/03/2013
Limonov
Emmanuel Carrère
Limonov
Edouard Limonov est un sale type. Il est persuadé d'être un génie et que si on ne reconnait pas comme tel, la vie ne vaut rien. En tout cas, il ne fait rien pour devenir un génie adulé des foules sauf peut-être à creuser son trou de sale type, poète, anar, écrivain inclassable, voyou, homo chez les blacks en Amérique, people, chef de parti, guerrier en Bosnie, activiste politique, punk, amateur de lolitas, contre-ce-qui-est-pour et pour-ce-qui-est-contre, communiste avec les capitalistes, fasciste avec les démocrates, démocrate avec les fascistes… bref un sale con mais bien attachant au fil des pages.
Limonov peut être généreux, il est politiquement incorrect, persuadé qu'il a un Destin... né sous Staline, il quitte l'URSS sous Brejnev pour New York, pigiste, clochard, majordome stylé par devant, il a par derrière une haine viscérale des riches. Edité à Paris où il va croiser Emmanuel Carrère. Il devient la coqueluche du milieu avant-gardiste, fréquente le troublion Jean Edern Fou à Lier. Quand l’URSS s'effondre, il retourne dans sa patrie, puis il lutte du côté des Serbes, il devient personna non grata en Occident. Il déteste ce que la Russie est devenue, il fonde le parti national-bolchevik (les Nasbols), il fait de la prison, il s'adonne à la méditation, vit une expérience mystique digne de Pascal...
Comme le dit son biographe Emmanuel Carrère, si ce livre était un livre d’imagination on pourrait dire qu’il est too much, excessif, mal dosé. Le problème, c’est que Limonov existe, qu’il vit aujourd'hui en Russie, il a 70 ans et encore une belle vitalité, récemment il a invité Depardieu à le rejoindre dans son mouvement d’opposition à Poutine…
Carrère a bien choisi son héros donc. Comment faire plus romanesque qu’Edouard ? Emmanuel Carrère aime bien les sujets troubles et là il est servi et nous aussi car il ne se contente pas de nous détailler son héros, il nous le met en perspective dans le contexte de l’Empire éclaté des années 90, comme appelait déjà l’URSS de 1978 sa mère Hélène Carrère d’Encausse. Et c’est passionnant. Gorbatchev, Eltsine puis Poutine et tous les oligarques. On est scotché. On veut en savoir plus sur cette énorme arnaque néo-libérale qui a mis à genoux et dans la rue des millions de gens, qui a fait chuté la population russe de 7 millions d’habitants et l’espérance de vie de plusieurs années depuis le début des années 90.
Carrère est un grand écrivain. Sa plume est précise, son style agréable et parfaitement adapté à une biographie telle que celle-ci. J’avoue qu’un peu sceptique au départ, je me suis laissé embarqué comme dans le meilleur des romans par cette histoire dans l’Histoire et ce personnage flamboyant. Merci monsieur Carrère. Un Renaudot bien mérité.
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15/01/2013
Le vieux qui...
Le mot de l’éditeur :
Alors que tous dans la maison de retraite s'apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou.
Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au coeur de l'histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d'un siècle sanguinaire.
Grâce à son talent pour les explosifs, et avec quelques coups de pouce du destin, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s'est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d'événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao...
Voici un roman de plage / de train / d’avion / de maison de retraite / de canapé du week-end… à dévorer en deux heures trente que devrait apprécier les amateurs d'Arto Paasilinna. On passe un bon moment et l’on se marre du monstre culot de Jonas Jonasson, auteur suedois, qui, entre autre, nous fabrique un frère à Einstein, demi-frère dépressif et un peu debilos mais si sympathique.
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09/12/2012
Yersin - Deville
Un livre de Patrick Deville, cela ne promet que du bonheur. En plus, une autobiographie d’un scientifique, d’avance j’adore. On se souvient de ce roman sur Humbolt et Gauss de Daniel Kehlman.
Pour savoir tout le bien que je pense de Patrick Deville, il faut remonter au livre Inter 2006. La tentation des armes à feu était au programme des 10 livres. J’en avais fait, et de loin, mon favori. Nous étions deux sur 24 à l’avoir choisi au premier tour. Il aurait fallu le pouvoir de conviction du libraire de 2012 pour retourner au moins 11 ou 12 membres du jury. Regrets ! Il avait obtenu un lot de consolation.
Dans sa nouvelle oeuvre, Peste & Choléra, Deville fait œuvre de biographe. Il nous raconte la vie d’Alexandre Yersin, le découvreur du bacille de la peste (yersinia pestis). Une vie d’une grande richesse qu’il commence par la fin, comme il se doit. Yersin à 77 ans en 1940 et il quitte Paris, l'hôtel Lutécia, bientôt envahit par les allemands. C'est à bord d’un hydravion transportant de riches exilés, qu'il se rend au Vietnam, à Nha Trang, dont il a fait son chez lui depuis longtemps. C’est là qu’il mourra en 1943.
Comme son héros (à gauche), Deville (à droite) est un grand voyageur et il a sans doute dû se faire plaisir en suivant Yersin du canton de vaud où il est né jusqu’à Nha Trang en passant par l'Allemagne, Paris, le Vietnam, Hong-Kong, La Chine, Madagascar… Le suisse Yersin après des études en Allemagne, rejoint Pasteur à Paris pour travailler sur la tuberculose et la diphtérie A 22 ans, il découvre la la toxine diphtérique et gagne ses premier gallons de pasteuriens de la première heure et du premier cercle.
Yersin n’est pas homme à se sédentariser dans une vie de chercheur. Il part en Extrême-Orient, se fait marin, explore la jungle, voyage en Chine, à Aden, à Madagascar. Le tout entrecoupé de séjours parisiens.
En service commandé par la bande à Pasteur, il découvre le bacille de la peste lors de la grande épidémie de Hong Kong en 1894. En 1896, à Canton, il est le premier médecin à guérir un pestiféré grâce à un sérum sorti de ses manipulations intuitives. « Dans les champs de l'observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés » disait Pasteur. C’est le début de la gloire, mais la gloire, il s’en fout. L'argent aussi, il en gagnera pourtant pas mal.
Deville établit des parallèles avec la vie de Rimbaud parti sur les mers à l’aube d’une immense gloire littéraire. Yersin est bien plus sympathique à mes yeux, que le poète. Yersin est un boulimique de savoir, un touche à tout de génie. S’il s’intéresse à un domaine, il potasse à fond le sujet puis il expérimente, il construit, invente, fabrique… le tout avec ténacité puis, soudain, il passe à autre chose.
Il se lie d'amitié avec Léon Serpollet, un précurseur de l'automobile avant Louis Renault et Armand Peugeot. Il se fera livrer deux modèles de Serpollet à Saïgon. Yersin est alors le seul automobiliste de la ville.
Dans son domaine chéri de Nha Trang, il va cultiver l’hévéa car il a pressenti, avec Michelin, l’avenir du pneu et du caoutchouc. Il cultive aussi la coca et fabrique une boisson à base de coca. Il fait pousser l’arbre à quinquina qui permet de soigner le paludisme, une maladie dont on est toujours pas venu à bout. Bref un vie riche menée de main de maitre comme l'est, sans conteste, le livre de Patrick Deville.
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30/11/2012
Le grand cahier
Je n’ai pas mis ici de notes sur Agota Krystof, si on excepte une brève nécrologie, extrait :
« Agota Krystof, hongroise émigrée à Neuchatel à l’age de 20 ans, est devenue, comme Samuel Becket ou Eugène Ionesco, un grand écrivain de langue française. Elle s’est illustrée avec une trilogie qui commence par Le Grand Cahier, un petit livre étonnant. Un regret : ne pas avoir réussi à la faire venir à St Julien au café littéraire. En remplacement, on avait eu Valérie Petitpierre qui a écrit sa thèse sur la trilogie. Un bon souvenir. »
On ne sort pas indemne du Grand Cahier et on se précipite sur les deux suites qui constituent « la trilogie des jumeaux ». Plus on avance, plus on est embrouillé. L’histoire nous trotte dans la tête des années plus tard. Des petits chapitres de deux ou trois pages. Une écriture sèche à la première personne du pluriel, le nous des deux jumeaux, Klaus et Lukas (anagramme). C’est la guerre, le monde est cruel… Bref lisez-le.
Mais, on peut faire mieux, le voir au théâtre. Monté par Paula Giusti, une metteuse en scène argentine, élève de Mouchkine, ce roman inoubliable devient un moment d’art dramatique comme on en voit vraiment très peu. Paula a eu l’idée de dédoubler les personnages du roman. Les jumeaux sont joués par deux actrices, les deux grand-mères par deux acteurs. De plus, les jumeaux, dont le lecteur se demande s’ils sont vraiment deux, apparaissent comme des marionnettes actionnées par un troisième acteur.
Ceci semble compliqué mais Paula en a fait une sorte d’opéra très rythmé avec des sons et des pas de danse. Les paires de jumeaux fonctionnent à merveilles, qu’ils parlent ensemble ou séparément, on ne voit pas les ficelles, idem pour les marionettes... On est sous le charme. Du grand art ! Franchement, le plus beau travail de mise en scène que l’on peut voir. Par contre, je ne sais pas où on peut le voir. Pour Divonne, c’est rapé. Il y aura Bienne le 6 décembre, Noisy le Sec le 25 janvier… Je n’ai pas trouvé le site de la troupe. Juste un extrait sur Youtube pour donner une petite idée...
17:05 Publié dans Lecture, Théatre | Lien permanent | Commentaires (0) |
27/07/2012
Lettres Céline
On a beau être fan de Céline, on ne prend pas à la légère le fait d’investir 65 euros pour lire ses lettres publiées dans la Pléiade même si on en a parlé comme d'un évènement éditorial.
Grâce à Dieu, un lecteur averti a fait le travail de critique sur Amazon. La version complète est ici
Voici le début, ordonné selon des critères socio-professionnels qui éviteront à tout le monde de perdre son temps.
I. Hommes sans aucun diplôme, ouvriers agricoles, musiciens de hard rock, artisans, chauffeurs de taxi.... : Première précaution à prendre ; il n'est absolument pas question ici de Céline Dion, attention à la confusion. Ensuite, réfléchissez (à jeun, de préférence) ; avez-vous vraiment besoin d'un livre chez vous, qui plus est dans La Pléiade ? S'il ne s'agit que d'épater vos collègues de travail, un simple Marc Lévy en édition poche suffira largement. Pour augmenter l'effet produit, n'oubliez pas de corner quelques pages et de souligner quelques passages au crayon. Le présent avis ne concerne pas les femmes qui ont autre chose à faire que de lire.
II. Hommes/Femmes classe moyenne inférieure niveau bac (petits commerçants et employés, fonctionnaires de catégorie C...). Soyez lucides : vous n'êtes jamais arrivé à finir Le Voyage, ce n'est pas pour vous échiner sur les 2034 pages de l'ouvrage. Vous voulez absolument avoir un volume de la collection ? Tapez dans le classique, sans surprise et indémodable : Zola, Flaubert, le choix ne manque pas.
III. Hommes/Femmes classe moyenne moyenne (domaine des services, fonctionnaires de catégorie A et B....) niveau bac + 2 ou plus. Avec ce qui va vous tomber dessus à la rentrée, augmentations diverses, suppression des aides...etc., vous pouvez vous dispenser de dépenser 65 euros.
IV. Hommes/Femmes classe moyenne supérieure, classes supérieures (professions libérales, chefs d'entreprise, salariés de grands groupes), niveau bac + 5, grandes écoles, et/où carnet d'adresses bien rempli. Quand il ne s'agit pas des cours de la Bourse ou d'ouvrages de management, la lecture est une perte de temps et le profit attendu n'est envisageable qu'à très long terme. Continuez à privilégier les manifestations ou achats culturels qui demandent moins d'investissement personnel et qui peuvent vous faire rencontrer du monde (vernissages notamment).
Bien. De ceux qui restent, il fait maintenant retrancher tous les gens de gauche, pour qui Céline n'est qu'un immonde écrivaillon antisémite qui n'a pas sa place dans La Pléiade.
Maintenant que nous sommes enfin entre nous, passons au sujet qui nous occupe aujourd'hui. Foin de vaines circonlocutions : ce livre est un gros pétard mouillé, et n'a pas grand intérêt. Il a toutefois le mérite de poser clairement le problème de l'opportunité de la publication des correspondances d'écrivains. Il ne peut y avoir en la matière de règles générales, l'appréciation devant se faire au cas par cas.
Pour prendre des éléments de comparaison, les correspondances de Flaubert ou de Voltaire, qui cumulent les qualités de documents et d'oeuvres littéraires, sont des monuments. En revanche, celle de Léautaud, par exemple, est parfaitement inintéressante et sans relief, alors que son Journal est extraordinaire.
Et on remercie Shuffle Master qui nous fait gagner des sous.
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31/05/2012
Le cas Sneijder
Je disais dans la note précédente que j’avais lu, le mois dernier, le cas Sneijder de Jean-Paul Dubois sur les recommandations d’un lecteur assidu mais furtif de ce blog.
Le lecteur furtif ne commente pas, il envoie à la rigueur un mail des quatre coins du monde (des coins qui en général ne tournent pas très rond). Quoi qu’il en soit, la recommandation était excellente et m’a même donné envie de lire d’autre Dubois dont on fait les livres.
Or j’apprends que ce livre fait partie de la sélection du livre Inter 2012 dont le jury est présidé par la géniale Amélie Nothomb. Je me dis que les jurés de cette année sont des sacrés chanceux parce que, en plus d’Amélie, ils vont choisir un livre au moins aussi bon que le cas Sneijder car, indiscutablement, ce livre est un petit bijou.
Paul Sneijder est victime d'un accident rarissime : une chute d'ascenseur dans un immeuble à Montréal, la ville où il s'est installé avec sa deuxième femme, Anna. Paul restera dans le coma durant une vingtaine de jours avant de se réveiller et d'apprendre qu'il est le seul rescapé de l'accident, les quatre autres passagers, parmi lesquels sa fille Marie, sont morts sur le coup. La vie de Paul va changer. Il quitte son job à la SAQ, la Société des alcools du Québec. Sa femme, Anna lui apparaît tout à coup comme une étrangère, ridicule avec ses prétentions de working-woman et son obsession de l'apparence sociale. Les jumeaux qu'Anna lui a donnés sont avocats fiscalistes en France ? Deux imbéciles avides et incapables d'affection, qui se sont toujours accommodés de l'ostracisme ignoble de leur mère à l'égard de Marie leur demie-soeur. Plus rien ne semble compter désormais pour Paul, à l'exception de l'urne contenant les cendres de sa fille, posée sur son bureau.
On se soucie peu des ascenseurs, en pourtant c’est un élément central de nos vies contemporaines. Le « coeur palpitant » de l'univers urbain dans lequel la plupart d'entre nous vivons aujourd'hui. « Il est le miracle mécanique qui a un jour permis aux villes de se redresser sur leurs pattes arrière et de se tenir debout. » Imaginez un peu, avance Paul Sneijder : sans ascenseur, plus de verticalité, plus d'empilement les uns sur les autres. La densité urbaine baisse d'un coup. De là à penser que les ascenseurs sont à l'origine de tous nos maux, il n'y a qu'un pas, que Paul Sneijder n'hésite pas à franchir. C'est à cause d'eux que nous sommes aujourd'hui contraints de vivre comme des fourmis dans un espace de plus en plus restreint, entassés, concentrés, soumis à une promiscuité de moins en moins supportable. Comment avons-nous pu accepter cela ? s'interroge Sneijder, qui a, il est vrai, quelques raisons d'en vouloir aux ascenseurs, puisqu'il a subi la défaillance de l'un d'entre eux, seul survivant d'un terrible accident où sa fille a péri sous ses yeux...
Après avoir quitté la SAQ, Paul devient dogwalker (promeneur de chiens), au grand dam de sa femme qui trouve cette activité grotesque. Son patron (un grec mathématicien, obsédé par les nombres premiers palindromiques) incite Paul à participer à des concours de chiens en tant que handler, sorte d'accompagnateur « à mi-chemin entre le danseur mondain et le montreur d'ours », chargé de tenir la laisse pendant que les juges examinent l'animal. Paul refuse et finit par se battre avec un propriétaire qui ne jure que par lui… Tout ça finira mal, on le devine : on ne sort pas impunément des rails de la normalité, surtout quand on est marié avec une Anna pliée aux règles de la vie sociale, adpte du travailler plus pour gagner beaucoup plus d'argent et qu'en plus, on a deux jumeaux idiots pour veiller sur vous par-dessus l'Atlantique. N’attendez pas un happy-end. La fin est encore pire que celle d’une vie française pour ceux qui l’on lu.
Ce livre est clairement une métaphore de notre monde en chute libre comme l’ascenseur que prend Paul. La situation de Paul par rapport à Anna et aux jumeaux manque de vraisemblance. On peut penser que le vrai Paul n’aurait pas pu vivre si longtemps aux côtés de trois abrutis de ce calibre. Pourtant, ce qui pourrait apparaître comme un défaut, est en fait une qualité si on considère ce livre comme une allégorie de la vie moderne. De même la fin radicale montre une société sans espoir. Jean-Paul Dubois a forcé le trait.
Au-delà de l’histoire, il y a le style de Dubois. Un style très travaillé. Une utilisation de vocabulaire recherché. Un plaisir pour les adeptes de la belle écriture. Sans conteste le livre d'un grand écrivain.
Et puis, jallais oublié, ce lire contient des passages hillarants. Des situations d'une cocasserie irrésistible.
Non, décidément, si les jurés du livre Inter ont mieux à se mettre sous la dent, ce ne sera vraiment pas de bol pour Dubois qui arriverait une année trop riche. Ceci me semble bien peu vraisemblable. Moi, ancien juré 2006, je vote pour lui. La cas Sneijder sera la livre Inter 2012 ! Attendez-vous à entendre Amélie en dire du bien.
20:48 Publié dans Lecture, Livre Inter | Lien permanent | Commentaires (1) |
30/05/2012
Les ignorants
Ce blog roupille comme le fait remarquer une fidèle lectrice. Pendant ce temps, le Garde-Mots s’est fait opéré à cœur ouvert. J’ai pas mal de chroniques de lecture en retard.
- 1Q84 Trois gros livres de Murakami, jamais déçu par Haruki !
- Le cas Snijder de Jean-Paul Dubois, une découverte !
- Une vie française du même pour poursuivre la découverte.
- Et enfin une délicieuse BD : Les ignorants d’Étienne Davodeau offert par Inès et Xav.
Pendant un an, Étienne Davodeau a goûté aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encore s'est interrogé sur la biodynamie.
Richard Leroy, de son côté, a lu des bandes dessinées choisies par Étienne, a rencontré des auteurs, s'est rendu dans des festivals, est allé chez un imprimeur, s'est penché sur la planche à dessin d'Étienne...
Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun.
Le dessin est très beau. Il y a de l’humour. Nos deux personnages sont hauts en couleur, en particulier Richard Leroy. Celui-ci vient du monde e la banque via la dégustation et s’est installé sur 3 hectares à Rablay sur Layon. Il a rapidement vinifié ses chenins en sec. Le chenin est un cépage né en Anjou, attesté dés le 9ième siècle. Le renom des blancs secs de Richard n’est plus à faire, on dit qu’ils dépassent les meilleurs Bourgogne. Si vous n’y connaissez rien en vin, lisez cette BD. Si vous n’y connaissez rien en BD, lisez la aussi.
Etienne à droite
Richard à gauche
avec son pelage d'été
sur fond de vignes
Richard Leroy
09:00 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) |